Tafraout.

Tafraout est une petite ville berbère de l’Anti-Atlas marocain située à 180km au sud d’Agadir au cœur de la vallée des Ammeln, au milieu d’un cirque de rocs de granit rose, célèbre pour ses couleurs. Tafraout est entourée d’une myriade de rochers de formes diverses, se dressant au dessus d’une palmeraie qui abrite des arganiers et des plantations d’amandiers et d’oliviers.

Les Ammeln, la tribu berbère qui habite la vallée de Tafraout, cultivent les céréales et de multiples arbres fruitiers, dont les amandiers. Au cours des années une importante partie de sa population s’est expatriée hors de la ville et de sa région et tient un peu partout, au Maroc et ailleurs, des commerces ou d’autres activités financières ou commerciales.Les tribus les plus proches de Tafraout sont Ammeln, Tahala, Ida Osemlal, Aît wafka, Amanouz, Tasrirt.

Située à environ 200Km d’Agadir par Tiznit, et perchée à 1.000mètres d’altitude, c’est l’une des excursions les plus intéressantes pour les touristes dans la région, de par la beauté des sites et la diversité des paysages (palmeraie plantée d’oliviers et d’amandiers, terres arides,…).


Tafraout, implantée au coeur des montagnes de granit rose, la ville offre à son visiteur un site pittoresque d’une rare beauté, étrange et grandiose au coucher du soleil, quand le ciel s’embrase et rougeoie longtemps avant de se teinter de mauve et fuir dans la nuit. Un émerveillement à couper le souffle.

Tafraout, n’est jamais aussi belle et le spectacle aussi fascinant qu’en février, dans l’éphémère éclosion de ses fleurs d’amandiers, panorama magique d’une beauté naturelle, avec ces belles vues panoramique engendrée par les jeux de la lumière du soleil et des fleurs.

Dimanche 9 février 2020:
Comme promis Rachid Froid arrive vers 11H00, ils sont deux et après s’être informés sur la genèse des problèmes, se mettent au travail. Leur petit break est bourré d’outils, d’échelle et de pièces détachées. Ils me disent que ce ne sera pas grand chose.

L’accès de la cheminée étant difficile, ils détachent le frigo pour le reculer. Ils démontent le T de la cheminée et enlève le poisson. Tout est noir de suie, ils ramonent toute la cheminée, il faut voir ce qui en tombe. C’est d’après lui la conséquence d’un manque d’entretien et du gicleur usé qui laisse passer trop de gaz. Ils le remplacent, font quelques essais et remontent le tout. Ils placent une sonde dans le freezer et reviendront plus tard s’assurer que l’ensemble refroidit bien. Ils me réclament 68€ pour le tout. Le lendemain matin, le frigo affichait 2°C. Il m’a fallu le mettre sur un point de consigne plus élevé. Nous allons enfin boire frais.

Internet au Maroc:
Je ne sais pas ce qu’il en est des autres opérateurs mais Maroc Telecom ne me semble pas très performant. Il paraît qu’ils ont une bonne couverture mais la plupart du temps, il n’y a pas de 4G, on parle ici de 3G+ et encore souvent, c’est nettement moins. Il me faut un temps infini pour charger mes photos et des pages Internet. De plus, je n’ai pas d’indications pour consulter le solde de ma carte et j’aurais déjà consommé mes 20 Gb ce qui me semble impossible. Aujourd’hui, cela fait donc deux jours que je suis sans connexion et le dimanche les revendeurs étant fermés, il me faudra attendre lundi.

Lundi 10 février 2020:
La nuit fut fraîche et le frigo affiche moins de 2°C, le surgélateur est à -15°C. Bravo à Rachid Froid.

Notre boulanger passe le matin livrer les baguettes et les croissants commandés la veille.

Nous partons en ville chez Maroc Telecom pour régler ce problème Internet. Je rajoute 20 Gb mais ils ne peuvent expliquer la consommation et les 6 Gb manquants.

L’après-midi, nous visitons le village contigu à la palmeraie. Nous ne croisons que quelques enfants qui nous réclament des bonbons et de rares passants.

En route vers Tafraout

Samedi 8 février 2020:
Après avoir fait les services et le plein d’eau nous reprenons notre route qui s’avère superbe bien qu’assez étroite. Elle ne pose cependant aucun problème, elle serpente dans la montagne et traverse les villages. Dans un de ceux-ci, un adolescent descend en courant et se plante devant nous, il n’a pas l’air souriant et demande une pièce ou des cigarettes. Comme recommandé dans les guides, nous poursuivons notre chemin.

Il y a de temps en temps des tentes de nomades installés avec leurs chèvres dans les maigres pâtures. Les paysages sont magnifiques. On voit de nombreux amandiers en fleurs.

Nous arrivons à Tafraout, ville renommée pour l’huile d’argon et les amandes. Tafraout signifie qui se cache entre les montagnes. C’est la destination incontournable des camping-caristes. Entourés de blocs granitiques roses, nous nous arrêtons dans la palmeraie de Naima. On se parque comme on veut au milieu des palmiers. Un camion vient périodiquement apporter de l’eau d’une source proche, des commerçants ambulants proposent des essuies-glaces, des bâches, du pain et des pâtisseries etc.

Tous les artisans locaux se sont également spécialisés dans les réparations, entretiens et installations d’accessoires pour les camping-cars.

Nos amis commandent l’installation d’un second panneau solaire de 100 watts pour 150€, un travail de tôlerie peinture de leur pare-chocs. Nous appelons Rachid Froid qui viendra demain de Tiznit pour réparer notre frigo.

L’endroit est réellement magique et on comprend qu’il plaise autant.

Les amandiers fleurissent habituellement en janvier-février, et colorent la ville de Tafraoute de teintes vives et éclatantes. Mais depuis quelques années, ils sont parfois en fleurs dès le mois de décembre, la sécheresse provoquant leur floraison précoce. Pour célébrer ce signe avant-coureur du printemps, des fêtes sont organisées en février avec danseurs, musiciens et conteurs. La floraison des amandiers se fait entre décembre et février ; les dates ci-dessous sont données à titre indicatif, car la floraison des amandiers est soumise, on l’a dit plus haut, aux conditions et aux aléas climatiques. (Contribution de Liliane).

Après nous être installés, nous partons visiter la ville.

Bouizakarne

Jeudi 6 février 2020:
Hier sur la route, une alerte moteur est apparue m’enjoignant de vidanger l’huile moteur. C’est bizarre puisque Fiat préconise une vidange tous les 45.000 km et qu’elle a été faite il y a 17.000 km. Je contacte le garage par mail pour m’informer.

Notre frigo recommence à faire des siennes, il ne refroidit quasi plus. Nous le ferons réparer à Tafraout.

Sinon, que la vie est douce au Maroc, les Berbères sont accueillants, gentils et serviables. Le climat en hiver fort agréable, même si les nuits sont plus fraîches.

Le camping de Bouizakarne est à l’extérieur de la ville et tenu par Lahcen qui a connu bien des malheurs. Il était chauffeur de bus mais a perdu son boulot quand son bus a brûlé. Il a retrouvé une place comme gérant d’un camping qui a fait faillite. D’anciens clients, touchés par sa gentillesse et son travail, l’ont aidé à monter sa propre affaire. Il a aujourd’hui une clientèle fidèle qui vient chaque année l’aider à entretenir et moderniser ses installations.

Aujourd’hui nous prenons la bétaillère, sorte de mini camion qui emporte une dizaine de personnes jusqu’en ville pour la modique somme de 40 MAD (moins de 4€). Nous passons chez la coiffeuse Samira qui en plus de son salon cuisine pour les touristes. Nous lui commandons des pastillas pour le lendemain. Nous visitons une des nombreuses mini coopératives de fabrication d’huile d’argan. La région est spécialisée dans la culture d’arganiers et d’amandiers. Tout est très artisanal et tient dans une petite pièce où travaillent quelques femmes. En dehors d’un moulin électrifié, tout se fait à la main. Nous achetons de l’huile d’argan pour le visage et aussi de la qualité alimentaire que nous trouvons délicieuse.

Après un petit tour dans les souks et le marché, nous retournons au camping pour déguster le couscous commandé la veille. L’après-midi s’écoule doucement réchauffé par ce doux soleil d’hiver.

A 4 heures, nous sommes conviés à la cérémonie du thé à la menthe offert par note hôte. C’est l’occasion de discuter avec les autres camping-caristes qui sont pour la plupart des habitués du Maroc et du camping.

Le lendemain, journée tranquille et tout autant ensoleillée. Comme convenu Samira apporte deux pastillas de poisson et une de poulet qu’elle a préparé jusque tard dans la nuit.

Celle au poulet est un peu sucrée et parfumée à la cannelle, l’autre est farcie de morceaux de cinq poissons (dont du maigre ou corvino), de crevettes et d’autres crustacés. Il y a du zeste de citron et d’autres aromates. C’est très fin et délicieux. Nous parvenons tout juste à manger la moitié de ces trois pastillas et gardons le reste pour le lendemain.