Où on passe de l’espoir au désespoir avant d’enfin retrouver le sourire 😀.

Jeudi 29 février

Après une bonne nuit, nous nous mettons en route et levons le camp, sauf Trankilou qui ne se lève pas ou à peine. À la sortie du camping, j’arrache même le marchepied sur un ralentisseur. Je roule doucement, la suspension monte doucement mais c’est la galère.

Nous roulons quelques kilomètres mais impossible de rouler comme ça. Trankilou penche à droite sur le coussin qui n’arrive pas à prendre sa pression. Nous nous arrêtons dans une grande station-service où nous faisons le plein. Il y a une fosse et un cric et le pompiste est d’accord pour que nous les utilisions. On ne voit rien mais on entend un petit sifflement d’air qui semble provenir du haut du coussin.

Je décide de démonter une fois de plus. Norbert reste avec moi pour aider, nos autres amis continuent vers Kenitra, nous les rejoindrons plus tard. On démonte le tout et on ne trouve rien, aucune fuite dans le coussin ni dans le tuyau de pression. Cela ne peut donc provenir que du connecteur dans lequel se cale le tuyau. Après remontage, je mets le circuit sous pression mais cette fois en gonflant à 6 kg via la valve du circuit sous le capot moteur.

Trankilou monte et on n’entend plus rien. Au bout d’une dizaine de minutes, le coussin se dégonfle doucement. C’est à n’y rien comprendre, impossible d’en faire plus, on va devoir rouler comme cela. Il est presque midi et nous déjeunons sur place avant de regonfler et de repartir. Trankilou roule bien, on entend le compresseur qui se met en route pour compenser la fuite. Jusqu’à Kenitra, on ne devra s’arrêter qu’une seule fois pour regonfler.

En fin d’après-midi, nous nous arrêtons au Marjane de Kenitra pour faire des courses. Après un coup de gonfleur, nous allons au camping où nous retrouvons Alain et Michèle. Si la fuite ne s’aggrave pas en roulant, je devrais pouvoir rouler jusqu’au bateau et passer en Espagne et rouler jusqu’au garage Iveco.

Vendredi 1er mars

Nous repartons après gonflage et tout va bien jusqu’à quelques km d’Asilah. Un petit coup de gonfleur et nous nous arrêtons sur le parking du port. Il est midi et nous allons manger dans un petit resto, un petit tour dans la médina pour des fruits frais et nous repartons faire les derniers kilomètres jusqu’à Tanger Méd, on prendra le bateau de 18H30.

Check-in et formalités de douanes relativement rapides, le passage des véhicules au rayons X se passe bien, nous sommes dans la file de l’embarquement bien à temps. Nous montons à bord et nous voilà partis pour une heure trente de traversée. Le débarquement sera un peu plus laborieux pour passer la douane à Algeciras. Dans les files, le compresseur se met souvent en route, on penche à nouveau. Nous arrivons enfin sur le grand parking où nous passerons la nuit.

Samedi 2 mars

Tous les magasins sont ouverts et nous ne nous en privons pas. Mercadonna, Leroy-Merlin, la grand bazar chinois, nous les ferons tous car demain tout est fermé.

Dimanche 3 mars

Alain et Michèle arrivent et s’installent à coté de nous. Alain qui parle l’espagnol me propose de me servir d’interprète chez Iveco le lendemain.Je profite de la journée pour tenter de redonner vie à mon marchepied arraché. Il est en piteux état mais j’arrive à lui redonner vie.

Lundi 4 mars

Nous sommes au garage peu après 8H30, Alain traduit le problème et ils nous demandent de patienter. Une grosse demi-heure plus tard, un mécano s’occupe de nous, il démonte tout et avec le chef d’atelier qui supervise le tout, ils confirment que le problème vient du tuyau qui ne s’accroche pas bien dans le connecteur. Le mécano marocain en regonflant le coussin pour le replier, a abimé plusieurs lamelles d’accrochage. Avec la pression, le tuyau recule et la fuite est à ce niveau. Ils me proposent de bidouiller quelque chose pour fixer un autre connecteur sur le coussin. Nous allons manger un sandwiche pendant qu’ils travaillent. Un mécano revient avec le coussin sur lequel il a fixé un autre connecteur. C’est du travail d’orfèvre, il a utilisé une résine composite, cela devrait aller. Avec le chef d’atelier, ils remontent le tout et arrivent même à replier le coussin en place sur Trankilou. Vers 16H30, nous repartons enfin, tout va bien, plus de fuite. Demain, nous pourrons commencer à remonter doucement. Le problème est enfin réglé, on peut dire que ce mécano marocain nous aura coûté pas mal d’argent et de temps perdu.