Chișinău, la capitale, ça casse puis ça passe.

Mercredi 12/6/2024
Nous quittons notre monument aux morts après une bonne nuit et retrouvons la route assez roulante vers Chisinau. Nous aurons quelques kilomètres plus compliqués mais dans l’ensemble ce fut roulant jusqu’à ce qu’on arrive à Chisinau. La capitale est très encombrée et notre route nous emmène sur une large avenue avec des camions chargés de toutes sortes de pondéreux, des sables et des terres. Ces camions sont garés sur les côtés de l’avenue. Cela ressemble à un marché en plein air où les chargements des camions attendent un acheteur.

Sur les quatre voies de l’avenue, d’autres camions circulent à vive allure et nous essayons de nous frayer un chemin. Toutes les voies sont défoncées et même à vitesse réduite, la suspension tape et souffre. Impossible d’éviter les trous et saignées en travers de la route, c’est l’horreur. Et ce qui devait arriver, arriva, ma suspension se met en alarme et ne réagit plus normalement. On tape de plus en plus. Les souvenirs du Maroc remontent à la surface et la tension monte dans Trankilou. Je m’arrête pour couper et relancer le moteur afin de supprimer l’alarme mais cela revient tout le temps.

Nous nous glissons dans les bouchons et avançons de plus en plus doucement. Ma suspension ne réagit plus et l’alarme hurle dès que je roule à plus de 35 km/h. Nous arrivons au parking mais impossible d’y rentrer, il est plein comme un œuf. Je continue et tente un autre parking à quelques kilomètres où on trouve de la place dans une sorte de parc d’attraction désaffecté au bord d’un lac.

Je regarde ma suspension et cela ne s’annonce pas bien. Impossible de redonner une assiette correcte à Trankilou. Nous nous voyons déjà installer le coussin de réserve. Par acquit de conscience, je contrôle la pression dans les 4 circuits et mesure plus de 4 bar. Je regonfle le tout à 6,5 et la pression tient. Ce n’est donc pas une fuite. Un rapide coup d’œil sur les bras, je ne vois rien de tordu ou cassé.

Nous déjeunons et puis nous partons dans le centre de la ville en passant par le parc. Le coin est très joli, nous traversons l’escalier des cascades, voyons divers bâtiments avant de rejoindre le boulevard Stefan cel Mare et son Arc de Triomphe. Dans une église orthodoxe, un baptême est en cours, nous nous faisons discrets et ressortons. Les pires vestiges délabrés soviétiques succèdent à de magnifiques édifices. On remarque le siège de plusieurs organisations dont divers sièges de l’ONU et d’autres organismes internationaux.

Préoccupé par les problèmes de Trankilou, nous ne prolongeons pas notre balade et retournons au parking. Nous repartons vers Cricova après avoir regonflé la suspension. Cela restera malgré tout délicat par moment. Nous cherchons un bon endroit proche des caves que nous visiterons demain et nous installons sur un parking près d’un arrêt d’autobus. Nous sommes devant une épicerie qui fait également bistrot pour une clientèle d’habitués. Nous irons boire une bière fraîche également. Il fait toujours aussi chaud.

Une fois désaltéré, je continue à chercher l’origine de la panne et remarque que le compresseur ne se met plus en route. Le fusible de 40A de ce dernier est grillé ce qui est une bonne nouvelle. Je le change provisoirement par un de 30A, je n’en ai pas de 40 et miracle la suspension se remet de niveau. Le fusible tient et le moral revient instantanément. 😥

Un peu plus tard, un riche Moldave passe avec sa Porsche Cayenne toute neuve pour nous convaincre de nous installer ailleurs dans un plus bel endroit. Il me montre plusieurs endroits très sympas mais on ne peut pas y passer la nuit. Nous discutons de la Moldavie qui affiche partout que la Moldavie rejoindra la communauté européenne en 2030. Il me dit qu’il n’y croit pas car les politiciens moldaves corrompus sont plus préoccupés par leur intérêt personnel que celui du pays.

La nuit, la pluie se met à tomber de plus en plus fort. Cela va ramener les températures à des niveaux plus agréables.

Jeudi 13/6/2024
Il pleut toujours au réveil et le ciel est bouché de tous les côtés. La pluie est là pour la journée. Vers 9H00, nous allons nous garer près des caves de Cricova. Sans réservation, nous allons tenter notre chance en nous présentant à la première heure.

Le bureau ouvre à 9H45 et on nous propose une visite en roumain/russe à 10H00 ou à 11H00 en anglais. Quand la dame nous entend parler français, elle me dit que nous partirons à 10H10. Une première voiturette part avec les premiers visiteurs, puis une seconde. Une autre dame arrive et, belle surprise, nous dit en français qu’elle sera notre guide pour la visite. C’était inattendu et nous voilà partis dans une autre voiturette électrique vers les caves. Notre guide parle très bien le français et nous explique avec moultes détails l’histoire de ces caves taillées dans d’anciennes mines de craie. La température de cette ville souterraine n’est que de 12 degrés et nous avons bien fait de nous habiller chaudement. Ces caves sont sillonnées de rues d’une longueur de plus de 100 km au total, c’est impressionnant.

Une partie des caves est utilisée pour la production de vins effervescents par la méthode champenoise. Ces vins sont à base des mêmes cépages qu’en champagne: le Chardonnay, le Pinot Noir et le Meunier. Ils ont obtenus de très bons produits avec des cépages locaux mais le succès commercial n’était pas au rendez-vous et ils ont abandonné l’idée.

Les caves servent également d’oenothèque pour les vins de leur production mais également des collections privées.

Dans une salle de cinéma, un film sous-titré en français nous explique l’histoire des caves. Outre l’oenothèque, les caves comportent des salles de dégustation, une chapelle et bien sûr une boutique où nous achetons quelques bouteilles.

Il est midi et nous terminons notre visite au restaurant où nous déjeunons fort bien. La pluie ne s’est pas arrêtée au moment de repartir vers notre étape de l’après-midi. Nos GPS rament un peu pour sortir de Cricova en voulant nous faire prendre des routes non revêtues, après plusieurs demi-tours, nous trouvons enfin la sortie et la route vers Orhei.

La route n’est pas très longue pour arriver au Monastère de Curchi. Après les années soviétiques de persécution, les moines sont revenus et le monastère a retrouvé sa quiétude. L’endroit est paisible et magnifique.

Nous nous installons pour la nuit sur le parking et profitons de la source proche pour faire le plein d’eau.

2 réponses sur “Chișinău, la capitale, ça casse puis ça passe.”

    1. Tu as bien raison de ramener le débat à l’essentiel, on l’aurait presqu’oublié celui-là. Nous n’avons pas pu faire de réelle dégustation. Cela nous a été refusé à notre premier vignoble qui était déjà une grosse maison. Dans le second, c’était possible mais il fallait réserver une dégustation style Cheese and Wine et c’est payant bien entendu, prix fonction du nombre de bons goûtés. Ces producteurs de vins sont d’anciennes grosses organisations soviétiques, on avait déjà connu cela dans les Balkans. Ces usines ont été depuis privatisées mais la taille et la culture passée n’ont pas complètement disparu. Nous n’avons pas rencontré de petits producteurs indépendants et je ne sais pas s’ils existent. Reste un autre problème le prix. Chez Et Cetera, les premiers vins sont à 68€ et les meilleurs à 165. On a évité.
      Sinon on a acheté et peu apprécié un rouge de chez Purcari mais c’est peut-être plus une question de cépage. Sinon nous avons aimé un vin bio blanc à base de Viorica, cépage inconnu chez nous. Nous en avons acheté quelques bouteilles. On a également acheté d’autres vins sans encore les avoir goûtés. Merci de ton rappel des fondamentaux de la vie et gros bisous.😘

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