Oświęcim et le camp d’Auschwitz, une journée difficile.

Mercredi 6 septembre 2023.

Nous avons passé une bonne nuit sur notre parking tranquille et ce matin nous nous préparons à une journée éprouvante sur le plan de la marche et des émotions. On ne peut pas rester indifférent à tant d’horreurs et de souffrances.

Nous rejoignons la parking du musée où nous pouvons nous raccorder à l’électricité ce qui permettra de brancher le climatiseur pour maintenir une température supportable pour Ulla. Il va faire chaud aujourd’hui.

Nous retrouvons assez facilement notre guide qui, une fois de plus, parle très bien le français. Les formalités sont nombreuses, nous devons présenter notre carte d’identité, passer un portique en vidant nos poches comme pour prendre l’avion.

Nous visiterons deux sites Auschwitz 1 et Auschwitz Birkenau, le premier était surtout un camp de concentration et le deuxième un camp d’extermination.

Nous recevons chacun un casque d’écoute et un récepteur pour entendre les commentaires de notre guide. Nous marchons en silence dans une sorte de tranchée bétonnée où des hauts-parleurs diffusent les prénoms et noms de toutes les victimes d’Auschwitz.

Nous marchons vers le célèbre portique « Arbeit macht frei » par lequel nous rentrerons sur le site pour visiter quelques baraquements.

Oświęcim, l’une des plus anciennes villes polonaises (plus de 800 ans) est surtout inscrit dans l’histoire du monde à cause du chapitre le plus tragique du XXe siècle. C’est ici que les nazis ont fondé à partir de 1940 le camp de concentration Auschwitz I, qui avec le camp Auschwitz II de Birkenau (Brzezinka) est devenu le plus grand camp d’extermination nazi. Jusqu’en 1945 les nazis y ont assassiné presque un million et demi de personnes, surtout des Juifs d’Europe, mais aussi de nombreux Polonais, Tsiganes et Russes.

Aujourd’hui le terrain du camp a été transformé en musée et lieu de mémoire. Les baraques en brique qui se trouvent derrière la porte d’entrée du camp portant l’inscription sinistre Arbeit macht frei abritent des expositions consacrées aux prisonniers de différentes nationalités. A côté de la baraque n◦11 se trouve un « mur de la mort » où étaient fusillés les détenus. On a également laissé comme avertissement les ruines des chambres à gaz et des fours crématoires, ainsi que la rampe ferroviaire où descendaient les prisonniers pendant leur dernier voyage…

En 1979 les terrains de l’ancien camp Auschwitz-Birkenau ont été placés sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Sur le site d’Auschwitz I, le baraquement 20 est consacré à une exposition spécifique aux nationaux français et belges.

Sur le site de Birkenau, on voit plusieurs groupes de lycéens israéliens qui viennent se recueillir, prier et chanter. À une époque où certains voudraient refaire l’histoire, le devoir de mémoire doit se perpétuer pour ne jamais oublier ce triste massacre. Construire le futur c’est également connaître une partie sombre de son passé. Il est essentiel de se souvenir des victimes et des héros de la déportation et de veiller à ce qu’un tel génocide ne se répète plus jamais. La visite d’un site comme Auschwitz, aussi difficile soit-elle, est donc nécessaire pour toutes les générations.

Après notre visite, nous passons à des choses plus agréables en rejoignant l’hôtel où nous accomplirons la partie utile de notre voyage. La délégation de la ville et son maire nous attendent. Nous déchargeons et remettons nos jouets destinés aux enfants nécessiteux et ukrainiens. Ensuite le maire nous invite pour un déjeuner fort agréable.

Tan-Tan Plage

Dimanche 26 février 2023

Après une nuit calme, nous repartons à Guelmim faire quelques courses au supermarché Marjane. Ici les supermarchés sont au verts 7 jours sur 7. Nous faisons le plein de frigo mais malheureusement pas de bière ni de vin au Marjane. Les rayons ont disparu lorsqu’Auchan a revendu ses parts de la chaîne.

Nous prenons la nouvelle route express vers  Tan-Tan Plage que nous atteignons dans l’après-midi. Tout au long de la route, on traverse le désert Il fait beau et nous nous installons au camping.

Agadir, Takat: retour au mode sédentaire.

Lundi 24 février 2020:
Après notre circuit dans le sud marocain, nous voilà arrivés à Agadir, ville dans laquelle on trouve un concessionnaire officiel Fiat Professional. Le rendez-vous étant pris, je me rends à l’heure fixée pour vidanger l’huile moteur comme me le recommande, intempestivement je crois, mon ordinateur de bord.

Je passe par la réception qui enregistre le véhicule dans l’ordinateur. La fiche de travail est établie et on m’oriente vers un mécano qui me demande de garer mon camping-car sur le trottoir où se trouve déjà un autre camping-car. Il vidange l’huile, remplace le filtre à huile, contrôle mes plaquettes de frein et place l’ordinateur sur la prise ODB2. Il me remet de l’huile full synthétique et je reçois un bidon de 2L pour les rajouts jusqu’à la prochaine vidange. Bref, en dehors du trottoir, rien de différent par rapport à mon garage officiel belge si ce n’est le montant de la facture, bien sûr.

Plusieurs camping-cars arrivent, ils ont tous rendez-vous pour leur entretien annuel. Un grand entretien avec remplacement des filtres (huile, gasoil, air) coûte 250€. Je payerai 134€ pour mon petit entretien et me dis que je reviendrai faire ici le gros entretien. En Belgique, il m’avait coûté 1.000€ avec le remplacement des plaquettes.

Un camping-cariste français raconte qu’après s’être ensablé, il a forcé la mécanique pour en sortir avec comme conséquences: joint de culasse, joint de pompe à eau, disque d’embrayage cassé et deux soupapes grillées. Au bout de trois jours et 300€, il a récupéré son camping-car réparé.

Le miracle marocain, qui fait tenir des guimbardes brinquebalantes jusqu’au million de kilomètres, c’est l’inventivité et le savoir-faire des mécaniciens. Exemple : les deux soupapes d’échappement cassées d’un Ford Transit 1985 essence ont été remplacées… par des soupapes de moteur diesel, usinées sur place. Deux heures de travail, oui, pose et prix des pièces compris, une cinquantaine d’euros.

Nous partons déjeuner d’une friture de poissons dans un restaurant local et puis allons faire quelques courses dans un supermarché Marjane. On y trouve de tout comme chez nous sauf du porc et de l’alcool.

Les achats faits, nous rejoignons à Takat un camping confortable avec piscine, tenu par des Bretons.

Nous passons en mode sédentaire après notre magnifique tour du Sud marocain. Au moment de l’apéro, Michelle et Alain apprennent que des malfrats ont tenté sans y parvenir de cambrioler leur maison. Ce n’est vraiment pas de chance et ils décident bien normalement d’écourter leur voyage et de remonter chez eux, au cas où les cambrioleurs tenteraient de revenir.

Nous allons retourner à Tiznit et puis passer quelques jours sur la côte. Nous repassons en mode sédentaire ou presque.

Taroudant, on passe à l’orange.

Après une bonne nuit bien moins fraîche que la précédente, mais surtout plus silencieuse, nous partons vers Taroudant. Nous allons descendre de plus de 1.000 mètres. Les paysages changent, deviennent plus verts et en terme de cultures, nous passons du safran aux arganiers et puis aux orangers. Alors que rien n’était clôturé, voilà de très grandes fermes aux orangeraies cerclées de murs ou de hautes clôtures. Le long de la route, alors qu’il n’y a aucune maison visible à l’horizon, des personnes attendent, souvent en plein soleil, les mini bus ou taxis collectifs qui les conduiront à la ville.

La poussière au Maroc:
Elle est partout sans qu’on ne s’en rende compte. Il suffit de passer un chiffon sur une table propre pour qu’il prenne la couleur ocre.

Fine, elle s’infiltre partout, recouvre toutes les surfaces. On a beau l’épousseter, elle colle.

On la respire, l’avale sans que l’on ne s’en rende compte. La poussière assèche la peau, crevasse les pieds, rend nos cheveux secs. On la retrouve dans le lavabo ou le tub de la douche.

On comprend pourquoi les Touaregs portent toujours leur chèche protégeant le nez et la bouche. En y réfléchissant, avec l’épidémie du coronavirus, c’est peut-être une solution pour pallier la pénurie de masque respiratoire au pays.

Aujourd’hui, le vent souffle sur Taroudant, soulevant des volutes de cette poussière ocre et nous confinant dans nos camping-cars.

Heureusement, le vent tombe et immédiatement la température monte (30°C). Nous sommes installés dans une aire de camping-cars qui n’a rien de bucolique mais qui est bien située sous les remparts de la ville, à proximité du souk dominical et de l’entrée de la médina.

Nous nous préparons à partir visiter la ville quand un camping-cariste maladroit accroche le camping-car d’Alain en essayant de se garer derrière lui.

Les documents d’assurance complétés, nous suivons les remparts pour rejoindre la porte d’entrée principale de la ville.

Nous marchons sur le trottoir quand juste après un virage et dans un crissement de pneus, une voiture vient emboutir un poteau d’éclairage à notre hauteur. Le maladroit remet son moteur en route, une marche arrière et le voilà reparti. Heureusement que le poteau l’a arrêté sinon il montait sur le trottoir où nous marchions. Les gardes d’un bâtiment public voisin ne s’inquiètent pas plus que cela. Le poteau vacille et penche vers la rue mais ne tombe pas.

L’intérieur de la ville ne nous fait pas de trop grosse impression. En dehors des remparts et des avenues extérieures à la médina, nous ne sommes pas tombés sous le charme de la ville qu’on appelle parfois le petit Marrakech, au contraire d’autres.

Demain, nous partons au garage Fiat à Agadir pour faire l’entretien de Trankilou et réparer le feu stop du camping-car d’Alain.

Taliouine, la ville du safran

Samedi 22 février 2020:
La nuit fut fraîche et le chauffage bien nécessaire à notre réveil. Il ne faut pas oublier que nous sommes à 1.250 mètres. La nuit fut également très agitée pour la horde de chiens errants qui entoure le camping.

Nos voisins bruyants….

Nous reprenons la route vers Agadir. La route traverse la montagne et suit de longues lignes droites tracées sur des plateaux parfois à plus de 1.800 mètres. Il y a peu d’habitants, quelques troupeaux et des nomades.

Au début de la route, nous croisons une station service qui semble sortir tout droit du désert du Nevada. Après quelques recherches sur Internet, il s’agit du décor qui a servi au tournage d’un film d’horreur.

Nous traversons Tazenakht, ville du tapis berbère, sans nous arrêter.

La route devient de plus en plus belle mais il fait aussi de plus en plus froid.

Nous arrivons en fin de matinée à Taliouine où nous nous installons au camping contigu à l’auberge du Safran où nous irons déjeuner. Très bon repas, il y a du safran dans tout y compris dans le thé.

L’après-midi, nous partons visiter le village et quelques coopératives qui produisent le safran. La récolte se fait en octobre et aucune fleur n’est visible dans les champs environnants.

Aït Ben Haddou

Vendredi 21 février 2020:
Hier en fin d’après-midi, nous avons eu de la pluie. Rien de grave mais cela a rincé un peu le camping-car de la poussière accumulée.

Ce matin, il fait sec et les nuages sont partis. Nous sommes partis pour un saut de puce en direction de Aït Ben Haddou où nous visiterons le Ksar classé au patrimoine mondial par l’Unesco.


Ksar:
Ensemble de bâtiments de terre entourés de murailles, le Ksar est un type d’habitat traditionnel présaharien. Les maisons se regroupent à l’intérieur de ses murs défensifs renforcés par des tours d’angle. Aït-Ben-Haddou, situé dans la province de Ouarzazate, est un exemple frappant de l’architecture du Sud marocain.

Situé sur les contreforts des pentes méridionales du Haut Atlas dans la province de Ouarzazate, le site d’Aït-Ben-Haddou est le plus célèbre des ksour de la vallée de l’Ounila. Le Ksar d’Aït-Ben-Haddou est un exemple frappant de l’architecture du sud marocain. Le Ksar est un groupement d’habitations essentiellement collectif. À l’intérieur de murailles défensives renforcées de tours d’angle et percées d’une porte en chicane, se pressent de nombreuses maisons d’habitation, les unes modestes, les autres faisant figure de petits châteaux urbains avec leurs hautes tours d’angle décorées à la partie supérieure de motifs décoratifs en brique crue, mais aussi des bâtiments et des espaces communautaires. C’est un extraordinaire ensemble de bâtiments offrant un panorama complet des techniques de construction en terre présahariennes. Les plus anciennes constructions ne paraissent pas antérieures au XVIIe siècle, bien que leur structure et leur technique se soient propagées dès une époque très reculée dans les vallées du sud marocain. Le site aurait été également un des nombreux comptoirs sur la route commerciale qui liait l’ancien Soudan à Marrakech par la vallée du Dra et le col de Tizi-n’Telouet. Sur le plan architectural, la structure de l’habitat se présente sous forme d’un groupement compact, fermé et suspendu. Les espaces publics du ksar se composent d’une mosquée, d’une place publique, des aires de battage des céréales à l’extérieur des remparts, d’une fortification et d’un grenier au sommet du village, d’un caravansérail, de deux cimetières (musulman et juif) et du sanctuaire du saint Sidi Ali ou Amer. Le Ksar d’Aït- Ben-Haddou est une parfaite synthèse de l’architecture en terre des régions présahariennes du Maroc.

Il y a beaucoup de touristes de toutes les nationalités qui arrivent en car. Nous parcourons le site exceptionnel. Les lieux sont toujours habités et plusieurs habitants proposent une visite de leur maison transformée en musée berbère.

Du sommet du Ksar, la vue panoramique est exceptionnelle.

Ouarzazate

Mercredi 19 février 2020:
Il a fait froid la nuit avec un ciel dégagé parsemé d’étoiles. A 6H30, pas un nuage mais quand le jour se lève les nuages sont nombreux.

Nous redescendons sur Boumalne pour prendre la route de Ouarzazate au nom magique. Nous parcourons la vallée des roses où on trouve de nombreuses distilleries qui vendent les essences’ arômes et autres produits parfumés à la rose.

Nous atteignons Ouarzazate, souvent appelée la porte du désert, en début d’après-midi. Nous nous installons au camping municipal, proche du centre.

Nous visitons la célèbre Kasbah de Taourirt qui a souvent servi de lieu de tournage de films. Un pseudo musée du cinéma lui fait face.

En face de la Kasbah, il y a un très étonnant marché artisanal. Lorsqu’on franchit la porte d’une de ces boutiques, on trouve un dédale de pièces remplies d’objets divers constituant des véritables cavernes d’Ali baba. Les commerçants proposent de nombreux objets locaux: poterie, objets en pierre, produits textile ou cuir (sacs, babouches etc.) ainsi que des épices… incontournables! Le produit phare de la ville est: les tapis ! Fabriqués par la tribu des Ouzguita, ils portent parfois leur nom ou celui de tapis du djebel Siroua. Il faut bien sûr tout marchander durement comme il se doit.

Le soir, nos amis Georges et Marie-France viennent nous retrouver, de retour de leur escapade à Merzouga. Nous prenons l’apéro ensemble car ils nous quittent demain pour rentrer au pays.

Jeudi 20 janvier 2020:
Nous retournons dans le centre pour faire quelques emplettes dans un bazar local avant de rentrer au camping pour déjeuner., nous avions commandé des couscous et des tagines au citrons confits. On avait lu que le couscous était fameux ce que nous confirmons.

Gorges du Todrha et du Dadès.

Mardi 18 février 2020:
Avant de reprendre la route vers la vallée et les gorges du Dadès nous allons visiter les gorges du Todrha.

La région des gorges et d’Ouarzazate a souvent été utilisée pour des tournages de film et notamment le film de Fernandel: Alibaba et les 40 voleurs. Comble de tout, il n’y a pas un seul cinéma à des dizaines de kilomètres à la ronde.

En ce début de matinée, les gorges sont à l’ombre et le vent froid qui traverse ce venturi nous glace le sang. Ces gorges sont très profondes et on a du mal à imaginer les flots tumultueux qui ont creusé ces gorges dans la roche calcaire du Haut Atlas durant des milliers d’années.

Nous croisons des alpinistes qui se préparent ou commencent à franchir une via ferrata locale.

Après notre visite, nous prenons la route vers Tinghir et puis Boumalne du Dadès avant de prendre la vallée du Dadès. La route suit une palmeraie et des cultures qui lui confèrent une dominante verte.

Dans le fond de la vallée des arbres très blancs nous font penser à des peupliers. Les roches prennent la forme de pattes de singe qui donnent leur nom àl’endroit.

Nous continuons à remonter la route de la vallée du Dadès mais découvrons que la route est bloquée et qu’il est impossible d’accéder aux gorges en camping-car. Nous sommes donc forcés de rebrousser chemin. Nous trouvons une auberge camping déserte mais très ensoleillée où nous décidons de passer la nuit.

Ianta est à nouveau malade et comme d’habitude a probablement ingéré une charogne. Elle vomi de la bile, cela promet. Nous la mettons immédiatement à la diète.

En allant chercher des légumes, nous croisons un groupe de jeunes écoliers d’une dizaine d’année et un de ceux-ci jette un minuscule caillou sur le camping-car. Nous le poursuivons en marche arrière et le prenons en photo pour leur mettre la trouille. Il n’y a aucun dégât et tout ce que nous voulons c’est leur faire peur pour qu’ils ne recommencent pas.

Retour sur Zagora, Vallée du Draa, Djébel Sarhro, Tinghir.

Dimanche 16 février 2020:
Après une bonne nuit de sommeil (tout le monde était assez fatigué après le désert), nous repassons le Djebel Bani pour revenir sur Zagora. La route et les paysages sont aussi beaux qu’à l’aller.

Nous nous arrêtons pour quelques achats à Tamegroute dans une poterie traditionnelle. Comme partout au Maroc, il faut tout marchander autour d’un thé à la menthe. Le patron accepte un prix réduit contre une plaquette de chocolat et un paquet de biscuits.

Il est un peu tard pour faire la vallée du Draa et nous préférons nous reposer et passer une après-midi tranquille avant de reprendre la route le lendemain. Nous nous arrêtons au camping de la Palmeraie d’Amezrou. L’endroit est très sympa et l’accueil chaleureux et souriant.

Lundi 17 février 2020:
Le lendemain matin, le patron passe au réveil apporter un pain marocain encore tout chaud. Il a tout compris car cela ne lui coûte qu’un dirham et tous les clients apprécient.

Il vaut mieux prendre ses précautions car les stations service sont moins nombreuses et nous faisons le plein dans le centre de Zagora.

La route suit le Draa au fond de la vallée. C’est une palmeraie quasi ininterrompue avec de nombreux villages construits autour d’anciennes casbahs.

Nous croisons beaucoup de piétons, de cyclistes, d’ânes attelés. Les enfants nous font souvent un signe de la main.

Nous quittons la vallée du Draa pour monter dans le djebel Sarhro et rejoindre N’kob où nous prendrons la nouvelle route vers Tinghir.

La route est majestueuse et les panoramas à couper le souffle. Arrivés à N’Kob, nous prenons la route de Tinghir et le GPS s’affole et veut nous faire rebrousser chemin. Nous roulons sur une nouvelle route construite sur l’ancienne piste. La route est fabuleuse et nous monterons à 2.300 mètres au travers de montagnes roses, noires et vertes. On ne sait pas où porter le regard. Au plus haut, nous verrons même des plaques de neige sur la route dans une partie perpétuellement à l’ombre.

Arrivé à Tinghir, nous cherchons une banque dont la plupart limitent les retraits à 2.000 dirhams ce qui coûte cher en frais de retrait. A la poste, j’arrive à retirer 5.000 dirhams.

Nous faisons un tour rapide des rues commerçantes. A chaque fois qu’on s’arrête, il y a quelqu’un qui réclame des médicaments, des crayons, des bonbons ou une pièce.

En repartant, un gardien de parking (mais l’est-il vraiment) nous réclame 10 dirhams alors que c’est habituellement 2. On lui en donne finalement cinq et deux cachets pour la tête.

Le panorama de la sortie de la ville est splendide mais pas simple de s’arrêter avec les vendeurs ambulants et autres mendiants.

Avant d’attaquer les Gorges du Dadès nous nous arrêtons dans un camping dans les Gorges du Todrha.

Dans le désert 🏜

Samedi 15 février 2020:
A l’heure dite, notre chauffeur vient nous chercher pour notre excursion dans le désert. Nous avons pris notre crème solaire et de l’eau.

Nous traversons M’Hamid où la route s’arrête pour devenir la piste qui s’enfonce dans le désert. Le gros 4×4 Toyota commence à vibrer sur la tôle ondulée, vibrer sur les pierres et flotter sur les bancs de sable. Notre chauffeur sait lire la piste pour éviter les saignées et les trous mais nous sommes malgré tout secoués.

Nous traversons des parties encore très vertes et des champs de pierres.

Nous croisons des troupeaux de dromadaires et de chèvres. Il fait chaud mais nous sommes très loin des 48°C de l’été.

Nous nous arrêtons de temps en temps pour prendre des photos, visiter une oasis etc. et même une école.

Nous arrivons au grandes dunes qui font une quarantaine de kilomètres de long. Nous ne sommes pas loin de l’Algérie.

Un bivouac de tentes et un restaurant sont installés au pied de la dune.

Après un très bon déjeuner, nous reprenons la route du retour toujours ponctuée d’arrêts. Quelques camping-cars 4×4 et des camions d’expéditions bivouaquent dans le désert.

Après +/- 60 km de piste, nous sommes heureux de retrouver l’asphalte.