Il n’est de si bonne compagnie qui ne se quitte.


Mercredi 11 octobre 2023.

En attendant mercredi, nous nous sommes pas mal baladés sauf dimanche où il a plu quasi toute la journée. Tous les jours, Ulla m’a promené autour du lac Malta (5,6 km). Le lac est le lieu de rendez-vous des familles qui vont s’y aérer. Il y a pas mal d’attractions qui vont du saut à l’élastique au mini-golf, en passant par le ski alpin. C’est donc très fréquenté le week-end, beaucoup moins en semaine, où ce sont plutôt les sportifs à vélo ou en jogging qu’on rencontre.

Chaque jour, nous en avons fait le tour en alternant le sens du parcours. Quotidiennement , il y a des dizaines d’embarcations sur l’eau (avirons, kayak, canoë). Sur la rive de l’autre côté du camping, Des plaques commémoratives rappellent toutes les médailles obtenues au jeux olympiques par les champions polonais. Il y en a beaucoup dont une en or, la plupart en argent ou en bronze. La plus ancienne date de 1928.

Lundi, nous avons été jusqu’au Lidl voisin racheter du pain frais et quelques courses. Miracle, l’embrayage fonctionne bien et la boîte passe les vitesses en douceur, Arrivés au parking, nous prenons un ticket que nous affichons. En Pologne, la plupart des supermarchés Lidl sont équipés d’un automate où vous devez prendre un ticket gratuit pour une heure et puis payant. Cela évite les voitures ventouses qui squattent les emplacements.

A notre retour des courses, on trouve une invitation à payer 95 zlotys pour absence de ticket. Dans un intégral, le pare-brise est loin du siège et nous avions collé le ticket sur la vitre latérale. Il faut être aveugle ou de mauvaise foi pour ne pas le voir. Je retourne dans le magasin avec la photo et ma souche mais impossible de dialoguer avec l’employée. Il faut traiter en direct avec la société privée qui gère le stationnement et qui est probablement payée à l’infraction. J’essaye de me rendre sur leur site mais y renonce tout est en polonais. Je mets soigneusement tout ça de côté et me dit qu’ils n’ont qu’à essayer de me trouver. J’ai de la peine à imaginer qu’une société privée qui gère un parking privé puisse faire appel à la police pour retrouver un étranger.

Lundi après-midi, nous louons une chambre et vidons la soute de Trankilou. La chambre est confortable avec un coin cuisine et une salle de bain. Cela fait, nous préférons dormir dans Trankilou.

Mardi matin, nous allons prendre notre petit-déjeuner au restaurant. Il y a du monde et le buffet est bien garni. Ensuite, je vide les eaux de Trankilou avant de le conduire au garage. L’embrayage et la boîte fonctionnent bien et nous pourrions prendre le risque de rentrer comme cela mais nous préférons ne pas prendre de risques. Il aurait fallu de toutes façons remplacer un jour cet embrayage fatigué.

Une fois rentré du garage, nous repartons au centre commercial. Quelques boutiques et puis nous allons déjeuner au seul restaurant de la galerie où on vient vous servir à table. A la carte, ce sont des grillade et de la cuisine traditionnelle polonaise. C’est bon et le service impeccable et souriant. Ensuite, nous retournons au lac où je repars faire un tour du lac avec Ulla. Nous dormirons cette fois dans notre chambre.

Mercredi matin, après une bonne nuit et un bon petit-déjeuner, alors que je suis au bout du lac, la garage me téléphone pour me dire que le véhicule est terminé. J’achève mon tour et prends mon Uber vers le garage. Là, j’apprends qu’il faut encore faire une géométrie et qu’ils m’ont appelé trop tôt. Comme le pont pour la géométrie n’est pas libre, je préfère aller libérer notre chambre et revenir. L’embrayage fonctionne bien, arrivé au camping, je fais le plein d’eau et nous rechargeons Trankilou avant de retourner au garage.

La facture est finalement un peu moindre qu’attendue (+/- 2.000 €). Un peu plus tard, j’apprendrai par Robert que cela aurait coûté 600 € de plus en France. Il valait donc mieux le faire réparer en Pologne.

Attendre que le pont soit libéré, faire la géométrie et puis l’essai sur route, il sera finalement 15H00 passé quand nous quitterons le garage. On met du temps à sortir de la ville avant de rejoindre enfin l’autoroute payante vers Berlin. Nous voulons avancer et le soleil descend déjà sur l’horizon. Arrivé près de la frontière, je sors de l’autoroute pour faire les pleins de gaz et de gasoil et liquider toute notre monnaie. Nous passons ensuite la frontière avec une petite larme pour ce beau pays qui nous a tant plu.

En Allemagne, le trafic est intense sur les autoroutes mais nous voulons avancer. Nous nous arrêtons, la nuit tombée, près de Potsdam dans une aire avec services trouvée sur Park4Night. Elle est toute nouvelle et tout est opérationnel sauf l’automate de paiement. Pour le moment, tout est donc encore gratuit et nous remercions la municipalité pour leur hospitalité. Demain, nous continuerons notre route, il nous reste +/- 750 km à faire et nous voulons nous arrêter chez Fritz Berger à Hanovre. Cette grande surface aux multiples points de vente est un des grands noms de l’accessoire et de l’équipement pour camping-cars. Nous devons remplacer quelques petits accessoires difficiles à trouver en Belgique. Nous arriverons chez nous vendredi dans la journée après un très beau voyage et de belles rencontres.

Un tout grand merci aux organisateurs de ce tour de Pologne qui nous a conquis et à nos compagnons de voyage pour tous ces bons moments passés ensembles. Ces dernières semaines ont créé de nouveaux liens et nous avons hâte de nous retrouver sur la route ou à l’assemblée du club.

Poznań, le centre commercial Posnania.

Vendredi 6 octobre 2023.

Nos compagnons de voyage ont emporté le soleil quand ils sont partis. Pluie, vent et ciel gris composent notre quotidien maintenant.

Durant deux jours, nous nous sommes reposés, avons fait la grasse matinée et faits quelques lessives sur les machines Miele Professional du camping. En promenant Ulla, nous avons également exploré les environs. Notre camping hôtel est une sorte d’annexe du centre nautique du lac Malta. Ce dernier comporte des bassins de canoé, kayak et d’aviron très connus dans le monde pour les importants événements sportifs qui s’y déroulent régulièrement. Autour du lac, il y a même une piste de luge d’été et de ski.

Les infrastructures du camping hôtel sont louées à des sociétés qui y organisent des opérations de marketing ou des séminaires. C’est ce qui explique les nombreuses voitures qui entrent et sortent du camping.

Aujourd’hui, nous commençons la journée par le centre commercial Posnania. Sur 100.000 m2, on y trouve 220 boutiques, 40 restaurants et autant de grandes surfaces. Le centre est immense et très fréquenté. Heureusement les chiens sont admis, ce qui n’est pas le cas partout. Nous faisons quelques boutiques, les grandes enseignes sont bien sûr présentes. On peut féliciter l’architecte qui a conçu ce très beau centre commercial au magnifique design, une réussite Franco-polonaise.

Le food court ne nous inspirant pas, nous repartons vers le restaurant Rynek 95 où nous avions été bien accueillis. En allant vers le Rynek toujours en travaux, je prends rendez-vous pour l’après-déjeuner dans un grand salon de coiffure pour hommes.

Le personnel du restaurant est ravi de nous revoir et nous installe. Ulla se jette sur la gamelle d’eau qu’on lui présente très vite. Nous commandons et déjeunons fort bien. Nous recevons le traditionnel petit verre de vodka cerise avec l’addition toujours aussi douce.

Il est déjà l’heure du coiffeur au Scarface Barber Shop, très vintage, où d’innombrables coiffeurs s’occupent de nombreux clients. J’explique ce que je souhaite mais ce n’est pas simple. Mon coiffeur travaille plus à la tondeuse qu’aux ciseaux, je l’arrêterai quelques fois pour ne pas sortir rasé. Finalement, c’est plus court que souhaité mais heureusement lorsque j’en sors, Caro me reconnaît.

Il pleut quelques gouttes mais pas assez pour sortir le parapluie. Nous marchons vers l’île d’Ostrów Tumski, entre deux bras de la rivière Warta, où nous visiterons la basilique-archicathédrale Saint-Pierre et Paul.

C’est sur cette île aujourd’hui à l’écart du centre que sont nés à la fois Poznań, l’Etat et l’Eglise de Pologne. Au 10ème siècle, Mieszko 1er fait de la petite bourgade blottie sur cette île, l’une des capitales de son duché. Il y installe en 968 le premier évêché de Pologne qu’il dote bientôt d’une cathédrale. Son fils Boleslas le Vaillant poursuivra son œuvre et accèdera le premier au trône de Pologne. Les plus anciens monuments de la ville sont ici.

En face de l’île, sur la rive Est, se trouve un grand cube en béton qui abrite le Centre interactif de l’histoire d’Ostrów Tumski que nous ne visiterons pas. Nous rentrons au camping, le vent s’est levé et il fait froid.

Merci Trankilou, on va rester encore un peu à Poznań.

Mercredi 4 octobre 2023

Hier soir, l’apéro à peine terminé, une forte pluie s’est mise à tomber. Le vent s’y est mis également, cela a duré une bonne partie de la nuit.

Au moment de partir, Trankilou refait des siennes. L’embrayage broute au démarrage, en manœuvrant le moteur cale et j’ai les pires difficultés, le moteur cale tout le temps. Les vidanges et le plein d’eau faits, nous préférons retourner au garage. Une fois chaud, l’embrayage fonctionne de mieux en mieux.

Au garage, les mécaniciens cherchent l’origine du problème, purgent la commande manuellement le circuit etc. mais rien n’y fait. Un des deux mécaniciens parle fort bien l’anglais ce qui facilite la communication. Il part faire un essai avec Trankilou, revient à l’atelier, essaye encore quelque chose avant d’arriver à la conclusion que si la pression est revenue, il n’arrive pas à régler correctement le fonctionnement de l’embrayage. La faute au disque d’embrayage trop fin car usé et le maître-cylindre qui perd. Il faut donc le remplacer et déposer la boîte pour faire de même avec le disque d’embrayage et son mécanisme.

Autre problème, leur planning est complet et ils ne peuvent le faire que mardi prochain et il y a peu de chance qu’ils terminent le boulot en une journée. Ils me demandent également d’alléger le camping-car car leur pont n’est agréé que pour 4.400 kg.

Nous prévenons nos amis que nous ne pourrons pas les rejoindre. Nous quittons le voyage contraints et forcés et sommes désolés de prendre congé de la sorte.

Nous sommes donc retournés à notre camping-hôtel pour une semaine. D’ici mardi, nous allons décompresser un peu, nous reposer et visiter ce que nous n’avons pas pu voir. Mardi, nous louerons un chalet pour une nuit pour vider Trankilou et passer la nuit pendant les réparations. Nous ne pourrons reprendre la route que mercredi dans la journée. On espère que cette fois, Trankilou sera tout à fait remis.

Pol Car, concessionaire Fiat Professional à Poznan.

Lundi 2 octobre 2023

Après nos déboires mécaniques d’hier, nous sommes pressés d’aller au garage pour faire réparer Trankilou. C’est pourquoi nous préférons aller directement à Poznań où se trouve un gros concessionnaire Fiat Professional. Il y a 85 km à faire en grosse majorité par autoroute. Norbert propose très gentiment de me suivre au cas où cela se passerait mal. Nous arriverons sans encombres à bon port.

Premier abord compliqué quand j’arrive au garage et voit le chef d’atelier. On résout le problème de la communication par l’application Google Traduction. Il me dit d’abord qu’il n’a personne de disponible aujourd’hui. Je propose de revenir le lendemain mais finalement il me dit de rester au cas où un électricien serait disponible. Peu de temps après, il me demande de rentrer Trankilou dans l’atelier. Un spécialiste se branche sur la prise diagnostic et commence un diagnostic approfondi. Avec son ordinateur portable, il passe les vitesses une à une, procède à quelques réglages et puis conclut que la pression du circuit est insuffisante car il faut avoir une pression de 45 à 57 bars et Trankilou n’a que 27 à 35, ce qui est parfois insuffisant pour engager un rapport. Il propose de remplacer un vase surpresseur qu’il peut avoir le lendemain. Je donne mon accord et puis nous repartons rejoindre le camping proche du bivouac où se trouve nos amis. Après l’intervention, la boîte fonctionne parfaitement et tout se passe bien.

Le lendemain, nous partons vers 8H45 pour le garage. Je mets le moteur en route et impossible de passer la première, la boîte reste désespérément au point mort. Après de multiples essais, j’y arrive enfin et rejoins le garage pour déposer Trankilou. Ouf.

Avec un Uber, nous allons en ville au Rynek qui n’est plus qu’un immense chantier. Pour les photos des bâtiments colorés, c’est mal parti. Nous visitons les abords du Rynek après avoir réservé le restaurant que nous offrons pour remercier les organisateurs de notre beau voyage.

Nous allons acheter des croissants au Musée du croissant de Poznan qu’on ne peut pas visiter sans guide en polonais. Nous ne verrons donc pas le Maître Croissantier en action.

Nous nous baladons et regardons les maison des artisans sur la place, le collège des Jésuites, l’église paroissiale St Stanislas, le musée de l’armée etc.

La matinée avance et nous revenons sur la place vers le restaurant Rynet95. Le Rynek est bondé par une foule admirant le carillon de l’hôtel de ville qui sonne midi. Nos amis sont là également et filment les deux chèvres animées qui nous livrent quelques pas de dance.

Nous allons tous au restaurant où nous déjeunons fort bien d’une cuisine locale dans une ambiance détendue. En fin de repas, le restaurant nous offre une pousse-café d’un alcool local. Vers 14H00, le déjeuner terminé et l’addition honorée, nous repartons au garage.



Le chef d’atelier me dit que Trankilou va bien et qu’il a fait un parcours d’essai de 30 km pour contrôler le bon fonctionnement de la boîte. La facture est conforme à ce qui était annoncé (650€). Dans pas mal de garages, on ne cherche pas à réparer et on remplace la boîte et ou le robot avec une addition beaucoup plus salée. Nous rejoignons le camping.

Notre voyage touche à sa fin, pour diverses raisons, nous préférons rentrer à la plus tôt que prévu. Nous devons donc faire l’impasse sur la visite prévue de Berlin. Demain ce sera notre renier apéro avec nos amis que nous quitterons jeudi matin.

Toruń, capitale polonaise du pain d’épices et ville natale de Copernic.

Dimanche 1er octobre 2023

Il a fait froid la nuit passée et on met un petit coup de chauffage en se réveillant. La ville est encore endormie.

Nous prenons la route à 8H00, il n’y a pas beaucoup de trafic et nous atteignons notre étape de Toruń en milieu de matinée. Garer 6 camping-cars est toujours un problème mais nous finissons par trouver un grand parking près de la grande église de Sainte-Catherine.

L’église néogothique a été construite à la fin du 19ème siècle. Ses volumes sont impressionnants et sa tour de 86 mètres doit donner une belle vue panoramique de la ville.

Port hanséatique prospère et lieu de naissance de Copernic, la cité a gardé le charme et le caractère de ses murailles rouge et de ses bâtiments anciens, de ses petites caves et de ses musées aux riches collections.

Baignée par les eaux de la Vistule, Torun est une belle cité médiévale de style gothique. Port hanséatique prospère et lieu de naissance de Copernic, la cité a gardé le charme et le caractère de ses murailles rouge et de ses bâtiments anciens, de ses petites caves et de ses musées aux riches collections.

La beauté des murailles rouges de Torun, cité médiévale de style gothique, est magnifiée par les eaux de la Vistule, où la ville se mire. Les quais qui suivent les fortifications gothiques jusqu’aux ruines d’une forteresse de l’ordre des Chevaliers Teutoniques forment une belle promenade, d’autant plus que l’on longe la Tour Penchée qui s’écarte nettement de son axe vertical et les greniers à blé, témoins privilégiés de la prospérité de Torun au Moyen Age.

C’est grâce à ces greniers que le port fluvial de Torun, pourtant situé loin de la mer, a pu devenir membre de l’Union des Villes Baltiques – la Hanse, puis se développer et acquérir une puissance économique reconnue.

Les célèbres pains d’épice de Torun vendus dans de nombreux magasins, sont confectionnés selon une recette datant du Moyen Age et parfois même dans des moules d’époque.

La ville possède trois splendides temples gothiques: l’église de la Sainte Vierge aux murs élancés avec son couvent de Franciscains, l’église Saint – Jacob post – cistercîenne à l’architecture originale et l’église Saint-Jean, puissante bâtisse du milieu du XIIe siècle où fut baptisé Copernic. Ce dernier est né précisément à Torun, dans une maison gothique, au no 17 d’une rue qui porte maintenant son nom.

Nous nous baladons dans la ville fort animée et achetons du pain d’épices sous toutes ses formes dans des boutiques spécialisées. Pas mal de monde en ce dimanche ensoleillé.

Nous décidons de déjeuner à Toruń et partons à la recherche d’un restaurant pouvant accueillir notre groupe de 12 personnes. Après plusieurs essais infructueux, nous partons en deux groupes en se promettant de se rappeler si on trouve un restaurant typique servant de la cuisine polonaise.

Notre groupe trouve un beau restaurant qui peut nous recevoir. On appelle l’autre groupe mais trop tard, ils ont déjà réservé dans un bar à lait, successeur des anciens restaurants bon marché du régime communiste. Nos amis y mangeront pas trop bien, sur des tables en Formica, en dix minutes. Ils se rattraperont heureusement sur le dessert pris ailleurs.

Le cadre très cosy de notre restaurant gastronomique est assez original et confortable. Nous y mangerons très bien une cuisine raffinée et pleine de saveurs.

Après cet excellent déjeuner, nous retournons à nos camping-cars. La sortie du parking est compliquée par la longue file de voitures qui comme nous doivent passer par une caisse unique et étroite. Nous y arrivons enfin et reprenons la route vers notre bivouac de Biskupin, le Pompéi polonais.

En quittant le parking, un voyant jaune s’allume recommandant de faire vérifier le moteur. C’est déjà arrivé et la plupart du temps, il s’éteint après avoir coupé et rallumé le moteur. Nous continuons donc notre route. Plus tard, roulant à 70 km/h, ma boîte robotisée passe au point mort et plus moyen de remettre une vitesse. Je dois m’arrêter, couper le moteur et tout redémarre normalement. Un peu plus loin, après m’être arrêté à un feu, la boîte dysfonctionne et à plusieurs reprises, le moteur cale en redémarrant. Nous nous arrêtons dans une station-service où nous faisons le plein.

Je raccorde ma tablette sur la prise diagnostic qui indique une erreur de la sonde thermique de l’échappement. Rien à voir avec mon problème de boîte, j’enregistre le défaut et efface l’alerte. La boîte fonctionne parfaitement et les vitesses passent en douceur lors de mon tour du parking. On redémarre mais plusieurs fois, la boîte me posera d’énormes problèmes à Carrefour, dans un rond-point etc. A chaque fois, le démarrage est épique.

Nous finissons par arriver péniblement à Biskupin mais il est près de 18H00 et le site archéologique est fermé. Nous nous installons sur le grand parking et préparons l’apéro. Demain, nous tenterons de rallier un garage Fiat Professional à Poznan, distant de 90 km.

Pelplin – Chelmno, on redescend.

Samedi 30 septembre 2023

La pluie de la veille nous a quitté au cours de la nuit. Le temps est gris mais sec ce matin. Nous quittons à regret ce camping exceptionnel, on en a rarement vu d’aussi bien équipé. Belle route ce matin qui nous emmène vers Pelplin, ville historique, célèbre pour son monastère cistercien, l’un des premiers en terre teutonique, que nous atteindrons en milieu de matinée.

Nous nous garons devant la cathédrale de l’Assomption de la Vierge Marie, l’une des plus belles basiliques anciennement cisterciennes de Pologne. Elle jouit d’un riche aménagement intérieur gothique, Renaissance et baroque. Le maître-autel de style Renaissance tardive est le plus grand de Pologne et l’un des plus grands en Europe. Les bâtiments abbatiaux abritent des fresques gothiques du XVe siècle.

Pour la visiter, nous prenons nos tickets et puis une guide vient nous enfermer dans la cathédrale. Elle repasse toutes les demie-heures pour délivrer les visiteurs. Nous pénétrons dans la cathédrale

Notre visite terminée, nous attendons la délivrance quelques minutes qui nous semblent longues jusqu’à ce que le bruit de la clé qui tourne dans l’immense serrure nous rassure.

Nous quittons Pelplin pour rechercher un endroit pour déjeuner. Sur la route, le témoin de charge du camping-car de Norbert s’allume et nous nous arrêtons dans une station-service. Il coupe et remet en route son moteur et le témoin s’éteint: fausse alerte.

Nous déjeunons sur place. Caro nous concocte une délicieuse omelette avec les chanterelles achetés la veille. Il ne nous manque qu’une bonne baguette car jusqu’ici le pain polonais reste désespérément mou et la mie peu aérée.

Nous continuons notre route jusqu’à Chelmno où nous trouvons un parking accueillant pour la nuit et partons nous balader dans la ville, tristement célèbre pour son centre d’extermination.

La samedi après-midi la plupart des commerces sont déjà fermés et la ville nous semble peu animée. Quelques boutiques souvenirs sont néanmoins ouvertes ainsi que des supérettes où nous achetons du pain. Nous visitons plusieurs églises et le Rynek.

Chelmno, la « cité de Neuf Collines » est bâtie sur un promontoire dominant la Vistule. Située à 40 km de Torun, cette petite ville a conservé ses remparts médiévaux et possède une demi-douzaine d’églises gotiques en brique rouge ainsi qu’un splendide hôtel de ville.

L’église paroissiale de l’Assomption est la plus importante. Cet édifice gothique, l’un des plus grand de Poméranie, abrite les reliques de Saint Valentin, patron des amoureux. C’est pour cela que Chelmno se définie comme la « ville des amoureux » et fête dignement le jour de la Saint-Valentin, le 14 février.

Dans le panthéon des saints, il y a plusieurs personnages qui portaient ce nom. Mais notre Valentin, patron des amoureux est un prêtre qui fut décapité en 269 lors du règne de l’empereur romain Claude II. Ce dernier avait décidé d’abolir le mariage trouvant que les hommes mariés faisaient de piètres soldats parce qu’ils ne voulaient pas abandonner leur famille. Valentin encouragea alors les jeunes fiancés à venir le trouver en secret pour recevoir de lui la bénédiction du mariage. Il fut arrêté et emprisonné. Pendant sa détention, il se lia d’amitié avec la fille aveugle de son geôlier et lui rendit la vue. La légende (qui arrange bien les fleuristes !) dit que juste avant son exécution, il lui offrit des fleurs en forme de cœur avec un message : « de ton Valentin ! ».

Notre balade terminée, nous regagnons nos camping-cars avant de prendre notre traditionnel apéro. Demain, nous continuerons à descendre vers Poznań.

Leba ses dunes et ses plages de sable fin.

Vendredi 29 septembre

Nuit tranquille à Hel que nous quittons ce matin par la même route qu’à l’aller. Il n’y en a qu’une sur cette étroite bande de terre.

Ce matin mon tibia est bien bleu à l’endroit de l’impact avec les dents du canidé. J’en veux surtout à son maître qui le laisse courir en liberté sans muselière. Heureusement avec l’arnica, cela ira de mieux en mieux au cours de la journée.

Nous quittons la presqu’île pour aller vers la Poméranie à Leba, station balnéaire très animée en saison, beaucoup moins à cette période. Nous nous installons dans un superbe camping fort bien équipé qui accepte notre carte ACSI, qui nous donne droit à un tarif réduit hors saison. Nous sommes à quelques minutes du centre ville et de la plage en sable fin au bord de la Mer Baltique.

Nos amis partent en excursion dans le parc de Slowinski, marcher dans la dune Lacka qui culmine à 42 mètres. Je ne me vois pas marcher dans le sable fin avec ma jambe encore douloureuse. Nous irons voir le centre ville et la plage proche.

Le centre-ville n’est pas déserte, la plupart des magasins et restaurants sont ouverts et il y a un peu de monde mais ce n’est pas la foule. On en a vite fait le tour et je repars voir la plage. La plage est magnifique, de même que le dunes proches mais la météo n’est pas ensoleillée et vers 16H00, il commence à pleuvoir et ce de plus en plus fort jusqu’à se muer en forte averse en soirée.

En arrivant nous avions vu des bateaux au retour de leur pêche. Cela donnait envie d’en acheter, jusqu’à ce que Martine nous ne dissuade en rappelant que la Mer Baltique est une des plus polluées au monde.

Tout d’abord la mer est quasi fermée et ne communique avec la Mer du Nord que par deux passages. La mer est donc fort sensible aux pollutions. Durant la première et la deuxième guerre mondiale, plusieurs navires de guerre coulèrent avec leurs munitions toxiques.

La mer servit également d’enfouissement de munitions déclassées. L’agriculture intensive et l’industrie prônée par les pays du bloc communiste, ont fortement aggravé cette pollution.

On trouve souvent dans les entrailles des poissons, des quantités de métaux lourds supérieurs à la limite autorisée en métaux lourds. Le nuage de Tchernobyl est également passé par là. Même le saumon d’élevage norvégien est pollué. En conclusion, ne mangez pas de poisson ici.

En fin d’après-midi, une jeune femme polonaise vient vendre des œufs, du miel et surtout des champignons (pleurotes, chanterelles, bolets, cèpes) frais, stérilisés ou séchés. Nous lui en achetons pour nous faire de délicieuses omelettes.

Sopot, le Deauville polonais et la presqu’île de Hel.

Jeudi 28 septembre 2023

Nous quittons Gdańsk pour nous rendre à Sopot une station balnéaire située à une douzaine de kilomètres au nord de la ville.

Sopot est un ancien village de pêcheurs qui doit son véritable essor à un Alsacien Georges Haffner. Il arriva dans la ville libre de Danzig en 1808 en tant que major de le grande armée de Napoléon . Il y était en garnison dans l’armée française dans laquelle il servait comme chirurgien. À Dantzig, il épousa en 1808 Regina Karoline Bruns, veuve de Johann Christoph Böttcher. Depuis 1811, il exerçait également dans la ville comme médecin civil. Il faisait également fonctionner une piscine. Lorsque les troupes françaises se retirèrent de la région en 1814, Haffner resta à Dantzig. Il obtint des autorités prussiennes la licence et le droit exclusif d’établir et d’exploiter une station balnéaire de type thermal à Zoppot . Le terrain le long de la plage, nécessaire à la réalisation du projet, lui fut cédé sur la base d’un bail. Il construit et finança lui-même un hôtel thermal et plusieurs pavillons de bains. Le centre de loisirs et de santé de type thermal qu’il a fondé a déclenché le développement ultérieur de Zoppot en une station thermale célèbre.

Aujourd’hui, c’est une station balnéaire coquette fort fréquentée. En front de mer, une grande jetée en bois entourée de deux plages de sable fin constitue un agréable lieu de promenade. Au bout du môle, des bateaux de plaisance sont amarrés dans une belle Marina. Des cygnes que nous n’avons pas l’habitude de voir dans des eaux salines, pêchent près de la plage.


La promenade se termine et nous repartons vers un supermarché où nous pourrons faire quelques courses et déjeuner avant de nous rendre au bout de la presqu’île de Hel dans un camping installé dans une pinède jouxtant la ville.

Au nord des « trois villes » – Gdansk, Gdynia, Sopot, la presqu’île de Hel est un curieux banc de sable en forme de croissant de 34 km de long pour 300 m de large à sa base, guerre plus de 500 m sur la plupart de sa longueur et 3 km à son extrémité. Son point culminant s’élevé à 23 m. Si le niveau de la mer devait monter, cette presqu’île serait rapidement inondée.

La presqu’ile de Hel est un endroit tout particulier en Pologne du fait de son paysage et de sa nature. Les plages de sable s’étendant des deux côtes de la presqu’île lui donnent une partie de son cachet.

Hel est un port de pêche dont l’histoire remonte au IXe siècle. Le premier village s’implanta à 2 km au nord-ouest de son emplacement actuel, peu après la création de Gdansk, et profita de sa position stratégique à l’entrée de la baie. Au XIVe siècle, Hel comptait 1 200 habitants et prospérait grâce à la pèche et au commerce. Le long de la rue principale du village, ul Wiejska, une douzaine de maisons de pécheurs, construites à moitié en bois au siècle dernier, ont survécu aux diverses batailles. Le monument le plus ancien est l’église gothique, qui abrite le musée de la pêche. Il présente des collections liées à la pèche et à la construction navale et expose, à l’extérieur, des bateaux de pêche anciens.

Plusieurs bateaux de pêche arrivent au port ainsi que des voiliers venant de Gdańsk. Pas mal de monde dans les rues bordées de boutiques et de petit restaurants sympas. Nous sommes arrivés au point le plus septentrional de notre voyage, demain nous poursuivrons notre voyage en descendant vers l’Ouest de la Pologne.

Durant notre balade dans la ville, un chien en liberté fonce directement sur Ulla et essaye de la mordre. Je lui envoie un coup de pied et il me mord à travers mon jeans. Un touriste polonais arrive à le chasser mais il revient. Un autre le met en fuite et il s’en va heureusement. Je retrousse mon jeans à l’endroit de la morsure et heureusement il n’y a pas de plaie mais mon tibia est fort gonflé et douloureux. En rentrant mes amis me donnent de l’arnica et du gel. Un pack de glace m’aide à décongestionner l’hématome. Il faudra quelques jours pour le faire disparaître.

Solidarnosć, la première brèche – Le musée de la seconde guerre mondiale.

Mercredi 27 septembre 2023.

À notre réveil, la météo nous gratifie d’une purée de pois qui se lèvera heureusement rapidement pour faire place au soleil. Pour notre second jour à Gdańsk, Norbert et Jean-Claude ont les mêmes objectifs que moi, voir le centre européen de la solidarité et le musée de la seconde guerre mondiale. Les dames préfèrent retourner dans la vieille ville et visiter Les Halles et faire quelques boutiques, d’autres se limiteront à Solidarnosć, d’aucuns le musée de l’ambre ou un centre commercial.

Nous partons en tram et puis à pieds, vers l’ancien chantier naval où tout a commencé en août 1980 pour finalement aboutir à la chute du mur de Berlin et la fin du communisme dans le bloc de l’Est.

En 1970, les ouvriers étaient descendus dans la rue pour protester contre les augmentations de prix. Les forces de l’ordre avaient alors tiré dans la foule, tuant 42 personnes et en en blessant 1.000 autres.

Le chantier naval Lénine est un des fleurons de l’économie polonaise. « On était fier d’y travailler, c’était l’élite de la classe ouvrière ». En août 1980, les ouvriers des chantiers navals de Gdańsk entament une grève de protestation contre le licenciement disciplinaire de leur collègue, Anna Walentynowicz, pour son appartenance à une association indépendante des organismes du pouvoir, la privant ainsi de ses droits à la retraite.

Sous la direction de Lech Wałęsa, qui fêtera ses 80 ans demain, et grâce à la pression exercée par le Pape Jean-Paul II, les contestations se concluent, le 31 août 1980, par la signature des accords de Gdańsk, compromis autorisant l’existence de syndicats libres indépendants du Parti Communiste, ouvrant la voie à la création du syndicat Solidarité (NSZZ Solidarność). Durant les années 1980, ce dernier rassemble neuf millions de Polonais, devenant ainsi la principale structure d’opposition (pacifique) contre le régime communiste en place. Ce dernier instaurera plus tard la loi martiale et il fallu attendre dix ans pour que le système communiste s’effondre enfin.

Le centre européen de la solidarité raconte dans le détail toute cette histoire qui a fait de la Pologne un état démocratique. C’est la Pologne qui a initié le mouvement, les autres pays du bloc de l’Est tomberont les uns après les autres. La dislocation de l’URSS était en marche. Le dernier dirigeant du régime communiste, Jaruzelski céda fin 1990 la Présidence de la Pologne a Lech Walęsa. En 2006, il fut inculpé de divers crimes mais pas réellement inquiété vu son état de santé . Il mourut en 2014 à l’hôpital de Varsovie.

Le CES est une institution culturelle fondée en 2005 par le Ministre de la Culture et du Patrimoine national, la ville de Gdańsk, la voïvodie de Poméranie, le syndicat NSZZ Solidarność et la fondation du centre de solidarité, dont les locaux étaient provisoirement situés dans l’ancien bâtiment du chantier naval Lénine de Gdansk. Après quatre ans de construction, le nouveau Centre Européen de la Solidarité a vu le jour près du lieu de la signature des accords de Gdańsk à l’adresse 1, Place de la Solidarité

La visite terminée, nous partons vers le musée de la seconde guerre mondiale. Nous déjeunons rapidement au sous-sol de ce bâtiment ultramoderne dont la plus grosse partie est souterraine, avant de commencer notre visite accompagnée de l’indispensable audio guide en français.

Ce musée est important car il décrit la situation dans le monde entre 1920 et 1939 et ce qui a amené la cataclysme de la seconde guerre mondiale.

En 1919, le traité de Versailles recrée un état polonais qui récupère ses anciens territoires, Dantzig devenant une ville libre. L’Allemagne et la Russie ne l’ont jamais admis et le 1er septembre 1939, la Pologne fut attaquée par ces deux pays sur les fronts Ouest et Est.

Le monde entier prit feu et la guerre ne finira que par les explosions des bombes nucléaires d’Hiroshima et Nagasaki. La conférence de Yalta jeta la Pologne sous le joug de l’URSS dont elle ne se libéra qu’en 1990. Elle aboutit également à l’expulsion de 3,5 millions d’Allemands de la Pologne et de 3 millions de Tchécoslovaquie Nous découvrirons durant notre visite la vie de tous les jours des Polonais avant et pendant la guerre. Les massacres multiples par l’Allemagne et la Russie sont largement énoncés et expliqués.

Outre la situation de l’Europe de l’après-guerre, nous prenons mieux conscience de ce que la Pologne a enduré et souffert non seulement de la guerre mais aussi du communisme. La Pologne est un des pays qui a le plus souffert de la guerre, 6,3 de ses 35,5 millions d’habitants ont péri, 22% de la population totale. Une série de photos d’un photographe de presse américain montre l’état de ruine de quelques villes polonaises au sortir de la guerre. Nous devons rester conscients de notre chance d’être nés et d’avoir vécu dans un monde libre sans avoir souffert de la guerre.

Au sortir du musée, nous retournons à l’aire de camping-car où nous retrouvons nos épouses. Demain nous partons pour la presqu’île de Hel.

Gdańsk (anciennement Danzig), la perle de la Baltique.

Mardi 26 septembre 2023

Ce matin, branle bas de combat à l’aurore pour faire les services dans ce camping qui en est dépourvu. En dehors d’un endroit pour vider les cassettes, il n’y a pas d’aire de service. C’est au seau ou dans un avaloir d’égout qu’il faut vider ses eaux grises et au bidon ou à un rare robinet qu’il faut faire le plein.

Nous voilà repartis en direction de Gdańsk que nous rejoignons dans la matinée. Le parking prévu se révèle être très encombré et le sol en terre parsemé de bosses et de trous. Il est idéalement situé à proximité de la ville et à côté des trams mais on ne se voit pas passer deux nuits dans cet endroit peu engageant. On trouve heureusement pas loin de là, une aire de camping-cars dans l’enceinte de l’université. Nous nous y installons et partons en ville à l’office de tourisme de la ville.

La ville est en travaux à de nombreux endroits, Plusieurs bâtiments musées ne sont pas accessibles car en rénovation profonde. Difficile de faire de belles photos car il y a souvent des échafaudages, des panneaux, des filets etc. dans le champ.

Comme d’autres villes, Gdańsk, ville industrielle anciennement allemande et s’appelant Danzig, a fort souffert de la guerre. 90% du centre ville a été détruit et 60% de la périphérie. En 1945, la population de la ville rattachée à la Pologne, se composait de 8.000 Polonais et 124.000 Allemands qui n’étaient plus les bienvenus et priés d’aller s’installer ailleurs.

Les autorités s’engagèrent dans des travaux de reconstruction à l’identique qui ne commencèrent qu’au début des années 60 et qui ne sont toujours pas terminés aujourd’hui. Après l’expulsion des Allemands, des Polonais d’autres régions et notamment de la Baltique vinrent s’y installer.

Après déjeuner, nous louons les services d’une jeune Cubaine, ancienne joueuse de volley en reconversion, qui nous emmène faire un tour de la ville en voiturette de golf avec audio guide en français. Elle nous raconte l’histoire de l’eau de vie de Danzig. Mes parents possédaient dans leur meuble bar à la maison, une bouteille de cette eau de vie et adolescent, je m’en servais comme boule à neige que je secouais pour regarder les fines particules d’or retomber en brillant de mille feux. Je n’en buvais heureusement pas.

Notre guide nous fait bien rigoler par son humour et son dynamisme. Nous faisons le tour des principaux bâtiments de la ville et visitons l’église Sainte-Brigitte liée à Solidarność. Son autel unique au monde a été construit avec une tonne d’ambre.

Notre tour de la ville terminé, nous nous promenons dans la vieille ville fort fréquentée. Les magasins vendant de l’ambre de la Baltique sont nombreux. En fin d’après-midi, nous rejoignons notre aire de camping-car. Demain, nous visiterons plusieurs musées.