Mardi 26 septembre 2023
Ce matin, branle bas de combat à l’aurore pour faire les services dans ce camping qui en est dépourvu. En dehors d’un endroit pour vider les cassettes, il n’y a pas d’aire de service. C’est au seau ou dans un avaloir d’égout qu’il faut vider ses eaux grises et au bidon ou à un rare robinet qu’il faut faire le plein.
Nous voilà repartis en direction de Gdańsk que nous rejoignons dans la matinée. Le parking prévu se révèle être très encombré et le sol en terre parsemé de bosses et de trous. Il est idéalement situé à proximité de la ville et à côté des trams mais on ne se voit pas passer deux nuits dans cet endroit peu engageant. On trouve heureusement pas loin de là, une aire de camping-cars dans l’enceinte de l’université. Nous nous y installons et partons en ville à l’office de tourisme de la ville.
La ville est en travaux à de nombreux endroits, Plusieurs bâtiments musées ne sont pas accessibles car en rénovation profonde. Difficile de faire de belles photos car il y a souvent des échafaudages, des panneaux, des filets etc. dans le champ.
Comme d’autres villes, Gdańsk, ville industrielle anciennement allemande et s’appelant Danzig, a fort souffert de la guerre. 90% du centre ville a été détruit et 60% de la périphérie. En 1945, la population de la ville rattachée à la Pologne, se composait de 8.000 Polonais et 124.000 Allemands qui n’étaient plus les bienvenus et priés d’aller s’installer ailleurs.
Les autorités s’engagèrent dans des travaux de reconstruction à l’identique qui ne commencèrent qu’au début des années 60 et qui ne sont toujours pas terminés aujourd’hui. Après l’expulsion des Allemands, des Polonais d’autres régions et notamment de la Baltique vinrent s’y installer.
Après déjeuner, nous louons les services d’une jeune Cubaine, ancienne joueuse de volley en reconversion, qui nous emmène faire un tour de la ville en voiturette de golf avec audio guide en français. Elle nous raconte l’histoire de l’eau de vie de Danzig. Mes parents possédaient dans leur meuble bar à la maison, une bouteille de cette eau de vie et adolescent, je m’en servais comme boule à neige que je secouais pour regarder les fines particules d’or retomber en brillant de mille feux. Je n’en buvais heureusement pas.
Notre guide nous fait bien rigoler par son humour et son dynamisme. Nous faisons le tour des principaux bâtiments de la ville et visitons l’église Sainte-Brigitte liée à Solidarność. Son autel unique au monde a été construit avec une tonne d’ambre.
Notre tour de la ville terminé, nous nous promenons dans la vieille ville fort fréquentée. Les magasins vendant de l’ambre de la Baltique sont nombreux. En fin d’après-midi, nous rejoignons notre aire de camping-car. Demain, nous visiterons plusieurs musées.