Après avoir retrouvé Trankilou en pleine forme, nous sommes allés à Castell de Ferro dans une aire de camping-car tenue par des jeunes Français. Il a fait très beau et nous nous sommes reposés, avons promené les chiens sur la plage. Cela a fait du bien à tout le monde après ces presque deux semaines passées sur le bord de la route enfermés dans Trankilou. La petite cité balnéaire est très courue par les Espagnols qui y viennent le week-end. C’est donc assez animé avec du monde sur les plages et sur la promenade du bord de mer. Nous avons pu (fort bien) déjeuner dans un des restos de plage.
C’est une oasis au milieu de l’océan de serres en plastique qui défigure la côte espagnole dans la région. Sur une des photos qui suivent, les tâches blanches dans l’arrière plan sont des serres de culture surtout de tomates mais pas que. On les rencontre en nombre tant en Andalousie que sur la Costa Blanca.
Après ces trois jours de farniente, nous décidons de remonter vers Aguilas en dessous de Carthagène. La Costa de Almeria est belle et pas encore sururbanisée comme la Costa Blanca. Il y a quelques beaux spots de camping sauvage en bord de mer.
Nous passons la jolie cité de vacances de Pulpí, célèbre pour sa géode géante découverte fin 1999. En bord de mer, il y a pas mal de lotissements récents, c’est assez joli. Nous poussons jusqu’à Aguilas faire quelques courses au Mercadona et puis revenons vers les bivouacs possibles le long de la côte. Il y en a beaucoup et nous choisissons un coin merveilleux où il n’y a pas trop de monde. La vue est belle et nous dormirons bercés par le bruit des vagues et du ressac.
Le lendemain, Caro est prise d’une indicible envie de faire les boutiques. Nous remontons vers Murcia où existe une aire de camping-cars installée dans le grand centre commercial du Thader en face d’IKEA. L’aire est bien équipée et il y a profusion de gazon bien entretenu pour promener les chiens. Nous y passons une nuit bien tranquille.
Le lendemain nous repartons vers Torrevieja sur le bord de mer. Nous y déjeunons avant de nous balader un peu. Finalement, l’endroit est sympa mais avec le passage des nombreux promeneurs et les restaurants proches, l’endroit n’est pas assez calme pour y passer une nuit tranquille.
En consultant nos applications, nous choisissons un camping au milieu de nulle part près de Murcia. Comme Caro voudrait faire des lessives, on y trouvera des machines et séchoirs.
Il s’agit d’un grand complexe de location de chalets, piscine et aire de camping-cars installés juste à côté d’une zone protégée entourée de vestiges de thermes romains: Los baños de Fortuna.
Le gros avantage est qu’il va enfin être possible de promener Ulla et de la lâcher pour qu’elle puisse courir dans la bruyère tout son saoul. Elle s’en donnera à cœur joie et trouvera même de l’eau pour y patauger comme elle l’aime. En sortant de la zone protégée, le dernier jour, je vois un panneau indiquant que les chiens ne peuvent être laissés en liberté.
Le vendredi soir, de nombreux Espagnols viennent pour le week-end avec caravane et enfants. L’endroit étant très fréquenté le week-end, il vaut mieux s’en aller.
Cela fait trois mois que nous sommes partis et il est temps de rentrer à la maison. Pour des raisons familiales et professionnelles nous devons remonter un plus tôt que prévu et ne pourrons pas flâner en France. Le samedi matin nous prenons la direction du Nord de l’Espagne. La route est sans histoire et nous trouvons un très bel endroit dans le delta de l’Ebre. Les températures sont déjà plus fraîches et le chauffage ne sera pas du luxe.
Le dimanche matin, nous nous réveillons dans le brouillard mais il se lève heureusement très vite.
Nous repartons vers la France. Après une pause déjeuner à La Junquera, nous franchissons la frontière, passons Perpignan sous les nuages, rattrapons la pluie vers Béziers et la grosse drache à Millau. Nous nous arrêtons à Sévérac d’Aveyron juste après avoir évité de peu une biche qui surgissant des fourrés, traversait la route devant nous. Tout le monde a eu très peur.
Il pleut et il fait froid car nous sommes dans le Massif Central à plus ou moins 700 mètres d’altitude. On se réjouit déjà des croissants et de la baguette tradition que j’irai chercher chez l’artisan boulanger pas loin du bivouac.
Il a plu la nuit et il n’y a que 7° à l’extérieur lundi matin. Nous déjeunons de très bons croissants et d’une baguette bien croustillante. Cela nous change du pain marocain et espagnol.
Route sans histoire jusqu’à Gron à côté de Sens, où nous nous arrêtons dans une aire pleine comme un œuf. Nuit tranquille, croissants et baguettes encore meilleurs que dans l’Aveyron. Nous reprenons la route pour la dernière étape qui nous ramènera sans histoires à la maison en tout début d’après-midi.
A suivre…..