Zagora: la magie du désert au bout de la route.

A Foum Zguid, le vent a soufflé toute la nuit et nous avons passé la soirée sans télé, n’osant pas sortir l’antenne. Vers 6H00 du matin, il s’est enfin calmé. A 8H30, le pain tout chaud nous est offert, c’est sympa.

Toute la matinée, nous aspirons, époussetons, lavons pour faire disparaître cette poussière qui s’est invitée partout. Ulla et Ianta n’ont pas été épargnées. Il faudra du temps pour se débarrasser de ce sable plus fin que votre farine bio.

Samedi 1er février 2025:
Nous voilà repartis pour une route que nous espérions facile vers Zagora mais cela ne s’est pas tout à fait passé comme cela.

Au bout de quelques kilomètres, ce témoin de charge batterie qu’on avait oublié se rallume et ne s’éteint pas. Je m’arrête, remets en route mais rien à faire, il reste allumé. Je me dis que cette fois l’alternateur est mort mais pas de garage à l’horizon. Il faudra chercher à Zagora, la batterie nous le permettra sans problème. On repart et miracle, tout va bien et la charge est bonne. Allez comprendre, je vais contacter l’assistance pour avoir leur avis.

La route est belle mais nous ne verrons aucune caravane, juste un dromadaire poursuivi pas un vélomoteur, quelques nomades. Au passage des Oueds, le pont et la route sont parfois emportés et il faut prendre une route empierrée provisoire. Ces pluies de septembre ont décidément fait beaucoup de dégâts.

Un fourgon fusée nous dépasse sur cette route très étroite et disparaît rapidement à l’horizon. On se dit que ce n’est pas très prudent. Nous voilà déjà à l’aéroport de Zagora et la route est en réfection. Surprise, le fourgon pressé est bien planté et les ouvriers du chantier s’affairent pour le sortir de là. Nous sommes obligés de passer sur l’autre voie et roulons prudemment mais impossible de repasser sur la voie de droite, les engins ont laissé une bande de terre pour séparer les deux voies. Alain roule doucement car la voie se rétrécit de plus en plus et pas de chance, dans une petite descente la route se dérobe et le voilà ensablé. On sort les pelles et Alain essaye de s’en sortir mais le camion s’enfonce de plus en plus et la cellule finit par reposer sur le sable.

Le comble de l’histoire, c’est que le fourgon nous dépasse en nous jetant un regard moqueur. On ne le caillasse pas même si on en a envie. Les ouvriers du chantier arrivent avec des engins de chantier et s’excusent pour l’état de la route. Après plusieurs essais infructueux, ils parviennent enfin à sortir le camping-car de sa situation de plus en plus périlleuse. Avec le tractopelle, ils égalisent le mur de terre et nous passons sur l’autre voie.

Tout ira bien jusqu’au camping Les Jardins de Zagora, très proche du centre ville. Après déjeuner, nous partons faire quelques courses dans les souks qui regorgent de dattes, de fruits et de légumes. Sur l’avenue nous faisons le plein de pâtisseries marocaines dans le même magasin qu’il y a 5 ans.

Au cœur de la vallée du Drâa, Zagora est une étape très agréable au cours de votre voyage dans le sud marocain. Sous un ciel ocre, la ville de Zagora, balayée par les vents des sables, offre aux environs de nombreuses possibilités d’excursions dans le désert, à pied, à dos de dromadaire ou en 4X4.

Situé à quelques kilomètres des premières dunes sahariennes, Zagora connut un véritable essor au XIème siècle lorsque les Almoravides y bâtirent cette imposante forteresse qui la protégea des siècles durant contre de ses assaillants. Les ruelles ombragées de la ville, qui s’étendent de part et d’autre de l’avenue Mohamed V, rendent la promenade très agréable. On pénètre dans le centre de Zagora par la monumentale porte de Ouarzazate. À l’extrémité sud de la ville se trouve le célèbre panneau annonçant la route de Tombouctou à 52 jours (en dromadaire).

Le soir, je vois sur Polarsteps que les 3 autres équipages VUCC sont dans notre camping. Il fait noir et je pars à leur recherche mais ne les trouve pas. Quel hasard et dommage que nous ne connaissions pas leur programme.

Nous partons demain pour Merzouga en espérant que la route soit plus indulgente qu’aujourd’hui.