Retour à Tiznit en mode sédentaire.

Nous ne sommes restés qu’une nuit à Tan-Tan Plage avant de rejoindre Tiznit directement. Nos amis quant à eux se sont arrêtés à Bouizakarne où nous sommes allés il y a trois ans.

Pas de chance notre camping Tinbar est complet et nous dormirons une nuit sur le parking avant d’y rentrer nous installer. Nous allons y rester quelques temps pour faire des courses, quelques achats et des travaux sur Trankilou. Nos amis devraient nous rejoindre dans quelques jours.


Vénus et Jupiter sont bien alignés ici aussi

Beaucoup de boutiques et d’artisans dans cette ville que nous connaissons et aimons bien. Nous ferons le plein de poissons que nous congèlerons. Au marché au poisson, le poissonnier pour nous remercier de notre commande nous offre quelques otolithes des poissons. Ce sont des petites pièces qui ressemblent à du nacre ou de l’ivoire et qui servent au poisson à s’orienter. Chez le maigre, ils sont assez développés. Les bijoutiers de Tiznit les montent en bijoux porte-bonheur.

Les températures montent et nous commandons des protections solaires pour nos lanterneaux, histoire de gagner quelques degrés dans le camping-car.

Régulièrement des camping-cars quittent le matin pour revenir le soir. Il y a beaucoup de carrossiers qui repeignent les camping-cars, refont la sellerie, montent des accessoires, réparent, décorent etc.

Nous allons en voir un qui nous polira la face avant car la peinture est très matte. On voulait la faire repeindre mais il nous montre sur un échantillon que ce ne sera pas nécessaire, il ponce au papier de 1500, lave et puis passe à la lustreuse avec de la terre de diatomée. On prend rendez-vous pour la semaine prochaine.

La source bleue

Lors d’une balade, je passe voir la source bleue. La légende veut qu’une prostituée aurait prié Allah, implorant son pardon pour ses péchés. Allah lui aurait accordé son pardon en faisant jaillir une source à cet endroit.




Il fait de plus en plus chaud et les températures dépassent largement les 30°C en journée, heureusement que les nuits restent fraîches.

Ulla se rafraîchit en dormant sur sa gamelle d’eau



Le brillant est revenu.

Au bout de deux semaines, il est temps de bouger un peu. Nous partons demain mardi pour la palmeraie à Tafraout. L’endroit est situé plus haut en altitude et les températures sont plus supportables qu’ici.

Sahara occidental Akhfennir, la lagune de Naïla.

Lundi 27 février 2023

Après une bonne nuit, nous repartons vers le Sud et la belle lagune de Naïla. Sur la route, à l’entrée du « Sahara Occidental », un contrôle de police prend des photos de nos passeports et de la plaque d’immatriculation.

Les paysages sont grandioses, la route parfois nettement moins. Nous croisons beaucoup de camions sur des passages rendus étroits par l’ensablement de la route. Par moment, il faut zigzaguer entre les trous.

Les travaux de la nouvelle 4 voies express que nous longeons, avancent bien.


On croise pas plusieurs stations-service qui vendent un carburant partiellement détaxé. Le gasoil coûte ici environ 1,02€/l.

Nous nous arrêtons à Akhfennir où nous trouvons du pain, une recharge Maroc Telecom. Nous décidons de déjeuner de fritures et tajine de poissons dans un restaurant de la ville, juste à côté d’une boucherie.

Après déjeuner, nous reprenons un tronçon de la nouvelle voie express qui nous amène à la lagune de Neila. L’endroit est fabuleux, un militaire vient nous contrôler et nous souhaite la bienvenue.

Nous sommes installés au-dessus de la lagune avec une très belle vue à l’horizon.

L’endroit est à hauteur des îles Canaries. Dans la région, il y avait un ferry qui reliait le Maroc aux îles mais il s’est ensablé et n’a jamais été renfloué. Sa carcasse rouillée est paraît-il visible.



L’endroit est parsemé de petites constructions utilisées par des pêcheurs. Ils nous proposent de la lotte vendue nettoyée (vivante) à 20 DH le poisson (1,8€).








Mardi 28 février 2023

Le lendemain matin, le vent souffle assez fort et soulève du sable. Il vaut mieux se mettre à l’abri. Nous déjeunons sur place et reprenons la route vers Tan-Tan plage que nous rejoignons l’après-midi.




ⵜⵉⵣⵏⵉⵜ (Tiznit en Tifinagh)

Située dans la région du Souss, au sud du Maroc, Tiznit est à la fois proche des côtés (15 km) et des plaines luxuriantes à proximité des montagnes. La ville compte environ 80.000 habitants majoritairement berbères.

La création de la ville repose sur une légende, où une femme de grande beauté s’était repentit de ses péchés. En signe de pardon, Allah a fait jaillir une source à ses pieds, que l’on connaît aujourd’hui comme la source bleue qui peut se visiter dans la ville.

Depuis, et comme de nombreuses cités de l’arrière pays, le village est devenu un bastion contre la colonisation étrangère, en construisant des remparts qui entourent l’ancienne médina. Longs de 7 kilomètres, ils comprennent 9 portes et 36 tours. La ville est connue pour son orfèvrerie, comptabilisant plus d’une centaine de bijouteries en argent.

Après nous être installés confortablement dans le camping Tinbar, proche du centre ville, au bord des remparts, nous avons profité des nombreux commerces pour faire quelques achats, laver notre linge, faire faire les ourlets de nos pantalons, faire quelques réserves de légumes et fruits etc.


Électricité au Maroc

Au Maroc, la tension du réseau peut varier de 150 à 280 volts. Les cartes électroniques des frigos tri mixte (12 volts/gaz/ 220 volts) ne le supportent pas et grillent facilement. C’est pourquoi si je me raccorde à l’électricité au camping, je force mon frigo à ne fonctionner qu’au gaz.

Il est recommandé de placer une stabilisateur de tension ce que font la plupart des camping-cars qui restent longtemps au même endroit. Il y a trois ans, j’en ai essayé un mais mon convertisseur ne le supportant pas, j’y ai renoncé.

Avec les nouvelles batteries Lithium et des panneaux solaires, de plus en plus de camping-cars arrivent à être autonomes en énergie. Les batteries de Trankilou se font vieilles et j’y pense de plus en plus même si ces batteries restent très chères. 

Avec la machine à café et les nombreux appareils, nous consommons pas mal d’énergie. Ce n’est pas tout d’avoir de grosses batteries, il faut pouvoir les recharger quand on ne circule pas.

En hiver, les deux panneaux solaires à plat sur le toit, n’ont pas un très bon rendement avec le soleil bas sur l’horizon. Mon panneau solaire portable que je peux incliner produit plus d’électricité que les deux autres.

Beaucoup de camping-caristes font réparer et repeindre leurs véhicules à    des prix défiants toute concurrence. Des vendeurs ambulants vous proposent des essuie-glaces, de fabriquer des moquettes sur mesure, des tapis, des tentes solaires et autres fabrications en bâche soudée.

Prix du pain

Pour que tout le monde puisse acheter du pain, le Maroc subventionne la farine et le gaz. Un pain marocain coûte entre 1 et 3 dirhams (0,09 à 0,27€) selon la taille et le type, une baguette 1 dirham. Les restes de pain sont vendus sur les trottoirs pour nourrir les poules.

Il existe des tas de petits métiers comme les gardiens de parking. Chaque fois que vous voulez vous garer, vous verrez surgir un gardien qui vous aidera dans vos manœuvres, regardera si vous pouvez y aller ou non. On lui donne une petite pièce et tout le monde est content.

L’absence de touristes pendant la pandémie a fait très mal à l’économie et les Marocains en ont souffert. Dans la rue, on vous dira souvent « Bonjour, comment ça va » mais ne vous fatiguez pas à engager une conversation, ce sont les seuls mots français qu’ils connaissent.

La plupart des commerçants parlent le français, certains fort bien même.

On n’a donc aucune difficulté pour faire ses courses et pour nous Européens, la vie est très bon marché.

Aglou plage

Plusieurs équipages VUCC étaient de passage à Aglou, nous avons pu discuter avec eux de notre prochain voyage Pologne-Tchéquie en septembre. Nous avons retrouvé Michèle et Alain avec qui nous allons nous balader dans le sud marocain.

Le vent est tombé et un soleil voilé nous a réchauffés un peu. J’en ai profité pour aller avec Ulla sur la plage. Cela faisait un moment qu’elle n’avait plus couru en liberté. Elle s’en est donnée à cœur joie et est revenue plus calme.

Aglou plage

Lotissement en friche

Demain nous partons sur Tiznit, une petite ville que nous aimons bien. La plupart des campings sont complets surtout ceux proches du centre.

Tiznit

Impossible de trouver de la place, tout est complet ou trop éloigné de la ville. Georges et Renée sont au camping municipal qui affiche complet. Nous finissons par nous installer sur le petit parking gardé devant le camping Tinbar. C’est bruyant mais nous sommes sur place si un emplacement se libère.


Quelques courses dans les rues de la ville, on dépose un gros sac de lessive au pressing (9 €). Nous pouvons venir le rechercher lavé, repassé le lendemain après-midi.


Comme le vendredi est le jour du couscous, nous allons au restaurant avant d’acheter un gros sacs de légumes divers (2,25€). Pour les européens la vie ne coûte rien ici. Nous allons nous balader dans la rue des cordonniers. Dans une petite échoppe, Caro achète des sandales très colorées. Le cordonnier propose de me faire des chaussures, il me présente différents modèles, me montre des cuirs de plusieurs couleurs. Je commande finalement des chaussures en cuir bicolore à lacets, cousues main. Elles seront prêtes mardi après-midi (12,60€). Ici on peut se faire faire des costumes, des pantalons à des prix imbattables.



C’est le Maroc

Au réveil, le responsable du camping nous informe que deux places se sont libérées. Nous nous installons confortablement. Les températures remontent, le soleil est revenu et le vent a chassé les nuages. On retrouve une météo plus habituelle et nous pouvons enfin manger à l’extérieur.

Une place supplémentaire s’étant libérée, nos amis installés au camping municipal pourront nous rejoindre demain. Ce sera plus facile pour les apéros.