Lundi matin, nous nous réveillons sous la pluie qui ne nous a pas quittés de la nuit. Nous faisons les services et quittons Prague. La sortie de la ville se passe plutôt bien. Rouler en convoi de six véhicules exige de resserrer les rangs, sous peine d’être bloqués au feu alors que les autres continuent. La CB nous aide beaucoup et nous permet de communiquer entre nous lorsque nous nous perdons de vue, que nous changeons de direction etc. Le plus important est de ne jamais laisser trop d’espace entre nous, faute de quoi l’écart grandit inexorablement et quand on est trop éloigné, il est de plus en plus difficile de revenir.
L’économie polonaise n’est pas aussi florissante que la Tchéquie mais les maisons et les voitures rencontrées sont loin d’être misérables. Ici aussi, on peut parler de plein emploi avec un taux de chômage de 2,9%.
Une grande partie de la route se fait sur autoroute et nous avançons bien. Nous arrivons à la frontière polonaise et nous arrêtons pour changer de l’argent, faire le plein et pour les poids-lourds de nous équiper pour le système de taxation au km. J’avais installé l’application e-TOLL sur mon téléphone sans réussir à y configurer mon véhicule. Un employé de la station nous aide à le faire et à charger l’application de 300 zlotys (PLN).
Le téléphone nous géolocalise quand nous roulons et la taxe kilométrique se décompte suivant le nombre de kilomètres sur autoroutes et certaines grands routes et selon la norme Euro de notre moteur. Les formalités prennent beaucoup de temps et nous rejoignons enfin un parking proche de la randonnée prévue dans les Monts Tabulaires à Karlow. La balade apéritive est finalement difficile pour les randonneurs occasionnels que nous sommes. Il faut monter une colline assez raide par un escalier glissant et difficile. Seuls 5 membres de notre groupe accompagnent alors que les autres restent en bas.
Nos courageux revenus, nous reprenons la route vers Duszniki-Zdrój où se trouve la dernière usine polonaise de fabrication manuelle de papier. Il est malheureusement fort tard et nous décidons de revenir le lendemain matin pour une visite guidée en français.
A proximité de l’usine, nous trouvons un bivouac proche d’une auberge. Le propriétaire sympa nous propose d’y passer la nuit gratuitement. Nous dînons fort bien dans son auberge d’une truite sauvage de montagne accompagnée d’une bière locale.
Mardi matin, nous nous réveillons sous la pluie qui tombe depuis une bonne partie de la nuit. Le chemin proche s’est transformé en ruisseau. A 9H00, nous sommes au moulin à papier pour notre visite guidée fort intéressante. Ce moulin s’est associé avec quelques autres en activité pour se faire reconnaître comme patrimoine immatériel mondial par l’Unesco.
La visite terminée, nous partons vers Klodzko que nous visitons. Toute cette partie de la Basse Silésie faisait partie de l’Allemagne et n’est devenue polonaise qu’après la seconde guerre mondiale. La ville possède un réseau de souterrains que nous visitons.
Nous déjeunons et puis reprenons la route vers Swidnica où nous visitons une église de la paix construite en bois et classée par l’Unesco. Les églises de la Paix à Jawor et à Świdnica, les plus grands bâtiments religieux à charpente de bois d’Europe, ont été construites dans l’ancienne Silésie, au milieu du XVIIe siècle, à l’époque du conflit religieux qui suivit la paix de Westphalie. Modelées par des facteurs physiques et politiques, elles témoignent de la quête de liberté religieuse et mettent en œuvre des formes architecturales généralement associées à l’église catholique mais très peu courantes s’agissant de la religion luthérienne.
Après cette journée bien remplie, nous rejoignons notre bivouac pour prendre l’apéro traditionnel.
Beau et intéressant reportage.
Merci pour ce gentil message. 🤩
Nous suivons avec grand plaisir votre voyage à travers le commentaire riche et complet de Freddy et vos magnifiques photos. Et oui, la Pologne a bien évolué au plan économique au sein de l’UE. Nous en avions fait le constat en mai dernier. Nous attendons de lire la suite avec impatience. Bonne continuation. Anne et Michel
Les progrès sont effectivement immenses et on ne peut que s’en réjouir.
Nous le découvrons tous les jours.
Merci pour votre gentil message et amitiés à vous deux.