Nuit très tranquille, nous repartons en longeant le lac à la recherche d’un monastère. Nous trouvons la route qui traverse une jolie vallée.
L’église en question se trouve dans les hauteurs du village. Elle est dédiée à St Jean et à été reconvertie en mosquée avant de s’effondrer partiellement. Le monument est en restauration.
Nous reprenons l’autoroute où circulent des camions iraniens. On retrouve plus de checkpoints en retrouvant une région peuplée de plus de Kurdes. Les paysages changent à nouveau énormément.
Nous roulons toute la journée et trouvons un bivouac peu après la ville universitaire de Tunceli.
Jeudi matin 19 septembre, nous nous réveillons au bord de notre route. Il a fait chaud mis dans l’ensemble la nuit fut tranquille avec très peu de trafic.
Les riverains empruntent des ponts constitués de madriers sur des câbles tendus entre les rives. Il n’y a aucune indication de limite de poids autorisé. Je ne m’y aventurerais pas.
Ce matin, le camping-car a un pneu crevé. Un petit coup de compresseur et nous voilà partis à la recherche d’un garage. Nous retraversons le village heureusement plus facilement qu’hier soir. Il y a moins de trafic ce matin. Nous ne trouvons un qui trouve un gros clou planté dans le flanc. Alain fait placer la roue de secours. Le pneu crevé est réparé par vulcanisation à froid et servira de réserve jusqu’au retour du voyage. Avec un flanc abîmé, la carcasse est fragilisée et il vaut mieux ne pas prendre de risques.
Nous repartons pour une courte route qui nous amène au bord d’un lac. Il y a des travaux partout avec de nouvelles routes et tunnels autour du barrage. Le lac a été constitué par des éboulements lors d’un tremblement de terre. L’endroit est paisible et bordé de restaurants.
La plus grande chute d’eau de Turquie est voisine et nous irons nous balader du côté de cette cascade de Tortum.
Georges va négocier un repas poisson avec le restaurateur proche. Nous prenons la journée au calme avant une plus grosse journée de route vendredi.
En explorant les environs du site d’Ani, je vais me balader dans une esplanade qui semble abandonnée. Une série de pavillons de construction très récente (les châssis de fenêtres datent de 2018) entoure une cour carrée. On y trouve, un dispensaire, un local électrique comportant un groupe électrogène, une cafétéria, un secrétariat, des salles de réunions, des boutiques et des WC. Tout est vide et les mauvaise herbes poussent déjà entre les carrelages. Un grand parking vide, éclairé et surveillé par des caméras jouxte l’esplanade. Le tout est surveillé par une personne logeant dans une tente montée en dessous d’un porche. Voilà des budgets qui auraient été mieux dépensés en restaurant les ruines du site.
Ce matin, ce sont les freins du camping-car d’Alain qui posent problème. Un témoin d’alerte d’usure des plaquettes s’allume et puis s’éteint. Au début de voyage c’était de temps en temps mais depuis hier, c’est quasi constant à chaque freinage. Les plaquettes de frein avaient été contrôlées avant le départ. Nous roulons jusqu’à Kars où nous recherchons un garage. Le premier garage Fiat trouvé n’inspire pas confiance et nous repartons. Sur le site de Fiat Professional, on trouve un second garage et nous traversons la ville animée et commerçante jusqu’à l’adresse indiquée où il n’y a rien. En interrogeant les passants, nous finissons par trouver une nouvelle construction ultra moderne abritant la concession Fiat. Un mécanicien vient immédiatement contrôler les freins et annonce que tout est OK et que c’est probablement un faux contact.
Nous prenons la route vers Ardahan dans le Nord Est de l’Anatolie. Les checkpoints s’espacent de même que les camions iraniens.
Les paysages changent, la route traverse de hauts plateaux (1.900 mètres). Beaucoup de bétails gardés par quelques vachers à cheval ou à pieds. Tout est assez vert.
Nous passons la montagne la route redescend et on croirait se trouver dans les Alpes, le paysage est totalement différent avec des résineux et puis des feuillus. Ce n’est pas pour rien qu’on appelle cette région la Green Valley. Nous grimpons à 2.650 mètres pour redescendre le long d’un barrage.
Nous prenons la route de où la traversée d’un village sera compliquée avec par endroit une voirie peu adaptée aux gabarits de nos véhicules. Il est 18H00 quand nous trouvons un bivouac pour la nuit.
Étienne nous envoie un MMS qui nous informe que son bateau est finalement parti avec cinq heures de retard. Il ne devrait donc arriver à Ancône que vers 22H00 aujourd’hui. Malheureusement, l’endroit où nous nous trouvons à une très mauvaise couverture réseau et il ne sera pas possible de l’appeler.