On remonte à Puerto Mazarron pour redescendre à Vera.

Mercredi 7 mars 2024.

Cette plage de Los Baños de Guardia Viejas nous plaît beaucoup, il est partout indiqué que le camping y est interdit et l’endroit est pourtant rempli de gros camping-cars (à 90% allemands). Sur la route pour y arriver, on en voit des grappes éparpillées un peu partout. Les municipalités sont probablement très tolérantes en hiver.

Il y a une station service proche où on peut faire les services, ce qui explique un certain nombre de gros camping-cars ventouse qui sont là pour de longues périodes. Nous sommes bien installés avec nos amis catalans. Notre séjour y est bien agréable et puis le vent se lève et les nuages arrivent. Il est temps de s’en aller vers Puerto Mazarron.

Vendredi 8 mars 2024.

Sur la route vers Puerto Mazarron, nous nous arrêtons à une grosse concession de camping-cars. Je cherche un nouveau lanterneau de douche pour remplacer l’ancien qui ne s’ouvre plus. On en trouve un mais il vaut mieux le faire installer par un spécialiste pour éviter tout problème d’étanchéité. Le planning de l’atelier est assez chargé et rendez-vous est pris pour mercredi matin. Alain prends rendez-vous pour l’entretien de son porteur à l’atelier voisin.

A Puerto Mazarron, nous trouvons de la place derrière le supermarché Lidl, tout le monde est garé dans les rues d’un lotissement abandonné. Les voiries sont terminées mais rien ne se construit. Le seul avantage de l’endroit, c’est que c’est proche des commerces et pas loin de la plage.

Nous allons à la laverie proche pour faire une grosse lessive. Entre deux cycles des machines, on fait les boutiques voisines.

Le samedi soir, Georges et Renée, eux aussi repassés en Espagne, nous rejoignent. De plus en plus de camping-cars quittent le Maroc car le ramadan commence demain soir.

Dimanche matin, nous allons au marché très fréquenté et je renonce à y aller avec Ulla. Tout le monde fait ses achats, il fait beau.

Lundi 11 mars 2024.

Les amis d’Alain et Michelle ont réservé le restaurant sur le port que nous rejoignons vers midi trente. Comme partout, ils ont une formule de menu du jour (14€ pour 3 services, boisson et café compris). C’est très correct et nous passons un bon moment.

Mardi 12 mars 2024

Nous quittons Georges et Renée qui remontent doucement. Nous redescendons en prenant la route de la côte. Nous repérons quelques beaux bivouacs possibles. Ce soir, nous logerons sur le parking devant l’atelier pour être à notre rendez-vous à 8H30.

Mercredi 13 mars 2024.

Nous ne sommes pas les seuls à avoir rendez-vous, plusieurs camping-cars sont là pour de gros travaux et réparations. Un équipage français est là depuis deux jours. Notre lanterneau est vite installé et nous pouvons repartir en milieu de matinée. Nous prenons congé de nos amis qui remontent doucement à la maison.

Sur la route de la côte, nous nous installons le long d’une plage dans un endroit repéré à l’aller. Pas trop de monde, proche de la plage et loin de la route, nous y serons bien au calme.

Vendredi 15 mars 2024

Après deux nuits tranquilles, nous partons pour la plage suivante. Les températures montent et les prévisions météo sont excellentes. Nous remontons à Pulpi, un endroit que nous aimons bien. La côte n’est pas trop urbanisée et pas défigurée par les serres en plastique.

Nous nous posons sur un grand espace où il y a de la place pour tout le monde. Aguilas n’est pas loin. Il y a de belles promenades le long des falaises qui surplombent la mer et de petites criques. Nous allons y passer un moment. Cela me laisse le temps de bien préparer notre voyage en Roumanie Moldavie prévu en mai et juin prochain.

Motril, El Ejido, nous roulons sur notre nuage 🤗

Mardi 5 mars 2024

Au réveil, après une bonne nuit, Trankilou n’a pas bougé et est toujours de niveau. Nous quittons notre parking pour remplir nos bouteilles de GPL et faire les services. Gros accident sur l’autoroute et gros bouchon. Un camion-grue s’est fait emboutir et a commencé à brûler. Nous sortons enfin du bouchon et prenons la direction de Malaga. Tout se passe bien, entre Estepona et Marbella, c’est toujours très encombré. Nous roulons sur notre nuage qui absorbe toutes les inégalités de la route et nous maintient de niveau, enfin !

Norbert et Evelyne ont été avertis du cambriolage de leur cabanon à la campagne et sont partis hier rejoindre Pamiers. Nous roulons désormais avec Alain et Michèle qui sont nos anges gardiens et guides de l’Espagne qu’ils connaissent bien. Nous nous arrêtons pour déjeuner sur un grand parking au dessus de Torremolinos et puis traversons cette côte défigurée par ces océans de serres en plastique blanc. Quelle tristesse.

Nos amis nous guident vers un bivouac plage à Motril. Malheureusement, près du but, le paysage a changé avec les nouvelles constructions et nous prenons une mauvaise route pleine de trous, qui se rétrécit de plus en plus pour devenir un chemin de terre qui se termine en cul-de-sac au bord de la plage. Nous sommes obligés de faire demi-tour entre un caniveau profond en béton et de la terre boueuse. Après de nombreuses manœuvres avec les roues au bord du vide, nous arrivons à reprendre la route en sens inverse. Heureusement que Trankilou ne fait que 7,15 m. Avec un 7,5 m cela aurait été impossible.

Nous arrivons enfin au bon endroit et l’endroit est magnifique. Nous nous installons sur un grand parking face à une immense plage en galets. Il fait beau et nous nous baladons avec Ulla et Ianta qui profitent de la plage.

Mercredi 6 mars 2024

Après une nuit tranquille, Trankilou est toujours de niveau. Nous prenons notre temps pour déjeuner et reprendre la route, nous avons moins de 80 km à faire pour rejoindre notre prochain bivouac au bord de la mer à El Ejido. L’endroit est superbe, il y a plusieurs parkings en terre avec de nombreux camping-cars majoritairement allemands.

Il y a beaucoup d’espace et de la place pour tout le monde. Il fait beau et nous repassons le bermuda pour déjeuner à l’extérieur. Ulla et Ianta sont ravis et fort intéressés par une longue balade au bord de l’eau. Nous ne savons pas encore combien de temps nous allons rester ici, l’endroit nous plaît, cela dépendra de la météo.

Où on passe de l’espoir au désespoir avant d’enfin retrouver le sourire 😀.

Jeudi 29 février

Après une bonne nuit, nous nous mettons en route et levons le camp, sauf Trankilou qui ne se lève pas ou à peine. À la sortie du camping, j’arrache même le marchepied sur un ralentisseur. Je roule doucement, la suspension monte doucement mais c’est la galère.

Nous roulons quelques kilomètres mais impossible de rouler comme ça. Trankilou penche à droite sur le coussin qui n’arrive pas à prendre sa pression. Nous nous arrêtons dans une grande station-service où nous faisons le plein. Il y a une fosse et un cric et le pompiste est d’accord pour que nous les utilisions. On ne voit rien mais on entend un petit sifflement d’air qui semble provenir du haut du coussin.

Je décide de démonter une fois de plus. Norbert reste avec moi pour aider, nos autres amis continuent vers Kenitra, nous les rejoindrons plus tard. On démonte le tout et on ne trouve rien, aucune fuite dans le coussin ni dans le tuyau de pression. Cela ne peut donc provenir que du connecteur dans lequel se cale le tuyau. Après remontage, je mets le circuit sous pression mais cette fois en gonflant à 6 kg via la valve du circuit sous le capot moteur.

Trankilou monte et on n’entend plus rien. Au bout d’une dizaine de minutes, le coussin se dégonfle doucement. C’est à n’y rien comprendre, impossible d’en faire plus, on va devoir rouler comme cela. Il est presque midi et nous déjeunons sur place avant de regonfler et de repartir. Trankilou roule bien, on entend le compresseur qui se met en route pour compenser la fuite. Jusqu’à Kenitra, on ne devra s’arrêter qu’une seule fois pour regonfler.

En fin d’après-midi, nous nous arrêtons au Marjane de Kenitra pour faire des courses. Après un coup de gonfleur, nous allons au camping où nous retrouvons Alain et Michèle. Si la fuite ne s’aggrave pas en roulant, je devrais pouvoir rouler jusqu’au bateau et passer en Espagne et rouler jusqu’au garage Iveco.

Vendredi 1er mars

Nous repartons après gonflage et tout va bien jusqu’à quelques km d’Asilah. Un petit coup de gonfleur et nous nous arrêtons sur le parking du port. Il est midi et nous allons manger dans un petit resto, un petit tour dans la médina pour des fruits frais et nous repartons faire les derniers kilomètres jusqu’à Tanger Méd, on prendra le bateau de 18H30.

Check-in et formalités de douanes relativement rapides, le passage des véhicules au rayons X se passe bien, nous sommes dans la file de l’embarquement bien à temps. Nous montons à bord et nous voilà partis pour une heure trente de traversée. Le débarquement sera un peu plus laborieux pour passer la douane à Algeciras. Dans les files, le compresseur se met souvent en route, on penche à nouveau. Nous arrivons enfin sur le grand parking où nous passerons la nuit.

Samedi 2 mars

Tous les magasins sont ouverts et nous ne nous en privons pas. Mercadonna, Leroy-Merlin, la grand bazar chinois, nous les ferons tous car demain tout est fermé.

Dimanche 3 mars

Alain et Michèle arrivent et s’installent à coté de nous. Alain qui parle l’espagnol me propose de me servir d’interprète chez Iveco le lendemain.Je profite de la journée pour tenter de redonner vie à mon marchepied arraché. Il est en piteux état mais j’arrive à lui redonner vie.

Lundi 4 mars

Nous sommes au garage peu après 8H30, Alain traduit le problème et ils nous demandent de patienter. Une grosse demi-heure plus tard, un mécano s’occupe de nous, il démonte tout et avec le chef d’atelier qui supervise le tout, ils confirment que le problème vient du tuyau qui ne s’accroche pas bien dans le connecteur. Le mécano marocain en regonflant le coussin pour le replier, a abimé plusieurs lamelles d’accrochage. Avec la pression, le tuyau recule et la fuite est à ce niveau. Ils me proposent de bidouiller quelque chose pour fixer un autre connecteur sur le coussin. Nous allons manger un sandwiche pendant qu’ils travaillent. Un mécano revient avec le coussin sur lequel il a fixé un autre connecteur. C’est du travail d’orfèvre, il a utilisé une résine composite, cela devrait aller. Avec le chef d’atelier, ils remontent le tout et arrivent même à replier le coussin en place sur Trankilou. Vers 16H30, nous repartons enfin, tout va bien, plus de fuite. Demain, nous pourrons commencer à remonter doucement. Le problème est enfin réglé, on peut dire que ce mécano marocain nous aura coûté pas mal d’argent et de temps perdu.