Le lundi de Pâques n’est pas férié ici et tous les magasins sont ouverts. Nous faisons nos courses car demain, nous devons aller au garage qui sera ouvert et où nous pourrons prendre de l’eau et faire les services. Il fait très chaud.
Mardi nous partons vers le garage à du 25 km/h avec les 4 clignotants sur la 4 voies pendant 4 km. Derrière ça klaxonne parfois et on essaye de se faire le plus petit possible en frôlant les rails. Impossible de rouler plus vite, il n’y a plus de suspension et ça tape à chaque défaut dans la route. C’est stressant et nous sommes soulagés d’arriver enfin.
Nous nous installons en face du garage. L’après-midi, nos espoirs de recevoir la pièce rapidement s’envolent. AL-KO m’informe qu’ils ont bien reçu le paiement et que ma commande part seulement. Nous recevons un code tracking du transporteur GLS.
La commande est arrivée à Beaune à 17h51 et est en cours d’acheminement. Le lendemain à 1h56, il est à Roquemaure (Montpellier). A 12h58, il est en Espagne près de Barcelone. On reprend espoir car on le voit avancer.
On regarde de manière de plus en plus compulsive le tracking, il ne se passe plus rien. On a l’impression que le colis n’avance plus.
Le jeudi matin, au réveil toujours pas de mouvement et puis à 11h43, le paquet est à Algeciras dans un centre de transit. On rêve d’une livraison dans la journée. L’après-midi se passe sans plus de nouvelles et je me dis que demain matin le colis sera pris en charge dans un dépôt et mis dans une tournée. On gamberge en se demandant à quelle heure il sera livré, on espère pas trop tard pour que le garage puisse encore monter la pièce.
On n’en peut plus de ces presque deux semaines confinés dans le camping-car sur un parking. Les chiens en ont autant marre que nous, je les sors régulièrement et Ulla un peu plus. On fait le tour du zoning, c’est pas très bucolique mais cela la calme un peu.
Vendredi matin, grosse déception, le colis n’a pas bougé et n’est toujours pas en cours de livraison. On se dit qu’on ne va pas passer trois nuits de plus dans cette rue bruyante avec des camions qui passent à 50 cm depuis 4h00 du matin. J’écris à AL-KO pour leur demander s’il peuvent contacter GLS pour activer la livraison.
Je fais le tour du bloc avec Ulla et au retour remarque un bureau GLS à 200 mètres du garage. Je vais voir en expliquant le problème et l’employé me dit que la livraison est prévue le lundi. Il finit par aller voir dans le dépôt et revient avec mon colis sous le bras. Grosse discussion car il doit livrer à Iveco et il ne sait pas qui je suis. A force de lui montrer les échanges de mails, la copie de la facture. Il finit par prendre une copie de ma carte d’identité et je ressors avec mon colis.
Je dépose le carton chez le chef d’atelier et il me dit de rentrer Trankilou car il va monter la pièce tout de suite. Le temps de tout ranger en vitesse et on y va. Il monte le cric, sécurise d’une chandelle, enlève la roue et trois boulons plus tard, l’ancienne pièce est retirée. Je suis inquiet car elle est beaucoup plus longue que la nouvelle pièce. Le chef d’atelier souffle un peu d’air comprimé dans le coussin et il se déplie par étage pour retrouver la bonne longueur. Le nouveau coussin est aussitôt remonté de même que la roue. Quelques contrôles pour vérifier que Trankilou monte et descend sans problème. C’est terminé.
Le temps de faire la facture (62 €) pour une heure de main-d’oeuvre, c’est inespéré. Je file une bouteille de vin au chef d’atelier et remercie chaleureusement tout le monde. Ils se sont tous montrés très réactifs et désireux de nous aider et le tout avec de grands sourires.
Nous repartons aussitôt et quel confort, on avait oublié ce que c’était de rouler sur un coussin d’air. On repasse par notre parking Mercadona pour refaire les courses et déjeuner.
Nous voilà repartis sur les routes heureux d’enfin bouger après près de deux semaines passées sur un parking. En fin d’après-midi nous nous arrêtons près de Motril, dans une aire de camping-cars qui donne sur la plage. On va retrouver le plaisir de sortir un fauteuil, manger à l’extérieur, heureux d’avoir retrouvé notre liberté de mouvements. Les chiens sont fous de joie de bouger enfin et de se balader sur la plage.