Vendredi 24 janvier 2025:
Nous profitons de notre dernière journée à Sidi Ifni pour acheter quelques légumes et fruits. En l’absence de produits de conservation, les produits frais pourrissent vite et il faut acheter de petites quantités et les consommer rapidement.
A l’heure du déjeuner nous rejoignons le restaurant du camping. Bien inspiré, Alain a amené une bouteille de rouge qui reste sous la table. Le serveur, complice, n’est pas plus étonné que cela. Pour faire bonne figure, une bouteille d’eau plate trône au milieu des assiettes, on ne la videra pas.
Le lendemain, nous quittons le camping pour rejoindre la plage blanche que nous aimons beaucoup. La route pour la rejoindre est magnifique, les paysages sont à couper le souffle, sauvages et désertiques qui bordent le turquoise de l’océan. Très peu de construction, quelques tentes berbères de nomades pêcheurs.
La Plage Blanche est un véritable paradis pour les amoureux de la nature. Loin de l’agitation des grandes villes, cet endroit offre une tranquillité absolue, bercée par le bruit des rouleaux de l’océan atlantique.
Pour les aventuriers, c’est un terrain de jeu idéal. Les vents en font un spot prisé pour le kitesurf et la planche à voile. Les randonneurs, quant à eux, peuvent explorer les falaises environnantes et découvrir des criques secrètes, tandis que les amateurs de pêche trouveront ici un cadre idyllique pour pratiquer leur passion.
Ce qui la rend vraiment unique, c’est son ambiance sauvage et préservée. Ici, pas de constructions massives ni de foule bruyante, seulement une nature intacte qui invite à la contemplation.
Cette plage blanche longue de 40 kilomètres a longtemps servi de repère visuel pour les pilotes légendaires de l’Aéropostale, comme Jean Mermoz, Antoine de Saint-Exupéry ou Henri Guillaumet. Ces pionniers reliaient la France à l’Amérique du Sud en survolant l’Afrique de l’Ouest. Leur trajet passait par des étapes clés comme Toulouse, Casablanca, Cap Juby (aujourd’hui Tarfaya, au Maroc), Dakar, puis au-dessus de l’Atlantique.
À cette époque, les avions étaient rudimentaires et les instruments de navigation limités. Les pilotes s’orientaient souvent en suivant les côtes, les fleuves ou les reliefs marquants. La Plage Blanche, avec son sable blanc étincelant contrastant avec les falaises sombres et l’océan Atlantique, offrait un point de repère visuel clair pour les aviateurs survolant la région. Sa longue étendue linéaire permettait de vérifier leur trajectoire vers le sud, en direction de Cap Juby ou de Dakar.
Imaginez un Bréguet 14 ou un Latecoère survolant cette côte immaculée et souvent hostile.
Le vent chasse les nuages de la matinée et nous retrouvons très vite un beau ciel bleu. Nous préférons nous installer sur le parking asphalté plutôt qu’autour de l’Oued.
Après déjeuner, nous partons pour une longue ballade sur la plage. Ulla nous entraîne vers l’eau mais nous tenons bon.
En fin d’après-midi nous préparons de quoi grignoter pendant la cérémonie. Ce soir Alain nous propose une bouteille de Byrrh, boisson iconique de leur bonne ville de Thuir.
Triste coup de téléphone de nos amis Georges et Renée qui malades de la grippe, ont dû annuler leur départ. Georges a l’air mal en point et pas prêt de prendre la route. Nous leur souhaitons de se rétablir et de pouvoir nous rejoindre plus tard.
Nuit tranquille bercée par le bruit de l’océan. Nous roulons vers Guelmim au travers d’une région désertique. Très beaux paysages, nous sommes au milieu de nulle part et pourtant les routes sont en meilleur état que chez nous. De part et d’autre de la route, des bouteilles en verre de couleur verte brillent de mille feux. On ne comprend pas pourquoi il y en a autant, probablement des bouteilles de bière vides jetées par les consommateurs qui préfèrent rester discrets. A Guelmim, nous passons au Marjane pour faire le plein de ce qu’on ne trouve pas dans les petites boutiques marocaines. Dommage que la chaîne ait cessé de vendre de l’alcool qu’on ne trouve plus que dans les Carrefours et à Agadir. Nous avons encore du stock pour tenir un moment encore.
Après les courses, nous arrivons à Bouizakarne chez Lahrsen toujours content de nous voir. Il fait très chaud et Ianta qui souffre de la chaleur cherche la fraîcheur de l’ombre. Nous allons rester deux nuits ici avant de reprendre la route.