Cinque Terre, la foule sous un soleil de plomb 🥵

Dimanche 31 août
Nous nous sommes installés dans une aire située dans le golfe des poètes à La Spezia d’où nous devons prendre un bus pour rejoindre la gare pour prendre le train vers les villages difficilement accessibles en voiture.

Premier problème, la muselière est obligatoire pour les chiens dans les transports en commun. Nous verrons plus tard que la foule est telle que cela aurait été l’enfer de la prendre avec nous. Caro se dévoue une fois de plus en faisant l’impasse sur la visite pour garder Ulla.

Nous trouvons l’arrêt de bus à 10 minutes de marche. Le bus arrive et le chauffeur nous dit que nous devons prendre les billets avec l’application. Le temps de trouver et télécharger l’application, les contrôleurs montent à bord et je leur montre que je suis occupé à acheter les billets. Le paiement ne passe pas, je découvre que c’est parce que je n’ai pas encore confirmé mon adresse mail. Ça ne passe toujours pas et un second contrôleur me surveille au dessus de mon épaule. Il se lasse et descend. Bref, à l’arrivée une demie heure plus tard à la gare, je n’avais toujours pas les billets.

La gare est bondée et on circule difficilement dans cette foule. Pour les billets, il faut passer par des automates. Non sans difficultés, nous prenons nos forfait pour une journée et rejoignons le quai. Les prix fluctuent en fonction de l’affluence et de l’âge des voyageurs. On se dit qu’avec cette foule, nous voyagerons debout mais heureusement avec des wagons à étage, nous trouverons toujours des sièges libres malgré l’affluence.

En 25 minutes, nous arrivons à Monterosso al Mare sous un soleil de plomb. C’est très joli, les plages sont bondées. Les locations transat parasol affichent toutes complet. Le moindre bout de sable est pris d’assaut, tout ça n’est pas très engageant.

La « Statua del Gigante », ou statue du Géant, à Monterosso al Mare représente le dieu romain Neptune. Cette sculpture colossale de 14 mètres de haut, faite de ciment armé et de fer, a été créée en 1910 par le sculpteur Arrigo Minerbi et l’ingénieur Levacher. Elle ornait à l’origine une terrasse de la Villa Pastine. Le Géant a subi des dommages importants lors des bombardements de la Seconde Guerre mondiale, puis a été affaibli par une tempête en 1966. Aujourd’hui, il est partiellement amputé et a perdu ses bras, le trident et une jambe. La statue a été commandée par Giovanni et Juanita Pastine, des habitants de Monterosso ayant fait fortune en Argentine et revenus dans leur ville natale.

Il est près de midi, les restaurants en front de mer sont déjà pris d’assaut et nous préférons nous enfoncer dans le village où nous trouvons une terrasse agréable et ombragée. Nous y déjeunons fort bien.

Nous reprenons le chemin de la gare, il y a toujours autant de monde.

Les trains sont nombreux et nous n’attendrons jamais très longtemps. Notre prochain village est Vernazza.

Les premières évocations de Vernazza remontent à 1080 dans des archives maritimes qui mentionnent le Castrum Vernatio. A l’époque le château était propriété des Obertenghi, une famille noble du village. A cette époque il était urgent de bâtir des fortifications imposantes pour repousser les raids des pirates sarrasins et protéger le port naturel de Vernazza.
Sous la protection de la République de Gênes que Vernazza connait ensuite un développement économique important. Le village était un port militaire et commercial avancé pour la République. En cas d’attaques, Vernazza pouvait donner l’alerte aux différents postes d’observation de la côte de Ligurie jusqu’à Gênes.

Vernazza renaît aujourd’hui grâce à l’activité touristique. Il est le village de la carte postale des Cinque Terre. Le village aux couleurs pastels avec son port abrité et ses bateaux de pêche au mouillage. Située sur le port, la grande place de Vernazza est un lieu absolument magique et intemporel.

Nous nous arrêtons brièvement à Corniglia mais les 365 marches à gravir nous font vite rebrousser chemin. La navette est prise d’assaut et nous n’avons pas le courage de faire la queue sous ce soleil.

Le train nous dépose à Riomaggiore, notre dernière étape. Une bouteille d’eau fraîche nous désaltère brièvement, nous avons toujours soif. Une terrasse s’impose.

Riomaggiore est le premier village des Cinque Terre du côté de La Spezia. Un tunnel sépare la partie principale du village de la gare et de la jetée, le village se divise en 3 parties : la gare (depuis laquelle part la fameuse Via dell’Amore), le vieux village, et la jetée (où arrivent les bateaux et où l’on trouve une petite plage de galets. Cette dernière partie est la plus carte postale.

Complètement déshydraté, nous gravissons un dernier escalier qui nous amène vers notre graal, une pression bien fraîche qui nous désaltère enfin.

Il était temps de rouvrir notre carnet de voyage 😎

En dehors d’une bien agréable escapade en Anjou, nous sommes restés à la maison pour la mauvaise saison. Un gros entretien chez Fiat, de nouveaux freins à l’arrière, deux nouveaux pneus à l’avant, un nouveau lanterneau, un entretien du frigo, Trankilou est prêt à repartir. La rentrée approche ce qui signifie pour nous, le début de la bonne saison pour nos voyages,

C’est parti pour rejoindre nos amis ariégeois et faire ensemble le tour de la Sardaigne et des Pouilles. Ce week-end de transhumances croisées s’annonce chargé : les routes sont bondées. À en juger par le nombre de caravanes que nous croisons, on se demande s’il reste encore du monde aux Pays-Bas !

Nous passons par Mulhouse, traversons la Suisse pour prendre la direction de Gênes. Nous nous retrouvons avec plaisir mais regrettons que les autres équipages prévus aient dû se désister. Il fait très chaud mais de fortes pluies nous rafraîchissent.

Les choses sérieuses commencent demain avec la visite des villages de Cinque Terre.