Jeudi 26 septembre 2019
Il est un peu plus de cinq heures du matin quand Georges frappe à notre porte. Le temps d’enfiler une veste et un pantalon, je suis dehors avec mon appareil photo. Le ciel de l’aube est constellé de montgolfières. On a l’impression qu’elles se touchent, il y en aurait 110 dans la région. Georges nous raconte qu’il y a quinze ans, à chaque arrêt, une nuée de démarcheurs venait lui proposer un vol. Aujourd’hui, ils ne se bougent plus et exigent des prix complètement surfaits aux nombreux touristes qui viennent à eux.
Bon, toutes ces montgolfières dans le ciel renforcent notre amertume de ne pas être à bord mais on profite du spectacle.
Nous reprenons la route qui nous éloigne de la Cappadoce et notre rêve de vol en montgolfière pour nous arrêter à Nevşehir où nous ferons quelques courses et déjeunerons.
Dans la ville, il y a nettement plus de niqabs et de femmes voilées. Lorsque nous nous promenons avec notre chienne labrador, tout le monde nous regarde et beaucoup descendent du trottoir. Des licéennes iront jusqu’à hurler en s’enfuyant. Ianta, faisant preuve d’un flegme exemplaire, ne s’en offusque pas. Nous déjeunons de boulettes frites salade riz (sic) et la patronne pourtant voilée vient donner quelques rondelles de saucisson à Ianta avant de nous offrir le thé.
Nous continuons notre route jusqu’au caravansérail d’Aksaray. Nés au 11e siècle, les caravansérails sont des hôtels fortifiés éparpillés tout au long de la route de la soie. Les caravanes y trouvaient refuge lors de leurs longs périples. On y priait, on y négociait, on y parlait toutes les langues, on se soignait puis ont repartait pour la halte suivante. Il en reste encore quelques vestiges en Turquie, dont le caravansérail de Sultanhani, le plus grand et le mieux conservé de tous.
On n’imagine pas combien était longue la route de la soie pour ramener les cocons de Bombyx.
Le caravansérail est remarquablement restauré et nous visitons une exposition d’aquarelles et fusains qui s’y est installée. Nous avons un coup de foudre pour un tableau figurant un derviche tourneur et nous l’achetons.
Dans la rue proche, une teinturerie travaille sur le trottoir.
Georges négocie un prix plancher dans un camping proche. Quelle plaisir de fouler un gazon épais qui nous change des cailloux et de la poussière habituelle de nos parkings.
Nous sommes accueillis par le thé de bienvenue. C’est du thé à la pomme que nous trouvons tellement bon que nous en achetons.
Vraiment passionnant votre voyage. Ce caravanserail est une merveille. Et ton journal de bord est super agréable à lire, on apprend plein de choses et les liens vers d’autres sites apportent beaucoup.
Un grand merci pour ce que tu fais, car moi qui écris toujours un journal de bord, je sais combien c’est contraignant.
On attend avec impatience les prochains épisodes.
A bientôt et bisous à vous deux.
🤩🤩🤩😁😁😁😍