L’église en bois de Binarowa, puits de pétrole à Bóbrka et Sanok.

Samedi 9 septembre 2023

Pour la nuit, nous sommes restés sur notre parking de la descente en radeau. Nous nous réveillons dans le brouillard, il fait frisquet. La nuit fut calme et tranquille. Nous apprenons la triste nouvelle du tremblement de terre au Maroc, que de morts.

Nous prenons la route sous le soleil qui entre-temps s’est montré. La route traverse des villages bien coquets, les maisons sont belles et les abords bien entretenus. Après être passé faire quelques course dans un supermarché, nous arrivons vers midi à notre première étape à Binarowa.

Dans ce village on trouve un bijou de l’architecture en bois, l’église de Saint-Michel-l’Archange de style gothique tardif, qui date d’environ 1500. Elle fait partie des plus grands trésors architecturaux de la région, voire de l’Europe. A la fin du XVIe siècle, on a construit une tour accolée à l’église, et vers 1640 une chapelle a été ajoutée. L’église se compose d’une nef. L’extension vers le nord constitue la chapelle des Saints Anges Gardiens. La nef et le chœur sont couverts d’un toit en billots horizontaux.

L’intérieur est orné d’une magnifique polychromie. Les peintures à motifs géométriques, figuratifs ou végétaux couvrent les murs, le plafond et même les objets. Les plus anciennes de ces peintures datent de la fin du Moyen-Age, début XVIe siècle, les autres du XVIIe siècle.

En juin 2003, l’église Binarowa a été inscrite sur la Liste du patrimoine Culturel de l’UNESCO. C’est une distinction exceptionnelle qui témoigne de l’ampleur de la richesse de l’église historique.

En 2010, l’église a été inondée par la crue d’un ruisseau voisin mais n’a heureusement pas trop souffert.

Nous poursuivons notre route vers Bóbrka à la recherche d’un musée de l’extraction du pétrole. Arrivé dans le village, à une intersection, notre convoi fait preuve d’un certain cafouillage et d’incompréhension qui nous disperse. Après quelques échanges radio, nous finissons par reprendre la bonne route et trouvons enfin l’entrée de ce site en plein air. Nous suivons les indications pour nous garer dans un parking adjacent au musée. Mandaté par son patron qui manifestement n’aime pas les camping-cars, un employé vient nous demander de quitter les lieux. Même en l’assurant que nous voulions uniquement visiter le musée et que nous n’avions pas l’intention de passer la nuit là, rien à faire nous avons dû partir. Nous avons vu quelques puits le long de la route mais tant pis, nous ne verrons pas ce musée du pétrole. Dans le courant du 15ème siècle, on avait déjà noté dans des écrits la présence de cette précieuse huile.

Nous continuons notre route jusqu’à Sanok mais le bivouac choisi est assez bruyant et pas autorisé pour la nuit. Nous nous réfugions dans un très beau camping pas trop éloigné de la ville. Nous ne sommes plus très loin de la frontière ukrainienne que nous frôlerons demain et après-demain. Sur la route, on voit de plus en plus des panneaux de direction mentionnant des villes ukrainiennes.

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