Jeudi 4 septembre 2025 Après les plages bondées de la Costa Smeralda inaccessibles, nous nous sommes installés au camping ACSI à l’ouest de Palau. Les plages proches sont très belles également mais plus de sable blanc genre fond d’aquarium de la Costa Smeralda.
Ulla trouve qu’il est temps de se rafraîchir et pique une tête dans le mer. Elle s’en donne à cœur joie et ne répond plus qu’à l’appel de la mer.
Vendredi 5 septembre 2025 Le lendemain, nous partons à Santa Terresa de Gallura pour rejoindre la Capo Testa. A l’entrée de la ville, des panneaux interdit aux camping-cars du 1/6 au 30/9 bloquent tous les accès. Nous prenons la route vers les plages de la Capo Testa pour trouver le même panneau mais passons outre. La côte égrène une série de 5 plages de toute beauté., mer transparente turquoise, sable blanc et fin, des rochers qui évoquent des sculptures.
Au bout de 4 km, nous trouvons enfin un parking payant accessible aux camping-cars mais malheureusement fort éloigné des sentiers aux rochers. Après une petite balade, nous prenons la route vers Isola Rossa. Tout le long de la route de cette Costa Paradiso, des plages et des points de vue magnifiques nous attendent.
Dix fois, nous tenterons de trouver un parking pour nous balader sur la côte, dix fois nous devrons renoncer. Nous ne sommes pas les bienvenus et on nous le dit.
A l’étape, Ulla retourne nager dans la mer proche. Elle vit sa meilleure vie ici.
Après une bonne nuit, nous prenons la direction de Castelsardo. Il y a un grand parking pour camping-cars à l’entrée de la ville, bien pratique pour aller visiter cette ancienne cité médiévale considérée comme un des plus beaux villages d’Italie.
Heureusement que le parking est assez grand car à notre arrivées, un rassemblement de camping-cars italiens l’occuper presque entièrement. Nous trouvons de la place et partons vers le village.
La vue du haut de la forteresse est superbe mais il faut la gagner et la grimpette est raide. Le château Doria abrite un musée de l’entrelacement végétal (sic), autre nom de la vannerie.
La visite terminée, Trankilou roule vers son destin sur la route de La Pelosa, une des plus belles plages d’Europe. Il est nécessaire de réserver en prenant un ticket sur Internet (3,5€).
Lundi 8 septembre 2025 A 8H45, Allessandro, le patron et un ouvrier traînant un gros cric à roulettes sortent du dépôt et viennent vers nous. Alessandro dépose un grand carton sur le sol, monte Trankilou à bonne hauteur, place une chandelle et se couche en dessous. Il suit les câbles et crie continuellement Aïe, aïe, aïe, problemo.
On commence tous à paniquer et se demander si ce sera réparable. Quelques minutes plus tard, il lance un support assez épais cassé qui fixait un gros câble positif à distance du pot catalytique. La brisure est marquée, preuve que c’est cassé depuis un moment. L’isolant du câble s’est alors usé par frottement et un gros câble comme cela qui arrive à la masse, ça fait des étincelles. Le tout gros fusible sur la batterie a fondu et est à remplacer.
A 9H45, tout était terminé, il avait isolé le câble à l’endroit abîmé, l’avait refixé ailleurs pour qu’il ne bouge plus et le fusible était remplacé. Un petit coup de booster de batterie, le tableau de bord s’éclairait comme un sapin de Noël, le moteur démarrait et l’alternateur chargeait la batterie. Welcome back Trankilou.
Nous avons discuté sport auto, il roule en circuit en Clio 3, son père m’a montré des photos de son ancienne Fiat 131 Mirafiori préparée pour la compétition, des passionnés. Nous avons sympathisé et ils ont été charmants.
Finalement, il ne m’a fait payer que le remorquage au tarif week-end (Aïe, aïe, aïe) et ne m’a rien compté pour le dépannage. Je lui ai donné quelques bouteilles de Triple Karmeliet et de Leffe Ruby, cela lui a fait très plaisir.
Nous avons fait quelques courses et nous nous sommes installés dans un camping ACSI car il n’y a rien par ici pour faire les services. Quelques gouttes de pluie tombent mais ne rafraîchissent rien. On a branché la clim pour rafraîchir le camping-car.
Ulla, interdite de plage, plonge dans la fontaine devant le resto où nous allons déjeuner. Tout va bien jusqu’à la prochaine tuile.
La Sardaigne en camping-car Globalement, nous trouvons que les camping-cars ne sont pas trop à leur aise en Sardaigne. Le camping sauvage est interdit et il n’y a pas trop de structures d’accueil.
La plupart des parkings sont payants et à 3€ de l’heure pour les camping-cars. A l’entrée de certaines villes, il y a des panneaux interdisant la circulation des camping-cars du 1er juin au 30 septembre.
Pas grand chose pour les services en dehors des campings qui pratiquent des prix usuraires (50 à 100€ la nuit). Les services sont à 15€. Heureusement que nous avons quelques campings ACSI à 27-30€ le forfait habituel.
En conclusion, il faut éviter de venir ici de juin à septembre, il y a trop de monde et trop de restrictions. Même quand il existe un parking pour camping-cars, il est squatté par de nombreuses voitures et nous n’avons pas pu nous garer. Il y a bien sûr des exceptions comme Castelsardo où un immense parking gratuit pour les camping-cars nous a permis de visiter la ville.
La Costa Smeralda L’Aga Khan et la Costa Smeralda ont une histoire fascinante liée au développement touristique de luxe en Sardaigne.
L’Aga Khan IV Prince Karim Aga Khan, né en 1936 et récemment décédé, est l’imam spirituel des musulmans ismaéliens nizarites. Au-delà de son rôle religieux, il s’est distingué comme entrepreneur et développeur immobilier de prestige international.
Dans les années 1960, l’Aga Khan a découvert la côte nord-est de la Sardaigne, alors largement inhabitée. Frappé par la beauté sauvage de cette région aux eaux turquoise et aux plages de sable blanc, il a eu la vision d’y créer une destination touristique exclusive.
En 1962, il fonde le Consorzio Costa Smeralda et commence à acquérir des terres. Le projet était révolutionnaire pour l’époque car respectueux de l’environnement et de l’architecture locale. Il a su créer une destination de luxe préservant l’authenticité sarde.
Porto Cervo, village principal et port de plaisance de renommée mondiale est devenu le Saint-Tropez sarde où toute la jet set mondiale se retrouve.
La Costa Smeralda est devenue l’une des destinations les plus exclusives de Méditerranée, attirant célébrités, têtes couronnées et fortunés du monde entier, tout en préservant remarquablement son environnement naturel.
En dehors d’un parking proche d’une plage magnifique, nous n’avons pas pu nous y arrêter. Toutes les routes environnantes étaient bondées comme la route des plages à Ramatuelle. Dans tout le nord est de la Sardaigne, les paysages sont fabuleux et les plages magnifiques.
L’archipel de La Maddalena à l’ouest des plages de la Costa Smeralda tient une place à part dans la beauté sauvage de l’île. L’île principale est accessible par ferry, nous n’y avons pas été.