Graf von Zeppelin à Friedrichshafen (lac de Constance)

Vendredi 17/5/2024
Mon jogging photo terminé dans la vieille ville de Gengenbach, nous reprenons la route sous la pluie en direction du Lac de Constance alimenté par le Rhin et entouré de trois pays: l’Allemagne, la Suisse et l’Autriche. Très touristique, le lac est très fréquenté, il faudrait lui consacrer une semaine pour en faire le tour et visiter les îles accessibles par de nombreux bacs.

Si la pluie nous a quitté, la météo n’est pas exceptionnelle et on prévoit un temps maussade dans les jours qui arrivent. Nous nous contenterons donc de visiter le musée Zeppelin à Friedrichshafen. C’est dans cette ville sur la côte nord du lac que l’usine construisant ces célèbres dirigeables s’est installée. Les derniers modèles Zeppelin NT volent toujours et il est même possible de réserver un vol au dessus du lac de Constance.

Aujourd’hui vous ne risquerez plus un incendie comme celui qui a détruit le tristement célèbre Hindenburg qui s’est enflammé en atterrissant aux USA en 1937. Suite à la montée d’Hitler en Allemagne, les USA avaient refusé de livrer l’hélium initialement prévu et Zeppelin avait été obligé de le gonfler à l’hydrogène. Tous les dirigeables aujourd’hui sont gonflés à l’hélium ininflammable.

J’ai eu l’occasion de faire un vol de près de deux heures en Zeppelin lorsque je travaillais à l’ULB (Université Libre de Bruxelles) dans le service d’écotoxicologie. A l’époque un Zeppelin aux couleurs de Good Year suivait les grand prix de formule 1 et le manufacturier organisait des baptêmes de l’air de quelques minutes pour ses clients, principalement des marchands de pneus. Cela se passait à l’aérodrome de Grimbergen. Je ne sais pas comment cela s’est arrangé mais le directeur de l’institut avait obtenu ces heurs de vol pour nous permettre de faire des prélèvements et des mesures au dessus de la ville de Bruxelles. Good Year était trop content de nous offrir ces vols qui allaient lui permettre de faire sa publicité au dessus de Bruxelles dont le survol est normalement interdit. Voler en dirigeant procure peu de sensations, pas plus que dans un ascenseur. Par contre quel joie de voir la ville d’en haut avec une vue panoramique inégalable.

Visite du musée très intéressante, les parties de fuselage et cabines reconstruites permettent de mieux se rendre compte de la taille de ces géants des airs.

Le soir venu, nous nous installons dans un parking proche d’un cimetière où nous passerons une nuit tranquille.

Samedi 18/5/2024
La météo étant toujours instable, nous décidons d’avancer vers le beau temps. Nous avions pensé visiter la grotte de glace à Werfen mais il s’avère que la visite est trop physique, il faut affronter des basses températures pour gravir 1400 marches soit l’équivalent de monter du sommet d’un immeuble de 134 mètres de haut. Nous préférons donc nous rendre directement à Salzbourg.

Nous rencontrons de nombreux bouchons sur l’autoroute qui passe par Munich et nous arrivons finalement assez tard à l’écomusée de Salzbourg. À la la frontière autrichienne, nous nous arrêtons et Norbert achète une vignette pour les autoroutes à péage. Pour une poids lourd comme Trankilou, je dois acheter un boîtier Go-box et le charger pour payer la taxe péage au kilomètre

Le soleil illumine les montagnes environnantes. Nous arrivons à l écomusée mais ils ne vendent pas la carte forfait visite et transport pour Salzbourg, seulement des billets d’entrée unique. Je commande 4 cartes en ligne en pensant acheter des cartes virtuelles sur Smartphone mais c’est une arnaque. Au lieu de recevoir en ligne les billets commandés, je reçois une confirmation de réservation et dois aller chercher les cartes à l’office de tourisme. On ne visitera donc pas le site aujourd’hui. Norbert et moi allons à la gare centrale où je peux récupérer les pass. Nous prenons l’apéro à l’extérieur avant de passer la nuit sur un parking avoisinant.

En route vers la Roumanie-Moldavie…

Mardi 14 mai 2024.
Avant de partir, nous accueillons nos amis de Pamiers pour leur faire découvrir la région. Petite balade à Falmignoul et les environs, visite du musée du patrimoine médiéval mosan à Bouvignes, de la collégiale Notre-Dame de Dinant, de la citadelle sont l’occasion de découvrir une petite partie de l’histoire de la ville.

Dinant a été deux fois une ville martyre et ses habitants massacrés. Une première fois lorsque les troupes de Philippe le Bon (sic) emmenées par Charles le Téméraire ont pris la ville, jeté ses habitants, enchaînés deux par deux, dans la Meuse et détruits la ville. Il a fallu attendre la mort de Charles le Téméraire pour que les batteurs de cuivre reviennent et que la ville renaisse de ses cendres.

La mémoire des 674 civils fusillés par les Allemands en août 1914 lors du second sac de Dinant est commémorée dans l’exposition permanente de la citadelle. Lors de cette bataille de Dinant le lieutenant Charles de Gaule fut blessé sur le pont qui porte aujourd’hui son nom.

La collégiale renferme quelques trésors de la dinanderie qui a fait la richesse passée de la ville. On peut y voir le buste du patron de la ville Saint-Perpète.

Jeudi 16 mai 2024
Ces deux jours sont passés trop vite et il est temps de se mettre en route. Nous déposons la voiture à Beauraing chez le réparateur qui, pendant notre voyage, va effacer les stigmates laissés par les rats.

Nous voilà partis vers notre première étape en Forêt Noire à Gengenbach, la plus belle ville du sud de l’Allemagne, dit-on. Nous nous installons à l’aire de camping-cars à proximité de la vielle ville. Malheureusement les fortes pluie nous empêcheront de visiter la ville. Il tombe des cordes et les cours d’eau commencent à sortir de leur lit. Le parapluie d’une main et mon téléphone de l’autre, je passerai en courant faire quelques photos.

La pluie redouble d’intensité et nous chasse sur la route du Lac de Constance où nous dormirons ce soir.

Retour à la maison et à la vie sédentaire 😡

Nous nous étions quittés à la mi mars sans que je vous donne plus de nouvelles. Une petite mise à jour s’impose pour vous résumer notre retour.

Après Aguilas, nous sommes remontés tout doucement en passant par d’autres plages et la météo s’est refroidie jusqu’à retrouver de la pluie.

Les prévisions étant meilleurs dans le sud de la France, nous décidâmes de rejoindre nos amis en Ariège en passant faire quelques courses en Andorre. Arrivé aux pieds des Pyrénées, il faisait froid et en passant en France, nous avons même eu droit au brouillard et à une tempête de neige. C’est en serrant les fesses et à du 15 km/h que nous avons rejoint la France.

A Pamiers, chez nos amis, nous avons enfin retrouvé le soleil. Ces quelques jours passés avant l’assemblée générale du club et l’aide précieuse de Norbert nous ont permis de remettre en état quelques petites choses sur Trankilou.

Début avril, nous avons rejoint l’assemblée générale du club qui se tenait à Pouilly-lès-Feurs. Quel plaisir de retrouver les amis du club et nos compagnons de voyage en Pologne.

Après cet agréable assemblée, nous avons hâte de rentrer maintenant et nous partons de bonne heure pour une route sans histoire qui nous ramène à la maison en début de soirée.

En sortant la voiture du garage pour vider Trankilou, j’entends un grand bruit dans la soufflerie du chauffage. Je coupe le moteur pour regarder sous le capot et c’est là que je vois un premier gros rat sortir du dessous de la voiture. Une famille s’est installée dans le moteur, ils ont bien sûr rongé quelques câbles et accumulé plein de déchets pour se faire un nid douillet au dessus de la prise d’air du chauffage.

Les jours suivants ont été passés à nettoyer, démonter la soufflerie du chauffage pour enlever les débris du nid et à tenter de faire partir l’odeur pestilentielle de ces squatteurs. Nous avons vidé le garage, nettoyé et jeté pas mal de choses abîmées ou souillées par ces rats. Ils sont revenus quelques fois avant de quitter le garage.

Ce premier voyage 2024 nous aura décidément réservé pas mal de mauvaises surprises. Le mois qui a suivi notre retour est passé très vite à faire quelques travaux dans la maison, revoir la famille et les amis. Il est déjà temps de répartir.