Tafraout Tata

Mardi 11 février 2020:
Petite journée tranquille dans notre palmeraie. Alain et Michelle sont partis chez le carrossier pour repeindre leur pare-chocs (400 MAD) pendant qu’un électricien vient placer un panneau solaire et un régulateur sur le camping-car de Georges et Marie-France (2.000 MAD).

Nous passons la journée à flâner, nettoyer et faire quelques services et courses au village.

Mercredi 12 février 2020:
Nous quittons à regret notre palmeraie et partons vers Tata en passant par la vallée des Ammeln. La route est très belle et passe par la montagne.

Au fur et à mesure que nous montons dans la montagne, la route devient de plus en plus étroite. A certains endroits, les bords de la routes sont affaissés et il reste juste assez d’asphalte pour les roues.

Nous croisons des dromadaires, des chèvres et des ânes. Les paysages rencontrés sont exceptionnels et nous monterons à près de 2.000m.

Arrivés à Tata, plusieurs campings sont pleins mais nous trouverons de la place sans problème en nous éloignons un tout petit peu du centre.

Tata est une ancienne ville garnison et n’a pas grand chose à offrir. De l’eau coule dans l’oued qui traverse la palmeraie. La population y lave son linge et les voitures.

Nous faisons quelques achats de produits frais et nous baladons dans le centre ville.

Nous voilà enfin dans un camping avec électricité, j’en profite pour raccorder mon tout nouveau régulateur de tension. Grosse déception, il ne fonctionne pas. Lorsque je le branche, je n’ai plus de courant sur mes prises et mon Mastervolt manifeste par des bruits de relais. Je le débranche donc à regret.

Georges et Marie-France décident de rester à Tata pour reposer et soigner le bras de Georges qui le fait souffrir. Nous continuerons notre route plus avant et ils nous rejoindront plus loin.

Tafraout.

Tafraout est une petite ville berbère de l’Anti-Atlas marocain située à 180km au sud d’Agadir au cœur de la vallée des Ammeln, au milieu d’un cirque de rocs de granit rose, célèbre pour ses couleurs. Tafraout est entourée d’une myriade de rochers de formes diverses, se dressant au dessus d’une palmeraie qui abrite des arganiers et des plantations d’amandiers et d’oliviers.

Les Ammeln, la tribu berbère qui habite la vallée de Tafraout, cultivent les céréales et de multiples arbres fruitiers, dont les amandiers. Au cours des années une importante partie de sa population s’est expatriée hors de la ville et de sa région et tient un peu partout, au Maroc et ailleurs, des commerces ou d’autres activités financières ou commerciales.Les tribus les plus proches de Tafraout sont Ammeln, Tahala, Ida Osemlal, Aît wafka, Amanouz, Tasrirt.

Située à environ 200Km d’Agadir par Tiznit, et perchée à 1.000mètres d’altitude, c’est l’une des excursions les plus intéressantes pour les touristes dans la région, de par la beauté des sites et la diversité des paysages (palmeraie plantée d’oliviers et d’amandiers, terres arides,…).


Tafraout, implantée au coeur des montagnes de granit rose, la ville offre à son visiteur un site pittoresque d’une rare beauté, étrange et grandiose au coucher du soleil, quand le ciel s’embrase et rougeoie longtemps avant de se teinter de mauve et fuir dans la nuit. Un émerveillement à couper le souffle.

Tafraout, n’est jamais aussi belle et le spectacle aussi fascinant qu’en février, dans l’éphémère éclosion de ses fleurs d’amandiers, panorama magique d’une beauté naturelle, avec ces belles vues panoramique engendrée par les jeux de la lumière du soleil et des fleurs.

Dimanche 9 février 2020:
Comme promis Rachid Froid arrive vers 11H00, ils sont deux et après s’être informés sur la genèse des problèmes, se mettent au travail. Leur petit break est bourré d’outils, d’échelle et de pièces détachées. Ils me disent que ce ne sera pas grand chose.

L’accès de la cheminée étant difficile, ils détachent le frigo pour le reculer. Ils démontent le T de la cheminée et enlève le poisson. Tout est noir de suie, ils ramonent toute la cheminée, il faut voir ce qui en tombe. C’est d’après lui la conséquence d’un manque d’entretien et du gicleur usé qui laisse passer trop de gaz. Ils le remplacent, font quelques essais et remontent le tout. Ils placent une sonde dans le freezer et reviendront plus tard s’assurer que l’ensemble refroidit bien. Ils me réclament 68€ pour le tout. Le lendemain matin, le frigo affichait 2°C. Il m’a fallu le mettre sur un point de consigne plus élevé. Nous allons enfin boire frais.

Internet au Maroc:
Je ne sais pas ce qu’il en est des autres opérateurs mais Maroc Telecom ne me semble pas très performant. Il paraît qu’ils ont une bonne couverture mais la plupart du temps, il n’y a pas de 4G, on parle ici de 3G+ et encore souvent, c’est nettement moins. Il me faut un temps infini pour charger mes photos et des pages Internet. De plus, je n’ai pas d’indications pour consulter le solde de ma carte et j’aurais déjà consommé mes 20 Gb ce qui me semble impossible. Aujourd’hui, cela fait donc deux jours que je suis sans connexion et le dimanche les revendeurs étant fermés, il me faudra attendre lundi.

Lundi 10 février 2020:
La nuit fut fraîche et le frigo affiche moins de 2°C, le surgélateur est à -15°C. Bravo à Rachid Froid.

Notre boulanger passe le matin livrer les baguettes et les croissants commandés la veille.

Nous partons en ville chez Maroc Telecom pour régler ce problème Internet. Je rajoute 20 Gb mais ils ne peuvent expliquer la consommation et les 6 Gb manquants.

L’après-midi, nous visitons le village contigu à la palmeraie. Nous ne croisons que quelques enfants qui nous réclament des bonbons et de rares passants.

En route vers Tafraout

Samedi 8 février 2020:
Après avoir fait les services et le plein d’eau nous reprenons notre route qui s’avère superbe bien qu’assez étroite. Elle ne pose cependant aucun problème, elle serpente dans la montagne et traverse les villages. Dans un de ceux-ci, un adolescent descend en courant et se plante devant nous, il n’a pas l’air souriant et demande une pièce ou des cigarettes. Comme recommandé dans les guides, nous poursuivons notre chemin.

Il y a de temps en temps des tentes de nomades installés avec leurs chèvres dans les maigres pâtures. Les paysages sont magnifiques. On voit de nombreux amandiers en fleurs.

Nous arrivons à Tafraout, ville renommée pour l’huile d’argon et les amandes. Tafraout signifie qui se cache entre les montagnes. C’est la destination incontournable des camping-caristes. Entourés de blocs granitiques roses, nous nous arrêtons dans la palmeraie de Naima. On se parque comme on veut au milieu des palmiers. Un camion vient périodiquement apporter de l’eau d’une source proche, des commerçants ambulants proposent des essuies-glaces, des bâches, du pain et des pâtisseries etc.

Tous les artisans locaux se sont également spécialisés dans les réparations, entretiens et installations d’accessoires pour les camping-cars.

Nos amis commandent l’installation d’un second panneau solaire de 100 watts pour 150€, un travail de tôlerie peinture de leur pare-chocs. Nous appelons Rachid Froid qui viendra demain de Tiznit pour réparer notre frigo.

L’endroit est réellement magique et on comprend qu’il plaise autant.

Les amandiers fleurissent habituellement en janvier-février, et colorent la ville de Tafraoute de teintes vives et éclatantes. Mais depuis quelques années, ils sont parfois en fleurs dès le mois de décembre, la sécheresse provoquant leur floraison précoce. Pour célébrer ce signe avant-coureur du printemps, des fêtes sont organisées en février avec danseurs, musiciens et conteurs. La floraison des amandiers se fait entre décembre et février ; les dates ci-dessous sont données à titre indicatif, car la floraison des amandiers est soumise, on l’a dit plus haut, aux conditions et aux aléas climatiques. (Contribution de Liliane).

Après nous être installés, nous partons visiter la ville.

Bouizakarne

Jeudi 6 février 2020:
Hier sur la route, une alerte moteur est apparue m’enjoignant de vidanger l’huile moteur. C’est bizarre puisque Fiat préconise une vidange tous les 45.000 km et qu’elle a été faite il y a 17.000 km. Je contacte le garage par mail pour m’informer.

Notre frigo recommence à faire des siennes, il ne refroidit quasi plus. Nous le ferons réparer à Tafraout.

Sinon, que la vie est douce au Maroc, les Berbères sont accueillants, gentils et serviables. Le climat en hiver fort agréable, même si les nuits sont plus fraîches.

Le camping de Bouizakarne est à l’extérieur de la ville et tenu par Lahcen qui a connu bien des malheurs. Il était chauffeur de bus mais a perdu son boulot quand son bus a brûlé. Il a retrouvé une place comme gérant d’un camping qui a fait faillite. D’anciens clients, touchés par sa gentillesse et son travail, l’ont aidé à monter sa propre affaire. Il a aujourd’hui une clientèle fidèle qui vient chaque année l’aider à entretenir et moderniser ses installations.

Aujourd’hui nous prenons la bétaillère, sorte de mini camion qui emporte une dizaine de personnes jusqu’en ville pour la modique somme de 40 MAD (moins de 4€). Nous passons chez la coiffeuse Samira qui en plus de son salon cuisine pour les touristes. Nous lui commandons des pastillas pour le lendemain. Nous visitons une des nombreuses mini coopératives de fabrication d’huile d’argan. La région est spécialisée dans la culture d’arganiers et d’amandiers. Tout est très artisanal et tient dans une petite pièce où travaillent quelques femmes. En dehors d’un moulin électrifié, tout se fait à la main. Nous achetons de l’huile d’argan pour le visage et aussi de la qualité alimentaire que nous trouvons délicieuse.

Après un petit tour dans les souks et le marché, nous retournons au camping pour déguster le couscous commandé la veille. L’après-midi s’écoule doucement réchauffé par ce doux soleil d’hiver.

A 4 heures, nous sommes conviés à la cérémonie du thé à la menthe offert par note hôte. C’est l’occasion de discuter avec les autres camping-caristes qui sont pour la plupart des habitués du Maroc et du camping.

Le lendemain, journée tranquille et tout autant ensoleillée. Comme convenu Samira apporte deux pastillas de poisson et une de poulet qu’elle a préparé jusque tard dans la nuit.

Celle au poulet est un peu sucrée et parfumée à la cannelle, l’autre est farcie de morceaux de cinq poissons (dont du maigre ou corvino), de crevettes et d’autres crustacés. Il y a du zeste de citron et d’autres aromates. C’est très fin et délicieux. Nous parvenons tout juste à manger la moitié de ces trois pastillas et gardons le reste pour le lendemain.

Guelmim, Bouizakarn, les portes du Sahara.

Mercredi 5 février 2020:
C’est sous le soleil que nous quittons Sidi Ifni pour nous enfoncer dans les terres en direction de l’Anti-Atlas.

La route est assez jolie et nous verrons de temps en temps des camps de nomades qui font paître quelques chèvres. C’est la limite du peuple Sarahawi, la région a d’ailleurs connu par le passé pas mal de luttes tribales.

Nous nous arrêtons à Guelmim, ville berbère et centre caravanier sur la route de Tombouctou. Nous y ferons le plein de légumes et de fruits.

Les courses faites, nous repartons vers l’ancienne ville garnison française de Bouikazarne où nous nous installons dans un petit camping en dehors de la ville avec une très belle vue sur les montagnes environnantes. Nous nous installons et commandons au patron un couscous maison pour le lendemain.

Tiznit – Sidi Ifni

Le courant au Maroc est très instable. La tension fluctue entre 160 et 220 volts. Cela dépend de la région et de la charge locale du réseau. J’avais déjà constaté à Marrakech que beaucoup de camping-cars étaient raccordés au secteur via un régulateur de tension.

Une tension basse perturbe l’électronique du camping-car et peut même flinguer la carte du frigo tri mixte qui ne comprend plus rien et passe du secteur au gaz continuellement. C’est là que nos ennuis de frigos ont commencé, la température du surgélateur fluctue entre -10 et – 15° alors que le frigo est parfois à 15° et sent le gaz. On va devoir trouver un réparateur. En attendant, nous allons éviter de nous brancher et travailler uniquement sur nos batteries et panneaux solaires.

Mardi 4 février 2020:
Encore le grand bleu ce matin, sans un nuage à l’horizon. Il est 9H00 et la température dépasse déjà les 20°. Nous quittons Tiznit pour rejoindre la côte atlantique que nous suivrons via Aglou, Mirleft et rejoindre Sidi Ifni, ancienne enclave espagnole.

La côte est splendide et nous croisons de nombreux camping-cars.

Les projets immobiliers, de camping, d’hôtels sont nombreux le long de la route.

Nous arrivons à Sidi Ifni. Cette ancienne enclave espagnole a été cédée au Maroc en 1969. Avant cela, les tribus locales avaient confiné les Espagnols dans un rayon de 5 km autour de la ville.

Nous allons déjeuner dans un petit resto marocain et puis petite balade dans la ville.

Tiznit, la baraka.

Lundi 3 février 2020:
Après une nuit tranquille, le pneu est quasi plat. Il n’y a plus qu’un bar de pression.

Le camping est assez fréquenté et une myriade de marchands passe proposer leurs services. Une ambulance passe prendre un camping-cariste, le boulanger passe ensuite. Le prix du pain continue à nous étonner. Il paraît que la farine est subventionnée par l’état.

Georges se fait couper les cheveux à domicile.

En attendant le réparateur, je regonfle le pneu et remplace les fusibles défectueux. Un peu plus tard, Hafnei Micanique(sic) arrive dans une poubelle antédiluvienne. Ils démontent la roue et partent la réparer au garage. Une vulcanisation à chaud plus tard, ils reviennent remonter la roue et nous demandent 12€.

L’après-midi, nous partons visiter la ville et faire quelques courses. Nous revenons en taxi pour 0,95€.

Nos amis ont préparé un beau circuit dans le sud marocain que nous entamerons demain. Il fait très beau et pas un nuage à l’horizon.

Route de Tafraout

Marrakech-Tiznit: la scoumoune…

Dimanche 2 février 2020:
Au moment de partir, le pneu arrière gauche semble peu gonflé. A la première station service, on vérifie la pression et il n’y a plus que 3,5 bar. Comme il n’y a pas de garage, nous regonflons à 5,8 et repartons. Tout au long des 350 km, nous nous arrêterons pour regonfler. Le pneu perd de plus en plus. A 20 km deTiznit, nous devons sortir le compresseur mais les deux fusibles des deux prises déclarent forfait. Heureusement une dernière station nous permet de regonfler une dernière fois avant d’arriver au camping. Après le pneu explosé l’an dernier, nous angoissions de revivre la même expérience.

Nous retrouvons nos amis catalans avec un plaisir partagé. Le camping est sympa et le patron appelle un réparateur qui passera demain. Ici on ne doit pas se déplacer, les marchands marocains passent continuellement proposer leurs services. Alain et Michelle ont préparé un apéro comme on les aime et nous passons une bonne soirée.

Marrakech, la ville rouge.

Jeudi 30 janvier 2020:
L’autoroute traverse quelques oueds et une campagne fort verte. La circulation s’amplifie en se rapprochant de Rabat mais cela reste peu encombré.

Dans la campagne et aux abords des villes, on voit pas mal de gourbis.

La signalisation est la plupart du temps en arabe et français mais aussi en arabe et en langue berbère (Tamazight).

Comme vous l’avez crtnmnt rmrq c dsss, il n’y a pas de voyelles dans l’écriture arabe au contraire du Tifinagh.

En fin d’après-midi, nous arrivons au camping Le Relais de Marrakech, très fréquenté par les camping-caristes. Beaucoup de monde mais c’est assez grand, deux piscines, restaurant, taxis et tous les services.

Vendredi 31 janvier 2020:
Le beau temps menace, c’est le jour de la lessive et du farniente.

Le matin, c’est le marché qui vient vers vous présenter des légumes et fruits frais. On fait le plein.

Premier tajine de kefta au restaurant du camp, on part visiter la ville.

Aux abords du camping, c’est nettement moins entretenu.

La météo est très encourageante et nous pouvons enfin enfiler nos bermudas.

Marrakech est une ville située dans le centre du Maroc, dans l’intérieur des terres, au pied des montagnes de l’Atlas. Elle est surnommée la « ville rouge » ou la « ville ocre » en référence à la couleur rouge d’une grande partie de ses immeubles et ses maisons. La ville a été fondée en 1071 par Youssef ben Tachfine, à la tête de l’Empire berbère des Almoravides. Dans le passé, le Maroc était connu en Orient sous le nom de Marrakech (appellation toujours d’actualité en Iran) ; le nom Maroc provient lui-même de la déformation de la prononciation portugaise de Marrakech : Marrocos. Marrakech compte 928 850 habitants d’après le recensement de 2014, répartis sur une superficie de 230 km2.

C’est la troisième plus grande ville du Maroc après Casablanca et Rabat.

Samedi 1er février 2020:
Nous prenons un taxi qui nous dépose à la place Jemma el-Fna, inscrite au patrimoine immatériel par l’Unesco.

Nous visitons les abords et jardins de la mosquée Koutoubia. Il y a beaucoup de monde et à chaque pas, on se fait aborder par des guides et marchands ambulants.

Nous allons vers la place qui est encore peu animée, elle le devient surtout la nuit.

La place borde la médina et les souks très animés où nous nous engageons. Nous traverserons le quartier des cordonniers, du textile, des ferronniers, des teinturiers, des épices, du cuir, etc.

Pour le déjeuner, nous faisons confiance à TripAdvisor qui recommande un resto installé sur le toit d’un immeuble proche. La déco, le service, les saveurs tout y est même les prix de chez nous.

Demain, nous partons vers Tiznit, rejoindre nos amis.