Taroudant, on passe à l’orange.

Après une bonne nuit bien moins fraîche que la précédente, mais surtout plus silencieuse, nous partons vers Taroudant. Nous allons descendre de plus de 1.000 mètres. Les paysages changent, deviennent plus verts et en terme de cultures, nous passons du safran aux arganiers et puis aux orangers. Alors que rien n’était clôturé, voilà de très grandes fermes aux orangeraies cerclées de murs ou de hautes clôtures. Le long de la route, alors qu’il n’y a aucune maison visible à l’horizon, des personnes attendent, souvent en plein soleil, les mini bus ou taxis collectifs qui les conduiront à la ville.

La poussière au Maroc:
Elle est partout sans qu’on ne s’en rende compte. Il suffit de passer un chiffon sur une table propre pour qu’il prenne la couleur ocre.

Fine, elle s’infiltre partout, recouvre toutes les surfaces. On a beau l’épousseter, elle colle.

On la respire, l’avale sans que l’on ne s’en rende compte. La poussière assèche la peau, crevasse les pieds, rend nos cheveux secs. On la retrouve dans le lavabo ou le tub de la douche.

On comprend pourquoi les Touaregs portent toujours leur chèche protégeant le nez et la bouche. En y réfléchissant, avec l’épidémie du coronavirus, c’est peut-être une solution pour pallier la pénurie de masque respiratoire au pays.

Aujourd’hui, le vent souffle sur Taroudant, soulevant des volutes de cette poussière ocre et nous confinant dans nos camping-cars.

Heureusement, le vent tombe et immédiatement la température monte (30°C). Nous sommes installés dans une aire de camping-cars qui n’a rien de bucolique mais qui est bien située sous les remparts de la ville, à proximité du souk dominical et de l’entrée de la médina.

Nous nous préparons à partir visiter la ville quand un camping-cariste maladroit accroche le camping-car d’Alain en essayant de se garer derrière lui.

Les documents d’assurance complétés, nous suivons les remparts pour rejoindre la porte d’entrée principale de la ville.

Nous marchons sur le trottoir quand juste après un virage et dans un crissement de pneus, une voiture vient emboutir un poteau d’éclairage à notre hauteur. Le maladroit remet son moteur en route, une marche arrière et le voilà reparti. Heureusement que le poteau l’a arrêté sinon il montait sur le trottoir où nous marchions. Les gardes d’un bâtiment public voisin ne s’inquiètent pas plus que cela. Le poteau vacille et penche vers la rue mais ne tombe pas.

L’intérieur de la ville ne nous fait pas de trop grosse impression. En dehors des remparts et des avenues extérieures à la médina, nous ne sommes pas tombés sous le charme de la ville qu’on appelle parfois le petit Marrakech, au contraire d’autres.

Demain, nous partons au garage Fiat à Agadir pour faire l’entretien de Trankilou et réparer le feu stop du camping-car d’Alain.

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