Aujourd’hui nous n’aurons pas beaucoup de kilomètres à parcourir pour rejoindre notre prochaine étape. Nous en profitons pour passer par le marché proche, beaucoup de légumes à des prix locaux. Un kilo de mandarines coûte 40 centimes, un kilo d’ail 4,80€, etc.
Quelques kilomètres plus loin, nous rejoignons la banlieue de Konya où la municipalité de Karatay offre aux camping-cars une aire full service avec électricité gratuite. Nous croisons des Chtis en partance pour l’Iran, Oman et l’Arabie Saoudite.
Nous rejoignons le centre de Konya en taxis (0,80€/personne) et nous baladons vers le Bazar de la ville. A cinq cent mètres du bazar, un Turc nous informe que le vendredi, il est fermé.
Nous repartons vers le musée de l’ordre mevlevi des derviches tourneurs. Nous finissons par le trouver après quelques « longcourcis ».
En chemin nous croisons un orchestre et de nombreux Glutton qui nettoient la ville.
Nous arrivons au musée mausolée et chaussons des protections chaussures pour y entrer. Beaucoup de pèlerins sont en prière au milieu des touristes.
Demain nous aurons une journée libre avant d’aller voir la cérémonie du Semâ des derviches tourneurs. Les membres de cette loge pratique le soufisme une forme tolérante et pacifique de l’Islam.
Il est un peu plus de cinq heures du matin quand Georges frappe à notre porte. Le temps d’enfiler une veste et un pantalon, je suis dehors avec mon appareil photo. Le ciel de l’aube est constellé de montgolfières. On a l’impression qu’elles se touchent, il y en aurait 110 dans la région. Georges nous raconte qu’il y a quinze ans, à chaque arrêt, une nuée de démarcheurs venait lui proposer un vol. Aujourd’hui, ils ne se bougent plus et exigent des prix complètement surfaits aux nombreux touristes qui viennent à eux.
Bon, toutes ces montgolfières dans le ciel renforcent notre amertume de ne pas être à bord mais on profite du spectacle.
Nous reprenons la route qui nous éloigne de la Cappadoce et notre rêve de vol en montgolfière pour nous arrêter à Nevşehir où nous ferons quelques courses et déjeunerons.
Dans la ville, il y a nettement plus de niqabs et de femmes voilées. Lorsque nous nous promenons avec notre chienne labrador, tout le monde nous regarde et beaucoup descendent du trottoir. Des licéennes iront jusqu’à hurler en s’enfuyant. Ianta, faisant preuve d’un flegme exemplaire, ne s’en offusque pas. Nous déjeunons de boulettes frites salade riz (sic) et la patronne pourtant voilée vient donner quelques rondelles de saucisson à Ianta avant de nous offrir le thé.
Nous continuons notre route jusqu’au caravansérail d’Aksaray. Nés au 11e siècle, les caravansérails sont des hôtels fortifiés éparpillés tout au long de la route de la soie. Les caravanes y trouvaient refuge lors de leurs longs périples. On y priait, on y négociait, on y parlait toutes les langues, on se soignait puis ont repartait pour la halte suivante. Il en reste encore quelques vestiges en Turquie, dont le caravansérail de Sultanhani, le plus grand et le mieux conservé de tous.
On n’imagine pas combien était longue la route de la soie pour ramener les cocons de Bombyx.
Le caravansérail est remarquablement restauré et nous visitons une exposition d’aquarelles et fusains qui s’y est installée. Nous avons un coup de foudre pour un tableau figurant un derviche tourneur et nous l’achetons.
Dans la rue proche, une teinturerie travaille sur le trottoir.
Georges négocie un prix plancher dans un camping proche. Quelle plaisir de fouler un gazon épais qui nous change des cailloux et de la poussière habituelle de nos parkings.
Nous sommes accueillis par le thé de bienvenue. C’est du thé à la pomme que nous trouvons tellement bon que nous en achetons.
Nous nous réveillons sous un ciel très couvert, il va pleuvoir aujourd’hui. Comme annoncé, il n’y a aucune montgolfière à l’horizon.
Nous partons dans deux camping-cars voir le musée en plein air de Gorëme. Situé à 2 km sur la route d’Ürgüp, le musée est en fait une vallée regroupant une trentaine d’églises aux fresques magnifiques, datant des Xe et XIe siècles, et des monastères. Les églises sont connues sous les noms qui leur étaient attribués par les gens de la région. Leur structure dépend de la taille du rocher qui les abrite.
C’est un très beau site et les fresques pas toujours bien conservées sont remarquables.
Ce site est un véritable témoignage de la ferveur chrétienne qui a baigné les lieux dès le IVe siècle. Ce sont des moines qui au tout début élirent domicile dans ces montagnes et la vallée connu par la suite, au Xe siècle, une jolie prospérité grâce à l’empereur byzantin Nicéphore Phocas. Au siècle suivant, les églises se couvrirent de fresques colorées et d’autres chapelles et habitations en tous genres furent encore creusées augmentant ainsi le nombre de refuges destinés à honorer Dieu. Les plus spectaculaires églises sont à n’en pas douter l’Eglise Sombre et l’Eglise de la Boucle, qui se trouve en dehors du musée mais que notre billet d’entrée nous donne droit de visiter. L’Eglise à la Pomme, l’Eglise aux sandales ou encore l’Eglise du Mauvais Oeil sont également ravissantes et il est étonnant de voir le foisonnement d’art pictural qui recouvre presque chaque paroi de chaque grotte. A voir : La salle où les anciens chrétiens prenaient leurs repas et celle où ils cuisinaient.
Malheureusement, le site est victime de son succès car il y a une telle cohue qu’il faut faire la file devant chaque entrée troglodyte avant de pouvoir circuler quelques secondes à l’intérieur. Il est également interdit de photographier. Au bout de quatre visites, nous renonçons et partons acheter un livre à la boutique pour une future visite virtuelle.
Entre-temps, la pluie s’est mise à tomber et nous sortons les parapluies. La visite terminée nous allons rechercher les trois autres camping-cars et prenons la route d’Avanos où nous irons déjeuner dans un restaurant typique.
Nous déjeunons fort bien d’une salade et de Testi Kebab, spécialité de la Cappadoce. Il n’y a que des sodas et du thé au menu mais le patron va nous chercher de la bière fraîche dans la boutique voisine. Ouf 😅.
Après déjeuner, nous partons explorer la vieille ville. Avanos est un village réputé pour ses poteries. Nous rencontrons deux potiers parlant français, Robert dont le père est Turc et la mère Française est né à Aubervilliers. Il nous guide et explique son métier.
Les visites terminées nous repartons visiter un monastère voisin troglodyte bien sûr. Il y a quelques peintures rupestres, les pièces et couloirs creusés dans la roche sont fort étroit. La visite terminée, le Turc qui garde l’endroit nous reconduit à l’école fabrique de tapis d’Avanos.
Un Turc ayant fait ses études à Verviers et qui parle parfaitement le français nous accueille, nous explique la fabrication et le noeud gordien. Après quelques explications sur la fabrication du fil de soie, nous arrivons à salle d’exposition où on nous présente les tapis vendus par « l’école ».
Il a fallu douze à quarante-huit mois pour fabriquer certains modèles soie sur soie et dont les prix s’envolent (25 à 35.000€ avant discussion de marchands de tapis). Un tapis, plus modeste, nous plaît et nous l’achetons.
Nous reprenons la route de notre parking à Gorëme et partons explorer les sociétés de vols en montgolfière. Les montgolfières voleront bien demain mais malheureusement sans nous.
Les deux grosses sociétés sont surbookées. Il n’y a aucune possibilité avant le 1er octobre pour l’une et le 5 octobre pour l’autre. Reste des petites sociétés qui peuvent prendre deux personnes au prix prohibitif de 300€/personne pour une heure de vol.
C’est de l’arnaque, il y a deux ans cela coûtait 150€, la livre turque a dévalué de 30% et les prix pratiqués en Euro ont doublé. Cherchez l’erreur.
C’est une grande frustration pour tout le groupe qui se faisait une joie de ce qui devait être le clou du voyage.
Après une nuit très tranquille, nous quittons Kayseri et parcourons les quelques kilomètres qui nous séparent du cœur de la Cappadoce.
Nous nous arrêtons à Ürgüp où nous nous baladons dans le centre. Les nombreuses boutiques attestent que nous sommes dans une région très touristique.
Après quelques achats, nous déjeunons à proximité du site des ruines de Zelve. Nous découvrons nos premières cheminées de fées.
Il y a plus de dix millions d’années, les volcans Erciyes, Göllu et Hasan, sont entrés en éruption, recouvrant peu à peu cette région d’Anatolie de couches successives de lave. Le vent et l’eau sculptèrent ces milliers de cônes rocheux en creusant des sillons dans la roche volcanique. Les plus impressionnants atteignent jusqu’à quarante mètres de hauteur. Certaines extrémités en tuf sont plus dures que le corps des pitons. Résultat : des roches ont ainsi pris une forme de champignon, leur donnant un aspect explicitement phallique. Ces cheminées de fées, où des communautés chrétiennes trouvèrent refuge à partir du VIIIe siècle quand la guerre des icônes faisait rage dans l’Empire byzantin, sont très fragiles.
Après cette première balade, nous allons jusqu’à Göreme dont le village est considéré comme le cœur voire la capitale de la Cappadoce. Le parc national est classé au patrimoine mondial par l’Unesco.
Après une longue balade dans le village très touristique nous trouvons un parking où nous bivouaquons.
Demain, on attend des nuages et même un peu de pluie dans l’après-midi et les montgolfières ne voleront pas. Pour jeudi, on ne sait pas encore.
Ce matin, nous continuons notre route vers la Cappadoce. La route tantôt à deux mais la plupart du temps à quatre voies, traverse la montagne et un grand plateau. Il fait plus froid car nous resterons continuellement au dessus des mille mètres.
Nous passons par Kangal, centre d’élevage de la race de chiens du même nom, appelée encore Berger d’Anatolie. Ces robustes chiens jaunes sont partout dans toutes les rues.
Nous remontons en direction de Sivas pour redescendre ensuite vers Kayseri. En passant, nous nous arrêtons au superbe caravansérail de Sultan Hani.
Nous nous y arrêtons pour déjeuner. Un Turc parlant le français vient nous souhaiter la bienvenue et appelle un guide qui nous ouvre les portes du caravansérail, remarquablement restauré.
Après la visite, île ne nous reste qu’une quarantaine de kilomètres pour rejoindre Kayseri, où nous ferons étape. Nous nous installons dans un parc proche du centre culturel et décidons d’aller à pied dans le centre ville pour visiter le bazar proche de la forteresse.
Kayseri, grand ville de 1,1 millions d’habitants est assez animée. Nous marchons et au hasard de la route devons emprunter une passerelle passant au dessus d’une quatre voie. Comme il y a un ascenseur, nous nous y engouffrons. L’ascenseur d’élève avant de se bloquer en retombant de quelques centimètres. La panique s’installe chez certains. Cela durera une éternité et à coups de montée/retombée nous arrivons enfin à l’étage. Les portes ne s’ouvriront jamais et nous finirons enfin par redescendre pour voir les portes s’ouvrir. Voilà ce qu’il en coûte quand on monte à huit dans un ascenseur prévu pour cinq personnes.
Nous poursuivons notre marche vers le bazar très coloré que nous visitons. Nous rentrons ensuite en taxi pour prendre l’apéro.
Après une nuit tranquille sur notre petit parking du centre ville, nous refaisons les pleins et vidanges avant de reprendre la route.
Nous quittons les gorges de l’Euphrate pour nous enfoncer un peu plus dans l’Anatolie centrale en direction de la Cappadoce.
La route est raide et tortueuse et nous traversons les montagnes pour nous arrêter à Arapgir où nous faisons quelques courses.
La route vers Divriği traverse des montagnes de différentes couleurs et textures. Nous ne nous fatiguons pas de ces beaux paysages.
Nous arrivons à Divriği en début d’après-midi et nous installons sur un grand parking juste en dessous de Ulu Cami Divriği. Cette grande mosquée comprenant un hôpital est en rénovation profonde et nous ne pourrons en voir que trois portails magnifiques.
La grande mosquée de Divriği, à Divriği, fut construite en 1299. L’architecte est Hürremchah d’Ahlat, et celui qui commanda sa construction est Ahmet Chah, régnant alors sur le beylik de Mengücek. Les inscriptions sur les murs incluent des louanges du sultan seldjoukide de Roum Kay Qubadh Iᵉʳ. Le site est classé par l’Unesco au patrimoine mondial depuis 1985.
Nous explorons le site ainsi que la forteresse proche où on jouit d’un très beau panorama sur la ville.
Demain, nous continuons notre route vers la Cappadoce que nous devrions atteindre mardi.
Après une bonne nuit, nous repartons vers les sources et gorges de l’Euphrate. Nous nous arrêtons à Pertek pour faire quelques courses, nos frigos étant vides ou presque. Nous trouvons de belles côtelettes d’agneau et du steak dans une boucherie étincelante de propreté.
Quelques kilomètres plus loin, nous longeons le grand barrage Atatürk sur l’Euphrate, la route est magnifique et le panorama grandiose.
La Turquie a investi énormément dans les travaux publics. Avec les militaires, les policiers, les barrages et les routes, il ne doit plus y avoir de chômage.
Le barrage Atatürk est la pièce centrale des 22 barrages prévus dans le projet d’Anatolie du Sud-Est initié par le gouvernement turc. Le barrage est bâti sur l’Euphrate. Sa construction a débuté en 1983 et a été achevée en 1990. Celui-ci fait presque 2 km de long. Le lac artificiel créé couvre une surface de 817 km².
Un peu plus loin, la route est en grosse reconstruction et nous roulons un bon moment dans la poussière. Pour la pause déjeuner, nous nous arrêtons au bord d’une rivière dans la ville de Çemişgezek où se trouvent des sources de l’Euphrate.
Appelés par on ne sait qui, arrivent des policiers qui contrôlent et photographient nos passeports. Ils nous déconseillent de prendre la route que nous venons de faire. Nous sommes très surveillés partout où nous allons.
La route de l’après-midi sera raide et tortueuse avec l’Euphrate très encaissé au fond. Pour le bivouac, nous allons à Kemaliye où nous recherchons un parking pour nos 5 camping-cars ce qui n’est pas facile. Un Turc arrête sa grosse Mercedes immatriculée en Allemagne. Il ne parle pas l’anglais ni le français mais finalement nous parlons flamand et il m’indique un parking possible et tranquille.
Nous trouvons une petite place au milieu du village, trois camping-cars trouvent de la place et les commerçants font bouger deux autres voitures. Nous sommes garés en plein centre du village qui ressemble par endroit à un village suisse avec des maisons en bois.
Après quelques dégustations chez les commerçants, il est 18H30 et nous voulons réserver une table dans un restaurant proche. Il nous fait comprendre que sa journée est terminée. Les gens mangent très tôt ici et nous nous précipitons vers un hôtel proche où nous mangerons dans une sorte de libre service. Pas de bière ni de vin, nous devrons nous contenter de la carafe d’eau. C’est bon mais cela fait cantine tout comme les prix pratiqués puisque nous paierons avec le dessert environ 4 à 5€ par personne.
Nous sommes à 900 mètres et la nuit sera plus fraîche ce qui nous ravit.
Nuit très tranquille, nous repartons en longeant le lac à la recherche d’un monastère. Nous trouvons la route qui traverse une jolie vallée.
L’église en question se trouve dans les hauteurs du village. Elle est dédiée à St Jean et à été reconvertie en mosquée avant de s’effondrer partiellement. Le monument est en restauration.
Nous reprenons l’autoroute où circulent des camions iraniens. On retrouve plus de checkpoints en retrouvant une région peuplée de plus de Kurdes. Les paysages changent à nouveau énormément.
Nous roulons toute la journée et trouvons un bivouac peu après la ville universitaire de Tunceli.
Jeudi matin 19 septembre, nous nous réveillons au bord de notre route. Il a fait chaud mis dans l’ensemble la nuit fut tranquille avec très peu de trafic.
Les riverains empruntent des ponts constitués de madriers sur des câbles tendus entre les rives. Il n’y a aucune indication de limite de poids autorisé. Je ne m’y aventurerais pas.
Ce matin, le camping-car a un pneu crevé. Un petit coup de compresseur et nous voilà partis à la recherche d’un garage. Nous retraversons le village heureusement plus facilement qu’hier soir. Il y a moins de trafic ce matin. Nous ne trouvons un qui trouve un gros clou planté dans le flanc. Alain fait placer la roue de secours. Le pneu crevé est réparé par vulcanisation à froid et servira de réserve jusqu’au retour du voyage. Avec un flanc abîmé, la carcasse est fragilisée et il vaut mieux ne pas prendre de risques.
Nous repartons pour une courte route qui nous amène au bord d’un lac. Il y a des travaux partout avec de nouvelles routes et tunnels autour du barrage. Le lac a été constitué par des éboulements lors d’un tremblement de terre. L’endroit est paisible et bordé de restaurants.
La plus grande chute d’eau de Turquie est voisine et nous irons nous balader du côté de cette cascade de Tortum.
Georges va négocier un repas poisson avec le restaurateur proche. Nous prenons la journée au calme avant une plus grosse journée de route vendredi.
En explorant les environs du site d’Ani, je vais me balader dans une esplanade qui semble abandonnée. Une série de pavillons de construction très récente (les châssis de fenêtres datent de 2018) entoure une cour carrée. On y trouve, un dispensaire, un local électrique comportant un groupe électrogène, une cafétéria, un secrétariat, des salles de réunions, des boutiques et des WC. Tout est vide et les mauvaise herbes poussent déjà entre les carrelages. Un grand parking vide, éclairé et surveillé par des caméras jouxte l’esplanade. Le tout est surveillé par une personne logeant dans une tente montée en dessous d’un porche. Voilà des budgets qui auraient été mieux dépensés en restaurant les ruines du site.
Ce matin, ce sont les freins du camping-car d’Alain qui posent problème. Un témoin d’alerte d’usure des plaquettes s’allume et puis s’éteint. Au début de voyage c’était de temps en temps mais depuis hier, c’est quasi constant à chaque freinage. Les plaquettes de frein avaient été contrôlées avant le départ. Nous roulons jusqu’à Kars où nous recherchons un garage. Le premier garage Fiat trouvé n’inspire pas confiance et nous repartons. Sur le site de Fiat Professional, on trouve un second garage et nous traversons la ville animée et commerçante jusqu’à l’adresse indiquée où il n’y a rien. En interrogeant les passants, nous finissons par trouver une nouvelle construction ultra moderne abritant la concession Fiat. Un mécanicien vient immédiatement contrôler les freins et annonce que tout est OK et que c’est probablement un faux contact.
Nous prenons la route vers Ardahan dans le Nord Est de l’Anatolie. Les checkpoints s’espacent de même que les camions iraniens.
Les paysages changent, la route traverse de hauts plateaux (1.900 mètres). Beaucoup de bétails gardés par quelques vachers à cheval ou à pieds. Tout est assez vert.
Nous passons la montagne la route redescend et on croirait se trouver dans les Alpes, le paysage est totalement différent avec des résineux et puis des feuillus. Ce n’est pas pour rien qu’on appelle cette région la Green Valley. Nous grimpons à 2.650 mètres pour redescendre le long d’un barrage.
Nous prenons la route de où la traversée d’un village sera compliquée avec par endroit une voirie peu adaptée aux gabarits de nos véhicules. Il est 18H00 quand nous trouvons un bivouac pour la nuit.
Étienne nous envoie un MMS qui nous informe que son bateau est finalement parti avec cinq heures de retard. Il ne devrait donc arriver à Ancône que vers 22H00 aujourd’hui. Malheureusement, l’endroit où nous nous trouvons à une très mauvaise couverture réseau et il ne sera pas possible de l’appeler.