Plusieurs équipages VUCC étaient de passage à Aglou, nous avons pu discuter avec eux de notre prochain voyage Pologne-Tchéquie en septembre. Nous avons retrouvé Michèle et Alain avec qui nous allons nous balader dans le sud marocain.
Le vent est tombé et un soleil voilé nous a réchauffés un peu. J’en ai profité pour aller avec Ulla sur la plage. Cela faisait un moment qu’elle n’avait plus couru en liberté. Elle s’en est donnée à cœur joie et est revenue plus calme.
Demain nous partons sur Tiznit, une petite ville que nous aimons bien. La plupart des campings sont complets surtout ceux proches du centre.
Tiznit
Impossible de trouver de la place, tout est complet ou trop éloigné de la ville. Georges et Renée sont au camping municipal qui affiche complet. Nous finissons par nous installer sur le petit parking gardé devant le camping Tinbar. C’est bruyant mais nous sommes sur place si un emplacement se libère.
Quelques courses dans les rues de la ville, on dépose un gros sac de lessive au pressing (9 €). Nous pouvons venir le rechercher lavé, repassé le lendemain après-midi.
Comme le vendredi est le jour du couscous, nous allons au restaurant avant d’acheter un gros sacs de légumes divers (2,25€). Pour les européens la vie ne coûte rien ici. Nous allons nous balader dans la rue des cordonniers. Dans une petite échoppe, Caro achète des sandales très colorées. Le cordonnier propose de me faire des chaussures, il me présente différents modèles, me montre des cuirs de plusieurs couleurs. Je commande finalement des chaussures en cuir bicolore à lacets, cousues main. Elles seront prêtes mardi après-midi (12,60€). Ici on peut se faire faire des costumes, des pantalons à des prix imbattables.
Au réveil, le responsable du camping nous informe que deux places se sont libérées. Nous nous installons confortablement. Les températures remontent, le soleil est revenu et le vent a chassé les nuages. On retrouve une météo plus habituelle et nous pouvons enfin manger à l’extérieur.
Une place supplémentaire s’étant libérée, nos amis installés au camping municipal pourront nous rejoindre demain. Ce sera plus facile pour les apéros.
Lundi 3 février 2020: Après une nuit tranquille, le pneu est quasi plat. Il n’y a plus qu’un bar de pression.
Le camping est assez fréquenté et une myriade de marchands passe proposer leurs services. Une ambulance passe prendre un camping-cariste, le boulanger passe ensuite. Le prix du pain continue à nous étonner. Il paraît que la farine est subventionnée par l’état.
Georges se fait couper les cheveux à domicile.
En attendant le réparateur, je regonfle le pneu et remplace les fusibles défectueux. Un peu plus tard, Hafnei Micanique(sic) arrive dans une poubelle antédiluvienne. Ils démontent la roue et partent la réparer au garage. Une vulcanisation à chaud plus tard, ils reviennent remonter la roue et nous demandent 12€.
L’après-midi, nous partons visiter la ville et faire quelques courses. Nous revenons en taxi pour 0,95€.
Nos amis ont préparé un beau circuit dans le sud marocain que nous entamerons demain. Il fait très beau et pas un nuage à l’horizon.
Nous sommes restés trois jours dans notre camping ce qui m’a permis de travailler un peu, de bricoler sur Trankilou qui a souffert de certaines pistes et aussi de nous reposer.
À Nafpatkos, Étienne nous avait donné une épaule de chevreuil que Caro a enfin pu cuisiner, c’était délicieux. Merci Étienne 🤩🤩😀.
Le dernier jour, nous sommes partis en excursion à Ouranoupoli. Le village est très touristique et animé car passage obligé pour les pèlerins qui partent visiter les monastères du Mont Athos. Il est également possible de faire une croisière de trois heures autour de la péninsule afin de photographier les monastères. Nous avons préféré faire un bon resto qui nous a régalé.
Ensuite nous avons continué notre route autour de la Sithonie d’où la vue sur le Mont Athos est superbe. En cette basse saison, c’est le festival des volets fermés et c’est désert. Après plusieurs essais infructueux, nous avons trouvé un beau bivouac sur la plage de Neos Marmaras.
Ouranoupoli
Mont Athos
Bivouac à Neos Marmaras
Désert en cette saison
Le lendemain, nous faisons l’impasse sur Cassandra, c’est trop désert en octobre, et partons vers les gorges de Vikos. Les paysages surprennent car fort différents de l’image classique des maisons blanches et bleues et des îles que l’on connaît de la Grèce. Il y a peu de vignes mais des champs de coton à perte de vue.
Sur la route, des plaques indiquent la présence d’ours mais nous n’en avons pas vu. Nous nous arrêtons pour la nuit sur une colline à côté d’une chapelle.
Saint camping-car nous est apparu
Le lendemain matin, nous nous réveillons après une nuit tranquille toujours sans avoir vu d’ours. L’horizon est bouché mais cela se lèvera rapidement. La route est toujours aussi magnifique. A l’approche des gorges de Vikos, les routes deviennent de plus en plus étroites et cela grimpe de plus en plus. Les gorges dominent de mille mètres la rivière dans la vallée. C’est le paradis du trekking et du rafting, comme nous ne faisons ni l’un ni l’autre, nous nous arrêtons à Papigko pour déjeuner. Le joli village de maisons de pierres est très touristique. Il est près de 15H00 mais pas de problème pour être servis. Nous nous régalons d’un fèta grillèe et de sanglier au vin rouge.
L’endroit est trop escarpé pour Trankilou et nous préférons continuer vers le lac d’Iaounnina.
Autour du lac d’Iaounnina, nous nous arrêtons au village martyre de Ligkiades.
L’endroit est splendide et accueillant pour les camping-cars. Nous rencontrons des Belges habitant Rixensart que nous avions déjà croisés à Cap Breton.
Surprise au petit matin, il fait beau et pas un nuage à l’horizon, ils sont en dessous de nous au dessus du lac qui lui est à une altitude de 480m.
Nous partons vers la région proche des Météores où nous irons à Kastraki dans un camping juste en dessous des monastères. Ces roches ont pris leur forme actuelle par l’érosion. Les moines se sont installés dans des monastères construits sur leur sommet au prix d’efforts incroyables. Aujourd’hui, il reste six monastères en activité. Il a fallu attendre 1920 pour que des escaliers soient construits pour les atteindre plus facilement.
Vers 14H30, je m’installe sur la route devant le camping où passe le bus pour les monastères. En l’attendant, je constate que le premier monastère n’est qu’à 450 mètres du camping et décide d’y aller à pieds. La distance est à vol d’oiseau et cela monte fort. Une fois au pied du monastère, il reste encore une approche raide et des escaliers qui le sont encore plus. Je suis en nage quand j’arrive enfin à la porte du monastère d’Agios Nikolaos. Je ne regretterai pas ma visite. L’endroit est magique et bien restauré. C’est dimanche et des alpinistes escaladent les météores aux alentours. La descente est moins compliquée et je m’installe au bord de la route espérant prendre le bus que je ne verrai jamais. Ce sera pour demain.
Le lendemain après une nuit ponctuée d’aboiements des chiens voisins du camping, nous décidons de monter en camping-car pour visiter d’autres monastères. Il y a moins de touristes qu’attendus et il est possible de garer son camping-car à proximité des entrées de monastères.
Nous visiterons encore le plus grand Megalo Meteoro et celui de Roussanou où vivent non pas des moines mais des nonnes. Nous en resterons là, ces escaliers sont vraiment très raides.
Lundi après-midi, nous quittons les météores pour aller vers la côte égéenne pour profiter de la plage. Après une courte route, nous nous installons au bord de l’eau à Nea Anchialos. La nuit, nous assistons au lever de la pleine lune.
Mardi matin, il fait magnifique et nous sommes entourés d’une meute de chiens errants mais aussi de Grecs qui sont venus se baigner. Parmi eux, deux cloches qui semblent vivre dans une voiture délabrée. Ils réussiront même à rouler sur un des chiots qui dormait. Il s’est heureusement relevé sans fracture et est parti en boitant sur ses quatre pattes.
Nous décidons de partir vers un autre endroit et après un premier essai vite écourté par le bruit des avions de la base militaire proche, nous arrivons à Sourpi. Deux camping-cars français sont déjà installés mais il y a de la place. Nous prenons notre apéro au bord de l’eau. Demain nous irons nous baigner.
Il a plu une bonne partie de la nuit et vers 3H00 du matin, des camping-caristes italiens sans éducation se sont garés fort près de nous. La dame hystérique a commencé à hurler en se disputant avec son compagnon. Avec ce qui tombait, nous n’avons pas eu le courage de nous lever pour leur demander de faire moins de bruit.
C’est donc après une mauvaise nuit que nous nous sommes réveillés à 6H30 du matin et nous ne nous sommes pas gênés pour faire un maximum de bruit pour réveiller nos voisins indélicats à notre tour.
Nous sommes partis vers 8H30 sous une pluie battante et comme il n’y avait pas beaucoup de circulation, nous avons pu rouler en convoi sans perdre personne.
Nous avions l’intention de visiter l’un ou l’autre vignoble turc de la route du vin de Thrace. Dans cette région, les Hittites ont fait du vin il y a des milliers d’années. Les invasions arabes ont sonné le déclin du vin jusqu’à ce que le laïc Kemal Pacha Attatürk, fondateur de la Turquie moderne l’encourage à nouveau en 1920.
Malheureusement, en 2013, le parti islamo-conservateur au pouvoir AKP a fait adopter une loi qui interdit la vente au détail d’alcool de 22H à 6H du matin et la prohibe en permanence à proximité des écoles et des mosquées du pays. Cette loi interdit également toute publicité pour l’alcool. Le président Erdogan a justifié ces mesures par des impératifs de santé publique et le gouvernement a assuré que la loi se contentait de réguler la consommation d’alcool sans l’interdire. Voilà qui explique le déclin de la production.
Sur notre route vers la Grèce, nous nous sommes arrêtés à Barbaros où nous avons recherché le domaine Barbare, cité dans un article sur la route du vin de Thrace, paru dans Camping-car Magazine.
Nous avions beau chercher, pas de vignes le long des routes. Finalement et presque par hasard, nous avons pris une nouvelle route à quatre voies interdite à la circulation pour trouver des vignes et le domaine Barbare.
Le domaine comporte un hôtel restaurant où de nombreux convives à un mariage arrivaient. Malheureusement la loi n’autorise pas de dégustation gratuite d’alcool en Turquie, il faut passer par un plateau fromage ou un repas payant bien sûr. Nous étions en début d’après-midi et il aurait fallu attendre le début de soirée pour goûter les vins.
Nous sommes donc repartis vers Kesan et notre premier bivouac à notre arrivée en Turquie.
Dimanche 6 octobre 2019
Après une bonne nuit passée dans notre agréable bivouac de Kesan, nous repartons vers la ville frontière d’Ipsala, point de passage vers la Grèce. Après un dernier plein de carburant au prix turc, nous franchissons en un temps record la douane turque et grecque en dépassant les kilomètres de camions arrêtés. Cela donne une idée de ce que donnera le Brexit à Calais et à Douvre.
Nous roulons en direction de Thessalonique jusqu’au petit port de Stavros. Demain nous quittons le groupe qui repartira vers Skopje et puis la France alors que nous allons poursuivre nos vacances en Grèce.
Nous dînons fort bien de cuisine traditionnelle arrosée de vins grecs.
Lundi 7 octobre
La pluie fait son apparition dans la nuit et au petit matin l’horizon est bouché de tous les côtés.
C’est avec le cœur gros que nous faisons nos adieux à nos gentils compagnons de voyage dont nous avons partagé le quotidien durant ce beau voyage.
Ensuite, nous allons faire nos courses dans un Lidl proche, remarqué la veille. Nous manquons d’eau gazeuse et de jambon introuvables en Turquie.
Nous roulons jusqu’à la frontière de la République monastique du Mont Athos où nous nous arrêtons pour trois jours à Ouranoupoli. Nous ne pourrons visiter aucun monastère car depuis 1060 et l’avaton de Constantin IV, les vertébrés femelles en dehors des poules et des chattes sont interdits. Seuls les hommes de plus de dix-huit ans peuvent se rendre dans l’état monastique autonome de la Sainte Montagne.
Ce matin, journée quartier libre, nous nous réveillons sans contrainte de temps. Cela fait du bien de se passer de réveil.
Nous prenons un taxi vers le Van Kahvaltı, une des adresses connues pour les petits-déjeuners turcs (de fait plutôt kurdes). Les clients sont des touristes et des Turcs, preuve de la qualité du restaurant. Nous prenons le Kahvaltı le plus complet (4,80€) avec des jus de grenades et du pastrami. Le patron vient de Van sur le lac du même nom, ville connue pour ses petits-déjeuners.
Plusieurs sortes de pains, des fromages (très salés), du sucré et du salé, des compotes de figues et de fraises, nous n’allons pas pouvoir tout manger et nous nous passerons d’autre repas jusqu’au soir.
Pastrami turc, pas de pain de seigle.
Notre petit-déjeuner terminé, nous partons à pied vers la place Taksim. Cette place est un centre touristique et névralgique d’Istanbul. Toutes les manifestations et troubles ont démarré ici. Les blindés y patrouillent en permanence.
Cela n’empêche pas une jeune femme, probablement ivre, d’aguicher un gendarme de faction. Elle ne doit pas avoir payé le dessus de son bikini qui porte encore l’antivol.
Le quartier est très animé et plutôt branché. Des bouquinistes exposent leurs livres à deux pas de la place.
Nous reprenons un taxi qui nous déposé au pied du pont Galata en face du Marché Égyptien encore appelé Bazar aux épices où nous nous rendons. Sur le pont Galata, il y a de nombreux pêcheurs et quelques enfants de rue qui dorment à même le sol dans les escaliers.
Le marché traversé, nous marchons dans les rues bondées vers le Grand Bazar couvert d’Istanbul. C’est un des plus grand au monde et il est facile de s’y perdre. Nous mettrons du temps à trouver le quartier du cuir où nous avons prévu d’aller. Pour entrer dans le Bazar, il faut passer par un portique de contrôle.
En rentrant à pied, nous passons par la quartier des chaussures, également très animé. Le temps est lourd, la pluie doit arriver la nuit prochaine. Demain nous quittons Istanbul.
Ce jeudi matin nous prenons un bateau au pied du pont Galata. Pour un prix défiant toute concurrence (4€/personne), nous naviguerons pendant quatre heures (aller/retour) sur le Bosphore, frontière naturelle entre l’Europe et l’Asie.
Le bateau fera quelques escales avant d’arriver à Anadolu Kavagi où nous déjeunerons avant de revenir au pont Galata.
Nous traversons la ville toujours aussi animée. En chemin, nous croisons nombre de ces chiens jaunes qui dorment n’importe où, sans s’inquiéter des passants.
Notre bateau part à l’heure pour notre croisière et nous nous installons à l’extérieur au soleil pour admirer les rives du Bosphore. Dans un premier temps, nous admirons les buildings de la ville moderne avant les maisons ottomanes et les Yalis (résidences) qui bordent le Bosphore.
Pas mal de méduses à chaque escale
Nous arrivons vers midi et demie à Anadolu Kavağı où de nombreux rabatteurs font de la retape pour leur restaurant. Le tour de la localité est vite fait mais nous n’aurons pas le temps de grimper jusqu’à la forteresse de Yoros d’où la vue est imprenable paraît-il.
Les poissons sont sous bonne garde
A quinze heures, nous repartons pour le voyage de retour.
Hier, nous avions pris un taxi qui nous avait demandé 110 TYR sans mettre son compteur pour une petite course. A l’arrivée, Marie-Claude lui donne un billet de 100 qu’il avait subtilisé par un billet de 20 pendant que nous cherchions un billet de 10 pour nous faire croire qu’il n’avait pas reçu son compte. Marie-Claude ne s’est pas laissée faire et il est resté penaud avec ses 2 billets.
Fort de cette expérience, j’aborde un taxi qui me propose 100 TYR (15€) pour la course. Je lui demande s’il n’a pas de compteur et il me répond “problem”. Plus loin, j’en aborde un autre qui me répond que son compteur fonctionne. Il nous conduira à destination pour 19,5 TYR soit 3,15€.
Demain, nous allons essayer de trouver un Kahvalti, ce petit-déjeuner turc qui s’apparente à un brunch. Nous irons également au Grand Bazar et au marché égyptien aux épices.
La Mosquée Bleue est en profonde restauration et une grande partie des murs et de l’intérieur est couverte d’échafaudages et de panneaux. Elle doit son nom aux 22.000 carreaux qui recouvrent les plafonds et qui lui confèrent cette couleur.
La mosquée visitée, nous passons à sa voisine la basilique Sainte-Sophie qui fut église pendant 886 ans, mosquée pendant 482 ans avant de redevenir un bâtiment laïc.
Nous continuons notre promenade en traversant le parc sous Topkapi et rejoindre la gare de Sirkeci, célèbre grâce au mythique Orient-Express.
A l’heure du déjeuner, nous aurons beaucoup de mal à trouver un restaurant qui sert autre chose que des sodas ou du thé.
L’après-midi, une partie du groupe part vers le Grand-Bazar et l’autre vers le palais de Topkapi.
La visite de Topkapi prend plusieurs heures car le palais abrite de nombreuses collections.
Demain, nous prenons le bateau au pont Galata pour une croisière sur le Bosphore, la Corne d’Or et un resto de l’autre côté en Asie.
Nous nous réveillons au bord de notre lac, prêts à franchir les derniers kilomètres qui nous séparent d’Istanbul. C’est par le pont du Bosphore que nous quitterons l’Asie Mineure. La hauteur limitée à 2,8m nous interdit de passer par le tunnel sous le Bosphore. Tout le monde a bien noté les coordonnées GPS de notre bivouac car dans la circulation de la ville, il est utopique d’y arriver en convoi de cinq camping-cars.
La circulation sur la route est très importante avec beaucoup de camions. Le passage du Bosphore effectué, nous entrons dans la ville et rencontrons les premiers bouchons. Il faut se battre pour ne pas laisser les voitures s’intercaler entre les camping-cars. Après une bonne heure de bouchons, nous atteignons la Kennedy Caddesi où se trouve l’aire de camping-cars. Il nous en faudra encore autant pour trouver l’entrée. A chaque tentative, il faut refaire un tour de plusieurs kilomètres. Nous finissons tous par y arriver excédés par cette circulation chaotique.
Un gros apéro plus tard, la tension est tombée, nous déjeunons et dans l’après-midi, nous partons visiter notre première mosquée.
Il y a plus de 14 millions d’habit ants à Istanbul. Elle n’est pas la capitale de la Turquie moderne, mais a été la capitale de trois Empires: Byzantin, Romain et Ottoman. Peu de villes dans le monde ont connu un tel rayonnement à travers l’histoire. En 1923 lors de la création de la république turque, Mustafa Kemal, qui voulait en finir avec six siècles d’Empire Ottoman, décida de transférer le pouvoir politique et législatif à Ankara. Aujourd’hui, après 90 années de déclin, Istanbul a regagné son prestige international, elle sera en 2025 dans les 15 villes les plus riches au monde, son économie représente 27% du PIB national de la Turquie, elle-même la 16e économie mondiale. Istanbul attire, l’année dernière plus de 12 millions de touristes l’ont visité, faisant d’elle la 5e destination touristique mondiale. Toutes les grandes chaines et groupes mondiaux y sont présents, c’est une des villes connaissant la plus grande croissante économique du moment. La hauteur des immeubles des quartiers d’affaires contraste avec la vieille ville et les yalis du Bosphore inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Nous visitons la mosquée de Soliman le magnifique qui a été construite en à peine 7 ans, ce qui est assez incroyable pour l’époque.
La ville est très animée et on peine par moment à circuler. Nous retournons à notre bivouac ivre de cette ville et de la foule.
Nous repartons tôt ce dimanche matin pour remonter vers Istanbul. Dans la nuit, une caravane miniature s’est installée près de nous. On doit y entrer en rampant.
Nous quittons Konya en nous dirigeant vers le nord-ouest. Les routes sont à quatre voies et nous avançons bien. Nous traverserons les villes de Aksehir, Afyonkarahisar, Kütahya pour remonter le plus loin possible.
Sucrerie qui pollue 🤢
A la première pause, Norbert constate qu’une plaque de protection sous le moteur se détache. C’est dimanche et les garages sont fermés. Nous nous arrêtons pour la pause du déjeuner dans une rue de la ville et Norbert décide de monter son Carthago sur des cales et de démonter la plaque. Les riverains voyant cela, lui offre le çay, café et petits gâteaux. Avec leur aide, la plaque est démontée et terminera le voyage dans la soute.
L’après-midi, nous roulons bien et nous décidons d’aller jusqu’à Bursa où nous rechercherons un bivouac. On en trouve un à Cumalıkızık, village ottoman classé par l’Unesco. Comme vous l’avez remarqué il n’y a pas point sur les i de Cumalıkızık, ils se prononcent donc eu. Tout est expliqué ici, pas facile le turc.
Entre l’Est de l’Anatolie et Bursa, nous avons récupéré une heure de clarté avec un coucher de soleil retardé d’autant. Notre bivouac sera le parking du village que nous visiterons demain matin avant Bursa.
Lundi 30 septembre 2019
Nous partons visiter le village ottoman qui est très visité le week-end par les touristes turcs. Il y a des échoppes partout, peu de façades y échappent. Les rues sont assez escarpées et étroites, quelques voitures et même un camion poubelle arrivent à y circuler en frôlant les étals des commerçants.
Au moment de repartir, Norbert n’arrive plus à redémarrer son Carthago. Le boîte robotisée est calée en marche arrière. Je met un lecteur sur la prise ODB mais aucun message d’erreur. Finalement, Georges tire le Carthago avec une sangle de remorquage et tout rentre dans l’ordre. 😅
Nous descendons sur Bursa et visitons la ville, première capitale impérial ottomane. Aujourd’hui, la ville compte près de 2,5 millions d’habitants. Elle est très animée avec des quartiers de la soie, des éponges, de l’or et argent etc. Nous nous baladons et déjeunons dans un des nombreux patios qui bordent le bazar. Comme souvent, impossible d’avoir une bière, nous devrons nous contenter de la carafe d’eau.
La grande mosquée
Koza Han
Marché de la soie
Dans l’après-midi, nous repartons vers un bivouac au bord du lac, près d’Iznik. Demain nous serons à Istanbul.
Ce matin pas de réveil ni de contrainte d’horaire, nous prenons le temps. Lessives, lavage de Trankilou, bricolage, services, travail sur les photos et mise à jour du blog. Nous passons le temps tranquillement à notre rythme, cela fait du bien aussi.
Dans l’après-midi, nous commandons des taxis pour nous rendre en ville pour la visiter. Les taxis nous déposent près du musée des derviches tourneurs.
Nous nous baladons dans les rues avoisinantes qui regorgent de boutiques de toutes sortes. Un peu plus loin, nous visitons un marché couvert, riche en couleurs.
Pas une seule terrasse où il serait possible de boire une petite mousse, nous restons sur notre soif.
Vers 18H00, nous marchons vers le centre où se déroulera la cérémonie spectacle Samà des derviches tourneurs. Nous rentrons dans la salle qui commence tout doucement à se remplir.
Vers 19H15, la cérémonie commence avec l’entrée très lente des derviches et de l’orchestre. Tout est très lent et le démarrage l’est tout autant. Les derviches commencent enfin à tourner au rythme lent de l’orchestre. Ils tournent la main droite tournée vers le ciel et la gauche vers la tête. Leur tête est penchée vers la droite, c’est très élégant. Cela dure une heure et puis les derviches se replient en se saluant. Nous sommes contents de l’avoir vu mais restons un peu sur notre faim. A la sortie nous allons vers la station de taxis toute proche et nous rentrons au bivouac.