Merdilou, le retour 😰, nous sommes maudits.

Cela fait trois mois qu’il pleut quasi tous les jours en Belgique. Pluie, boue, brouillard, tempĂȘte et froid constituent notre quotidien depuis notre retour  de Pologne. Nous avons fait quelques travaux dans la maison et sur Trankilou, revu nos amis et chĂ©ri nos petits-enfants. Il est grand temps de partir, sauf que nous devons attendre le remplacement de notre compteur Ă©lectrique qui ne peut se faire qu’à la date du relevĂ© pour ne pas perdre la production de nos panneaux solaires. C’est prĂ©vu le 15 janvier et on dĂ©compte donc les jours.

Lundi 15 janvier 2024
La pluie s’est arrĂȘtĂ©e pour laisser place au gel et au froid polaire. Au moins on peut promener les chiens sans qu’ils rentrent crottĂ©s. La neige commence Ă  tomber un peu mais on l’annonce abondante dans les prochains jours. Lundi matin, le technicien est lĂ  et remplace notre compteur.

Nous terminons de charger Trankilou, déjeunons et nous voilà partis. Les routes sont encore dégagées, dans deux jours la neige installera le grand chaos sur les routes belges.

En fin d’aprĂšs-midi, nous arrivons Ă  Champigny(Reims) chez Zoulikha, PrĂ©sidente de l’association “Pour un sourire au Maroc”. Nous sommes invitĂ©s Ă  prendre le thĂ© et passons un bon moment Ă  discuter et manger des pĂątisseries marocaines maisons. Nos hĂŽtes sont charmants mais nous devons continuer et prenons congĂ© car il se fait tard. Nous chargeons un maximum la soute. Il est prĂ©vu de se rĂ©partir la charge aprĂšs-demain soir Ă  l’étape.

Quelques courses au supermarché voisin et nous voilà installés pour la nuit prÚs du stade. Petite nuit calme et froide avant de reprendre la route.


Mardi 16 janvier 2024.
La nuit a Ă©tĂ© froide, on a supportĂ© la couverture polaire et un peu de chauffage. Nous tentons de retrouver nos marques comme Ă  chaque fois que nous reprenons Trankilou. Il fait noir quand je sors les chiens et que nous prenons le petit-dĂ©jeuner. Nous reprenons la route avec des tempĂ©ratures nĂ©gatives. Le soleil se lĂšve et peu aprĂšs nous sommes dans un brouillard Ă©pais. Avec de nombreux vĂ©hicules sans phares, on stresse de rouler Ă  l’aveugle sur des routes glissantes. Ce sera comme cela pendant de nombreux kilomĂštres avant d’enfin voir le ciel. Le paysage est magnifique avec le frimas sur les arbres. Le soir approche, je pensais aller jusqu’à Clermont-Ferrand mais finalement fatiguĂ© par la route dans le brouillard, nous nous arrĂȘtons Ă  Moulins. Nous nous installons tranquilles, tout va bien.


Mercredi 17 janvier 2024
AprĂšs une bonne nuit, je vais promener les chiens et ramĂšne les croissants et la baguette tradition de notre bonne petite boulangerie Ă  quelques pas. On se rĂ©gale et nous voilĂ  dĂ©jĂ  repartis. Le brouillard a disparu, les tempĂ©ratures sont redevenues positives et nous voilĂ  sur l’autoroute qui va nous faire traverser le Massif Central. Route sans histoire et nous arrivons au Somail en milieu d’aprĂšs-midi. Nous sommes les premiers.

Norbert arrive peu aprĂšs suivi par Georges. Nous sommes au bord du canal du Midi dans un endroit bucolique. Tout va bien, nous sommes heureux de nous retrouver.


Jeudi 18 janvier 2024
AprĂšs une nuit tranquille et un bon petit-dĂ©jeuner, nous voilĂ  repartis vers l’Espagne. On traverse la frontiĂšre et nous nous arrĂȘtons Ă  la Jonquera pour faire le plein de gasoil et des courses. L’endroit est comme Ă  chaque fois bondĂ©, nous dĂ©jeunons et reprenons la route vers le Sud.

En fin d’aprĂšs-midi, nous cherchons un bivouac mais le point trouvĂ© est en ville, il y a beaucoup de trafic et nous perdons Norbert. Il nous faudra du temps pour se retrouver mais nous y arriverons. On dort finalement dans un lotissement en construction proche de la plage.


Vendredi 19 janvier 2024
Nous repartons tĂŽt car il reste encore pas mal de route jusqu’à Algeciras. Les tempĂ©ratures sont en nette hausse et l’autoroute pas trop encombrĂ©e. Nous roulons bien mais impossible d’arriver Ă  une heure raisonnable Ă  Algeciras. Nous prĂ©fĂ©rons nous arrĂȘter peu aprĂšs Grenade dans le parking d’un petit cimetiĂšre. Les voisins sont tranquilles au milieu des oliviers et nous pouvons mĂȘme lĂącher les chiennes trop contentes de courir un peu.


Samedi 20 janvier 2024
Nuit tranquille, plein de gasoil et d’eau dans une station proche, nous repartons vers Algeciras oĂč nous arriverons en fin de matinĂ©e. Un monde fou chez Giuterrez pour prendre nos tickets de bateau. Nous nous installons sur le parking des grandes surfaces oĂč nous pouvons faire nos derniĂšres courses et acheter la charcuterie absent au Maroc.

Dimanche 21 janvier 2024.
Nous sommes tĂŽt le matin dans la file pour embarquer, ce que nous faisons rapidement. Le bateau part vers Tanger MĂ©d, la mer est calme. FormalitĂ©s Ă  l’arrivĂ©e un peu lente mais nous y arrivons et sortons pour prendre la route cĂŽtiĂšre vers l’Est. Il fait beau et nous sommes ravis de retrouver le Maroc et ses paysages fabuleux.

Nous nous arrĂȘtons Ă  M’diq et dĂ©jeunons dans un restaurant de fritures de poissons.

Petite promenade digestive le long de le mer. Beaucoup de familles marocaines se baladent Ă©galement mais dans les salons de thĂ©, c’est la foule car le Maroc semble jouer un match de foot important. A plusieurs reprises, les spectateurs crient et applaudissent.

AprĂšs avoir repris la route, nous trouvons un bivouac sur le parking d’un petit bourg de pĂȘcheurs. Un agent des forces auxiliaires, le fusil mitrailleur accrochĂ© au cou, vient prendre des photos de nos passeports et nous souhaiter un bon sĂ©jour.

Apéro, promenade et puis repos bien mérité.


Lundi 22 janvier 2024
Au petit matin, un pit bull sympa heureusement vient faire la cour Ă  Ulla, pas trop rassurĂ©e. Nous repartons vers l’Est toujours sur la route cĂŽtiĂšre. Tout va bien et puis dans une cĂŽte Ă  25 km/h max, nous entendons une grosse explosion, on pense d’abord Ă  un pneu mais ce n’est pas cela. Je prĂ©viens les amis par radio et je me gare le long de la route.

Norbert revient et puis Georges, on met le camion sur cric, on enlĂšve la roue pour dĂ©couvrir le ballon pneumatique de la suspension arriĂšre droite complĂštement explosĂ©. C’est celui que nous avions remplacĂ© en avril dernier suite Ă  une fuite.

Il n’y a pas grand chose Ă  faire sinon continuer au ralenti et espĂ©rer retrouver rapidement la piĂšce oĂč la faire expĂ©dier. Nous sommes pas loin de El Jebha et nous nous arrĂȘtons pour dĂ©jeuner sur un parking plat au dessus de la ville.

AprĂšs dĂ©jeuner, je descends vers la ville et m’arrĂȘte sur le parking de la Gendarmerie Royale. Avec la trottinette, je rejoins le centre et achĂšte une carte Maroc Telecom pour retrouver Internet. Je contacte immĂ©diatement Al-Ko France Ă  Louhans en demandant leur aide et un nouveau coussin de suspension. Je vais demander Ă  la gendarmerie si je peux faire livrer un colis chez eux puisque je n’ai pas d’adresse postale. Le gendarme me dit que ce ne sera pas nĂ©cessaire car on trouve tout au Maroc. Il m’envoie un mĂ©canicien qui vient, constate la panne et donne des dizaines de coups de fil et puis s’en va.

Par suite d’un malentendu, nos amis ont continuĂ© sur Al Hoceima. Nous restons seuls sur notre parking.


Mardi 23 janvier 2024.
Le mĂ©canicien revient mais il n’a pas de solution, il prĂ©tend que la piĂšce est certainement disponible Ă  Casa mais qu’il n’a pas de contact lĂ -bas. Le gendarme me dit qu’il faut que je continue Ă  chercher par Internet et que le mĂ©canicien viendra m’aider.

Pas de rĂ©ponse d’Al-Ko France, je renvoie le mail Ă  deux autres personnes Ă  Louhans. Pour ne pas vexer le gendarme, nous partons en douce et reprenons la route Ă  vitesse trĂšs rĂ©duite. Nous mettrons plus de 4 heures pour faire les 100 km jusqu’à Al Hoceima et retrouver nos amis.

Un Belgo-Marocain de Malines rencontrĂ© sur la route, nous dit que nous ne trouverons rien Ă  Al Hoceima. Toujours pas de retour d’Al-Ko.

Le soir, nous prenons l’apĂ©ro chez Norbert. On frappe Ă  la porte, il ouvre et des jeunes bloquent la porte nous empĂȘchant de la refermer, ils volent une bouteille de whisky et s’enfuient. La nuit, d’autres viennent frapper les parois du camping-car de Georges.


Mercredi 24 janvier 2024
Sans nouvelles, j’appelle Al-Ko oĂč on me dit que le responsable est en rĂ©union mais qu’ils sont au courant de mon problĂšme. Je n’aurai pas plus de rĂ©action dans la journĂ©e. Nous repartons vers un camping oĂč j’espĂšre pouvoir rester le temps que la piĂšce arrive. Je devrai rouler 170 km au ralenti, on mettra la journĂ©e.

Heureusement la plupart du temps, la route sera du billard. Nous retrouvons nos amis pour déjeuner ensemble. Nous continuons la route et arrivons au camping.


Jeudi 25 janvier 2024
Bel endroit, belle vue, le gĂ©rant est sympa et serviable. Il parle parfaitement le français et l’allemand. Il tĂ©lĂ©phone pour chercher la piĂšce qu’il trouve assez vite en Allemagne mais ne sait pas nous donner de dĂ©lai ni comment l’expĂ©dier jusqu’ici. La famille se son frĂšre qui vit en Allemagne cherche une solution.

Entre-temps, je rappelle Al-Ko qui me fait bien sentir que je dĂ©range et qui me rĂ©pond que c’est en cours. Curieux sens du client.

Nous passons la journée agréablement et le soir dégustons un tajine de viande préparé par notre hÎte. Nous nous régalons.

Vendredi 26 janvier 2024
Nos amis continuent vers SaĂŻda car ils doivent livrer samedi matin la marchandise transportĂ©e Ă  Oujda. Nous prĂ©fĂ©rons rester ici jusqu’à ce que le gĂ©rant nous dise quoi pour la piĂšce. Aucune nouvelle d’Al-Ko France, je lance plein de demandes tout azimuth pour tenter de trouver quelqu’un qui pourrait m’envoyer ce foutu ballon de suspension.

Nous passons la journée et nous promenons mais en fin de journée, la brume venant de la mer nous entoure et nous refroidit.

Samedi 27 janvier 2024.
La brume est toujours lĂ  au petit matin mais se lĂšve dans la matinĂ©e. Il fait beau et on en profite pour dĂ©jeuner dehors. Avec ce week-end et l’apathie d’Al-Ko France on aura perdu une semaine. Nous sommes Ă  cĂŽtĂ© de Nador et j’aurais plus vite fait de prendre l’avion jusqu’à Charleroi et ramener la piĂšce moi-mĂȘme.

Nous n’aurons pas de nouvelles avant lundi maintenant. Pfffff đŸ€Ź

8 rĂ©ponses sur “Merdilou, le retour 😰, nous sommes maudits.”

  1. Bonjour Caro, bonjour Freddy,
    C’est dommage d’apprendre que vous avez à nouveau des problùmes avec Trankilou.
    Elle porte bien son nom, elle vous conduit tranquillement.
    Bon courage
    Daniel

  2. Salut Ă  vous les aventuriers,
    Si tu veux, je peux voir ce que je peux faire
    Donnes-moi les infos et je me renseigne
    Courage Ă  vous deux
    Patrick et Marie-France

  3. Bonjour Ă  vous deux
    Décidément pas de chance avec la mécanique nous espérons que que vous solutionnerez rapidement votre problÚme.
    Vos photos nous rappellent de trÚs bons souvenirs de nos périples au Maroc.
    Bonne continuation
    Amicalement
    Robert et Monique

    1. Il fait chaud mais brumeux ce matin. Pas mal de nuages, le soleil essaie de percer. On espĂšre des nouvelles demain sinon, il va falloir que je prenne l’avion Ă  Nador pour aller chercher la piĂšce moi-mĂȘme.

  4. Bon courage Ă  tous les deux,
    On attend de vos nouvelles et nous espérons que vous ne serez pas bloqués trop longtemps.
    Anne et Michel

    PS : nous Ă©tions aujourd’hui invitĂ©s Ă  une rĂ©ception aux Sorbiers Ă  HastiĂšre et avons bien pensĂ© Ă  vous : Belle rĂ©gion et en plus avec un temps trĂšs clĂ©ment !

  5. Chers Caro et Freddy, comme Michel vous l’a dĂ©jĂ  expliquĂ©, nous Ă©tions attendu hier Ă  Hastiere, pour un walking- lunch aux « Sorbiers ». Nous avons bien pensĂ© Ă  vous en traversant Falmignoul !!!
    Merci pour vos compte-rendus toujours interessants et bon courage pour l’attente de la piĂšce nĂ©cessaire Ă  Tranquilou. Gros bisous Ă  tous les deux, Anne.

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