Ouled Driss.

Vendredi 14 février 2020:
Nous quittons le camping et je m’arrête dans un magasin pour acheter une bonbonne de gaz marocaine que j’installerai plus tard. Le frigo a bien refroidi pendant la nuit avec le 220 volts apparemment assez stable.

La route est bien large et nous traversons la montagne. Le paysage est grandiose.

Nous arrivons à Ouled Driss, petit village avant M’Hamid. Le camping est propre et accueillant. Pour une fois nous serons sur de l’herbe plutôt que de la poussière.

Michelle avait téléphoné et commandé un couscous pour déjeuner. Nous nous installons et partons visiter le village guidé par le patron du camping qui parle un français parfait. Il nous propose de déjeuner dans la maison traditionnelle ce que nous nous empressons d’accepter.

Les maisons sont construites en paille, bois et argile. Dés que nous pénétrons dans le village, nous ressentons une fraîcheur inattendue.

Le couscous nous est servi dans le patio de la maison qui date du 17ème siècle.

Après déjeuner, nous nous informons auprès du patron et commandons une excursion dans le désert en 4×4.

Nous partons nous balader dans le village. On voit aux compteurs électriques à l’air libre qu’il ne pleut jamais ou rarement ici.

Tata – Foum Zguid – Zagora

Jeudi 13 février 2020:
Nous partons pour une courte étape qui devrait nous mener à Foum Zguid. Comme les stations commencent à se faire plus rares, nous commençons pas faire le plein.

La route est jolie, les paysages le sont tout autant et nous arrivons très tôt à Foum Zguid ce qui décide à continuer jusqu’à Zagora.

Nous nous arrêtons pour déjeuner sur le bord de la route. Pas de chance pour Alain qui s’ensable en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire. Plus chanceux, je suis resté sur une partie plus dure.

Nous sortons les pelles et les plaques mais la progression est faible. Au bout de quelques minutes deux camions s’arrêtent et viennent voir ce qui se passe. Le chauffeur aide et pousse avec nous puis va chercher son camion pour remorquer Alain. En un essai, le camping-car est sorti de son piège et le chauffeur s’en va. Michelle a dû courir derrière lui pour lui donner 100 MAD, il ne voulait rien.

Après déjeuner nous continuons notre route et arrivons à Zagora. Très belles palmeraies à l’entrée de la ville.

Nous nous installons dans un camping près du centre et partons en balade.

Demain nous partirons vers M’Hamid El Ghizlane où nous prendrons un 4×4 pour une excursion dans le Sahara.

Merdilou:
Les ennuis continuent. J’essaie une fois de plus mon régulateur de tension toujours sans succès. Impossible de trouver ce qui ne va pas et décide finalement de ne pas prendre le branchement à l’électricité. Vers 18H00, mon tableau de bord m’informe que je suis passé sur la seconde bouteille de GPL. Il va falloir économiser le gaz si on veut terminer le séjour sans acheter de bonbonne de butane marocaine puisqu’il n’y a pas de GPL au Maroc. A 22H00, je constate que le frigo annonce une panne de gaz. Après contrôle la seconde bonbonne est déjà vide, il doit y avoir eu une fuite, ce n’est pas possible autrement. Je suis bien obligé de me brancher en vitesse sur le courant sans protection du régulateur.

Tafraout Tata

Mardi 11 février 2020:
Petite journée tranquille dans notre palmeraie. Alain et Michelle sont partis chez le carrossier pour repeindre leur pare-chocs (400 MAD) pendant qu’un électricien vient placer un panneau solaire et un régulateur sur le camping-car de Georges et Marie-France (2.000 MAD).

Nous passons la journée à flâner, nettoyer et faire quelques services et courses au village.

Mercredi 12 février 2020:
Nous quittons à regret notre palmeraie et partons vers Tata en passant par la vallée des Ammeln. La route est très belle et passe par la montagne.

Au fur et à mesure que nous montons dans la montagne, la route devient de plus en plus étroite. A certains endroits, les bords de la routes sont affaissés et il reste juste assez d’asphalte pour les roues.

Nous croisons des dromadaires, des chèvres et des ânes. Les paysages rencontrés sont exceptionnels et nous monterons à près de 2.000m.

Arrivés à Tata, plusieurs campings sont pleins mais nous trouverons de la place sans problème en nous éloignons un tout petit peu du centre.

Tata est une ancienne ville garnison et n’a pas grand chose à offrir. De l’eau coule dans l’oued qui traverse la palmeraie. La population y lave son linge et les voitures.

Nous faisons quelques achats de produits frais et nous baladons dans le centre ville.

Nous voilà enfin dans un camping avec électricité, j’en profite pour raccorder mon tout nouveau régulateur de tension. Grosse déception, il ne fonctionne pas. Lorsque je le branche, je n’ai plus de courant sur mes prises et mon Mastervolt manifeste par des bruits de relais. Je le débranche donc à regret.

Georges et Marie-France décident de rester à Tata pour reposer et soigner le bras de Georges qui le fait souffrir. Nous continuerons notre route plus avant et ils nous rejoindront plus loin.

Tafraout.

Tafraout est une petite ville berbère de l’Anti-Atlas marocain située à 180km au sud d’Agadir au cœur de la vallée des Ammeln, au milieu d’un cirque de rocs de granit rose, célèbre pour ses couleurs. Tafraout est entourée d’une myriade de rochers de formes diverses, se dressant au dessus d’une palmeraie qui abrite des arganiers et des plantations d’amandiers et d’oliviers.

Les Ammeln, la tribu berbère qui habite la vallée de Tafraout, cultivent les céréales et de multiples arbres fruitiers, dont les amandiers. Au cours des années une importante partie de sa population s’est expatriée hors de la ville et de sa région et tient un peu partout, au Maroc et ailleurs, des commerces ou d’autres activités financières ou commerciales.Les tribus les plus proches de Tafraout sont Ammeln, Tahala, Ida Osemlal, Aît wafka, Amanouz, Tasrirt.

Située à environ 200Km d’Agadir par Tiznit, et perchée à 1.000mètres d’altitude, c’est l’une des excursions les plus intéressantes pour les touristes dans la région, de par la beauté des sites et la diversité des paysages (palmeraie plantée d’oliviers et d’amandiers, terres arides,…).


Tafraout, implantée au coeur des montagnes de granit rose, la ville offre à son visiteur un site pittoresque d’une rare beauté, étrange et grandiose au coucher du soleil, quand le ciel s’embrase et rougeoie longtemps avant de se teinter de mauve et fuir dans la nuit. Un émerveillement à couper le souffle.

Tafraout, n’est jamais aussi belle et le spectacle aussi fascinant qu’en février, dans l’éphémère éclosion de ses fleurs d’amandiers, panorama magique d’une beauté naturelle, avec ces belles vues panoramique engendrée par les jeux de la lumière du soleil et des fleurs.

Dimanche 9 février 2020:
Comme promis Rachid Froid arrive vers 11H00, ils sont deux et après s’être informés sur la genèse des problèmes, se mettent au travail. Leur petit break est bourré d’outils, d’échelle et de pièces détachées. Ils me disent que ce ne sera pas grand chose.

L’accès de la cheminée étant difficile, ils détachent le frigo pour le reculer. Ils démontent le T de la cheminée et enlève le poisson. Tout est noir de suie, ils ramonent toute la cheminée, il faut voir ce qui en tombe. C’est d’après lui la conséquence d’un manque d’entretien et du gicleur usé qui laisse passer trop de gaz. Ils le remplacent, font quelques essais et remontent le tout. Ils placent une sonde dans le freezer et reviendront plus tard s’assurer que l’ensemble refroidit bien. Ils me réclament 68€ pour le tout. Le lendemain matin, le frigo affichait 2°C. Il m’a fallu le mettre sur un point de consigne plus élevé. Nous allons enfin boire frais.

Internet au Maroc:
Je ne sais pas ce qu’il en est des autres opérateurs mais Maroc Telecom ne me semble pas très performant. Il paraît qu’ils ont une bonne couverture mais la plupart du temps, il n’y a pas de 4G, on parle ici de 3G+ et encore souvent, c’est nettement moins. Il me faut un temps infini pour charger mes photos et des pages Internet. De plus, je n’ai pas d’indications pour consulter le solde de ma carte et j’aurais déjà consommé mes 20 Gb ce qui me semble impossible. Aujourd’hui, cela fait donc deux jours que je suis sans connexion et le dimanche les revendeurs étant fermés, il me faudra attendre lundi.

Lundi 10 février 2020:
La nuit fut fraîche et le frigo affiche moins de 2°C, le surgélateur est à -15°C. Bravo à Rachid Froid.

Notre boulanger passe le matin livrer les baguettes et les croissants commandés la veille.

Nous partons en ville chez Maroc Telecom pour régler ce problème Internet. Je rajoute 20 Gb mais ils ne peuvent expliquer la consommation et les 6 Gb manquants.

L’après-midi, nous visitons le village contigu à la palmeraie. Nous ne croisons que quelques enfants qui nous réclament des bonbons et de rares passants.

En route vers Tafraout

Samedi 8 février 2020:
Après avoir fait les services et le plein d’eau nous reprenons notre route qui s’avère superbe bien qu’assez étroite. Elle ne pose cependant aucun problème, elle serpente dans la montagne et traverse les villages. Dans un de ceux-ci, un adolescent descend en courant et se plante devant nous, il n’a pas l’air souriant et demande une pièce ou des cigarettes. Comme recommandé dans les guides, nous poursuivons notre chemin.

Il y a de temps en temps des tentes de nomades installés avec leurs chèvres dans les maigres pâtures. Les paysages sont magnifiques. On voit de nombreux amandiers en fleurs.

Nous arrivons à Tafraout, ville renommée pour l’huile d’argon et les amandes. Tafraout signifie qui se cache entre les montagnes. C’est la destination incontournable des camping-caristes. Entourés de blocs granitiques roses, nous nous arrêtons dans la palmeraie de Naima. On se parque comme on veut au milieu des palmiers. Un camion vient périodiquement apporter de l’eau d’une source proche, des commerçants ambulants proposent des essuies-glaces, des bâches, du pain et des pâtisseries etc.

Tous les artisans locaux se sont également spécialisés dans les réparations, entretiens et installations d’accessoires pour les camping-cars.

Nos amis commandent l’installation d’un second panneau solaire de 100 watts pour 150€, un travail de tôlerie peinture de leur pare-chocs. Nous appelons Rachid Froid qui viendra demain de Tiznit pour réparer notre frigo.

L’endroit est réellement magique et on comprend qu’il plaise autant.

Les amandiers fleurissent habituellement en janvier-février, et colorent la ville de Tafraoute de teintes vives et éclatantes. Mais depuis quelques années, ils sont parfois en fleurs dès le mois de décembre, la sécheresse provoquant leur floraison précoce. Pour célébrer ce signe avant-coureur du printemps, des fêtes sont organisées en février avec danseurs, musiciens et conteurs. La floraison des amandiers se fait entre décembre et février ; les dates ci-dessous sont données à titre indicatif, car la floraison des amandiers est soumise, on l’a dit plus haut, aux conditions et aux aléas climatiques. (Contribution de Liliane).

Après nous être installés, nous partons visiter la ville.

Bouizakarne

Jeudi 6 février 2020:
Hier sur la route, une alerte moteur est apparue m’enjoignant de vidanger l’huile moteur. C’est bizarre puisque Fiat préconise une vidange tous les 45.000 km et qu’elle a été faite il y a 17.000 km. Je contacte le garage par mail pour m’informer.

Notre frigo recommence à faire des siennes, il ne refroidit quasi plus. Nous le ferons réparer à Tafraout.

Sinon, que la vie est douce au Maroc, les Berbères sont accueillants, gentils et serviables. Le climat en hiver fort agréable, même si les nuits sont plus fraîches.

Le camping de Bouizakarne est à l’extérieur de la ville et tenu par Lahcen qui a connu bien des malheurs. Il était chauffeur de bus mais a perdu son boulot quand son bus a brûlé. Il a retrouvé une place comme gérant d’un camping qui a fait faillite. D’anciens clients, touchés par sa gentillesse et son travail, l’ont aidé à monter sa propre affaire. Il a aujourd’hui une clientèle fidèle qui vient chaque année l’aider à entretenir et moderniser ses installations.

Aujourd’hui nous prenons la bétaillère, sorte de mini camion qui emporte une dizaine de personnes jusqu’en ville pour la modique somme de 40 MAD (moins de 4€). Nous passons chez la coiffeuse Samira qui en plus de son salon cuisine pour les touristes. Nous lui commandons des pastillas pour le lendemain. Nous visitons une des nombreuses mini coopératives de fabrication d’huile d’argan. La région est spécialisée dans la culture d’arganiers et d’amandiers. Tout est très artisanal et tient dans une petite pièce où travaillent quelques femmes. En dehors d’un moulin électrifié, tout se fait à la main. Nous achetons de l’huile d’argan pour le visage et aussi de la qualité alimentaire que nous trouvons délicieuse.

Après un petit tour dans les souks et le marché, nous retournons au camping pour déguster le couscous commandé la veille. L’après-midi s’écoule doucement réchauffé par ce doux soleil d’hiver.

A 4 heures, nous sommes conviés à la cérémonie du thé à la menthe offert par note hôte. C’est l’occasion de discuter avec les autres camping-caristes qui sont pour la plupart des habitués du Maroc et du camping.

Le lendemain, journée tranquille et tout autant ensoleillée. Comme convenu Samira apporte deux pastillas de poisson et une de poulet qu’elle a préparé jusque tard dans la nuit.

Celle au poulet est un peu sucrée et parfumée à la cannelle, l’autre est farcie de morceaux de cinq poissons (dont du maigre ou corvino), de crevettes et d’autres crustacés. Il y a du zeste de citron et d’autres aromates. C’est très fin et délicieux. Nous parvenons tout juste à manger la moitié de ces trois pastillas et gardons le reste pour le lendemain.

Guelmim, Bouizakarn, les portes du Sahara.

Mercredi 5 février 2020:
C’est sous le soleil que nous quittons Sidi Ifni pour nous enfoncer dans les terres en direction de l’Anti-Atlas.

La route est assez jolie et nous verrons de temps en temps des camps de nomades qui font paître quelques chèvres. C’est la limite du peuple Sarahawi, la région a d’ailleurs connu par le passé pas mal de luttes tribales.

Nous nous arrêtons à Guelmim, ville berbère et centre caravanier sur la route de Tombouctou. Nous y ferons le plein de légumes et de fruits.

Les courses faites, nous repartons vers l’ancienne ville garnison française de Bouikazarne où nous nous installons dans un petit camping en dehors de la ville avec une très belle vue sur les montagnes environnantes. Nous nous installons et commandons au patron un couscous maison pour le lendemain.

Tiznit – Sidi Ifni

Le courant au Maroc est très instable. La tension fluctue entre 160 et 220 volts. Cela dépend de la région et de la charge locale du réseau. J’avais déjà constaté à Marrakech que beaucoup de camping-cars étaient raccordés au secteur via un régulateur de tension.

Une tension basse perturbe l’électronique du camping-car et peut même flinguer la carte du frigo tri mixte qui ne comprend plus rien et passe du secteur au gaz continuellement. C’est là que nos ennuis de frigos ont commencé, la température du surgélateur fluctue entre -10 et – 15° alors que le frigo est parfois à 15° et sent le gaz. On va devoir trouver un réparateur. En attendant, nous allons éviter de nous brancher et travailler uniquement sur nos batteries et panneaux solaires.

Mardi 4 février 2020:
Encore le grand bleu ce matin, sans un nuage à l’horizon. Il est 9H00 et la température dépasse déjà les 20°. Nous quittons Tiznit pour rejoindre la côte atlantique que nous suivrons via Aglou, Mirleft et rejoindre Sidi Ifni, ancienne enclave espagnole.

La côte est splendide et nous croisons de nombreux camping-cars.

Les projets immobiliers, de camping, d’hôtels sont nombreux le long de la route.

Nous arrivons à Sidi Ifni. Cette ancienne enclave espagnole a été cédée au Maroc en 1969. Avant cela, les tribus locales avaient confiné les Espagnols dans un rayon de 5 km autour de la ville.

Nous allons déjeuner dans un petit resto marocain et puis petite balade dans la ville.

Tiznit, la baraka.

Lundi 3 février 2020:
Après une nuit tranquille, le pneu est quasi plat. Il n’y a plus qu’un bar de pression.

Le camping est assez fréquenté et une myriade de marchands passe proposer leurs services. Une ambulance passe prendre un camping-cariste, le boulanger passe ensuite. Le prix du pain continue à nous étonner. Il paraît que la farine est subventionnée par l’état.

Georges se fait couper les cheveux à domicile.

En attendant le réparateur, je regonfle le pneu et remplace les fusibles défectueux. Un peu plus tard, Hafnei Micanique(sic) arrive dans une poubelle antédiluvienne. Ils démontent la roue et partent la réparer au garage. Une vulcanisation à chaud plus tard, ils reviennent remonter la roue et nous demandent 12€.

L’après-midi, nous partons visiter la ville et faire quelques courses. Nous revenons en taxi pour 0,95€.

Nos amis ont préparé un beau circuit dans le sud marocain que nous entamerons demain. Il fait très beau et pas un nuage à l’horizon.

Route de Tafraout

Marrakech-Tiznit: la scoumoune…

Dimanche 2 février 2020:
Au moment de partir, le pneu arrière gauche semble peu gonflé. A la première station service, on vérifie la pression et il n’y a plus que 3,5 bar. Comme il n’y a pas de garage, nous regonflons à 5,8 et repartons. Tout au long des 350 km, nous nous arrêterons pour regonfler. Le pneu perd de plus en plus. A 20 km deTiznit, nous devons sortir le compresseur mais les deux fusibles des deux prises déclarent forfait. Heureusement une dernière station nous permet de regonfler une dernière fois avant d’arriver au camping. Après le pneu explosé l’an dernier, nous angoissions de revivre la même expérience.

Nous retrouvons nos amis catalans avec un plaisir partagé. Le camping est sympa et le patron appelle un réparateur qui passera demain. Ici on ne doit pas se déplacer, les marchands marocains passent continuellement proposer leurs services. Alain et Michelle ont préparé un apéro comme on les aime et nous passons une bonne soirée.