C’est reparti, pour le moment.

Lundi 8 septembre 2025
A 8H45, Allessandro, le patron et un ouvrier traînant un gros cric à roulettes sortent du dépôt et viennent vers nous. Alessandro dépose un grand carton sur le sol, monte Trankilou à bonne hauteur, place une chandelle et se couche en dessous. Il suit les câbles et crie continuellement Aïe, aïe, aïe, problemo.

On commence tous à paniquer et se demander si ce sera réparable. Quelques minutes plus tard, il lance un support assez épais cassé qui fixait un gros câble positif à distance du pot catalytique. La brisure est marquée, preuve que c’est cassé depuis un moment. L’isolant du câble s’est alors usé par frottement et un gros câble comme cela qui arrive à la masse, ça fait des étincelles. Le tout gros fusible sur la batterie a fondu et est à remplacer.

A 9H45, tout était terminé, il avait isolé le câble à l’endroit abîmé, l’avait refixé ailleurs pour qu’il ne bouge plus et le fusible était remplacé. Un petit coup de booster de batterie, le tableau de bord s’éclairait comme un sapin de Noël, le moteur démarrait et l’alternateur chargeait la batterie. Welcome back Trankilou.

Nous avons discuté sport auto, il roule en circuit en Clio 3, son père m’a montré des photos de son ancienne Fiat 131 Mirafiori préparée pour la compétition, des passionnés. Nous avons sympathisé et ils ont été charmants.

Finalement, il ne m’a fait payer que le remorquage au tarif week-end (Aïe, aïe, aïe) et ne m’a rien compté pour le dépannage. Je lui ai donné quelques bouteilles de Triple Karmeliet et de Leffe Ruby, cela lui a fait très plaisir.

Nous avons fait quelques courses et nous nous sommes installés dans un camping ACSI car il n’y a rien par ici pour faire les services. Quelques gouttes de pluie tombent mais ne rafraîchissent rien. On a branché la clim pour rafraîchir le camping-car.

Ulla, interdite de plage, plonge dans la fontaine devant le resto où nous allons déjeuner.
Tout va bien jusqu’à la prochaine tuile.

La Sardaigne en camping-car
Globalement, nous trouvons que les camping-cars ne sont pas trop à leur aise en Sardaigne. Le camping sauvage est interdit et il n’y a pas trop de structures d’accueil.

La plupart des parkings sont payants et à 3€ de l’heure pour les camping-cars. A l’entrée de certaines villes, il y a des panneaux interdisant la circulation des camping-cars du 1er juin au 30 septembre.

Pas grand chose pour les services en dehors des campings qui pratiquent des prix usuraires (50 à 100€ la nuit). Les services sont à 15€. Heureusement que nous avons quelques campings ACSI à 27-30€ le forfait habituel.

En conclusion, il faut éviter de venir ici de juin à septembre, il y a trop de monde et trop de restrictions. Même quand il existe un parking pour camping-cars, il est squatté par de nombreuses voitures et nous n’avons pas pu nous garer. Il y a bien sûr des exceptions comme Castelsardo où un immense parking gratuit pour les camping-cars nous a permis de visiter la ville.

La Costa Smeralda
L’Aga Khan et la Costa Smeralda ont une histoire fascinante liée au développement touristique de luxe en Sardaigne.

L’Aga Khan IV Prince Karim Aga Khan, né en 1936 et récemment décédé, est l’imam spirituel des musulmans ismaéliens nizarites. Au-delà de son rôle religieux, il s’est distingué comme entrepreneur et développeur immobilier de prestige international.

Dans les années 1960, l’Aga Khan a découvert la côte nord-est de la Sardaigne, alors largement inhabitée. Frappé par la beauté sauvage de cette région aux eaux turquoise et aux plages de sable blanc, il a eu la vision d’y créer une destination touristique exclusive.

En 1962, il fonde le Consorzio Costa Smeralda et commence à acquérir des terres. Le projet était révolutionnaire pour l’époque car respectueux de l’environnement et de l’architecture locale. Il a su créer une destination de luxe préservant l’authenticité sarde.

Porto Cervo, village principal et port de plaisance de renommée mondiale est devenu le Saint-Tropez sarde où toute la jet set mondiale se retrouve.

La Costa Smeralda est devenue l’une des destinations les plus exclusives de Méditerranée, attirant célébrités, têtes couronnées et fortunés du monde entier, tout en préservant remarquablement son environnement naturel.

En dehors d’un parking proche d’une plage magnifique, nous n’avons pas pu nous y arrêter. Toutes les routes environnantes étaient bondées comme la route des plages à Ramatuelle. Dans tout le nord est de la Sardaigne, les paysages sont fabuleux et les plages magnifiques.

L’archipel de La Maddalena à l’ouest des plages de la Costa Smeralda tient une place à part dans la beauté sauvage de l’île. L’île principale est accessible par ferry, nous n’y avons pas été.