Jeudi, les magasins sont ouverts. Ils fermeront plus tôt en début de soirée au lieu de 21h30 habituellement. Beaucoup de va et vient. Les camping-cars cars qui partent au Maroc arrivent et croisent ceux qui en viennent.
Dans un coin du parking mais loin de nous, des dizaines de camionnettes et petits camions bâchés sont garés. Ce sont les esclaves des temps modernes, des chauffeurs roumains qui vivent dans leur camionnette non aménagée. Leurs véhicules sont lettrés en espagnol mais sont immatriculés en Roumanie. Ils cuisinent sur un petit réchaud posé sur l’asphalte, se lave en prélevant l’eau d’un bidon et pour le reste, ils doivent chercher un coin désert car aucune toilette publique ici. Lundi, ils reprendront le boulot et attendront un appel pour enlever et aller livrer de la marchandise chez un client.
Les chiens se morfondent à attendre dans le camping-car et nous allons les promener sur la plage de Palmones pas trop loin d’ici. Plein de restaurants dans les rues, des pêcheurs et dans la lagune une nuée de kite surf. Ils volent et sautent à haute vitesse.
La plage est face au rocher de Gibraltar.
Le vendredi tout est fermé et aucun message d’expédition de notre colis. Ce sera donc au plus tôt mardi.
J’ai de quoi m’occuper avec un dossier à terminer pour mon client, des coups de fil à passer. Vendredi soir, tout est terminé. Demain, je pourrai me consacrer à ma déclaration TVA.
Samedi, les magasins sont ouverts et on fait quelques courses en plusieurs fois, ça nous occupe. Je rassemble tous mes documents pour ma déclaration TVA. En milieu d’après-midi, j’ai tout terminé.
Dimanche, les magasins sont fermés et le parking est désert. Les Roumains jouent au foot, discutent et écoutent de la musique. Quelle vie, c’est inimaginable de vivre ainsi des mois moins de chez eux dans de telles conditions.
Demain est un autre jour qui ne sera pas différent des autres. Il va falloir changer de parking et aller au garage, il n’y a que là que je peux prendre de l’eau. Cette semaine va être longue.