Partie Utile du voyage à Nafpaktos.

Il a fait chaud la nuit passée malgré le vent frais qui souffle sur notre plage.

Ce matin, nous partons dans le centre de la ville pour déposer les dons rassemblés pour le dispensaire social. Nous sommes très bien accueillis et après les photos d’usage, nous allons prendre un verre sur la petite place en face du port.

Nous déjeunons sur la plage dans un petit restaurant conseillé par une dame du dispensaire. L’épouse d’Etienne, malade, ne nous accompagne pas.

Après le déjeuner, nous demandons au restaurateur d’appeler un médecin car l’état de Marie T ne s’améliore pas. Il nous conseille d’aller à un dispensaire à quelques kilomètres de là.

Le médecin diagnostique un possible calcul à la vésicule biliaire. Des examens complémentaires à l’hôpital sont indispensables pour confirmer son diagnostic. J’accompagne Étienne pour assurer la traduction anglais/français,.

Nous retournons sur Patras où nous trouvons l’hôpital. Après une rapide admission, nous remettons la demande d’examens du médecin aux urgences. Nous attendons dans un couloir où nous croisons toute la misère du monde. Après plus de deux heures d’attente, Marie-Thérèse fait nausée sur nausée et personne ne s’est encore occupé d’elle. Nous nous inquiétons auprès d’une infirmière qui nous apprend qu’il faut attendre qu’on lui attribue un lit et que cela ne pourra pas se faire avant au moins une heure.

Un interne pourra alors la voir et confirmer ou non la demande d’examen. Devant une telle incertitude, nous repartons vers un autre hôpital. A la sortie, je prends des photos des panneaux dans le hall pour savoir où nous étions.

Au moment d’embarquer dans le camping-car, un fou furieux vient me demander mon téléphone pour reprendre les photos interdites à l’intérieur de l’hôpital. Il prétend que je l’ai pris en photo ce que je démens. Je lui demande de se calmer et refuse de lui donner mon portable. J’essaye de lui expliquer que j’utilise l’application Traduction de Google qui permet de lire et traduire un texte au départ d’une photo mais rien n’y fait et il menace d’appeler la police. Un gardien nous empêche de sortir du parking. Je lui montre l’application Google et les photos prises et il nous laisse partir enfin.

Au second hôpital, il n’y a personne mais on nous dit qu’il ne sera pas possible de nous aider car le mardi les examens se font dans l’hôpital que nous venons de quitter. Nous comprenons alors que l’état de la médecine est telle que les hôpitaux fonctionnent alternativement un jour sur deux.

J’appelle un ami belge médecin qui sur base des symptômes rencontrés confirme un possible problème de calcul biliaire. Une échographie et une prise de sang sont indispensables et urgents.

Nous repartons vers le bivouac où Michelle et Alain s’occupent de Marie-Thérèse qui ne garde aucun médicament avalé. Lucie, la responsable belge du dispensaire de Nafpatkos vient nous voir malgré ses propres problèmes de santé et organise une consultation et des examens dans une clinique privée. Le rendez-vous est pris pour le lendemain matin.

C’est dans des moments comme ceux-là que nous pouvons nous rendre compte de la qualité de la médecine dans nos pays.

Il fait toujours aussi chaud dans nos camping-cars.