Mercredi 18 septembre 2019
En explorant les environs du site d’Ani, je vais me balader dans une esplanade qui semble abandonnée. Une série de pavillons de construction très récente (les châssis de fenêtres datent de 2018) entoure une cour carrée. On y trouve, un dispensaire, un local électrique comportant un groupe électrogène, une cafétéria, un secrétariat, des salles de réunions, des boutiques et des WC. Tout est vide et les mauvaise herbes poussent déjà entre les carrelages. Un grand parking vide, éclairé et surveillé par des caméras jouxte l’esplanade. Le tout est surveillé par une personne logeant dans une tente montée en dessous d’un porche. Voilà des budgets qui auraient été mieux dépensés en restaurant les ruines du site.
Ce matin, ce sont les freins du camping-car d’Alain qui posent problème. Un témoin d’alerte d’usure des plaquettes s’allume et puis s’éteint. Au début de voyage c’était de temps en temps mais depuis hier, c’est quasi constant à chaque freinage. Les plaquettes de frein avaient été contrôlées avant le départ. Nous roulons jusqu’à Kars où nous recherchons un garage. Le premier garage Fiat trouvé n’inspire pas confiance et nous repartons. Sur le site de Fiat Professional, on trouve un second garage et nous traversons la ville animée et commerçante jusqu’à l’adresse indiquée où il n’y a rien. En interrogeant les passants, nous finissons par trouver une nouvelle construction ultra moderne abritant la concession Fiat. Un mécanicien vient immédiatement contrôler les freins et annonce que tout est OK et que c’est probablement un faux contact.
Nous prenons la route vers Ardahan dans le Nord Est de l’Anatolie. Les checkpoints s’espacent de même que les camions iraniens.
Les paysages changent, la route traverse de hauts plateaux (1.900 mètres). Beaucoup de bétails gardés par quelques vachers à cheval ou à pieds. Tout est assez vert.
Nous passons la montagne la route redescend et on croirait se trouver dans les Alpes, le paysage est totalement différent avec des résineux et puis des feuillus. Ce n’est pas pour rien qu’on appelle cette région la Green Valley. Nous grimpons à 2.650 mètres pour redescendre le long d’un barrage.
Nous prenons la route de où la traversée d’un village sera compliquée avec par endroit une voirie peu adaptée aux gabarits de nos véhicules. Il est 18H00 quand nous trouvons un bivouac pour la nuit.
Étienne nous envoie un MMS qui nous informe que son bateau est finalement parti avec cinq heures de retard. Il ne devrait donc arriver à Ancône que vers 22H00 aujourd’hui. Malheureusement, l’endroit où nous nous trouvons à une très mauvaise couverture réseau et il ne sera pas possible de l’appeler.