Mardi 16 septembre 2025
Nous sommes installés dans notre camping situé tout près de la plage dont le sable et la mer turquoise nous attirent. Une journée plage s’impose.
Ulla est toujours partante pour nager un peu. Elle y va franchement et c’est un plaisir de voir dans ses yeux le bonheur qu’elle en retire. Quand en plus elle peut nager en notre compagnie, c’est l’extase.




Mercredi 17 septembre 2025
Les prix des campings sont délirants en Sardaigne et tout est bon pour encaisser des suppléments même avec la carte ACSI. Un peu par hasard, nous avons appris que dans ce camping, les services étaient payants si on ne restait pas au moins 3 nuits. C’est du jamais vu. Je comprends que les services soient payants pour des clients de passage mais jamais on ne nous les a fait payer quand on y réside. 9€, il faut oser.
Aujourd’hui nous allons suivre la mythique SS125 parfois appelée la Route 66 ou “Orientale Sarda”. C’est l’une des routes les plus spectaculaires de l’île, avec des virages creusés dans la roche et des vues exceptionnelles sur le golfe d’Orosei. Elle est très prisée des motards comme nous pourrons le constater. Nous la quitterons à Dorgali pour rejoindre le village d’Orgosolo et celui de Mamoia avant de pique sur Nuoro et rejoindre la côte à Orosei.
La route est en bon état et malheureusement très fréquentée par de trop nombreuses motos qui vous dépassent au mépris de la sécurité. Ils nous serreront quelques fois de très près. Ils sont partout dans les villages, sur tous les parkings et surtout sur la route à des vitesses excessives. Ces motards sont principalement allemands, autrichiens, slovaques, polonais, roumains et italiens.




Cette route fabuleuse passe par quelques villages que nous devrons traverser par la rue principale où on se croise difficilement à cause des voitures en stationnement. Tout le monde y a mis du sien ou de la marche arrière et nous y sommes arrivés.
Au col de Genna Silana qui culimine à 1017m le parking est rempli de motos, il y en a partout et nous ne pourrons pas nous y arrêter. Les gorges de Gorropu nous ne les verrons que de loin. La photo ci-dessous vient d’Internet et ne représente pas la réalité d’aujourd’hui avec nettement plus de motos.

De l’autre côté du col, nous finirons par trouver un parking où je pourrai m’arrêter mais pas Norbert forcé de continuer.




Nous nous arrêterons pour déjeuner à Dorgali sur la terrasse d’un restaurant très sympathique.

La route vers Orgosolo est tout aussi belle avec un peu moins de motos. Le village est connu pour ses peintures murales aux messages politiques fort portés à gauche.
Le village est le théâtre en 1969 de la révolte de Pratobello. Le 27 mai 1969, un avis sur les murs de la ville demande aux bergers, qui travaillaient du secteur de Pratobello de transférer leur bétail ailleurs car, pendant deux mois, cette zone serait utilisée comme champ de tir. Le 9 juin, 3 500 citoyens d’Orgosolo ont commencé la mobilisation puis le 18 du même mois, la population a investi la Piazza Patteri: de l’assemblée est venue la décision de mettre en place une forme de protestation non violente et donc d’occuper pacifiquement la ville de Pratobello. À partir du 19 juin, l’occupation a commencé et après quelques jours, au cours desquels aucun épisode de violence ne s’est produit, l’armée a abandonné les exercices et s’est retirée. À la suite de ces faits, le phénomène du muralisme, ou mouvement de la peinture murale est né et se diffuse dans une soixantaine de villages de la Barbagia où avait lieu la transhumance en Sardaigne. Ce « mouvement muraliste » et les peintures sont devenues une attraction touristique en Sardaigne.






















Après cette longue promenade nous tentons de rejoindre le village de Mamoiada assez connu pour ses vignobles et son carnaval des Mamuthones. Nous sommes malheureusement forcés de rebrousser chemin, la route est en trop forte pente pour Trankilou, je préfère renoncer.

Les Mamuthones , avec les Issohadores , sont des masques typiques du carnaval de Mamoiada. Ces deux personnages se distinguent par leurs vêtements, leurs grosses cloches et leur manière de se déplacer au sein du cortège : les Mamuthones avancent avec lassitude et silence, tandis que les Issohadores, vêtus de vêtements colorés, animent le cortège.

Nous recherchons un bivouac pas trop éloigné que nous trouverons à Nuoro. Demain nous retournons à Olbia. Notre bateau est réservé pour vendredi.