La plage blanche, un trésor naturel encore préservé.

Vendredi 24 janvier 2025:
Nous profitons de notre dernière journée à Sidi Ifni pour acheter quelques légumes et fruits. En l’absence de produits de conservation, les produits frais pourrissent vite et il faut acheter de petites quantités et les consommer rapidement.

A l’heure du déjeuner nous rejoignons le restaurant du camping. Bien inspiré, Alain a amené une bouteille de rouge qui reste sous la table. Le serveur, complice, n’est pas plus étonné que cela. Pour faire bonne figure, une bouteille d’eau plate trône au milieu des assiettes, on ne la videra pas.

Le lendemain, nous quittons le camping pour rejoindre la plage blanche que nous aimons beaucoup. La route pour la rejoindre est magnifique, les paysages sont à couper le souffle, sauvages et désertiques qui bordent le turquoise de l’océan. Très peu de construction, quelques tentes berbères de nomades pêcheurs.

La Plage Blanche est un véritable paradis pour les amoureux de la nature. Loin de l’agitation des grandes villes, cet endroit offre une tranquillité absolue, bercée par le bruit des rouleaux de l’océan atlantique.

Pour les aventuriers, c’est un terrain de jeu idéal. Les vents en font un spot prisé pour le kitesurf et la planche à voile. Les randonneurs, quant à eux, peuvent explorer les falaises environnantes et découvrir des criques secrètes, tandis que les amateurs de pêche trouveront ici un cadre idyllique pour pratiquer leur passion.

Ce qui la rend vraiment unique, c’est son ambiance sauvage et préservée. Ici, pas de constructions massives ni de foule bruyante, seulement une nature intacte qui invite à la contemplation.

Cette plage blanche longue de 40 kilomètres a longtemps servi de repère visuel pour les pilotes légendaires de l’Aéropostale, comme Jean Mermoz, Antoine de Saint-Exupéry ou Henri Guillaumet. Ces pionniers reliaient la France à l’Amérique du Sud en survolant l’Afrique de l’Ouest. Leur trajet passait par des étapes clés comme Toulouse, Casablanca, Cap Juby (aujourd’hui Tarfaya, au Maroc), Dakar, puis au-dessus de l’Atlantique.

À cette époque, les avions étaient rudimentaires et les instruments de navigation limités. Les pilotes s’orientaient souvent en suivant les côtes, les fleuves ou les reliefs marquants. La Plage Blanche, avec son sable blanc étincelant contrastant avec les falaises sombres et l’océan Atlantique, offrait un point de repère visuel clair pour les aviateurs survolant la région. Sa longue étendue linéaire permettait de vérifier leur trajectoire vers le sud, en direction de Cap Juby ou de Dakar.

Imaginez un Bréguet 14 ou un Latecoère survolant cette côte immaculée et souvent hostile.

Le vent chasse les nuages de la matinée et nous retrouvons très vite un beau ciel bleu. Nous préférons nous installer sur le parking asphalté plutôt qu’autour de l’Oued.

Après déjeuner, nous partons pour une longue ballade sur la plage. Ulla nous entraîne vers l’eau mais nous tenons bon.

En fin d’après-midi nous préparons de quoi grignoter pendant la cérémonie. Ce soir Alain nous propose une bouteille de Byrrh, boisson iconique de leur bonne ville de Thuir.

Triste coup de téléphone de nos amis Georges et Renée qui malades de la grippe, ont dû annuler leur départ. Georges a l’air mal en point et pas prêt de prendre la route. Nous leur souhaitons de se rétablir et de pouvoir nous rejoindre plus tard.

Nuit tranquille bercée par le bruit de l’océan. Nous roulons vers Guelmim au travers d’une région désertique. Très beaux paysages, nous sommes au milieu de nulle part et pourtant les routes sont en meilleur état que chez nous. De part et d’autre de la route, des bouteilles en verre de couleur verte brillent de mille feux. On ne comprend pas pourquoi il y en a autant, probablement des bouteilles de bière vides jetées par les consommateurs qui préfèrent rester discrets. A Guelmim, nous passons au Marjane pour faire le plein de ce qu’on ne trouve pas dans les petites boutiques marocaines. Dommage que la chaîne ait cessé de vendre de l’alcool qu’on ne trouve plus que dans les Carrefours et à Agadir. Nous avons encore du stock pour tenir un moment encore.

Après les courses, nous arrivons à Bouizakarne chez Lahrsen toujours content de nous voir. Il fait très chaud et Ianta qui souffre de la chaleur cherche la fraîcheur de l’ombre. Nous allons rester deux nuits ici avant de reprendre la route.

Assilah, Marrakech, Tiznit, Aglou et Sidi Ifni…tout va bien

Notre petit parking près du port d’Assilah était complet mais les gardiens trouvent toujours une solution pour nous garer au chausse-pied entre deux véhicules pour la nuit. Ulla a retrouvé en promenade les chats et les chiens errants marocains. Les sorties sont plutôt compliquées avec cette laisse tendue qui part dans tous les sens.

Après une bonne nuit, nous faisons le plein à 1,12€/l, ce qui est bon marché pour nous mais reste très cher pour les Marocains. L’autoroute à péage est peu encombrée et nous arrivons à Marrakech dans l’après-midi. Nous retrouvons avec plaisir Le relais, camping tenu depuis 18 ans par une famille française. Nous y resterons le temps de bricoler le gâche électrique de la porte qui refuse parfois de l’ouvrir et de mettre de l’ordre dans les soutes. Il fait beau et chaud en journée mais les nuits sont glaciales (4°C).

Nous découvrons avec tristesse notre marchand ambulant de légumes et fruits qui a troqué sa charrette par un pickup suite à la mort brutale de son cheval. Quel dommage 🙁

Nous repartons vers le Sud, il y a plus de monde sur l’autoroute et il faut rester très vigilant pour anticiper les conneries de quelques chauffards suicidaires qui roulent très très vite. Nous traversons Agadir pour continuer par la Nationale jusqu’à Tiznit où tous les campings sont complets. Il n’y a de la place nulle part, tout est complet avec liste d’attente. Même les parkings interdits aux camping-cars sont complets.

Après quelques courses, nous allons jusqu’à Aglou où il y a du monde mais encore de la place. Le soleil est bien là mais il y a du vent. Nous profitons de la plage pour s’y promener, Ulla arrive même à se débarrasser de son collier pas assez serré pour piquer une tête dans l’océan.

Nous passons une journée à Tiznit et passerons dans le souk des bijoutiers. Nous déjeunons au Lieu dont nous apprécions la cuisine, la patronne nous prépare des Bricks à l’Oeuf et des boulettes de sardines préparées avec des épices dont elle a le secret.

Nous retournons le soir à Aglou et mauvaise surprise, des volutes noires et pestilentielles en provenance de l’intérieur du pays nous enfument. Le vent du désert a rallumé le feu de la décharge publique de Tiznit et cela va durer quelques jours. Le lendemain matin, le brouillard est toujours là.

Huguette et Didier qui venaient prendre l’apéro avec nous, nous sauvent de cette pollution en nous proposant de plier bagages et de nous installer sur le parking près de chez eux. Didier sortira quelques bonnes bouteilles et nous servira un risotto délicieux. C’est chouette un ami restaurateur. Nous avons passé une très bonne soirée, on reviendra 🙂

Le lendemain après un crochet par Tiznit, nous partons pour Sidi-Ifni, ancienne enclave espagnole, retrouver Alain et Michèle qui nous y attendent. Il y a du vent mais il finit par tomber pour laisser place au très beau temps. Ianta marche parfois avec difficultés, une de ses pattes antérieures décroche parfois. Nous lui donnons un cachet qui devrait la soulager.

Demain c’est vendredi, le jour du couscous et il nous faut le commander au restaurant du camping. Avec Alain, nous préparons notre prochain circuit qui ne nous privera pas de désert. Les choses sérieuses commencent samedi.

De retour à Asilah, nous sommes enfin au Maroc.

Le temps passe lentement quand on n’a rien à faire, nous profitons du soleil assez chaud pour nous permettre de déjeuner à l’extérieur tous les jours. Ulla, est toujours partante pour une petite randonnée d’exploration des sentiers environnants.

Le 31 décembre, nos amis Alain et Michèle nous rejoignent en fin d’après-midi pour célébrer ensemble une soirée en mode apéro dinatoire. Le jour de l’an Michèle nous prépare un délicieux repas de canard confits. Nous passons un moment gourmand et convivial, un vrai régal!

Après le départ de nos amis, nous profitons d’une dernière journée sur notre falaise avant de reprendre la route vers un autre bivouac le long de la mer. Ce nouveau décor ne nous retiendra qu’une journée avant que nous n’atteignions la plage de Palomares, une étendue peuplée de camping-cars à perte de vue. On se rappelle encore ici cette journée de 1966 où un bombardier américain perdit ses 4 bombes atomiques. Avouez que cela fait désordre.

Quelques jours s’écoulent dans ce cadre unique, et Ulla ne peut résister à l’appel de la mer, se baignant à deux reprises. Le 8 janvier arrive enfin et ultime frustration, un imprévu oblige l’atelier à annuler le rendez-vous. Notre déception nous mène à une journée de plus de détente à la plage.

Le lendemain matin, dès 8h00, nous sommes de retour au garage. Les techniciens s’affairent à comprendre les méandres de notre système électrique. Un certain Christian, un spécialiste allemand, prend finalement le relais, et avec sa maîtrise des technologies Lithium, il réussit à installer et configurer notre équipement avec brio.

Nous reprenons enfin la route, libres et impatients de continuer notre périple vers le Maroc. L’après-midi, nous rejoignons Algeciras et retrouvons notre parking bien connu entouré de nombreux magasins. Après quelques emplettes, nous nous préparons pour la traversée du détroit.

Dimanche matin, nous complétons les formalités nécessaires avant d’embarquer sur le bateau, avec un léger retard. Une traversée sans encombre et un passage ultra rapide à la douane plus tard, nous arrivons à Asilah. Tout le monde ne peut en dire autant au vu d’une quinzaine de véhicules marocains déchargés en mode « marché aux puces ». J’imagine très bien l’horreur de devoir tout remballer et recharger. Demain matin, direction Marrakesh.

Meilleurs voeux pour une année 2025 exceptionnelle.

Chers amis de Trankilou,

Alors que les dernières lueurs de 2024 se sont éteintes, 2025 se profile, chargé d’espoir d’évasion et de découvertes. L’équipage de Trankilou vous adresse ses vœux les plus chaleureux et vous remercie pour les vôtres.

Cette année encore, notre fidèle (bof) Trankilou nous a mené sur des chemins sinueux, à travers des paysages magnifiques, au gré de rencontres et de moments d’amitiés inoubliables. Des côtes sauvages aux sommets montagneux, des villages pittoresques aux métropoles animées, chaque kilomètre parcouru a tissé le fil de précieux souvenirs (et de quelques contraventions).

Que 2025 soit une année riche en nouvelles aventures, en bivouacs enchanteurs sous des cieux étoilés, en levers de soleil majestueux. Que chaque virage dévoile des nouveaux horizons, que chaque étape soit une invitation à la rencontre et au partage.

Nous vous souhaitons de voyager, de prendre le temps de savourer chaque instant de la vie, de vous émerveiller devant la beauté du monde qui nous entoure. Que la route soit belle et parsemée d’instants de bonheur simples mais authentiques.

Alors, préparez vos itinéraires, bouclez vos valises, gonflez vos pneus, prenez soin de vous et que l’aventure continue !

Très belle année 2025 en bonne santé à vous tous !

Caroline et Freddy

Joyeux Noël, Vroolijk Kerstfeest, Djoyeûs Noyé, Bon Nadal, Merry Christmas عيد ميلاد مجيد…🧑‍🎄

Feliz Navidad, God Jul, Frohe Weihnachten, Sretan Božić, Glædelig Jul, Kalá Christoúyenna, Kellemes karacsonyi unnepeket, Nollaig Shona Duit, Buon Natale, Wesołych Świąt Bożego Narodzenia, Feliz Natal, Crăciun Fericit, Veselé Vianoce, Veselé Vánoce 🎄

Nous vous souhaitons à tous de joyeuses fêtes de Noël et espérons que vous avez passé un bon réveillon.

Après avoir fait quelques courses et des lessives à Puerto Mazarron où nous ne sommes restés qu’une nuit, nous voilà de retour sur notre falaise. Il fait toujours aussi beau, aucun nuage à l’horizon.

Hier après-midi, un voisin lyonnais est venu partager une bonne bouteille avec nous, nous avons refait le monde et c’était très sympa. Bonne nouvelle, nos amis catalans prennent la route dimanche et viennent nous rejoindre. On se réjouit déjà.

Bon repas de réveillon hier soir, tout va bien. Nous avons passé une bonne soirée tranquille à regarder la télé. Pas de feux d’artifices dans les environs, il a fait étonnamment calme. Aujourd’hui nous avons prévu un bon repas et des siestes et promenades au soleil.

On vous embrasse, profitez bien et gros betches (pour cåzer wallon)

Kuna matata, les convoyeurs attendent (le 8 janvier).

Samedi 21 décembre 2024:
Nous sommes bien installés à la lisière de San Juan de los Terreros. Il fait beau, les températures sont douces, le ciel est bleu, ça c’est la bonne nouvelle. La mauvaise, c’est que nous y sommes jusqu’au 8 janvier.

Un peu avant de partir, en roulant, des témoins rouges « alerte charge batterie » se sont allumés plusieurs fois une fraction de seconde. J’ai vérifié la batterie du porteur, le voltage étant un peu faible, je l’ai changée et nous sommes partis confiants.

Sur la route, ils se sont rallumés, rarement et puis de plus en plus souvent. Dans un garage, j’ai fait contrôler l’alternateur. Conclusions, il charge et la courroie est bien tendue donc « no stress ». J’ai contrôlé la charge de la batterie cellule en roulant et conclu que cela ne venait peut-être pas de l’alternateur.

Caro, toujours de bon conseil, m’a rappelé que j’avais une assurance assistance technique et dépannage. Je leur ai envoyé un mail, ils ont réagi très vite, demandé des photos de mon installation et m’ont conseillé d’aller dans une concession camping-car et pas un garage.

Leur diagnostic est que la nouvelle batterie Lithium placée il y tout juste un an a été mal installée. Certains modules du tableau électrique ne supportent pas les courants forts d’une batterie Lithium et il aurait fallu placer un booster de charge séparé du tableau. C’était prévu dans mon devis mais l’installateur m’a dit que ce n’était pas nécessaire. Avec le recul, par manque de compétences, il a eu peur de le faire. Et nous voilà une fois de plus, victimes d’un concessionnaire « bras cassés ».

Nous sommes donc allés chez Hispavan, un concessionnaire proche qui travaille beaucoup pour les camping-cars de passage. Je suis allé chez eux au printemps pour remplacer le lanterneau de la douche. Leur électricien était occupé à réaliser une installation Li complète en Victron, il s’y connait. Le seul problème est celui de son agenda, pas possible avant le 8 janvier.

Sinon, nous sommes bien ici. Du monde mais pas trop, des services et des magasins pas trop éloignés. Tout le long de la côté, il y a des bivouacs possibles en bord de mer. Nous allons donc faire quelques spots en camping sauvage comme nous avions fait au printemps.

Ianta a de plus en plus de mal avec ses pattes arrières même si elle est encore bien pour son âge (elle aura 16 ans le 8 mars). Lorsque nous étions à Murcia, elle n’arrivait pas toujours à passer une simple bordure de trottoir. Pour descendre et monter dans Trankilou, je dois la porter. Caro a augmenté le dosage de ses compléments contre l’arthrose. Cela va mieux et quand il s’agit de sa gamelle ou d’une friandise, elle peut encore être vive.

Nous irons demain passer deux jours à Puerto Mazarron, l’endroit n’est pas idyllique mais il y a un centre commercial et une laverie. Nous reviendrons ici pour le réveillon de Noël.

Après la pluie vient le beau temps ☀️

Jeudi 12 décembre 2024:
Le froid est vif quand nous repartons, le ciel bleu éclaire notre journée de cette lumière qui nous a tant manqué ces derniers mois. Cela fait du bien.🤩

La route est belle aujourd’hui surtout lorsqu’on rentre dans le Quercy. A Lanzac, nous nous arrêtons pour acheter quelques conserves de canard à la ferme de Grézelade. Nous en profitons pour y déjeuner et faire les services.

Il y a deux ans, notre club y avait organisé son assemblée générale, que de bons souvenirs. Après la pause déjeuner nous reprenons la route jusqu’à Cahors où nous reprenons l’autoroute nettement plus encombrée et même embouteillée par endroits. Nous arrivons en soirée chez nos amis de Pamiers, que nous retrouvons avec plaisir.

Vendredi 13 décembre 2024:
Aujourd’hui, c’est atelier mécanique et bricolage. Quelques bricoles à arranger, rien de bien grave et surtout le remplacement du coussin pneumatique abimé au Maroc et rafistolé par Iveco Algeciras. Il perdait un peu la nuit et j’avais peur que cette mini fuite augmente. Comme j’en avais un neuf dans la soute, je le place et garde le rafistolé en réserve. Avec l’atelier de Norbert à disposition et son aide, c’est plus facile. Le plus dur a été de décaler les boulons de la roue, ensuite c’est un jeu d’enfant. Une fois sur ses roues, je regonfle la suspension et Trankilou reste bien droit. Ouf 😥.

Dimanche 15 :
Il y a beaucoup de neige dans les Pyrénées et nous préférons l’éviter quitte à faire un détour. Ce matin, il pleut des cordes jusqu’à la frontière espagnole.

Arrêt déjeuner et shopping à la Junquera. C’est noir de monde et il faut fendre la foule pour entrer dans le centre commercial. On progresse difficilement, plusieurs fois on pense même rebrousser chemin mais l’attrait des bonnes affaires est plus fort.

On reprend la route sous la soleil enfin là. Pas mal de circulation sur l’autoroute, nous roulons jusqu’à l’obscurité. Après nous être perdus plusieurs fois, nous trouvons enfin notre bivouac près de Salou.

Lundi 16 décembre 2014:
Nous repartons après une nuit tranquille en direction de Murcia. L’autoroute n’est pas très encombrée, cela roule bien.

A Valence, rien ne transparaît des inondations depuis la route. Aucun problème ni contournement, nous arriverons vers 16H00 sur notre parking près d’Ikea. Pas de place disponible dans la partie réservée aux camping-cars, dans la partie voiture il y a déjà énormément de camping-cars. A la grosse louche, il doit y avoir plus de 200 camping-cars, c’est inimaginable.

Le parking de l’aire gratuite pourtant immense est trop petit. Beaucoup sont installés sur la partie réservée au centre commercial. L’essentiel de ces camping-cars sont allemands et hollandais, quelques français, belges et espagnols.

On voit que beaucoup sont installés pour un moment. Nous ne sommes jamais restés plus d’une ou deux nuits. L’endroit est sans autre intérêt que les magasins voisins. Comment peut-on rester là pendant des semaines voire des mois.

Mardi 17 décembre :
Nous repartons en début d’après-midi vers Aguilar. Il y a un superbe bivouac sur une falaise face à la mer. On va prendre un peu de soleil là.

Il est temps de partir, Trankilou, vieux camarade…

Il est temps de partir, vieux camarade. Laisse ta page à peine écrite, ferme le livre du soleil. Ce qui fut dit dans le jardin te survivra peut-être. (Claude Esteban)

La pluie, la boue, le froid. Voilà trois raisons pour nous en aller vers le soleil et on ne va pas s’en priver. Il paraît que l’année 2024 sera l’année la plus chaude jamais enregistrée, mais c’est surtout l’année la plus humide. Il pleut sans arrêt et cette absence de lumière et de ciel bleu plombe notre moral. Il est donc temps de partir vers le Sud.

A presque 12 ans, Trankilou est toujours d’attaque mais accuse le poids des ans. Un petite panne frigo par ci, une nouvelle batterie par là. Les rendez-vous sont pris pour le reste. Entre-temps, nous l’avons vidé complètement pour passer le contrôle technique. Après une seconde cession, tout est en ordre et on peut le recharger.

Après la défection de Concorde Belgique, nous avons enfin pu faire réparer et repeindre l’arrière chez notre carrossier à Beauraing. Cela faisait plus d’un an que notre concessionnaire jouait avec nos pieds.

Mardi matin 10 décembre, les pleins sont faits, les quatre sacs de croquettes pour chiens sont chargés et le reste aussi. Nous pouvons partir vers le Sud. Pas de problème sur la route, nous nous arrêtons à notre aire habituelle à Gron, près de Sens pour une nuit calme et reposante. Ce soir, c’est pizza fraîche au Food Truck près de la boulangerie. Il faut reprendre nos automatismes, se rappeler où tout se trouve.

Déjeuner et quelques courses à Aubigny sur Nère, belle petite ville sur notre passage. Le soir nous nous arrêtons peu après Limoges sur le parking du Super U de Saint-Hilaire-Bonneval qui a installé quelques emplacements pour camping-car avec bornes de service et food truck à proximité. Cette fois , c’était Kebab Durum. Bonne nuit mais fraîche, on a -2 degrés ce matin et un beau ciel bleu.

A suivre plus au Sud…

Nous voilà de retour à la maison, sous la pluie.

Après le cimetière joyeux, nous avons pris le chemin de la Hongrie pour rejoindre le Lac Balaton, où nous sommes restés deux nuits avant que la pluie ne nous tombe dessus.

Nous avons passé un bon moment dans cette région très touristique, Ulla a même eu l’occasion de se baigner avant que nous ne repartions vers l’Autriche.

Nous avions l’intention de passer quelques jours en Autriche et de visiter Linz mais l’Asfinag, agence qui gère les autoroutes, en a décidé autrement.

En Autriche pour circuler sur les autoroutes et certaines voies rapides, il faut acheter une vignette. Pour les poids-lourds, il faut s’équiper d’un OBU (On Board Unit), qui comptabilise les kilomètres parcourus et calcule le montant de la taxe due en fonction du nombre d’essieux, du poids et de la classe d’émission du véhicule.

Comme chaque pays a son système, un particulier n’a d’autre choix que de s’équiper d’un boîtier par pays. Pour les transporteurs, on commence à voir des opérateurs qui couvrent plusieurs pays.

En entrant en Autriche, j’ai donc acheté une Go-Box (80€). J’avais un mois pour transmettre copie de ma carte grise et du certificat de conformité, faute de quoi c’est le tarif le plus cher au km qui serait appliqué. Après de nombreux essais infructueux de créer un compte sur leur site, j’ai abandonné, nous passions en Hongrie.

Au retour avant de quitter le Lac Balaton, j’ai encore essayé et miracle cette fois j’ai pu créer le compte mais cela n’a rien changé puisque je n’ai pas pu m’y connecter. Sur une des pages, j’ai vu que je pouvais envoyer le Scan des documents par courrier ou e-mail, ce que j’ai fait et reçu enfin une confirmation que ma classe Euro était acceptée. Nous étions le 26/6 et j’avais dépassé la date limite de 9 jours.

Peu avant d’arriver à Linz, une camionnette Asfinag m’arrête, me demande mes papiers et de les suivre dans leur véhicule. Là ils me disent que je n’ai pas envoyé les documents justificatifs. Je leur montre le mail reçu attestant le contraire mais ils répliquent alors que je l’ai fait tardivement et que je dois payer une amende de 240€ pour fraude sinon ils bloquent le véhicule.

Cette amende est abusive et c’est du racket car mon boîtier est en ordre et ma seule faute est d’avoir envoyé les documents tardivement. Imaginez un touriste lambda qui n’a que son smartphone alors que leur site est défaillant.

Après vérification l’amende de 240€ est due lorsqu’on circule sans vignette ou sans boîtier. Si on a menti sur le nombre d’essieux par exemple, l’amende n’est que de 120€. En résumé, je dois payer et puis envoyer une réclamation, qui aura peu de chance d’aboutir. Dégoûtés, nous décidons de quitter ce pays hostile et rançonneur.

Après la pause déjeuner, nous filons sur Passau et repassons en Allemagne. Nous nous arrêtons à Barbing en Bavière, juste en face du Walhalla. Notre bivouac est le parking d’une auberge où nous dînerons, fort bien, avant de nous séparer sur la route le lendemain.

Samedi 29/6/2024
Après une route sans histoire, nous perdons plus d’une heure sur deux gros bouchons au Luxembourg et puis en arrivant en Belgique. C’est vers 17H00 que nous arrivons à la maison. A peine déchargé, la pluie nous arrose: « Bienvenue à la Maison ».

Le cimetière joyeux, c’est la fin du voyage.

Lundi 24/6/2024
Avec la chaleur de la nuit, nous avons du mal à nous endormir. Ce matin, nous démarrons plus tôt car il nous reste de la route à faire après la visite du cimetière joyeux.

Il n’y a personne à cette heure-ci et nous avons tout le temps de regarder ces croix multicolores qui décorent joyeusement les tombes. Derrière l’église de l’Assomption, dans cette petite ville de 5 000 âmes (vivantes) du nord de la Roumanie, se trouve un cimetière unique, connu sous le nom de Cimitirul Vesel – le Cimetière Joyeux. On l’appelle ainsi avec raison Chaque tombe est marquée, non pas d’une pierre austère et froide, mais d’une croix en bois vivante et joliment sculptée, peinte du bleu radieux du ciel et décorée d’un tableau et d’un poème original qui révèlent un petit quelque chose. sur la vie et le caractère de l’habitant éternel de l’intrigue. Certains vers sont terriblement drôles, d’autres sont plus fantaisistes. Certains sont déchirants et racontent des vies tragiquement écourtées par des accidents ou des maladies.   

Morceau choisi:
Ici, je me repose. 
Stefan est mon nom. 
Tant que j’ai vécu, j’ai aimé boire. 
Quand ma femme m’a quitté, 
j’ai bu parce que j’étais triste. 
Ensuite, j’ai bu davantage 
pour me rendre heureux. 
Donc, ce n’était pas le cas. Dommage 
que ma femme m’ait quitté, 
Parce que j’ai dû boire 
avec mes amis. 
J’ai beaucoup bu, 
et maintenant, j’ai encore soif. 
Alors vous qui venez 
à mon lieu de repos, 
Laissez ici un peu de vin.

C’est ici que se termine notre voyage en Roumanie. Sur la route du retour, nous allons encore prendre encore un peu de bon temps si la météo le permet. Après avoir lu pas mal de choses peu enthousiastes sur Bratislava, nous avons préféré suivre le conseil d’un ami et aller plutôt au Lac Balaton. Vers midi, nous passons la frontière hongroise, Des policiers et douaniers nous contrôlent malgré le fait que nous sommes dans l’espace Schengen. Bizarre.

Voilà un film intéressant qui reprend pas mal d’endroits que nous avons visités:

https://www.tv5mondeplus.com/fr/decouverte/voyage-et-evasion/roumanie-le-charme-des-balkans