Alors que les dernières lueurs de 2024 se sont éteintes, 2025 se profile, chargé d’espoir d’évasion et de découvertes. L’équipage de Trankilou vous adresse ses vœux les plus chaleureux et vous remercie pour les vôtres.
Cette année encore, notre fidèle (bof) Trankilou nous a mené sur des chemins sinueux, à travers des paysages magnifiques, au gré de rencontres et de moments d’amitiés inoubliables. Des côtes sauvages aux sommets montagneux, des villages pittoresques aux métropoles animées, chaque kilomètre parcouru a tissé le fil de précieux souvenirs (et de quelques contraventions).
Que 2025 soit une année riche en nouvelles aventures, en bivouacs enchanteurs sous des cieux étoilés, en levers de soleil majestueux. Que chaque virage dévoile des nouveaux horizons, que chaque étape soit une invitation à la rencontre et au partage.
Nous vous souhaitons de voyager, de prendre le temps de savourer chaque instant de la vie, de vous émerveiller devant la beauté du monde qui nous entoure. Que la route soit belle et parsemée d’instants de bonheur simples mais authentiques.
Alors, préparez vos itinéraires, bouclez vos valises, gonflez vos pneus, prenez soin de vous et que l’aventure continue !
Très belle année 2025 en bonne santé à vous tous !
Nous vous souhaitons à tous de joyeuses fêtes de Noël et espérons que vous avez passé un bon réveillon.
Après avoir fait quelques courses et des lessives à Puerto Mazarron où nous ne sommes restés qu’une nuit, nous voilà de retour sur notre falaise. Il fait toujours aussi beau, aucun nuage à l’horizon.
Hier après-midi, un voisin lyonnais est venu partager une bonne bouteille avec nous, nous avons refait le monde et c’était très sympa. Bonne nouvelle, nos amis catalans prennent la route dimanche et viennent nous rejoindre. On se réjouit déjà.
Bon repas de réveillon hier soir, tout va bien. Nous avons passé une bonne soirée tranquille à regarder la télé. Pas de feux d’artifices dans les environs, il a fait étonnamment calme. Aujourd’hui nous avons prévu un bon repas et des siestes et promenades au soleil.
On vous embrasse, profitez bien et gros betches (pour cåzer wallon)
Samedi 21 décembre 2024: Nous sommes bien installés à la lisière de San Juan de los Terreros. Il fait beau, les températures sont douces, le ciel est bleu, ça c’est la bonne nouvelle. La mauvaise, c’est que nous y sommes jusqu’au 8 janvier.
Un peu avant de partir, en roulant, des témoins rouges « alerte charge batterie » se sont allumés plusieurs fois une fraction de seconde. J’ai vérifié la batterie du porteur, le voltage étant un peu faible, je l’ai changée et nous sommes partis confiants.
Sur la route, ils se sont rallumés, rarement et puis de plus en plus souvent. Dans un garage, j’ai fait contrôler l’alternateur. Conclusions, il charge et la courroie est bien tendue donc « no stress ». J’ai contrôlé la charge de la batterie cellule en roulant et conclu que cela ne venait peut-être pas de l’alternateur.
Caro, toujours de bon conseil, m’a rappelé que j’avais une assurance assistance technique et dépannage. Je leur ai envoyé un mail, ils ont réagi très vite, demandé des photos de mon installation et m’ont conseillé d’aller dans une concession camping-car et pas un garage.
Leur diagnostic est que la nouvelle batterie Lithium placée il y tout juste un an a été mal installée. Certains modules du tableau électrique ne supportent pas les courants forts d’une batterie Lithium et il aurait fallu placer un booster de charge séparé du tableau. C’était prévu dans mon devis mais l’installateur m’a dit que ce n’était pas nécessaire. Avec le recul, par manque de compétences, il a eu peur de le faire. Et nous voilà une fois de plus, victimes d’un concessionnaire « bras cassés ».
Nous sommes donc allés chez Hispavan, un concessionnaire proche qui travaille beaucoup pour les camping-cars de passage. Je suis allé chez eux au printemps pour remplacer le lanterneau de la douche. Leur électricien était occupé à réaliser une installation Li complète en Victron, il s’y connait. Le seul problème est celui de son agenda, pas possible avant le 8 janvier.
Sinon, nous sommes bien ici. Du monde mais pas trop, des services et des magasins pas trop éloignés. Tout le long de la côté, il y a des bivouacs possibles en bord de mer. Nous allons donc faire quelques spots en camping sauvage comme nous avions fait au printemps.
Ianta a de plus en plus de mal avec ses pattes arrières même si elle est encore bien pour son âge (elle aura 16 ans le 8 mars). Lorsque nous étions à Murcia, elle n’arrivait pas toujours à passer une simple bordure de trottoir. Pour descendre et monter dans Trankilou, je dois la porter. Caro a augmenté le dosage de ses compléments contre l’arthrose. Cela va mieux et quand il s’agit de sa gamelle ou d’une friandise, elle peut encore être vive.
Nous irons demain passer deux jours à Puerto Mazarron, l’endroit n’est pas idyllique mais il y a un centre commercial et une laverie. Nous reviendrons ici pour le réveillon de Noël.
Jeudi 12 décembre 2024: Le froid est vif quand nous repartons, le ciel bleu éclaire notre journée de cette lumière qui nous a tant manqué ces derniers mois. Cela fait du bien.🤩
La route est belle aujourd’hui surtout lorsqu’on rentre dans le Quercy. A Lanzac, nous nous arrêtons pour acheter quelques conserves de canard à la ferme de Grézelade. Nous en profitons pour y déjeuner et faire les services.
Il y a deux ans, notre club y avait organisé son assemblée générale, que de bons souvenirs. Après la pause déjeuner nous reprenons la route jusqu’à Cahors où nous reprenons l’autoroute nettement plus encombrée et même embouteillée par endroits. Nous arrivons en soirée chez nos amis de Pamiers, que nous retrouvons avec plaisir.
Vendredi 13 décembre 2024: Aujourd’hui, c’est atelier mécanique et bricolage. Quelques bricoles à arranger, rien de bien grave et surtout le remplacement du coussin pneumatique abimé au Maroc et rafistolé par Iveco Algeciras. Il perdait un peu la nuit et j’avais peur que cette mini fuite augmente. Comme j’en avais un neuf dans la soute, je le place et garde le rafistolé en réserve. Avec l’atelier de Norbert à disposition et son aide, c’est plus facile. Le plus dur a été de décaler les boulons de la roue, ensuite c’est un jeu d’enfant. Une fois sur ses roues, je regonfle la suspension et Trankilou reste bien droit. Ouf 😥.
Dimanche 15 : Il y a beaucoup de neige dans les Pyrénées et nous préférons l’éviter quitte à faire un détour. Ce matin, il pleut des cordes jusqu’à la frontière espagnole.
Arrêt déjeuner et shopping à la Junquera. C’est noir de monde et il faut fendre la foule pour entrer dans le centre commercial. On progresse difficilement, plusieurs fois on pense même rebrousser chemin mais l’attrait des bonnes affaires est plus fort.
On reprend la route sous la soleil enfin là. Pas mal de circulation sur l’autoroute, nous roulons jusqu’à l’obscurité. Après nous être perdus plusieurs fois, nous trouvons enfin notre bivouac près de Salou.
Lundi 16 décembre 2014: Nous repartons après une nuit tranquille en direction de Murcia. L’autoroute n’est pas très encombrée, cela roule bien.
A Valence, rien ne transparaît des inondations depuis la route. Aucun problème ni contournement, nous arriverons vers 16H00 sur notre parking près d’Ikea. Pas de place disponible dans la partie réservée aux camping-cars, dans la partie voiture il y a déjà énormément de camping-cars. A la grosse louche, il doit y avoir plus de 200 camping-cars, c’est inimaginable.
Le parking de l’aire gratuite pourtant immense est trop petit. Beaucoup sont installés sur la partie réservée au centre commercial. L’essentiel de ces camping-cars sont allemands et hollandais, quelques français, belges et espagnols.
On voit que beaucoup sont installés pour un moment. Nous ne sommes jamais restés plus d’une ou deux nuits. L’endroit est sans autre intérêt que les magasins voisins. Comment peut-on rester là pendant des semaines voire des mois.
Mardi 17 décembre : Nous repartons en début d’après-midi vers Aguilar. Il y a un superbe bivouac sur une falaise face à la mer. On va prendre un peu de soleil là.
Il est temps de partir, vieux camarade. Laisse ta page à peine écrite, ferme le livre du soleil. Ce qui fut dit dans le jardin te survivra peut-être. (Claude Esteban)
La pluie, la boue, le froid. Voilà trois raisons pour nous en aller vers le soleil et on ne va pas s’en priver. Il paraît que l’année 2024 sera l’année la plus chaude jamais enregistrée, mais c’est surtout l’année la plus humide. Il pleut sans arrêt et cette absence de lumière et de ciel bleu plombe notre moral. Il est donc temps de partir vers le Sud.
A presque 12 ans, Trankilou est toujours d’attaque mais accuse le poids des ans. Un petite panne frigo par ci, une nouvelle batterie par là. Les rendez-vous sont pris pour le reste. Entre-temps, nous l’avons vidé complètement pour passer le contrôle technique. Après une seconde cession, tout est en ordre et on peut le recharger.
Après la défection de Concorde Belgique, nous avons enfin pu faire réparer et repeindre l’arrière chez notre carrossier à Beauraing. Cela faisait plus d’un an que notre concessionnaire jouait avec nos pieds.
Mardi matin 10 décembre, les pleins sont faits, les quatre sacs de croquettes pour chiens sont chargés et le reste aussi. Nous pouvons partir vers le Sud. Pas de problème sur la route, nous nous arrêtons à notre aire habituelle à Gron, près de Sens pour une nuit calme et reposante. Ce soir, c’est pizza fraîche au Food Truck près de la boulangerie. Il faut reprendre nos automatismes, se rappeler où tout se trouve.
Aubigny sur Nère
Déjeuner et quelques courses à Aubigny sur Nère, belle petite ville sur notre passage. Le soir nous nous arrêtons peu après Limoges sur le parking du Super U de Saint-Hilaire-Bonneval qui a installé quelques emplacements pour camping-car avec bornes de service et food truck à proximité. Cette fois , c’était Kebab Durum. Bonne nuit mais fraîche, on a -2 degrés ce matin et un beau ciel bleu.
Après le cimetière joyeux, nous avons pris le chemin de la Hongrie pour rejoindre le Lac Balaton, où nous sommes restés deux nuits avant que la pluie ne nous tombe dessus.
Nous avons passé un bon moment dans cette région très touristique, Ulla a même eu l’occasion de se baigner avant que nous ne repartions vers l’Autriche.
Nous avions l’intention de passer quelques jours en Autriche et de visiter Linz mais l’Asfinag, agence qui gère les autoroutes, en a décidé autrement.
En Autriche pour circuler sur les autoroutes et certaines voies rapides, il faut acheter une vignette. Pour les poids-lourds, il faut s’équiper d’un OBU (On Board Unit), qui comptabilise les kilomètres parcourus et calcule le montant de la taxe due en fonction du nombre d’essieux, du poids et de la classe d’émission du véhicule.
Comme chaque pays a son système, un particulier n’a d’autre choix que de s’équiper d’un boîtier par pays. Pour les transporteurs, on commence à voir des opérateurs qui couvrent plusieurs pays.
En entrant en Autriche, j’ai donc acheté une Go-Box (80€). J’avais un mois pour transmettre copie de ma carte grise et du certificat de conformité, faute de quoi c’est le tarif le plus cher au km qui serait appliqué. Après de nombreux essais infructueux de créer un compte sur leur site, j’ai abandonné, nous passions en Hongrie.
Au retour avant de quitter le Lac Balaton, j’ai encore essayé et miracle cette fois j’ai pu créer le compte mais cela n’a rien changé puisque je n’ai pas pu m’y connecter. Sur une des pages, j’ai vu que je pouvais envoyer le Scan des documents par courrier ou e-mail, ce que j’ai fait et reçu enfin une confirmation que ma classe Euro était acceptée. Nous étions le 26/6 et j’avais dépassé la date limite de 9 jours.
Peu avant d’arriver à Linz, une camionnette Asfinag m’arrête, me demande mes papiers et de les suivre dans leur véhicule. Là ils me disent que je n’ai pas envoyé les documents justificatifs. Je leur montre le mail reçu attestant le contraire mais ils répliquent alors que je l’ai fait tardivement et que je dois payer une amende de 240€ pour fraude sinon ils bloquent le véhicule.
Cette amende est abusive et c’est du racket car mon boîtier est en ordre et ma seule faute est d’avoir envoyé les documents tardivement. Imaginez un touriste lambda qui n’a que son smartphone alors que leur site est défaillant.
Après vérification l’amende de 240€ est due lorsqu’on circule sans vignette ou sans boîtier. Si on a menti sur le nombre d’essieux par exemple, l’amende n’est que de 120€. En résumé, je dois payer et puis envoyer une réclamation, qui aura peu de chance d’aboutir. Dégoûtés, nous décidons de quitter ce pays hostile et rançonneur.
Après la pause déjeuner, nous filons sur Passau et repassons en Allemagne. Nous nous arrêtons à Barbing en Bavière, juste en face du Walhalla. Notre bivouac est le parking d’une auberge où nous dînerons, fort bien, avant de nous séparer sur la route le lendemain.
Samedi 29/6/2024 Après une route sans histoire, nous perdons plus d’une heure sur deux gros bouchons au Luxembourg et puis en arrivant en Belgique. C’est vers 17H00 que nous arrivons à la maison. A peine déchargé, la pluie nous arrose: « Bienvenue à la Maison ».
Lundi 24/6/2024 Avec la chaleur de la nuit, nous avons du mal à nous endormir. Ce matin, nous démarrons plus tôt car il nous reste de la route à faire après la visite du cimetière joyeux.
Il n’y a personne à cette heure-ci et nous avons tout le temps de regarder ces croix multicolores qui décorent joyeusement les tombes. Derrière l’église de l’Assomption, dans cette petite ville de 5 000 âmes (vivantes) du nord de la Roumanie, se trouve un cimetière unique, connu sous le nom de Cimitirul Vesel – le Cimetière Joyeux. On l’appelle ainsi avec raison Chaque tombe est marquée, non pas d’une pierre austère et froide, mais d’une croix en bois vivante et joliment sculptée, peinte du bleu radieux du ciel et décorée d’un tableau et d’un poème original qui révèlent un petit quelque chose. sur la vie et le caractère de l’habitant éternel de l’intrigue. Certains vers sont terriblement drôles, d’autres sont plus fantaisistes. Certains sont déchirants et racontent des vies tragiquement écourtées par des accidents ou des maladies.
Morceau choisi: Ici, je me repose. Stefan est mon nom. Tant que j’ai vécu, j’ai aimé boire. Quand ma femme m’a quitté, j’ai bu parce que j’étais triste. Ensuite, j’ai bu davantage pour me rendre heureux. Donc, ce n’était pas le cas. Dommage que ma femme m’ait quitté, Parce que j’ai dû boire avec mes amis. J’ai beaucoup bu, et maintenant, j’ai encore soif. Alors vous qui venez à mon lieu de repos, Laissez ici un peu de vin.
C’est ici que se termine notre voyage en Roumanie. Sur la route du retour, nous allons encore prendre encore un peu de bon temps si la météo le permet. Après avoir lu pas mal de choses peu enthousiastes sur Bratislava, nous avons préféré suivre le conseil d’un ami et aller plutôt au Lac Balaton. Vers midi, nous passons la frontière hongroise, Des policiers et douaniers nous contrôlent malgré le fait que nous sommes dans l’espace Schengen. Bizarre.
Voilà un film intéressant qui reprend pas mal d’endroits que nous avons visités:
Dimanche 23/6/2024 Nous nous réveillons après une nuit un peu chahutée par un gros orage, des fortes pluies et un système d’alarme déclenché suite à une tentative d’effraction dans un bâtiment voisin. Après toute cette pluie, le beau temps est revenu et les températures montent déjà annihilant la fraîcheur apportée par l’orage.
Nous commençons notre journée par un petit circuit dans les vallées de Maramures ponctué de visites d’églises en bois souvent classées UNESCO. Nous avons parcouru la vallée de l’Iza, de la Mara et du Cosãu en traversant les villages de Barsana, Rozavlea, Poienile Izei, Botiza, L’Eudora, Desesti, Budesti.
La route est belle au travers de ce conservatoire de la vie paysanne.
Les églises en bois témoignent de la maitrise du bois. Les plus anciennes datent du 17ème siècle et ont résisté aux raids dévastateurs des Tatars ou ont été reconstruites à l’identique après leurs destructions.
Cette région a su garder les traditions, les vallées sont peuplées de petits villages qui sont à eux-seuls un musée ethnographique à ciel ouvert. Les habitations récentes ou anciennes sont souvent habillées d’un magnifique portail en bois ciselé neuf ou d’époque. On peut parler de la civilisation du bois.
Le dimanche, jeunes et anciens portent leurs plus beaux habits traditionnels. Nous les avons croisés tout au long de ce dimanche matin.
A Desesti, nous avons du mal à trouver la bonne église et croirons deux fois l’avoir trouvée alors qu’il n’en était rien. La troisième fut la bonne avec la surprise d’y découvrir un office en plein air suivi par une assemblée en costumes traditionnels.
Après cette belle balade, nous rejoignons Sighetu Marmatiei pour déjeuner et faire quelques courses dans ces supermarchés ouverts le dimanche.
L’après-midi nous visitons le Mémorial des victimes du Communisme et de la Résistance. Tout le monde devrait visiter ce mémorial par devoir de mémoire tout comme Auschwitz.
De 1946 à 1989, deux millions de personnes sont mortes sous la terreur communiste en Europe. Ne l’oublions pas.
À la sortie du musée, il est encore tôt et nous en profitons pour aller jusqu’à Sapanta où nous avons prévu de dormir avant de visiter le cimetière joyeux demain matin. Nous nous installons devant le monastère. Les chiens vont pouvoir galoper dans les bois et nous y serons tranquilles.
Samedi 22/6/2024 Après une bonne nuit et de la fraîcheur retrouvée, nous nous réveillons tôt pour être à l’ouverture des guichets car il m’a été impossible d’acheter nos billets en ligne.
A peine sorti de Trankilou, un cheminot en vélo vient nous faire comprendre que nous devons mettre les “caravans” perpendiculaires. Le parking est immense et désert mais on attend du monde. À notre retour, le parking sera effectivement plein et nous devrons nous faufiler pour arriver à en sortir. Nous nous exécutons et je vais chercher les billets. Tous les départs sont complets sauf celui de 9H00, c’est parfait. C’est un train “dog friendly”, Ulla sera de la partie. La foule arrive et se presse de plus en plus, ce train a beaucoup de succès et on ne compte plus les familles avec enfants.
C’est la dernière ligne de chemin de fer forestier encore en usage en Europe. Mise en service dans les années 1930, cette voie étroite s’enfonce sur 50 km dans la magnifique vallée du Vaser, accessible par ce seul moyen. Elle permet d’amener les douaniers et les bûcherons jusqu’à leur lieu de travail et, au retour, de rapporter le bois jusqu’à Vișeu. Les touristes peuvent également l’emprunter sur 21,6 km, à bord de wagons d’époque tirés par une locomotive à vapeur (mocăniță) ou à diesel. Nous jouirons de vues spectaculaires sur la vallée, ponctuée de gorges, de crêtes, de tunnels et de chutes d’eau. Plusieurs arrêts sont prévus. À Paltin, le tout dernier pour les touristes, nous aurons l’occasion de déjeuner avant de faire demi-tour.
Nous nous installons dans un wagon de 3ème classe qui a l’avantage d’être ouvert ce qui est intéressant avec les 31 degrés attendus aujourd’hui. Ce doit être un train belge car il démarre avec 10 minutes de retard. On ne va pas très vite et c’est tant mieux car ce n’est pas très confortable et cela sent la fumée. Le machiniste actionne régulièrement et sans retenue le sifflet de la locomotive et cela nous donne l’impression d’être dans un train d’un film d’Enio Morricone. Nous suivrons la rivière et un chemin forestier qui passe par des gués parfois assez abrupts. Au bout d’une grosse heure, premier arrêt qui nous fait du bien, les banquettes en bois étant très dures. On repart pour notre prochain arrêt pour la pause déjeuner. Il y a des animations avec un groupe de danses folkloriques, un musée de l’histoire du train et une boutique souvenirs. On se précipite sur les tables ombragées pendant que d’autres vont commander le repas. Ulla est contente de partager notre repas et de se désaltérer. Elle a eu beaucoup de succès dans le train et les enfants l’ont prise comme mascotte et ne la lâchent pas. Nous serons de retour vers 14H15, ce qui nous arrange.
Nous repartons par une petite route visiter à Leud notre première église en bois des Maramures classée UNESCO. “L’église sur la colline” est fermée mais j’arriverai à faire quelques photos de l’intérieur par les petites fenêtres.
Nous trouvons un bivouac sur un grand parking à l’ombre d’une très grande église dans le village. A l’apéro, nous discutons de notre programme car nous souhaitons être sortis de Roumanie au plus tard lundi soir pour ne pas devoir renouveler notre vignette. Demain, nous continuons notre tour de quelques jolis villages des Maramures.
Jeudi 20/6/2024 Ce matin, en allant promener Ulla qui a bien besoin de se dérouiller les pattes, je me suis rendu compte que le Monastère de Sucevita n’est qu’à 1,5 kilomètres du camping. Nous y sommes donc retournés l’après-midi.
L’impressionnant monastère de Sucevița est considéré par beaucoup comme étant l’un des plus beaux monastères de Bucovine. L’intérieur et l’extérieur sont couverts de fresques magnifiques, bien que le mur situé à l’ouest soit nu, puisque la légende prétend que l’artiste s’est tué en tombant de l’échafaudage, le travail ayant été arrêté immédiatement. L’échelle de la vertu sur le mur extérieur au Nord, représentant les 30 marches de l’enfer au paradis, est particulièrement intéressante, tandis que la fresque complexe du mur au sud montre le remarquable « arbre de Jessé », symbolisant la continuité de l’Ancien et du Nouveau Testaments à travers la représentation d’une gamme de philosophes et de prophètes anciens entourant Jesse et entrelacées de feuillage.
Une très belle promenade et une belle visite. Les lessives sont terminées, nous avons même eu le temps de laver Trankilou. Vers 19H00, nous allons à la salle de restaurant du camping pour prendre le repas commandé. Nos hôtes nous ont préparé un menu traditionnel trois services réalisés avec des produits maisons. Nous aurons un potage très bon avec les légumes de la ferme. Cela avait beaucoup de goût. Ensuite une préparation de viande roulée dans des feuilles qui ressemblent à des feuilles de vigne mais que nous n’avons pas pu identifier. C’était servi avec de la polenta présentée en boule (nous avions déjà goûté ce genre d’étouffé belle-mère en Pologne) et arrosée de crème épaisse préparée avec le lait des vaches de la ferme. En dessert nous avons eu une crêpe bien caramélisée. C’était fort bon.
Vendredi 21/6/2024 Aujourd’hui c’est l’été, ne l’oublions pas.
Nous n’avons pas entendu le réveil et il est déjà 8H00 passé. Nous ne l’avons pas entendu car j’ai oublié de le mettre. Nous passons en mode accéléré, trop peur que Norbert démarre à l’heure sans nous.
Juste le temps de s’occuper des chiens qui pour une fois ne sont pas venus nous réveiller bien trop tôt pour avoir à manger. La double promenade d’Ulla l’avait éreintée. Notre petit déjeuner, nos douches et les services se passent à toute vitesse et nous sommes prêts à 9H15 pour démarrer.
Nous devons d’abord passer par le supermarché, faire le plein de gasoil et puis direction Moltevita. Le programme est chargé et nous aimerions être à Viseu de Sus ce soir. Ça va être juste.
Les courses, le plein et nous voilà déjà au point de vue du col de Ciumarna. Nous nous garons sur le parking avec une vue sur les Maramures. La vue est splendide.
Sur plus de 30 000 œufs décorés en plus de 50 ans par l’artiste, plus de la moitié d’entre eux sont exposés dans 106 vitrines, ce qui en fait le plus grand musée d’auteurs au monde , le reste des objets exposés se trouvant dans les musées et les maisons royales. et collections privées dans environ 110 pays.
les œuvres d’art uniques créées par Lucia Condrea – les plus nombreuses en nombre ;
de très vieux œufs peints, collectés dans des lieux habités par des « hutuli » ;
Œuvres d’art collectées par Lucia Condrea auprès d’artistes appartenant à différents pays (collection internationale).
De toutes les coutumes roumaines, celle de peindre des œufs pour Pâques est de loin la plus douce et la plus chaleureuse. Nulle part ailleurs qu’en Bucovine l’œuf n’est considéré avec autant d’amour et la tradition de la peinture est élevée au niveau artistique.
Les œufs peints les plus anciens et les plus suggestifs, portant des symboles anciens – préchrétiens – proviennent des zones habitées par ces gens appelés « hutuli ». Cette tradition est chez elle ici en Moldovita – Bucovine, un lieu où ces gens sont venus il y a longtemps. .
L’artiste Lucia Condrea, fille de cette terre bénie de Dieu, est celle qui a fait connaître ce lieu dans le monde entier.
En 2007, cette artiste a fondé à Moldovita un musée portant son nom, un musée unique en Roumanie et peut-être dans le monde entier si l’on considère la valeur artistique des pièces exposées. L’idée de fonder ce musée est née d’un travail de longue haleine et aussi de la volonté de montrer ces valeurs aux générations futures. L’artiste aujourd’hui soufrant de problèmes de mobilité du côté gauche ne travaille plus et son mari qui parle français nous guide dans la prodigieuse collection. La finesse des traits et de sa technique rendent ses œuvres extraordinaires. Elle a peint sur des œufs de cailles jusqu’aux œufs d’autruche. Chaque oeuf demande de quelques heures à un jour et demi de travail.
Après la visite nous repartons vers le Monastère de Moldovita. Avec ses fresques intérieures et extérieures, il est fort semblable aux autres monastères de Moldavie.
Pour avoir une chance de prendre notre train demain matin, nous devons être à Viseu de Sus ce soir et il reste encore de la route assez tourmentée dans les Maramures, pas question de traîner en route qui s’annonce assez sinueuse.
Peu après 18H00, nous étions installés sur le parking de la gare., prêts à prendre l’apéro. Il fait encore assez chaud et pourtant nous sommes à plus de 600 mètres.