Timisoara, la petite Vienne tristement célèbre.

Mardi 28/5/2024
Dernier jour de relâche avant les choses sérieuses. Il fait beau et les chiens profitent de leur liberté dans ce grand jardin bien clôturé. Evelyne nous prépare une Mounjetado, version ariégeoise du cassoulet.

Ma télé fonctionne moyennement pour les chaînes françaises mais les belges ne passent pas. Je me dis qu’il est temps de régler la polarisation de la tête LNB de l’antenne satellite. Je monte sur le toit et règle cette dernière sur +10 degrés. La qualité du signal s’améliore immédiatement et les chaînes belges sortent enfin.

En passant, Caro trouve que la roue arrière droite est dégonflée. Je sors le compresseur et contrôle les pressions, elle manque d’air effectivement (la roue, pas Caro) et je la regonfle à 5,8 bar. Quelques heures plus tard, la pression a chuté un peu. Je regarde où je peux faire réparer cette crevaison lente mais il n’y a rien par ici. Il faudra aller à Timisoara, ça commence bien.

Nous prenons les soleil et déjeunons sur la table de jardin. Ce cassoulet ariégeois est excellent et nous nous régalons. Bravo Evelyne.

Après déjeuner, il me faut préparer nos prochaines visites et étapes pendant que les autres partent en ville faire quelques courses dans le supermarché Carrefour découvert en allant au restaurant. En réalité, ils rentreront bredouilles le Carrefour Market n’ouvrira que dans quelques semaines. Je reprends la feuille de route, ma carte routière et mes guides de voyage. Je relève les points GPS et les coordonnées de ce qui est à voir. Cela s’annonce bien.

La journée s’achève et nous irons coucher tôt car demain le départ est fixé à 8H00, services faits..

Mercredi 29/5/2024
Après avoir vidé les eaux grises, la cassette et fait les pleins d’eau. Nous partons vers Timisoara, pas très éloignée. En passant nous voyons un supermarché Auchan et nous nous y arrêtons. Mon pneu s’est un peu dégonflé mais rien de grave.

Nous allons chez le réparateur et il s’occupe de nous avant de nous renvoyer, prétextant ne pas être équipé pour travailler sur des poids lourds. Leur ouvrier n’a pas envie de nous aider et cela ne sert à rien d’insister.

Nous voilà repartis vers un autre atelier qui annonce un service camion. Il y a du monde et nous attendons notre tour. Trankilou sur cric et la roue démontée, ils examinent le pneu mais ne trouvent rien. Ils arrosent d’eau et découvrent que la fuite se trouve dans le voile de la jante. Cette dernière a probablement souffert lorsque nous avons roulé sans suspension au Maroc. La jante est irréparable et il me faut vider la soute pour attraper les roue de secours qui se trouve au fond du double-plancher. Les réparateurs démontent le pneu de réserve et place le bon pneu sur la jante de secours. Celle-ci n’est pas en très bon état, c’est celle qui avait été réparée quand j’avais éclaté un pneu. Elle est un peu voilée mais cela ira en attendant que j’en trouve une neuve. Je paye ma réparation (12€) et nous repartons vers le centre-ville historique de Timisoara.

En arrivant au parking gardé qui jouxte le centre historique, dans le goulot d’une rue très encombrée, le camion de Norbert recommence ses caprices et refuse de se remettre en route, foutu Start and Stop. Il ne lui reste plus qu’à mettre son triangle, à essuyer les coups de klaxon rageur du trafic et attendre que la panne passe. Une vingtaine de minutes plus tard, il arrive à redémarrer le moteur. Nous déjeunons dans le parking avant de partir au pas de course visiter les environs. Il fait très chaud.

Nous nous baladons sur la place de l’Union, proche avant de rentrer dans la cathédrale orthodoxe. Voulant aller au garage Fiat avant l’heure de fermeture, nous n’irons pas plus loin et nous ne découvrirons pas les traces de l’insurrection de 1989. C’est ici que tout a commencé quand le peuple roumain s’est débarrassé du tyran Ceausescu.

Nous traversons la ville pour nous rendre à la grosse concession Fiat. Ils n’ont qu’un mécanicien et il ne pourra pas s’occuper de rechercher la panne avant le 15 juin. Nous repartons bredouilles vers notre bivouac du soir. C’est un parking proche d’un parc. A peine arrivés, la concession du camping-car de Norbert rappelle et par FaceTime nous fait débrancher un petit boîtier sur la batterie. Cela désactiverait le Start and Stop. Impossible de vérifier cela à l’arrêt, nous verrons demain. Juste le temps de promener les chiens et de prendre l’apéro avant qu’un gros orage nous tombe sur la tête.

Grosse étape, Norbert passe un cap important 🥳.

Dimanche 26/5/2024
En début de matinée, nous quittons Budapest peu encombrée à cette heure. Nous prenons soin de prendre la bonne route qui évite les tronçons payants. Avec aussi peu de trafic, c’est facile on peut tout anticiper.

Nous traversons la Hongrie pour rejoindre la Roumanie. Il fait beau, tout va bien, nous traversons de nombreux villages. C’est dimanche mais tous les commerces sont ouverts.

Arrêt déjeuner proche de la frontière. On prend son temps mais pour le Grand Prix de Monaco, c’est foutu, nous arriverons trop tard.

Les routes deviennent de plus en plus ondulées en approchant la frontière. Nous tanguons et prenons pas mal de gîte par moment. Il vaut mieux ralentir.

Nous arrivons enfin à la frontière plutôt sale et peu engageante. On contrôle nos passeports et puis direction bureau de change. Nous faisons le plein (1,42€ le litre de gasoil) et nous achetons nos vignettes obligatoires pour circuler sur les routes roumaines. Impossible de faire sans mais heureusement pas trop chère pour un mois (18,20€). Nos montres avancent d’une heure dès qu’on accroche le réseau roumain ce qui prendra du temps. Nous perdons donc une heure de sommeil.

La station est ultra moderne et les routes sont tout à coup parfaites et fraîchement asphaltées. Nous montons sur l’autoroute, magnifique. L’horizon est plat et les bâtiments sont récents et en très bon état. Nous allons près de Timisoara où nous avons repéré un camping pour y passer deux journées de repos avant de reprendre les visites.

Une fois sorti de l’autoroute, les routes vers Buzias sont tout à coup en forme de montagne russe, il faudra faire très attention et uniquement de jour, ce serait de la folie de circuler ici de nuit. Nous arrivons au camping qui est en fait le jardin d’un maison privée mais avec tout ce qu’il faut pour les services. Le propriétaire est à Amsterdam et tout se fait par téléphone. Un couple d’Allemands sympa est déjà installé dans une petite caravane. Ils ont une chienne qui sera très vite copine avec Ulla. Nous nous installons, on prend l’apéro et puis on tente de se rafraîchir car il fait très chaud. On dormira avec tout ouvert dans Trankilou.

Lundi 27/5/2024
On a bien dormi malgré la chaleur. La nuit a été calme. Nous prenons notre petit déjeuner, les dames font un peu de lessive alors que le téléphone de Norbert n’arrête pas de sonner. C’est son jour, il a 80 ans aujourd’hui, un cap difficile à franchir.

Pour le consoler, nous l’invitons au restaurant. Celui que nous avions choisi sur Tripadvisor est fermé et la réalité n’a rien à voir avec la présentation flatteuse sur Internet. Il y a beaucoup mieux à quelques pas, nous choisissons le Belvédère et sa terrasse engageante.

On ne perdra pas au change. Nous nous installons à une table ombragée et déjeunons fort bien d’une cuisine italo-roumaine. Au dessert, Caro tente le Papanasi, typique du pays et ne regrette pas son choix délicieux.

Ulla reste bien sage en dessous de la table jusqu’à ce qu’un chat vienne la narguer. Elle bondit en aboyant et nos voisins de table, effrayés, manquent de renverser leurs verres.

Après ce bon repas, nous flânons dans le village et faisons quelques courses. Le soir, on boit le champagne alors que l’orage gronde. Il tombera quelques gouttes et cela sera suffisant pour rafraîchir l’atmosphère. Demain nous restons encore ici et puis direction Timisoara pour nos premières visites.

Budapest, la suite en Hop on Hop off 🚌

Vendredi 25/5/2024
Nous quittons ce quartier résidentiel de la citadelle pour traverser le Danube. Le parking est règlementé par zone et carte de riverain à Budapest. Il est recommandé d’installer l’application Parkl pour gérer ces zones facilement, payer les redevances ou ouvrir les portails des parkings publics. Malgré plusieurs essais, je n’arrive pas à activer l’application sur mon téléphone.

Avec moins de trafic qu’escompté, nous arrivons groupés à ce petit parking trouvé sur Park4Night. Nous sommes dans une rue étroite et sans Parkl, je dois appeler un numéro pour faire ouvrir le portail. Cela prend plusieurs minutes et les automobilistes coincés derrière nous s’impatientent. Nous entrons enfin, l’endroit n’a rien d’idyllique mais il y a tous les services et nous sommes dans le centre à proximité du métro (gratuit pour les séniors).

Une fois installés, nous partons à pied chercher du change que nous trouvons dans un centre commercial. Nous continuons notre balade jusqu’au parlement hongrois, inspiré du palais de Westminster, c’est le plus grand bâtiment de Hongrie et un des plus grands parlements d’Europe. Il y a pas mal de chantiers en cours dans les immeubles environnants mais tout est tiré au cordeau aux alentours directs de cet impressionnant édifice.

Après le Parlement, nous prenons le métro pour nous rendre à la Basilique. Le métro est assez profond et les escalators très raides, on a l’impression de partir en chute libre.

A la sortie du métro, un vendeur nous bonnimente en français sur le service des bus Hop on Hop off. On y monte et en descend comme on le souhaite et durant le trajet nous bénéficions d’un audio guide en français. Nous prenons le forfait 24H et notre vendeur nous offre un second jour.

Il est temps de visiter la basilique Saint-Etienne de Pest avant d’aller déjeuner au Marché Couvert comme nous l’a suggéré notre vendeur.

La suite ne sera pas une réussite car nous ne trouvons pas l’endroit du départ des bus Hop Hop, je cherche un bus vert que je ne trouve pas (de fait ils avaient pris un bus brun sur lequel il y avait un écriteau Green Line). On se rabat sur le métro mais Google Maps me conduit au mauvais endroit. Nous finirons dans un petit restaurant local où nous déjeunons fort bien mais tardivement d’un poulet au paprika.

Nous reprenons un bus vert mais malheureusement l’audio guide n’est pas disponible en français qui nous ramène près d’une bouche de métro d’où nous rentrons délivrer les chiens.

Samedi 25/5/2024
Il fait beau et on annonce 26 degrés, il va falloir brancher la Clim pour rafraîchir les chiens condamnés à une seconde journée dans Trankilou.

Nous partons tôt et cette fois, nous embarquons dans notre bus rouge, enfin brun. La visite guidée commence, il faudrait s’arrêter partout et visiter mais nous n’avons pas le temps. Nous nous arrêterons au Marché Couvert.

Nous achetons de la charcuterie, du paprika, quelques légumes et surtout des pâtisseries locales. A l’étage, nous déjeunons dans un restaurant self-service. C’est très correct mais je doute que les Hongrois y viennent manger, c’est plutôt touristique. En dehors de ce restaurant, il y a pas mal de petits restos qui fonctionnent en mode « street food » avec des tables hautes trop peu nombreuses pour la foule présente. Les gens mangent debout ou assis dans les escaliers.

Après déjeuner, nous nous baladerons encore un peu avant de reprendre notre bus rouge et puis un métro pour retrouver nos camping-cars. Peu après notre retour, un orage éclate, nous sommes rentrés à temps.

Demain, nous quittons la Hongrie pour entrer en Roumanie. Nous prendrons deux jours de repos à Timisoara avant de commencer notre périple.

Pour ma part, ces deux jours me laisseront un goût de trop peu, il y a encore tellement de choses à voir. J’aurais aimé voir les traces de l’insurrection de 56 quand les chars russes sont rentrés dans Budapest, la répression avait fait 2.500 morts. Il fallu attendre février 1989 pour voir la chute du communisme dans le pays et l’accord entre la Hongrie et l’Autriche d’ouvrir leurs frontières. Cette ouverture de la frontière par les autorités hongroises soumet à l’épreuve des faits les déclarations de Mikhaïl Gorbatchev. Moscou ne dictera plus par la force de ses chars la politique à suivre en Europe de l’Est et dans sa zone d’influence. En juin, Imre Nagy et les protagonistes de l’insurrection de Budapest en octobre 1956 sont réhabilités

Budapest, perle du Danube, nous y sommes 🤩.

Jeudi 23/5/2024
Il n’a pas plu la nuit passée et le soleil est déjà là à notre réveil. Après les services, nous partons pour la Hongrie proche. Je devrais racheter un boîtier de plus et l’alimenter pour circuler sur les autoroutes. L’Europe devrait se pencher sur un système unique comme l’application sur Smartphone pour la Pologne. Nous ne prendrons pas les autoroutes et nous passerons de la vignette pour Norbert et du boîtier HU-GO pour Trankilou.

Belle route pour quitter Vienne, nous traversons de jolis petits villages, peu de relief. Alors que nous n’en avions pas vue jusqu’ici et pensions qu’il n’y en avait pas en Autriche, nous découvrons quelques éoliennes. Un peu plus loin, il y en a à perte de vue dans toutes les directions.

Nous passons la frontière et on remarque immédiatement aux trous dans la route que nous sommes en Hongrie. On manque un premier bureau de change et on regrettera de ne pas s’y être arrêté. L’€ vaut 381 forint (HFU). Il va falloir s’habituer aux grosses coupures, un plein de ma bouteille de GPL me coûtera plus de 9.000 forints (23,60 €).

Panique après ce passage de frontière, nos smartphones affichent tous « pas de service », ils refusent de se connecter au réseau hongrois. Au bout de plusieurs dizaines de minutes, ils finiront par se connecter enfin. Le plus récalcitrant (le mien) nécessitera que je l’éteigne et le rallume avant d’enfin accrocher le réseau hongrois.

A Györ, arrêté au feu, le moteur de Norbert éteint par le start and stop refuse de redémarrer. Je fais demi-tour et reviens me mettre derrière lui avec les 4 clignotants. Norbert place son triangle derrière Trankilou. Nous sommes bloqués au milieu de l’avenue et tout le trafic doit nous contourner.

La tension de la batterie affiche 13,6V mais quand on essaye de démarrer, le démarreur tourne avec difficultés et la tension tombe à 6 Volts. Nous contrôlons les cosses qui sont correctement serrées. Pour pouvoir mettre mes câbles de démarrage, je devrais garer Trankilou à contre-sens contre son camping-car, avec la circulation c’est impossible. Norbert appelle son assistance qui n’arrive pas à nous localiser malgré les coordonnées GPS. Ils vont nous envoyer un dépanneur mais cela va prendre du temps.

Au bout d’une demie-heure, Norbert actionne le démarreur et miracle le moteur redémarre comme si de rien n’était. Impossible de savoir ce qui s’est passé. Norbert désactive le start and stop et nous dégageons le carrefour. Un peu plus loin, nous nous arrêtons pour déjeuner, Norbert arrête et redémarre plusieurs fois son moteur sans aucune difficulté, la batterie est bien chargée, cela n’avait donc rien à voir avec sa charge. Norbert annule la demande d’assistance et nous reprenons la route après déjeuner.

On roule moins bien sur les petites routes et nous n’arrivons qu’en fin d’après-midi à Budapest fort encombrée par un trafic dense.

Nous avons trouvé sur Park4Night un bivouac avec point de vue sur le Danube. Dans les bois proches, je peux balader les chiens sur les sentiers qui vont vers la citadelle.

La police passe et nous salue, il n’y a pas d’interdiction, nous y passerons donc la nuit. Vers 22H30, un résident frappe à ma porte et me demande en anglais de dégager. Il me dit que nous ne pouvons pas garer là, que c’est réservé aux résidents. Je lui propose d’avancer ou reculer un peu pour lui faire de la place mais il n’en démord pas, je dois partir tout de suite. Je lui réponds que nous partirons demain matin, qu’il n’y a aucune interdiction et que la police est passée et ne nous a rien dit. Devant ces évidences, il se calme et devient plus sympa, si nous partons demain matin, tout va bien.

Belle vue de notre bivouac, des voitures passent de temps en temps et des locaux s’arrêtent pour faire des photos du point de vue. Demain, il nous faut trouver un camping où parking gardé avant de changer de l’argent et partir visiter la ville.

Sur les traces de Sissi à Vienne, ville impériale.

Mardi 21/5/2024
Il a plu comme chaque jour une bonne partie de la nuit mais au petit matin, il fait beau. Nous prenons la route en direction de Vienne mais pas l’autoroute où on ne voit rien. Nous allons remonter en ne prenant que les routes nationales, cela nous permettra de bénéficier de plus beaux paysages et nous ne serons pas déçus.

Les routes sont en bon état, les maisons sont belles et tout est net partout. Notre route suit un moment des lacs et puis serpente entre les hautes montagnes et des forêts magnifiques. Les arbres sont grand et les troncs sont droits, tout est vert.

Nous ne roulons pas trop vite et à mi chemin, il pleut et puis de plus en plus fort. On aura même quelques grêlons. Nous arrivons finalement en début de soirée à Vienne, et nous installons dans une aire de camping-cars proche du métro et pas trop éloigné du centre.

Mercredi 22/5/2024
Nous passons une bonne nuit malgré la pluie qui tambourine sur le toit de Trankilou. Au matin, il fait encore gris mais on voit déjà poindre le ciel bleu.

Nous partons vers le centre ville avec nos guides et plans du métro. Vienne est bien desservie en transport en commun. Le métro semble le plus simple et le plus rapide pour s’y déplacer. Comme nous avons une station à 100 mètres, nous irons en métro.

Il faut bien parler d’un sujet qui fâche avant de commencer la visite de la ville: les prix surfaits des musées et des forfaits. La moindre visite isolée d’un endroit touristique coûte un bras et plus encore avec les nombreuses options. Au château de Schönbrunn, on arrive vite à 80€ par personne. Le Vienna Pass est inaccessible pour une famille.

Le but de notre voyage étant la Roumanie et la Moldavie, nous décidons de ne passer qu’une journée à Vienne, de faire l’impasse sur Bratislava et d’aller demain directement à Budapest qui n’est qu’à 260 km d’ici. Nous préférons avancer et revenir ici au retour de notre voyage. Nous serons plus à l’aise avec le temps et avons peur d’en perdre trop à flâner.

Nous voilà donc partis pour une grande balade dans le centre ville ainsi qu’au Château Schobrunn. Le métro est très rapide et tout est bien balisé. Nous arrivons près de l’Opéra. Le temps de se perdre dans un longcourci pour rejoindre l’office de Tourisme et le soleil est là.

Nous prenons pour fil conducteur la Ringstrasse, le plus beau boulevard du monde, dit-on, et qui ceinture le centre-ville. Il est bordé de parcs et monuments. Pour rejoindre le circuit, nous passons devant la cathédrale Saint-Etienne dans laquelle nous rentrons.

Au fil des rues, nous voyons quelques belles façades et notamment celle de l’église orthodoxe grecque de la Sainte Trinitré où nous rentrons. Un prêtre nous accueille en français et nous parle de son église, de l’architecte qui l’a construite. Ce dernier a également construit le parlement ce qui explique qu’il comporte plus de statues et de colonnades qu’un temple grec.

La ville est très propre, pas de poubelles qui déborde, pas un papier qui traîne. Comment font-ils ? Nous passons devant le Stadtpark que nous visitons. Une population jeune se repose sur les grandes pelouses.

Il est près de midi quand nous passons devant le Café Prückel où nous décidons d’aller déjeuner. Nous terminons par un Apfelstrudel, spécialité locale.

Sur la place attenante, une statue est recouverte de graffiti. Le street art est passé par là.

Nos pas nous emmènent devant l’opéra, le parc Burggaten, le musées des sciences naturelles, de l’art et enfin le parlement qui ressemble effectivement fort à un temple grec.

Il est temps de reprendre le métro pour se rendre à la résidence d’été des et de la mythique impératrice Sissi: le château de Schönbrunn. Nous y sommes en quelques minutes et notre première impression c’est l’immensité du site. C’est énorme et il faudrait des heures pour parcourir les allées des jardins et du parc. Il y a des files partout car tout est compartimenté et payant.

Nos pieds ont de plus en plus de mal à nous porter, il est temps de rentrer. Demain est un autre jour.

Salzbourg, la visite continue 😎

Lundi 20/05/2024
Le soleil brille à nouveau sur ce lundi de Pentecôte et nous partons de bonne heure pour continuer notre visite de la ville. Nous commencerons notre exploration par la Tanzmeisterhaus, résidence de la famille Mozart. Détruite pendant les bombardements de la guerre, elle a été reconstruite et abrite le musée dédié à l’histoire de la famille de ce génie de la musique.

Après cette visite fort interessante, nous montons par le funiculaire au château de Hohensalzburg, forteresse médiévale imposante qui surplombe la ville. Le site abrite de nombreux musées que nous visitons. Il est encore tôt dans la matinée et il n’y a pas encore trop de monde. Vers midi, nous déjeunons copieusement de l’incontournable Wiener Schnitzel.

Après déjeuner, nous redescendons visiter la vieille ville. Salzbourg a su préserver un tissu urbain d’une richesse exceptionnelle élaboré entre le Moyen Âge et le xixe siècle, alors qu’elle formait une ville-État gouvernée par son prince-archevêque. L’art gothique flamboyant qui s’y épanouit attira dans la ville de nombreux artistes avant que son rayonnement ne s’affirme encore avec l’intervention d’architectes italiens, Vincenzo Scamozzi et Santino Solari, à qui le centre de Salzbourg doit beaucoup de son caractère baroque. Cette rencontre du nord et du sud de l’Europe n’est peut-être pas étrangère au génie du plus illustre des fils de Salzbourg, Wolfgang Amadeus Mozart, dont la renommée universelle rejaillit sur la ville.

Nos pieds n’en pouvant plus, après quelques courses dans un petit supermarché, nous reprenons notre bus et rentrons. Demain, nous partons pour Vienne.

Salzbourg, ville natale de Wolfgang Amadeus Mozart

Dimanche 19/5/2024
Il a plu pendant la nuit mais c’est le soleil qui éclaire notre journée. Nous rejoignons le Salzburger Freilichtmuseum et montons à bord du petit train qui nous emmène faire le tour de ce parc de 50 hectares planté au milieu du parc naturel de l’Untersberg.

Ensuite nous visitons les fermes et maisons qui témoignent de la vie ancestrale dans le canton de Salzbourg. Il fait magnifique et Ulla qui nous accompagne profite de la balade et se baigne dans les abreuvoirs. Toutes ces fermes reconstruites sur le site témoignent des conditions de vie difficiles dans la région.


La matinée passe vite et il est temps de rejoindre notre bivouac au Nord de la ville. L’aire de camping-cars est très pratique et confortable. Nous nous installons, branchons la Clim pour Ulla et Ianta qui passeront l’après-midi dans Trankilou.

Nous prenons le bus qui passe juste devant pour rejoindre le centre de cette très jolie ville. Nous commençons par la visite de la maison natale de Mozart, il y a un monde fou partout et l’exposition permanente nous laissera sur notre faim.

Nous nous baladons dans la ville mais il est trop tard pour visiter d’autres musées. De nombreuses boutiques vendent les Mozartkugel, sorte de praline fourrée de massepain. Nous en achetons.

La vieille ville, classée au patrimoine de l’Unesco, est magnifique et la balade nous ravit malgré l’affluence. Nous flânons au hasard des rues, demain nous reviendrons visiter les nombreux musées et monterons à la forteresse.

Graf von Zeppelin à Friedrichshafen (lac de Constance)

Vendredi 17/5/2024
Mon jogging photo terminé dans la vieille ville de Gengenbach, nous reprenons la route sous la pluie en direction du Lac de Constance alimenté par le Rhin et entouré de trois pays: l’Allemagne, la Suisse et l’Autriche. Très touristique, le lac est très fréquenté, il faudrait lui consacrer une semaine pour en faire le tour et visiter les îles accessibles par de nombreux bacs.

Si la pluie nous a quitté, la météo n’est pas exceptionnelle et on prévoit un temps maussade dans les jours qui arrivent. Nous nous contenterons donc de visiter le musée Zeppelin à Friedrichshafen. C’est dans cette ville sur la côte nord du lac que l’usine construisant ces célèbres dirigeables s’est installée. Les derniers modèles Zeppelin NT volent toujours et il est même possible de réserver un vol au dessus du lac de Constance.

Aujourd’hui vous ne risquerez plus un incendie comme celui qui a détruit le tristement célèbre Hindenburg qui s’est enflammé en atterrissant aux USA en 1937. Suite à la montée d’Hitler en Allemagne, les USA avaient refusé de livrer l’hélium initialement prévu et Zeppelin avait été obligé de le gonfler à l’hydrogène. Tous les dirigeables aujourd’hui sont gonflés à l’hélium ininflammable.

J’ai eu l’occasion de faire un vol de près de deux heures en Zeppelin lorsque je travaillais à l’ULB (Université Libre de Bruxelles) dans le service d’écotoxicologie. A l’époque un Zeppelin aux couleurs de Good Year suivait les grand prix de formule 1 et le manufacturier organisait des baptêmes de l’air de quelques minutes pour ses clients, principalement des marchands de pneus. Cela se passait à l’aérodrome de Grimbergen. Je ne sais pas comment cela s’est arrangé mais le directeur de l’institut avait obtenu ces heurs de vol pour nous permettre de faire des prélèvements et des mesures au dessus de la ville de Bruxelles. Good Year était trop content de nous offrir ces vols qui allaient lui permettre de faire sa publicité au dessus de Bruxelles dont le survol est normalement interdit. Voler en dirigeant procure peu de sensations, pas plus que dans un ascenseur. Par contre quel joie de voir la ville d’en haut avec une vue panoramique inégalable.

Visite du musée très intéressante, les parties de fuselage et cabines reconstruites permettent de mieux se rendre compte de la taille de ces géants des airs.

Le soir venu, nous nous installons dans un parking proche d’un cimetière où nous passerons une nuit tranquille.

Samedi 18/5/2024
La météo étant toujours instable, nous décidons d’avancer vers le beau temps. Nous avions pensé visiter la grotte de glace à Werfen mais il s’avère que la visite est trop physique, il faut affronter des basses températures pour gravir 1400 marches soit l’équivalent de monter du sommet d’un immeuble de 134 mètres de haut. Nous préférons donc nous rendre directement à Salzbourg.

Nous rencontrons de nombreux bouchons sur l’autoroute qui passe par Munich et nous arrivons finalement assez tard à l’écomusée de Salzbourg. À la la frontière autrichienne, nous nous arrêtons et Norbert achète une vignette pour les autoroutes à péage. Pour une poids lourd comme Trankilou, je dois acheter un boîtier Go-box et le charger pour payer la taxe péage au kilomètre

Le soleil illumine les montagnes environnantes. Nous arrivons à l écomusée mais ils ne vendent pas la carte forfait visite et transport pour Salzbourg, seulement des billets d’entrée unique. Je commande 4 cartes en ligne en pensant acheter des cartes virtuelles sur Smartphone mais c’est une arnaque. Au lieu de recevoir en ligne les billets commandés, je reçois une confirmation de réservation et dois aller chercher les cartes à l’office de tourisme. On ne visitera donc pas le site aujourd’hui. Norbert et moi allons à la gare centrale où je peux récupérer les pass. Nous prenons l’apéro à l’extérieur avant de passer la nuit sur un parking avoisinant.

En route vers la Roumanie-Moldavie…

Mardi 14 mai 2024.
Avant de partir, nous accueillons nos amis de Pamiers pour leur faire découvrir la région. Petite balade à Falmignoul et les environs, visite du musée du patrimoine médiéval mosan à Bouvignes, de la collégiale Notre-Dame de Dinant, de la citadelle sont l’occasion de découvrir une petite partie de l’histoire de la ville.

Dinant a été deux fois une ville martyre et ses habitants massacrés. Une première fois lorsque les troupes de Philippe le Bon (sic) emmenées par Charles le Téméraire ont pris la ville, jeté ses habitants, enchaînés deux par deux, dans la Meuse et détruits la ville. Il a fallu attendre la mort de Charles le Téméraire pour que les batteurs de cuivre reviennent et que la ville renaisse de ses cendres.

La mémoire des 674 civils fusillés par les Allemands en août 1914 lors du second sac de Dinant est commémorée dans l’exposition permanente de la citadelle. Lors de cette bataille de Dinant le lieutenant Charles de Gaule fut blessé sur le pont qui porte aujourd’hui son nom.

La collégiale renferme quelques trésors de la dinanderie qui a fait la richesse passée de la ville. On peut y voir le buste du patron de la ville Saint-Perpète.

Jeudi 16 mai 2024
Ces deux jours sont passés trop vite et il est temps de se mettre en route. Nous déposons la voiture à Beauraing chez le réparateur qui, pendant notre voyage, va effacer les stigmates laissés par les rats.

Nous voilà partis vers notre première étape en Forêt Noire à Gengenbach, la plus belle ville du sud de l’Allemagne, dit-on. Nous nous installons à l’aire de camping-cars à proximité de la vielle ville. Malheureusement les fortes pluie nous empêcheront de visiter la ville. Il tombe des cordes et les cours d’eau commencent à sortir de leur lit. Le parapluie d’une main et mon téléphone de l’autre, je passerai en courant faire quelques photos.

La pluie redouble d’intensité et nous chasse sur la route du Lac de Constance où nous dormirons ce soir.

Retour à la maison et à la vie sédentaire 😡

Nous nous étions quittés à la mi mars sans que je vous donne plus de nouvelles. Une petite mise à jour s’impose pour vous résumer notre retour.

Après Aguilas, nous sommes remontés tout doucement en passant par d’autres plages et la météo s’est refroidie jusqu’à retrouver de la pluie.

Les prévisions étant meilleurs dans le sud de la France, nous décidâmes de rejoindre nos amis en Ariège en passant faire quelques courses en Andorre. Arrivé aux pieds des Pyrénées, il faisait froid et en passant en France, nous avons même eu droit au brouillard et à une tempête de neige. C’est en serrant les fesses et à du 15 km/h que nous avons rejoint la France.

A Pamiers, chez nos amis, nous avons enfin retrouvé le soleil. Ces quelques jours passés avant l’assemblée générale du club et l’aide précieuse de Norbert nous ont permis de remettre en état quelques petites choses sur Trankilou.

Début avril, nous avons rejoint l’assemblée générale du club qui se tenait à Pouilly-lès-Feurs. Quel plaisir de retrouver les amis du club et nos compagnons de voyage en Pologne.

Après cet agréable assemblée, nous avons hâte de rentrer maintenant et nous partons de bonne heure pour une route sans histoire qui nous ramène à la maison en début de soirée.

En sortant la voiture du garage pour vider Trankilou, j’entends un grand bruit dans la soufflerie du chauffage. Je coupe le moteur pour regarder sous le capot et c’est là que je vois un premier gros rat sortir du dessous de la voiture. Une famille s’est installée dans le moteur, ils ont bien sûr rongé quelques câbles et accumulé plein de déchets pour se faire un nid douillet au dessus de la prise d’air du chauffage.

Les jours suivants ont été passés à nettoyer, démonter la soufflerie du chauffage pour enlever les débris du nid et à tenter de faire partir l’odeur pestilentielle de ces squatteurs. Nous avons vidé le garage, nettoyé et jeté pas mal de choses abîmées ou souillées par ces rats. Ils sont revenus quelques fois avant de quitter le garage.

Ce premier voyage 2024 nous aura décidément réservé pas mal de mauvaises surprises. Le mois qui a suivi notre retour est passé très vite à faire quelques travaux dans la maison, revoir la famille et les amis. Il est déjà temps de répartir.