Marrakech, la ville rouge.

Jeudi 30 janvier 2020:
L’autoroute traverse quelques oueds et une campagne fort verte. La circulation s’amplifie en se rapprochant de Rabat mais cela reste peu encombré.

Dans la campagne et aux abords des villes, on voit pas mal de gourbis.

La signalisation est la plupart du temps en arabe et français mais aussi en arabe et en langue berbère (Tamazight).

Comme vous l’avez crtnmnt rmrq c dsss, il n’y a pas de voyelles dans l’écriture arabe au contraire du Tifinagh.

En fin d’après-midi, nous arrivons au camping Le Relais de Marrakech, très fréquenté par les camping-caristes. Beaucoup de monde mais c’est assez grand, deux piscines, restaurant, taxis et tous les services.

Vendredi 31 janvier 2020:
Le beau temps menace, c’est le jour de la lessive et du farniente.

Le matin, c’est le marché qui vient vers vous présenter des légumes et fruits frais. On fait le plein.

Premier tajine de kefta au restaurant du camp, on part visiter la ville.

Aux abords du camping, c’est nettement moins entretenu.

La météo est très encourageante et nous pouvons enfin enfiler nos bermudas.

Marrakech est une ville située dans le centre du Maroc, dans l’intérieur des terres, au pied des montagnes de l’Atlas. Elle est surnommée la « ville rouge » ou la « ville ocre » en référence à la couleur rouge d’une grande partie de ses immeubles et ses maisons. La ville a été fondée en 1071 par Youssef ben Tachfine, à la tête de l’Empire berbère des Almoravides. Dans le passé, le Maroc était connu en Orient sous le nom de Marrakech (appellation toujours d’actualité en Iran) ; le nom Maroc provient lui-même de la déformation de la prononciation portugaise de Marrakech : Marrocos. Marrakech compte 928 850 habitants d’après le recensement de 2014, répartis sur une superficie de 230 km2.

C’est la troisième plus grande ville du Maroc après Casablanca et Rabat.

Samedi 1er février 2020:
Nous prenons un taxi qui nous dépose à la place Jemma el-Fna, inscrite au patrimoine immatériel par l’Unesco.

Nous visitons les abords et jardins de la mosquée Koutoubia. Il y a beaucoup de monde et à chaque pas, on se fait aborder par des guides et marchands ambulants.

Nous allons vers la place qui est encore peu animée, elle le devient surtout la nuit.

La place borde la médina et les souks très animés où nous nous engageons. Nous traverserons le quartier des cordonniers, du textile, des ferronniers, des teinturiers, des épices, du cuir, etc.

Pour le déjeuner, nous faisons confiance à TripAdvisor qui recommande un resto installé sur le toit d’un immeuble proche. La déco, le service, les saveurs tout y est même les prix de chez nous.

Demain, nous partons vers Tiznit, rejoindre nos amis.

Algeciras Tanger méd, Assilah.

Mardi 28 janvier 2020:
Le boulanger passe à 9H00, heure à laquelle nous prenons la route.

Route sans histoire, nous avons un petit pincement de cœur quand nous arrivons à l’endroit où nous avons explosé un pneu l’année dernière.

Il y a de la neige sur la Sierra Nueva mais rien sur la route. Nous roulons bien et arrivons dans l’après-midi à Algeciras chez Guttierez, le rendez-vous des camping-caristes pour prendre les billets du ferry.

180€ aller retour pour Trankilou et deux personnes. Nous passerons par Tanger plutôt que par Ceuta où la douane serait plus encombrée.

Nous faisons le plein de gaz car il n’y a pas de GPL au Maroc. Ensuite et pour les mêmes raisons, on fait le plein de cochon au Carrefour en face du parking qui est maintenant quasi complet.

Après une nuit tranquille, nous rejoignons notre bateau qui part à 11H30. Il n’y a pas grand monde et nous embarquons assez vite. Le bateau est désert et une grande partie des toilettes et espaces sont inaccessibles pour limiter les frais d’entretien.

Traversée sans histoire, nous débarquons et passons la douane assez rapidement.

Nous prenons l’autoroute à péages qui est en bon état et quasi déserte. Pour guider notre route, après bien des essais, j’ai finalement opté pour le système OsMand qui contrairement aux systèmes les plus populaires comme Garmin et TomTom, propose des cartes pour le monde entier. C’est très complet et utilisé par les grands voyageurs.

Au Maroc, le camping sauvage est fortement déconseillé et les camping et parkings gardés fortement recommandés. Les campings sont la plupart du temps délabrés avec des sanitaires loins des standards européens. Comme nous préférons utiliser nos douche et toilettes, cela ne nous dérangera pas trop.

Le camping d’Assilah est proche de la plage mais fort boueux et délabrés. Nous nous en contenterons. Nous nous précipitons chez Maroc Telecom et au bout de près de deux heures, je ressors avec une carte sim avec 10 Gb d’Internet.

On change également de l’argent à un des bureaux locaux qui pratiquent tous le même taux de change.

Petit tour à la Médina et sur la plage. Tout va bien.
Le lendemain, je pars en trottinette électrique à la recherche d’une boulangerie. Je reviens avec un pain marocain et une baguette que je paie un peu moins de 0,3€.

Peñíscola – Puntas de Calnegre

Samedi 25 janvier 2020
Après de très bons moments passés chez Norbert et Evelyne, nous prenons la route pour traverser les Pyrénées. Nous prenons le tunnel près d’Andorre pour éviter le col. Il fait froid et la neige est bien tombée mais les routes sont bien dégagées.

Nous nous arrêtons à notre camping habituel à Peniscola avant Valence.

Dimanche 26 janvier 2020:
Nous partons tôt pour rejoindre notre bivouac habituel en dessous de Carthagène que nous rejoignons dans l’après-midi. L’aire de camping-cars est quasi complète car nous avons la dernière place alors qu’il y a déjà une dizaine de camping-cars installés dans les abords boueux de l’aire. Du jamais vu.

Lundi 27 janvier 2020:
Pas de boulanger ce lundi matin, on cuit nos baguettes au four.

Il fait beau et les températures montent vite. J’en profite pour remonter mes nouveaux filtres sur les bonbonnes GPL. Le panneau solaire portable fonctionne bien et produit plus de courant que les deux panneaux de 140 watts sur le toit. En hiver, la position du panneau par rapport aux rayons du soleil est primordiale.

A midi, nous allons déjeuner sur la plage dans notre petit resto à prix canons (10€ all in pp). C’est simple mais bon.

Je termine de bricoler quelques finitions sur Trankilou, il y a moins de monde.

Bloqué par Gloria

Après le contrôle technique annuel, nous pouvons enfin partir vers le soleil.

Après l’avoir (sur)chargé, nous prenons la route en début d’après-midi ce samedi 18 janvier. Pas de soucis sur la route, nous faisons étape à Sézanne à hauteur de Paris. Il fait froid mais sec. Après une nuit tranquille ornée de gelée blanche au petit matin, nous repartons vers Limoges.

Dans l’après-midi, nous rattrapons un couple de limbourgeois arrêté au bord de l’autoroute. Le plancher de leur camping-car pend lamentablement sur le côté droit. Ils ont éclaté le pneu arrière droit et le panneau latéral de leur camping-car n’est plus attaché au plancher après la roue arrière droite. Le contenu de leurs armoires est éparpillé sur la route. Ils allaient au Portugal mais leur voyage s’arrête là. Ils ont heureusement une assurance assistance et omnium. Nous leur souhaitons le meilleur et comme nous ne pouvons pas les aider, nous continuons notre route.

Bivouac froid mais tranquille près de Limoges, nous retrouvons nos marques mais aussi quelques petits soucis techniques à résoudre sur Trankilou.

Nous repartons vers Toulouse et Narbonne accessoires où nous trouvons de quoi réparer notre cassette et la table devenue baladeuse.

Bivouac à Roques dans un centre commercial comportant un immense hyper Leclercq.

Les prévisions météo sont exécrables sur les Pyrénées Orientales. On prévoit 3 à 400 mm de pluie pour les trois prochains jours, des rafales de vent et de la neige abondante dès 200m. Nos visites de caves dans le Roussillon sont compromises.

Nous repartons vers l’Ouest où la météo sera plus clémente. Nous profitons de cette halte pour réparer la table, la cassette et quelques autre bricoles.

Le mercredi nous passons chez nos amis à Pamiers. Nous y resterons trois nuits car la tempête Gloria a causé pas mal de dégâts. Plusieurs routes sont fermées et le passage vers l’Espagne est fermé. Plusieurs villages sont inondés.

Nous passons un très bon moment avec nos amis, allons visiter un vignoble près de Limoux et profitons de l’atelier de nos amis pour fignoler Trankilou.

Samedi matin, nous traversons enfin les Pyrénées. Il y a pas mal de neige sur le bord des routes qui sont cependant bien dégagées. Nous roulons bien et sommes en milieu d’après-midi à Peniscola. Les températures sont déjà plus clémentes.

Demain soir nous serons du côté de Carthagène au bord de la mer.

Nord de la Grèce et puis la plage 😎.

Octobre 2019

Nous sommes restés trois jours dans notre camping ce qui m’a permis de travailler un peu, de bricoler sur Trankilou qui a souffert de certaines pistes et aussi de nous reposer.

À Nafpatkos, Étienne nous avait donné une épaule de chevreuil que Caro a enfin pu cuisiner, c’était délicieux. Merci Étienne 🤩🤩😀.

Le dernier jour, nous sommes partis en excursion à Ouranoupoli. Le village est très touristique et animé car passage obligé pour les pèlerins qui partent visiter les monastères du Mont Athos. Il est également possible de faire une croisière de trois heures autour de la péninsule afin de photographier les monastères. Nous avons préféré faire un bon resto qui nous a régalé.

Ensuite nous avons continué notre route autour de la Sithonie d’où la vue sur le Mont Athos est superbe. En cette basse saison, c’est le festival des volets fermés et c’est désert. Après plusieurs essais infructueux, nous avons trouvé un beau bivouac sur la plage de Neos Marmaras.

Le lendemain, nous faisons l’impasse sur Cassandra, c’est trop désert en octobre, et partons vers les gorges de Vikos. Les paysages surprennent car fort différents de l’image classique des maisons blanches et bleues et des îles que l’on connaît de la Grèce. Il y a peu de vignes mais des champs de coton à perte de vue.

Sur la route, des plaques indiquent la présence d’ours mais nous n’en avons pas vu. Nous nous arrêtons pour la nuit sur une colline à côté d’une chapelle.

Le lendemain matin, nous nous réveillons après une nuit tranquille toujours sans avoir vu d’ours. L’horizon est bouché mais cela se lèvera rapidement. La route est toujours aussi magnifique. A l’approche des gorges de Vikos, les routes deviennent de plus en plus étroites et cela grimpe de plus en plus. Les gorges dominent de mille mètres la rivière dans la vallée. C’est le paradis du trekking et du rafting, comme nous ne faisons ni l’un ni l’autre, nous nous arrêtons à Papigko pour déjeuner. Le joli village de maisons de pierres est très touristique. Il est près de 15H00 mais pas de problème pour être servis. Nous nous régalons d’un fèta grillèe et de sanglier au vin rouge.

L’endroit est trop escarpé pour Trankilou et nous préférons continuer vers le lac d’Iaounnina.

Autour du lac d’Iaounnina, nous nous arrêtons au village martyre de Ligkiades.

L’endroit est splendide et accueillant pour les camping-cars. Nous rencontrons des Belges habitant Rixensart que nous avions déjà croisés à Cap Breton.

Surprise au petit matin, il fait beau et pas un nuage à l’horizon, ils sont en dessous de nous au dessus du lac qui lui est à une altitude de 480m.

Nous partons vers la région proche des Météores où nous irons à Kastraki dans un camping juste en dessous des monastères. Ces roches ont pris leur forme actuelle par l’érosion. Les moines se sont installés dans des monastères construits sur leur sommet au prix d’efforts incroyables. Aujourd’hui, il reste six monastères en activité. Il a fallu attendre 1920 pour que des escaliers soient construits pour les atteindre plus facilement.

Vers 14H30, je m’installe sur la route devant le camping où passe le bus pour les monastères. En l’attendant, je constate que le premier monastère n’est qu’à 450 mètres du camping et décide d’y aller à pieds. La distance est à vol d’oiseau et cela monte fort. Une fois au pied du monastère, il reste encore une approche raide et des escaliers qui le sont encore plus. Je suis en nage quand j’arrive enfin à la porte du monastère d’Agios Nikolaos. Je ne regretterai pas ma visite. L’endroit est magique et bien restauré. C’est dimanche et des alpinistes escaladent les météores aux alentours. La descente est moins compliquée et je m’installe au bord de la route espérant prendre le bus que je ne verrai jamais. Ce sera pour demain.

Le lendemain après une nuit ponctuée d’aboiements des chiens voisins du camping, nous décidons de monter en camping-car pour visiter d’autres monastères. Il y a moins de touristes qu’attendus et il est possible de garer son camping-car à proximité des entrées de monastères.

Nous visiterons encore le plus grand Megalo Meteoro et celui de Roussanou où vivent non pas des moines mais des nonnes. Nous en resterons là, ces escaliers sont vraiment très raides.

Lundi après-midi, nous quittons les météores pour aller vers la côte égéenne pour profiter de la plage. Après une courte route, nous nous installons au bord de l’eau à Nea Anchialos. La nuit, nous assistons au lever de la pleine lune.

Mardi matin, il fait magnifique et nous sommes entourés d’une meute de chiens errants mais aussi de Grecs qui sont venus se baigner. Parmi eux, deux cloches qui semblent vivre dans une voiture délabrée. Ils réussiront même à rouler sur un des chiots qui dormait. Il s’est heureusement relevé sans fracture et est parti en boitant sur ses quatre pattes.

Nous décidons de partir vers un autre endroit et après un premier essai vite écourté par le bruit des avions de la base militaire proche, nous arrivons à Sourpi. Deux camping-cars français sont déjà installés mais il y a de la place. Nous prenons notre apéro au bord de l’eau. Demain nous irons nous baigner.

La Thrace du vin

Samedi 4 octobre 2019

Il a plu une bonne partie de la nuit et vers 3H00 du matin, des camping-caristes italiens sans éducation se sont garés fort près de nous. La dame hystérique a commencé à hurler en se disputant avec son compagnon. Avec ce qui tombait, nous n’avons pas eu le courage de nous lever pour leur demander de faire moins de bruit.

C’est donc après une mauvaise nuit que nous nous sommes réveillés à 6H30 du matin et nous ne nous sommes pas gênés pour faire un maximum de bruit pour réveiller nos voisins indélicats à notre tour.

Nous sommes partis vers 8H30 sous une pluie battante et comme il n’y avait pas beaucoup de circulation, nous avons pu rouler en convoi sans perdre personne.

Nous avions l’intention de visiter l’un ou l’autre vignoble turc de la route du vin de Thrace. Dans cette région, les Hittites ont fait du vin il y a des milliers d’années. Les invasions arabes ont sonné le déclin du vin jusqu’à ce que le laïc Kemal Pacha Attatürk, fondateur de la Turquie moderne l’encourage à nouveau en 1920.

Malheureusement, en 2013, le parti islamo-conservateur au pouvoir AKP a fait adopter une loi qui interdit la vente au détail d’alcool de 22H à 6H du matin et la prohibe en permanence à proximité des écoles et des mosquées du pays. Cette loi interdit également toute publicité pour l’alcool. Le président Erdogan a justifié ces mesures par des impératifs de santé publique et le gouvernement a assuré que la loi se contentait de réguler la consommation d’alcool sans l’interdire. Voilà qui explique le déclin de la production.

Sur notre route vers la Grèce, nous nous sommes arrêtés à Barbaros où nous avons recherché le domaine Barbare, cité dans un article sur la route du vin de Thrace, paru dans Camping-car Magazine.

Nous avions beau chercher, pas de vignes le long des routes. Finalement et presque par hasard, nous avons pris une nouvelle route à quatre voies interdite à la circulation pour trouver des vignes et le domaine Barbare.

Le domaine comporte un hôtel restaurant où de nombreux convives à un mariage arrivaient. Malheureusement la loi n’autorise pas de dégustation gratuite d’alcool en Turquie, il faut passer par un plateau fromage ou un repas payant bien sûr. Nous étions en début d’après-midi et il aurait fallu attendre le début de soirée pour goûter les vins.

Nous sommes donc repartis vers Kesan et notre premier bivouac à notre arrivée en Turquie.

Dimanche 6 octobre 2019

Après une bonne nuit passée dans notre agréable bivouac de Kesan, nous repartons vers la ville frontière d’Ipsala, point de passage vers la Grèce. Après un dernier plein de carburant au prix turc, nous franchissons en un temps record la douane turque et grecque en dépassant les kilomètres de camions arrêtés. Cela donne une idée de ce que donnera le Brexit à Calais et à Douvre.

Nous roulons en direction de Thessalonique jusqu’au petit port de Stavros. Demain nous quittons le groupe qui repartira vers Skopje et puis la France alors que nous allons poursuivre nos vacances en Grèce.

Nous dînons fort bien de cuisine traditionnelle arrosée de vins grecs.

Lundi 7 octobre

La pluie fait son apparition dans la nuit et au petit matin l’horizon est bouché de tous les côtés.

C’est avec le cœur gros que nous faisons nos adieux à nos gentils compagnons de voyage dont nous avons partagé le quotidien durant ce beau voyage.

Ensuite, nous allons faire nos courses dans un Lidl proche, remarqué la veille. Nous manquons d’eau gazeuse et de jambon introuvables en Turquie.

Nous roulons jusqu’à la frontière de la République monastique du Mont Athos où nous nous arrêtons pour trois jours à Ouranoupoli. Nous ne pourrons visiter aucun monastère car depuis 1060 et l’avaton de Constantin IV, les vertébrés femelles en dehors des poules et des chattes sont interdits. Seuls les hommes de plus de dix-huit ans peuvent se rendre dans l’état monastique autonome de la Sainte Montagne.

Istanbul, quartier libre

Vendredi 4 octobre 2019

Ce matin, journée quartier libre, nous nous réveillons sans contrainte de temps. Cela fait du bien de se passer de réveil.

Nous prenons un taxi vers le Van Kahvaltı, une des adresses connues pour les petits-déjeuners turcs (de fait plutôt kurdes). Les clients sont des touristes et des Turcs, preuve de la qualité du restaurant. Nous prenons le Kahvaltı le plus complet (4,80€) avec des jus de grenades et du pastrami. Le patron vient de Van sur le lac du même nom, ville connue pour ses petits-déjeuners.

Plusieurs sortes de pains, des fromages (très salés), du sucré et du salé, des compotes de figues et de fraises, nous n’allons pas pouvoir tout manger et nous nous passerons d’autre repas jusqu’au soir.

Notre petit-déjeuner terminé, nous partons à pied vers la place Taksim. Cette place est un centre touristique et névralgique d’Istanbul. Toutes les manifestations et troubles ont démarré ici. Les blindés y patrouillent en permanence.

Cela n’empêche pas une jeune femme, probablement ivre, d’aguicher un gendarme de faction. Elle ne doit pas avoir payé le dessus de son bikini qui porte encore l’antivol.

Le quartier est très animé et plutôt branché. Des bouquinistes exposent leurs livres à deux pas de la place.

Nous reprenons un taxi qui nous déposé au pied du pont Galata en face du Marché Égyptien encore appelé Bazar aux épices où nous nous rendons. Sur le pont Galata, il y a de nombreux pêcheurs et quelques enfants de rue qui dorment à même le sol dans les escaliers.

Le marché traversé, nous marchons dans les rues bondées vers le Grand Bazar couvert d’Istanbul. C’est un des plus grand au monde et il est facile de s’y perdre. Nous mettrons du temps à trouver le quartier du cuir où nous avons prévu d’aller. Pour entrer dans le Bazar, il faut passer par un portique de contrôle.

En rentrant à pied, nous passons par la quartier des chaussures, également très animé. Le temps est lourd, la pluie doit arriver la nuit prochaine. Demain nous quittons Istanbul.

Croisière sur le Bosphore

Jeudi 3 octobre 2019

Ce jeudi matin nous prenons un bateau au pied du pont Galata. Pour un prix défiant toute concurrence (4€/personne), nous naviguerons pendant quatre heures (aller/retour) sur le Bosphore, frontière naturelle entre l’Europe et l’Asie.

Le bateau fera quelques escales avant d’arriver à Anadolu Kavagi où nous déjeunerons avant de revenir au pont Galata.

Nous traversons la ville toujours aussi animée. En chemin, nous croisons nombre de ces chiens jaunes qui dorment n’importe où, sans s’inquiéter des passants.

Notre bateau part à l’heure pour notre croisière et nous nous installons à l’extérieur au soleil pour admirer les rives du Bosphore. Dans un premier temps, nous admirons les buildings de la ville moderne avant les maisons ottomanes et les Yalis (résidences) qui bordent le Bosphore.

Nous arrivons vers midi et demie à Anadolu Kavağı où de nombreux rabatteurs font de la retape pour leur restaurant. Le tour de la localité est vite fait mais nous n’aurons pas le temps de grimper jusqu’à la forteresse de Yoros d’où la vue est imprenable paraît-il.

A quinze heures, nous repartons pour le voyage de retour.

Hier, nous avions pris un taxi qui nous avait demandé 110 TYR sans mettre son compteur pour une petite course. A l’arrivée, Marie-Claude lui donne un billet de 100 qu’il avait subtilisé par un billet de 20 pendant que nous cherchions un billet de 10 pour nous faire croire qu’il n’avait pas reçu son compte. Marie-Claude ne s’est pas laissée faire et il est resté penaud avec ses 2 billets.

Fort de cette expérience, j’aborde un taxi qui me propose 100 TYR (15€) pour la course. Je lui demande s’il n’a pas de compteur et il me répond “problem”. Plus loin, j’en aborde un autre qui me répond que son compteur fonctionne. Il nous conduira à destination pour 19,5 TYR soit 3,15€.

Demain, nous allons essayer de trouver un Kahvalti, ce petit-déjeuner turc qui s’apparente à un brunch. Nous irons également au Grand Bazar et au marché égyptien aux épices.

Istanbul suite

Mercredi 2 octobre 2019

Ce matin, nous continuons notre visite de la ville. Nous traversons un quartier ottoman pour rejoindre la Mosquée Bleue.

Devant la mosquée bleue, se trouvent deux colonnes vestiges de l’ancien hippodrome romain.

La Mosquée Bleue est en profonde restauration et une grande partie des murs et de l’intérieur est couverte d’échafaudages et de panneaux. Elle doit son nom aux 22.000 carreaux qui recouvrent les plafonds et qui lui confèrent cette couleur.

La mosquée visitée, nous passons à sa voisine la basilique Sainte-Sophie qui fut église pendant 886 ans, mosquée pendant 482 ans avant de redevenir un bâtiment laïc.

Nous continuons notre promenade en traversant le parc sous Topkapi et rejoindre la gare de Sirkeci, célèbre grâce au mythique Orient-Express.

A l’heure du déjeuner, nous aurons beaucoup de mal à trouver un restaurant qui sert autre chose que des sodas ou du thé.

L’après-midi, une partie du groupe part vers le Grand-Bazar et l’autre vers le palais de Topkapi.

La visite de Topkapi prend plusieurs heures car le palais abrite de nombreuses collections.

Demain, nous prenons le bateau au pont Galata pour une croisière sur le Bosphore, la Corne d’Or et un resto de l’autre côté en Asie.

Byzance, Constantinople, Stamboul…Istanbul

Mardi 1er octobre 2019

Nous nous réveillons au bord de notre lac, prêts à franchir les derniers kilomètres qui nous séparent d’Istanbul. C’est par le pont du Bosphore que nous quitterons l’Asie Mineure. La hauteur limitée à 2,8m nous interdit de passer par le tunnel sous le Bosphore. Tout le monde a bien noté les coordonnées GPS de notre bivouac car dans la circulation de la ville, il est utopique d’y arriver en convoi de cinq camping-cars.

La circulation sur la route est très importante avec beaucoup de camions. Le passage du Bosphore effectué, nous entrons dans la ville et rencontrons les premiers bouchons. Il faut se battre pour ne pas laisser les voitures s’intercaler entre les camping-cars. Après une bonne heure de bouchons, nous atteignons la Kennedy Caddesi où se trouve l’aire de camping-cars. Il nous en faudra encore autant pour trouver l’entrée. A chaque tentative, il faut refaire un tour de plusieurs kilomètres. Nous finissons tous par y arriver excédés par cette circulation chaotique.

Un gros apéro plus tard, la tension est tombée, nous déjeunons et dans l’après-midi, nous partons visiter notre première mosquée.

Il y a plus de 14 millions d’habit ants à Istanbul. Elle n’est pas la capitale de la Turquie moderne, mais a été la capitale de trois Empires: Byzantin, Romain et Ottoman. Peu de villes dans le monde ont connu un tel rayonnement à travers l’histoire. En 1923 lors de la création de la république turque, Mustafa Kemal, qui voulait en finir avec six siècles d’Empire Ottoman, décida de transférer le pouvoir politique et législatif à Ankara. Aujourd’hui, après 90 années de déclin, Istanbul a regagné son prestige international, elle sera en 2025 dans les 15 villes les plus riches au monde, son économie représente 27% du PIB national de la Turquie, elle-même la 16e économie mondiale. Istanbul attire, l’année dernière plus de 12 millions de touristes l’ont visité, faisant d’elle la 5e destination touristique mondiale. Toutes les grandes chaines et groupes mondiaux y sont présents, c’est une des villes connaissant la plus grande croissante économique du moment. La hauteur des immeubles des quartiers d’affaires contraste avec la vieille ville et les yalis du Bosphore inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Nous visitons la mosquée de Soliman le magnifique qui a été construite en à peine 7 ans, ce qui est assez incroyable pour l’époque.

La ville est très animée et on peine par moment à circuler. Nous retournons à notre bivouac ivre de cette ville et de la foule.