Dimanche 7 septembre 2025 Hier en roulant du côté de la magnifique plage de La Pelosa, mon tableau de bord s’est éteint et le moteur s’est coupé. Le temps de freiner et de se ranger du côté droit, Trankilou ripait ses roues dans un dernier soubresaut et il était mort. Plus de contact, plus rien, la boîte bloquée en prise.
Contrôle de la batterie OK, contrôle des fusibles moteur OK. J’appelle l’assistance , il est près de 16H00, on n’aura aucune aide sous prétexte qu’aucun des dépanneurs qu’ils appellent ne parle l’anglais.
J’ai fini par appeler le 112 pour signaler que j’étais en panne et que je gênais la circulation. Une personne parlant français m’a donné des numéros de dépanneurs.
Le premier appelé ne parlait pas anglais mais m’a rappelé par message sur Whatsapp et nous avons conversé en traduisant en ligne nos messages.
A 22H30, il promettait de venir me chercher en fin de matinée ce dimanche. Il a cherché d’abord à me dépanner mais a constaté un court-circuit dans le moteur ou l’alternateur. Il m’a dit que le concessionnaire Fiat n’acceptait pas les camping-cars et a proposé de me remorquer à un de leur dépôt et de commencer les réparations dès lundi 9H00.
Nous avons passé une très mauvaise nuit et notre moral est au plus bas. Malgré les nombreux frais, les entretiens à la concession, chez Fiat, les grosses réparations, les nouveaux pneus, les travaux d’étanchéité, les nouveaux freins, le coussin de suspension explosé et remplacé une fois de plus, on ne peut plus faire un voyage sans panne sévère. Ce gouffre financier ressemble de plus en plus à de l’acharnement mécanique. Nous jetons l’éponge et allons nous en débarrasser.
Que ferons-nous ensuite ? Nous n’en savons rien, nos rêves de voyage s’envolent, nous verrons comment les faire atterrir.
On aurait voulu vous parler du turquoise de l’eau, du sable blanc des plages, des villages et de tout ce qui fait la beauté de la Sardaigne mais on n’a pas le cœur à le faire.
Evelyne nous a concocté un bon repas que nous avons bien arrosé (le repas, pas Evelyne), histoire de forcer la sieste. Demain est un autre jour.
Mardi 2 septembre 2025 Hier soir, nous avons recherché et commandé nos billets pour le ferry de Livourne. Nous devons être à l’embarquement 1 heure avant l’heure de départ (10H00). Livourne n’est heureusement pas loin d’ici.
A 7H15, nous prenons la route et nos GPS nous informent que nous arriverons bien à temps. Pas mal de bouchons plus tard, nous arrivons trop tôt à l’entrée du port où une gentille dame nous informe que notre bateau part d’un terminal situé à 8 km. On retourne donc faire les mêmes bouchons dans l’autre sens et nous arrivons enfin dans les temps au bon endroit. Cela nous apprendra à ne pas tout vérifier.
Embarquement sans histoire, c’est un grand ferry avec beaucoup de ponts, de salles diverses et de cabines. Nous prenons possession d’une cabine spéciale pour passagers avec chien. Tout va bien et nous partons à la découverte du bateau.
La traversée prend 8H30 si tout va bien et nous devrons occuper le temps et Ulla jusqu’à 18H30 avant d’arriver à Olbia.
De balade en café et en déjeuner, le temps passe doucement. Le bateau ne tangue pas malgré les nombreux moutons sur la mer. Sur le pont, si on n’est pas du bon côté, on s’envole. Vers 19H00 nous débarquons enfin, notre bivouac est à 10 minutes, nous passerons une bonne nuit.
Mercredi 3 septembre 2025 Pas mal de vent cette nuit et plein soleil ce matin. Nous allons faire quelques courses au supermarché. Nous avons besoin de pain et d’une bonne réserve de bouteilles d’eau car sur les îles comme celle de Maddalena, il n’y a pas d’eau potable.
Les courses faites, nous recherchons en vain un parking pour visiter la ville. Au bout d’une heure nous abandonnons, c’est complet partout et les seuls parkings possibles sont connus pour leur insécurité. Pas envie d’être cambriolé le premier jour.
Nous partons pour Porto Cervo, une perle de la Costa Smeralda sorte de Saint-Tropez sarde, les routes sont étroites, vallonnées et assez encombrées. Il faudra en tenir compte pour la vitesse moyenne. Nous nous installons dans un parking sur les hauteurs. La plage est à quelques minutes mais le chemin pour y arriver est fort escarpé.
Créée par l’Aga Khan dans les années 1960 pour le tourisme de luxe, la région offre également des sites archéologiques, tels que des vestiges nuragiques, et est à proximité de l’archipel de la Maddalena. Les plages de sable blanc et la mer turquoise sont paradisiaques.
Histoire intéressante que celle de la Sardaigne, elle est complexe et marquée par de nombreuses dominations étrangères. Après avoir été sous contrôle byzantin, puis pisan et génois au Moyen Âge, l’île passe sous domination aragonaise en 1323, puis espagnole. En 1708, pendant la guerre de Succession d’Espagne, elle est conquise par les Autrichiens. Le traité de Londres de 1718 l’attribue finalement au duc de Savoie Victor-Amédée II, qui devient roi de Sardaigne et fonde le royaume de Sardaigne-Piémont. Ce royaume sarde-piémontais, dirigé par la maison de Savoie, devient progressivement le fer de lance de l’unification italienne au XIXe siècle. Sous Victor-Emmanuel II et avec l’action de Cavour et Garibaldi, le Piémont-Sardaigne mène les guerres d’indépendance contre l’Autriche. En 1861, Victor-Emmanuel II est proclamé roi d’Italie, et le royaume de Sardaigne se transforme en royaume d’Italie unifié. La Sardaigne devient ainsi italienne non pas par conquête, mais parce que son royaume était devenu le noyau fondateur de l’État italien moderne. L’île conserve aujourd’hui un statut de région autonome à statut spécial au sein de la République italienne depuis 1948.
La brise rafraîchissante rend la température extérieure supportable mais à l’intérieur de Trankilou on frôle les 36 degrés. Nous allons rechercher l’ombre et l’électricité d’un camping pour brancher la clim.
Lundi 1er septembre 2025 Il paraît que les vacances sont finies en Italie, nous devrions donc avoir moins de monde. Avant de prendre le bateau, nous nous arrêtons à Pise que nos amis n’ont pas encore visité. L’aire de camping-car est compliquée à trouver et parsemée de limitation de hauteur à 3 m voire 2,5 dont il ne faut pas tenir compte. Les 3,25 m de Trankilou passent sans problème.
Il fait toujours aussi chaud et nous prenons la route de la tour qui penche toujours mais se redresse. Il y a beaucoup de monde quand nous y arrivons sur la Piazza Miracoli. On ne voit que des bras en l’air, chacun voulant faire sa photo de cet effet d’optique supportant la tour.
Pise est devenu un marché permanent d’échoppes souvenirs. Il y en a partout, a certains endroits, on ne voit plus les façades des maisons. Au milieu des souvenirs, nous trouvons une terrasse pour y prendre une pression facturée à un prix digne du Qatar. Nous ne traînons pas et rentrons bien gentiment car demain, nous partons tôt vers Livourne où nous prendrons le ferry pour la Sardaigne.
Il fait toujours aussi torride à l’intérieur des camping-cars mais nous nous sommes branchés pour faire fonctionner la clim. Nous dormirons mieux même si on attend de gros orages cette nuit.
Dimanche 31 août Nous nous sommes installés dans une aire située dans le golfe des poètes à La Spezia d’où nous devons prendre un bus pour rejoindre la gare pour prendre le train vers les villages difficilement accessibles en voiture.
Premier problème, la muselière est obligatoire pour les chiens dans les transports en commun. Nous verrons plus tard que la foule est telle que cela aurait été l’enfer de la prendre avec nous. Caro se dévoue une fois de plus en faisant l’impasse sur la visite pour garder Ulla.
Nous trouvons l’arrêt de bus à 10 minutes de marche. Le bus arrive et le chauffeur nous dit que nous devons prendre les billets avec l’application. Le temps de trouver et télécharger l’application, les contrôleurs montent à bord et je leur montre que je suis occupé à acheter les billets. Le paiement ne passe pas, je découvre que c’est parce que je n’ai pas encore confirmé mon adresse mail. Ça ne passe toujours pas et un second contrôleur me surveille au dessus de mon épaule. Il se lasse et descend. Bref, à l’arrivée une demie heure plus tard à la gare, je n’avais toujours pas les billets.
La gare est bondée et on circule difficilement dans cette foule. Pour les billets, il faut passer par des automates. Non sans difficultés, nous prenons nos forfait pour une journée et rejoignons le quai. Les prix fluctuent en fonction de l’affluence et de l’âge des voyageurs. On se dit qu’avec cette foule, nous voyagerons debout mais heureusement avec des wagons à étage, nous trouverons toujours des sièges libres malgré l’affluence.
En 25 minutes, nous arrivons à Monterosso al Mare sous un soleil de plomb. C’est très joli, les plages sont bondées. Les locations transat parasol affichent toutes complet. Le moindre bout de sable est pris d’assaut, tout ça n’est pas très engageant.
La « Statua del Gigante », ou statue du Géant, à Monterosso al Mare représente le dieu romain Neptune. Cette sculpture colossale de 14 mètres de haut, faite de ciment armé et de fer, a été créée en 1910 par le sculpteur Arrigo Minerbi et l’ingénieur Levacher. Elle ornait à l’origine une terrasse de la Villa Pastine. Le Géant a subi des dommages importants lors des bombardements de la Seconde Guerre mondiale, puis a été affaibli par une tempête en 1966. Aujourd’hui, il est partiellement amputé et a perdu ses bras, le trident et une jambe. La statue a été commandée par Giovanni et Juanita Pastine, des habitants de Monterosso ayant fait fortune en Argentine et revenus dans leur ville natale.
Il est près de midi, les restaurants en front de mer sont déjà pris d’assaut et nous préférons nous enfoncer dans le village où nous trouvons une terrasse agréable et ombragée. Nous y déjeunons fort bien.
Nous reprenons le chemin de la gare, il y a toujours autant de monde.
Les trains sont nombreux et nous n’attendrons jamais très longtemps. Notre prochain village est Vernazza.
Les premières évocations de Vernazza remontent à 1080 dans des archives maritimes qui mentionnent le Castrum Vernatio. A l’époque le château était propriété des Obertenghi, une famille noble du village. A cette époque il était urgent de bâtir des fortifications imposantes pour repousser les raids des pirates sarrasins et protéger le port naturel de Vernazza. Sous la protection de la République de Gênes que Vernazza connait ensuite un développement économique important. Le village était un port militaire et commercial avancé pour la République. En cas d’attaques, Vernazza pouvait donner l’alerte aux différents postes d’observation de la côte de Ligurie jusqu’à Gênes.
Vernazza renaît aujourd’hui grâce à l’activité touristique. Il est le village de la carte postale des Cinque Terre. Le village aux couleurs pastels avec son port abrité et ses bateaux de pêche au mouillage. Située sur le port, la grande place de Vernazza est un lieu absolument magique et intemporel.
Nous nous arrêtons brièvement à Corniglia mais les 365 marches à gravir nous font vite rebrousser chemin. La navette est prise d’assaut et nous n’avons pas le courage de faire la queue sous ce soleil.
Le train nous dépose à Riomaggiore, notre dernière étape. Une bouteille d’eau fraîche nous désaltère brièvement, nous avons toujours soif. Une terrasse s’impose.
Riomaggiore est le premier village des Cinque Terre du côté de La Spezia. Un tunnel sépare la partie principale du village de la gare et de la jetée, le village se divise en 3 parties : la gare (depuis laquelle part la fameuse Via dell’Amore), le vieux village, et la jetée (où arrivent les bateaux et où l’on trouve une petite plage de galets. Cette dernière partie est la plus carte postale.
Complètement déshydraté, nous gravissons un dernier escalier qui nous amène vers notre graal, une pression bien fraîche qui nous désaltère enfin.
En dehors d’une bien agréable escapade en Anjou, nous sommes restés à la maison pour la mauvaise saison. Un gros entretien chez Fiat, de nouveaux freins à l’arrière, deux nouveaux pneus à l’avant, un nouveau lanterneau, un entretien du frigo, Trankilou est prêt à repartir. La rentrée approche ce qui signifie pour nous, le début de la bonne saison pour nos voyages,
C’est parti pour rejoindre nos amis ariégeois et faire ensemble le tour de la Sardaigne et des Pouilles. Ce week-end de transhumances croisées s’annonce chargé : les routes sont bondées. À en juger par le nombre de caravanes que nous croisons, on se demande s’il reste encore du monde aux Pays-Bas !
Nous passons par Mulhouse, traversons la Suisse pour prendre la direction de Gênes. Nous nous retrouvons avec plaisir mais regrettons que les autres équipages prévus aient dû se désister. Il fait très chaud mais de fortes pluies nous rafraîchissent.
Les choses sérieuses commencent demain avec la visite des villages de Cinque Terre.
Mardi 19 février 2025 Avec l’aide de nos amis sur place, et de manière inespérée, deux emplacements contigus nous attendent ce matin au camping Tinbar. Nous nous y installons pour quelques jours. A nous le marché aux poissons, les souks, les marchands d’épices ou de légumes, les bijoutiers, les restaurants etc. qui font le charme de la ville. Nous ne nous en priverons pas. De manière inattendue, de très nombreux chats ont élu domicile au Tinbar et cela nous vaudra quelques moments très difficiles avec Ulla que leur présence enrage. Les chats viennent la narguer à quelques mètres et Ulla attachée renverse à chaque fois tout et tout le monde sur son passage.
Vendredi après le couscous pris au restaurant du Tinbar, non sans émotion, nous prenons congé de nos amis avec qui nous avons passé ces dernières semaines sur les routes marocaines. Il nous faut rejoindre Agadir où rendez-vous est pris chez Fiat pour l’entretien de Trankilou. Nous nous arrêtons au camping d’Aourir au Nord d’Agadir.
Samedi matin 9 heures, Trankilou reçoit de l’huile fraîche et de nouveaux filtres. En fin de matinée, nos réserves épuisées, nous passons chez Uniprix faire une razzia dans leur département vins. Ils proposent un assortiment extraordinaire de vins français et marocains et sont toujours de bon conseil.
Quelques courses plus tard, à l’hypermarché Carrefour, nous sommes sur l’autoroute en direction de Marrakech. En fin d’après-midi nous arrivons au relais où il y a un monde fou. C’est une étape obligée pour tous ceux qui remontent avant le début du Ramadan. Après avoir fait deux fois le tour du camping nous nous jetons dans une des rares places encore libre. Nous ne sommes pas bien installés mais c’est provisoire, des départs sont prévus ce dimanche. En prévision du Ramadan, qui finalement débuterait le 2 mars, le Maroc passe à l’heure GMT ce dimanche. Nous reculons d’une heure.
Notre périple nous mène de Taliouine (1.046m) vers la côte atlantique. Notre destination : un élevage de canards près de Tifnit, conseillé dans les magazines pour ses produits locaux.
Le trajet se déroule sans encombre via Taroudannt que nous contournons avant de prendre la direction d’Agadir. En chemin, nous observons une scène désormais classique : des bergers font grimper leurs chèvres dans les arganiers, monnayant les photos auprès des touristes .
L’élevage de canards étant désert et les propriétaires introuvables, nous poursuivons jusqu’au camping La Palmeraie à Tifnit, un havre de paix bordé de bougainvilliers.
Le lendemain, direction Tiznit pour quelques boutiques. Les campings étant toujours complets, nous nous replions une fois de plus sur Aglou Plage pour une pause bien méritée, propice aux lessives et au repos. Nous y retrouvons pour l’apéro nos amis Huguette et Didier.
Le 14 février 2025 Retour à Tiznit. Les campings affichent toujours complet tout comme notre restaurant réservé pour la Saint-Valentin.
Nos amis nous l’ayant recommandé, nous déjeunons à la Station Shell à l’entrée de la ville. L’endroit est original pour y installer un restaurant attenant à la station. Tout y est remarquablement propre tant en salle qu’en cuisine. Nous nous régalons d’un délicieux couscous du vendredi pendant que Trankilou profite d’un lavage bien nécessaire.
Le samedi se partage entre repos et promenades. En fin de journée, une rencontre providentielle : Saïd, qui passe, propose d’installer un radar de recul sur le camping-car d’Alain pour un prix dérisoire et de réparer notre moustiquaire pour 60€ – une aubaine comparée aux 900€ demandés chez nous pour un remplacement. Comme il le dit si bien : « Au Maroc on répare, chez vous on jette et on remplace. »
Le dimanche matin, nous explorons le village voisin de pêcheurs troglodytes. Une belle excursion, mais le vent violent de la nuit a empêché les sorties en mer. Nous ne pourrons pas acheter de poissons.
À notre retour, Saïd a tenu parole : notre moustiquaire est impeccablement réparée. Une vraie chance après trois ans de recherches, j’avais enfin eu une proposition mais n’avais heureusement pas encore payé l’acompte.
Des amis rencontrés à Tiznit et installés au camping vont essayer de nous réserver de la place pour quelques jours avant de mettre le cap sur Marrakech.
Lundi 10 février 2025: Dimanche le restaurant du camping nous a installé une table à côté de Trankilou pour nous servir un bon couscous commandé la veille.
Lundi le froid pique au réveil, la nuit a été glaciale. Ce matin, nous allons visiter les studios Atlas ouverts au public. Il vaut mieux s’habiller chaudement.
En stationnant nos camping-cars devant l’entrée monumentale des studios, nous réalisons que nous allons entrer dans un lieu mythique du 7ème art. Surnommée à juste titre Ouarzaza Wood, cette ville a vu défiler les plus grandes stars du cinéma mondial et accueilli le tournage de plus de 220 films.
Dès nos premiers pas dans les studios, l’émerveillement est total. Les décors gigantesques s’étendent à perte de vue sous le soleil du désert marocain. Nous découvrons avec stupéfaction une reconstitution grandeur nature de l’ancienne Égypte, utilisée pour le tournage d’Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre. Les colonnes majestueuses et les hiéroglyphes minutieusement sculptés donnent véritablement l’impression d’avoir remonté le temps.
Plus loin, notre guide nous emmène dans les ruelles d’une kasbah traditionnelle qui a servi de décor à la série Game of Thrones. On peut presque entendre les dragons de Daenerys survoler ces murs ocre. Nous marchons sur les traces de Russell Crowe dans les décors de Gladiator – ces mêmes arènes où il prononça la célèbre réplique « Je m’appelle Maximus Decimus Meridius… »
La visite des ateliers est tout aussi fascinante. Les artisans locaux perpétuent un savoir-faire unique dans la création de décors et d’accessoires. Dans ce qui ressemble à une caverne d’Ali Baba, des épées côtoient des vases égyptiens et des costumes d’époque. J’apprends que chaque détail est minutieusement étudié pour garantir l’authenticité historique des films.
Les Studios Atlas ne sont pas qu’un simple lieu de tournage – c’est un véritable musée vivant du cinéma. Les photos en noir et blanc qui tapissent les murs témoignent du passage de Martin Scorsese, Ridley Scott, ou encore Brad Pitt. Notre guide partage avec passion des anecdotes sur les tournages : comment l’équipe de La Momie a dû faire face à une tempête de sable, ou comment Leonardo DiCaprio s’est immergé dans la culture locale pendant le tournage de Body of Lies.
Dans le décor d’un palais égyptien notre guide tournera même un plan séquence auquel notre groupe participera. Je vous mets la vidéo ci-dessous.
A la fin de la visite, nous entrons dans un petit bâtiment où fut tourné une publicité pour une montre Hermès.
Cette visite des Studios Atlas restera, au même titre que les dunes Dunes de Merzouga et d’Ouzina, un moment fort de notre voyage, une expérience unique qui fait rêver les cinéphiles et permet de découvrir l’envers du décor des plus grandes productions hollywoodiennes. Les studios ont terminé il y a quelques mois le tournage de Gladiator 2 et sont déjà occupés à faire les plans d’un prochain tournage dont notre guide préfère taire le nom.
Samedi 8 février 2025 Les chiens errants ont aboyé une bonne partie de la nuit, c’est une véritable plaie au Maroc. Quand on se balade avec Ulla et Ianta, ils arrivent en aboyant et se montrent agressifs mais Ianta sourde s’en moque et Ulla les ignore. Quand ils se rapprochent trop, je les chasse avec des grands gestes, les Marocains jettent parfois des pierres à proximité ce qui suffit à les faire fuir.
Aujourd’hui nous avons prévu d’aller dans le centre faire quelques achats dans notre boutique “bazar”. C’est à une heure de marche environ, mieux vaut partir tôt.
Comme nous étions ici il y a 5 ans, nous connaissons déjà la Kasbah de Taourirt toujours aussi belle. Les abords du musée du cinéma et de la Kasbah sont en travaux. Nous ne nous y attardons pas, la route est longue et les avenues belles, dommage pour tous ces chats qui narguent Ulla. A chaque fois elle m’arrache le bras de l’épaule. Jusqu’ici la laisse résiste et mon bras aussi mais jusqu’à quand ?
Arrivés dans le centre, nous ne retrouvons pas la boutique mais après plusieurs tours, nous retrouvons finalement le magasin. Les dames y passeront près d’une heure. Je finirai par rentrer au camping de mon côté et elles en taxi (1,5€).
Cela ne saute pas aux yeux mais Ourzazate est un centre important dans l’industrie cinématographique. Surnommée « la porte du désert » au Maroc, elle est devenue au fil des décennies un lieu emblématique pour le cinéma international et s’est forgée une solide réputation comme « Hollywood du Maroc ».
Fondés en 1983, les Studios Atlas sont parmi les plus grands studios de cinéma au monde. Sur près de 30 000 m², ils offrent des installations professionnelles complètes pour les productions. C’est l’un des sites les plus utilisés au monde pour les films historiques ou fantastiques. On y trouve des décors permanents, comme des temples égyptiens, des villages médiévaux ou des forts romains.
CLA Studios (Cinema Studio Ali) est un autre complexe utilisé pour des productions internationales, avec des plateaux extérieurs immenses reproduisant des villes antiques.
À proximité, on trouve des décors naturels, des paysages désertiques spectaculaires, le ksar d’Aït Benhaddou (classée au patrimoine mondial de l’UNESCO). l’un des sites les plus utilisés au monde pour les films historiques ou fantastiques. On y trouve des décors permanents, comme des temples égyptiens, des villages médiévaux ou des forts romains.
La région bénéficie d’une lumière naturelle exceptionnelle prisée par les cinéastes de même que des conditions climatiques favorables avec plus de 300 jours de soleil par an.
C’est ici qu’on été tournés: ”Kingdom of Heaven » (2005) « Lawrence d’Arabie » (1962) « Gladiator » (2000) plusieurs saisons de « Game of Thrones » « Prince of Persia » (2010) « La Momie » (1999)
Une main-d’œuvre qualifiée et des infrastructures adaptées attirent les productions internationales. Le cinéma a généré ici beaucoup d’emplois et de structures pour répondre aux besoins du cinéma.
Dans les environs le long des routes, on peut encore voir des anciens décors de films tournés ici. Lors de notre voyage en 2020, j’avais déjà pu remarquer une vieille station service dans le désert.
Vendredi 7 février 2025: Comme annoncé, la nuit fut froide à cette altitude. Les chiens ne prolongent pas leur promenade matinale ce qui m’arrange bien.
Après les services, nous prenons la direction de Tinghir où nous ferons le plein. Pour éviter de devoir changer trop d’argent, j’ai l’habitude de payer les carburants par carte. Toutes les stations ne sont pas équipées et il vaut mieux demander s’ils acceptent les cartes avant de faire le plein, même si la station affiche les logos des cartes de crédit. Nous nous arrêtons et je pose la question, ils me répondent oui mais je dois payer une commission au pompiste, ce que je refuse. A la station de l’autre côté de la route, cela ne posera pas de problèmes. Bien essayé.
Sur la route, on commence à voir des sommets enneigés, on admire le contraste entre les différentes couleurs des djébels au loin.
Nous arrivons à Boumalne Dadès où commence la route des gorges. Situées dans la région de Souss-Massa-Drâa au Maroc, ces Gorges du Dadès sont connues pour leurs paysages spectaculaires. Cette formation géologique particulière s’est créée au fil des millions d’années par l’érosion des roches sédimentaires, principalement composées de calcaire et de grès.
Son architecture naturelle unique avec des falaises rougeâtres qui peuvent atteindre plusieurs centaines de mètres offre des contrastes saisissants entre les roches ocre et le vert des palmeraies dans la vallée.
La route sinueuse qui serpente à travers les gorges, offrant des points de vue spectaculaires. A certains endroits la route est bordée des « Doigts de Singes ». Ces rochers ont une forme particulière qui rappelle effectivement des doigts sortant de la terre, d’où leur nom évocateur.
Nous nous arrêtons quelques fois pour faire des photos mais nous ne grimperons pas jusqu’au dessus. Nous étions déjà ici en 2020.
Par la route du contournement à la sortie de la ville nous filons vers un camping dont on dit beaucoup de bien. La route est toute neuve mais régulièrement coupée par des portions non asphaltées recouvertes de grenaille. On se demande pourquoi.
Arrivée au camping par un chemin trop raide pour Trankilou bien chargé avec le plein d’eau et de gasoil. Il bloque à mi-hauteur et impossible de continuer les roues avant patinent déjà. Heureusement Alain n’avait pas suivi, il ne me reste qu’à redescendre doucement en marche arrière. Ce camping à la vue imprenable n’est pas fait pour Trankilou et nous irons directement à Ouarzazate.
Arrivés au camping municipal, il ne reste que deux places assez petites contre un bâtiment, nous nous en contenterons.