Lundi matin, il pleut des cordes et cela va durer paraît-il. Nous décidons de partir vers Beziers. C’est finalement à Veilhan que nous nous arrêtons. Le village est niché dans la montagne à proximité du barrage des Olivettes. La route pour y arriver nous a donné quelques sueurs froides dans les rues étroites du village.
Nous sommes dans le parking d’une petite église. L’endroit doit être plein de charmes avec un rayon de soleil. Nuit tranquille mais le lendemain, il spleut toujours autant et nous repartons.
Déçu de notre GPS de bord, j’ai installé une application spéciale camping-car sur ma tablette. Une fois configurée, elle devrait nous guider sur des routes choisies en fonction du gabarit de Trankilou.
Nous repartons vers le barrage et pas vers le village ce qui nous rassure. Quelle erreur, la route se rétrécit de plus en plus, impossible de faire demi-tour et impossible de croiser ne fusse qu’un vélo. Heureusement nous ne croiserons personne.
Les épingles succèdent aux épingles et la route est de plus en plus étroite. Trankilou accroche régulièrement les branches trop basses, on n’en mène pas large et puis arrive un passage étroit (maximum 2,7 m) entre deux parapets de pont sur un ruisseau mais en sortie d’une épingle étroite. Caro sort pour me guider et il faudra s’y reprendre à 6 fois avant de passer en frôlant les murs des deux côtés heureusement sans les toucher.
Nous devrons parcourir encore pas mal de kilomètres avant d’arriver enfin à une route correcte. Nous nous sommes arrêtés pour reconfigurer l’application et éviter toutes les départementales.
Nous prenons la A75. L’autoroute passe par le pont de Millau particulièrement impressionnant noyé dans les nuages.
Toujours sous la pluie, nous nous arrêtons à La Canourgue, beau village de Lozère, strié de rus, ruisselets, ruisseaux et autres cascades. La région était connue pour le travail du cuir dans de nombreuses tanneries nécessitants beaucoup d’eau. Le soucis c’est qu’il pleut depuis des semaines et que les villageois redoutent des inondations. Pas mal de commerces et une laverie pour Caro qui part lessiver. J’en profite pour bricoler sur Trankilou. Nous faisons le plein de viande d’Aubrac et de charcuteries locales. Mercredi matin, il pleut toujours et nous continuons notre route vers Saint-Etienne. Nous traversons les Cévennes enrobées de nuages. Les collines sont marquées de fleurs jaunes avec des fleurs blanches dans la vallée.
La nouvelle configuration de l’application GPS fonctionne bien et nous conduit sur des routes nationales enfin praticables pour Trankilou.