Pol Car, concessionaire Fiat Professional à Poznan.

Lundi 2 octobre 2023

Après nos déboires mécaniques d’hier, nous sommes pressés d’aller au garage pour faire réparer Trankilou. C’est pourquoi nous préférons aller directement à Poznań où se trouve un gros concessionnaire Fiat Professional. Il y a 85 km à faire en grosse majorité par autoroute. Norbert propose très gentiment de me suivre au cas où cela se passerait mal. Nous arriverons sans encombres à bon port.

Premier abord compliqué quand j’arrive au garage et voit le chef d’atelier. On résout le problème de la communication par l’application Google Traduction. Il me dit d’abord qu’il n’a personne de disponible aujourd’hui. Je propose de revenir le lendemain mais finalement il me dit de rester au cas où un électricien serait disponible. Peu de temps après, il me demande de rentrer Trankilou dans l’atelier. Un spécialiste se branche sur la prise diagnostic et commence un diagnostic approfondi. Avec son ordinateur portable, il passe les vitesses une à une, procède à quelques réglages et puis conclut que la pression du circuit est insuffisante car il faut avoir une pression de 45 à 57 bars et Trankilou n’a que 27 à 35, ce qui est parfois insuffisant pour engager un rapport. Il propose de remplacer un vase surpresseur qu’il peut avoir le lendemain. Je donne mon accord et puis nous repartons rejoindre le camping proche du bivouac où se trouve nos amis. Après l’intervention, la boîte fonctionne parfaitement et tout se passe bien.

Le lendemain, nous partons vers 8H45 pour le garage. Je mets le moteur en route et impossible de passer la première, la boîte reste désespérément au point mort. Après de multiples essais, j’y arrive enfin et rejoins le garage pour déposer Trankilou. Ouf.

Avec un Uber, nous allons en ville au Rynek qui n’est plus qu’un immense chantier. Pour les photos des bâtiments colorés, c’est mal parti. Nous visitons les abords du Rynek après avoir réservé le restaurant que nous offrons pour remercier les organisateurs de notre beau voyage.

Nous allons acheter des croissants au Musée du croissant de Poznan qu’on ne peut pas visiter sans guide en polonais. Nous ne verrons donc pas le Maître Croissantier en action.

Nous nous baladons et regardons les maison des artisans sur la place, le collège des Jésuites, l’église paroissiale St Stanislas, le musée de l’armée etc.

La matinée avance et nous revenons sur la place vers le restaurant Rynet95. Le Rynek est bondé par une foule admirant le carillon de l’hôtel de ville qui sonne midi. Nos amis sont là également et filment les deux chèvres animées qui nous livrent quelques pas de dance.

Nous allons tous au restaurant où nous déjeunons fort bien d’une cuisine locale dans une ambiance détendue. En fin de repas, le restaurant nous offre une pousse-café d’un alcool local. Vers 14H00, le déjeuner terminé et l’addition honorée, nous repartons au garage.



Le chef d’atelier me dit que Trankilou va bien et qu’il a fait un parcours d’essai de 30 km pour contrôler le bon fonctionnement de la boîte. La facture est conforme à ce qui était annoncé (650€). Dans pas mal de garages, on ne cherche pas à réparer et on remplace la boîte et ou le robot avec une addition beaucoup plus salée. Nous rejoignons le camping.

Notre voyage touche à sa fin, pour diverses raisons, nous préférons rentrer à la plus tôt que prévu. Nous devons donc faire l’impasse sur la visite prévue de Berlin. Demain ce sera notre renier apéro avec nos amis que nous quitterons jeudi matin.

Toruń, capitale polonaise du pain d’épices et ville natale de Copernic.

Dimanche 1er octobre 2023

Il a fait froid la nuit passée et on met un petit coup de chauffage en se réveillant. La ville est encore endormie.

Nous prenons la route à 8H00, il n’y a pas beaucoup de trafic et nous atteignons notre étape de Toruń en milieu de matinée. Garer 6 camping-cars est toujours un problème mais nous finissons par trouver un grand parking près de la grande église de Sainte-Catherine.

L’église néogothique a été construite à la fin du 19ème siècle. Ses volumes sont impressionnants et sa tour de 86 mètres doit donner une belle vue panoramique de la ville.

Port hanséatique prospère et lieu de naissance de Copernic, la cité a gardé le charme et le caractère de ses murailles rouge et de ses bâtiments anciens, de ses petites caves et de ses musées aux riches collections.

Baignée par les eaux de la Vistule, Torun est une belle cité médiévale de style gothique. Port hanséatique prospère et lieu de naissance de Copernic, la cité a gardé le charme et le caractère de ses murailles rouge et de ses bâtiments anciens, de ses petites caves et de ses musées aux riches collections.

La beauté des murailles rouges de Torun, cité médiévale de style gothique, est magnifiée par les eaux de la Vistule, où la ville se mire. Les quais qui suivent les fortifications gothiques jusqu’aux ruines d’une forteresse de l’ordre des Chevaliers Teutoniques forment une belle promenade, d’autant plus que l’on longe la Tour Penchée qui s’écarte nettement de son axe vertical et les greniers à blé, témoins privilégiés de la prospérité de Torun au Moyen Age.

C’est grâce à ces greniers que le port fluvial de Torun, pourtant situé loin de la mer, a pu devenir membre de l’Union des Villes Baltiques – la Hanse, puis se développer et acquérir une puissance économique reconnue.

Les célèbres pains d’épice de Torun vendus dans de nombreux magasins, sont confectionnés selon une recette datant du Moyen Age et parfois même dans des moules d’époque.

La ville possède trois splendides temples gothiques: l’église de la Sainte Vierge aux murs élancés avec son couvent de Franciscains, l’église Saint – Jacob post – cistercîenne à l’architecture originale et l’église Saint-Jean, puissante bâtisse du milieu du XIIe siècle où fut baptisé Copernic. Ce dernier est né précisément à Torun, dans une maison gothique, au no 17 d’une rue qui porte maintenant son nom.

Nous nous baladons dans la ville fort animée et achetons du pain d’épices sous toutes ses formes dans des boutiques spécialisées. Pas mal de monde en ce dimanche ensoleillé.

Nous décidons de déjeuner à Toruń et partons à la recherche d’un restaurant pouvant accueillir notre groupe de 12 personnes. Après plusieurs essais infructueux, nous partons en deux groupes en se promettant de se rappeler si on trouve un restaurant typique servant de la cuisine polonaise.

Notre groupe trouve un beau restaurant qui peut nous recevoir. On appelle l’autre groupe mais trop tard, ils ont déjà réservé dans un bar à lait, successeur des anciens restaurants bon marché du régime communiste. Nos amis y mangeront pas trop bien, sur des tables en Formica, en dix minutes. Ils se rattraperont heureusement sur le dessert pris ailleurs.

Le cadre très cosy de notre restaurant gastronomique est assez original et confortable. Nous y mangerons très bien une cuisine raffinée et pleine de saveurs.

Après cet excellent déjeuner, nous retournons à nos camping-cars. La sortie du parking est compliquée par la longue file de voitures qui comme nous doivent passer par une caisse unique et étroite. Nous y arrivons enfin et reprenons la route vers notre bivouac de Biskupin, le Pompéi polonais.

En quittant le parking, un voyant jaune s’allume recommandant de faire vérifier le moteur. C’est déjà arrivé et la plupart du temps, il s’éteint après avoir coupé et rallumé le moteur. Nous continuons donc notre route. Plus tard, roulant à 70 km/h, ma boîte robotisée passe au point mort et plus moyen de remettre une vitesse. Je dois m’arrêter, couper le moteur et tout redémarre normalement. Un peu plus loin, après m’être arrêté à un feu, la boîte dysfonctionne et à plusieurs reprises, le moteur cale en redémarrant. Nous nous arrêtons dans une station-service où nous faisons le plein.

Je raccorde ma tablette sur la prise diagnostic qui indique une erreur de la sonde thermique de l’échappement. Rien à voir avec mon problème de boîte, j’enregistre le défaut et efface l’alerte. La boîte fonctionne parfaitement et les vitesses passent en douceur lors de mon tour du parking. On redémarre mais plusieurs fois, la boîte me posera d’énormes problèmes à Carrefour, dans un rond-point etc. A chaque fois, le démarrage est épique.

Nous finissons par arriver péniblement à Biskupin mais il est près de 18H00 et le site archéologique est fermé. Nous nous installons sur le grand parking et préparons l’apéro. Demain, nous tenterons de rallier un garage Fiat Professional à Poznan, distant de 90 km.

Pelplin – Chelmno, on redescend.

Samedi 30 septembre 2023

La pluie de la veille nous a quitté au cours de la nuit. Le temps est gris mais sec ce matin. Nous quittons à regret ce camping exceptionnel, on en a rarement vu d’aussi bien équipé. Belle route ce matin qui nous emmène vers Pelplin, ville historique, célèbre pour son monastère cistercien, l’un des premiers en terre teutonique, que nous atteindrons en milieu de matinée.

Nous nous garons devant la cathédrale de l’Assomption de la Vierge Marie, l’une des plus belles basiliques anciennement cisterciennes de Pologne. Elle jouit d’un riche aménagement intérieur gothique, Renaissance et baroque. Le maître-autel de style Renaissance tardive est le plus grand de Pologne et l’un des plus grands en Europe. Les bâtiments abbatiaux abritent des fresques gothiques du XVe siècle.

Pour la visiter, nous prenons nos tickets et puis une guide vient nous enfermer dans la cathédrale. Elle repasse toutes les demie-heures pour délivrer les visiteurs. Nous pénétrons dans la cathédrale

Notre visite terminée, nous attendons la délivrance quelques minutes qui nous semblent longues jusqu’à ce que le bruit de la clé qui tourne dans l’immense serrure nous rassure.

Nous quittons Pelplin pour rechercher un endroit pour déjeuner. Sur la route, le témoin de charge du camping-car de Norbert s’allume et nous nous arrêtons dans une station-service. Il coupe et remet en route son moteur et le témoin s’éteint: fausse alerte.

Nous déjeunons sur place. Caro nous concocte une délicieuse omelette avec les chanterelles achetés la veille. Il ne nous manque qu’une bonne baguette car jusqu’ici le pain polonais reste désespérément mou et la mie peu aérée.

Nous continuons notre route jusqu’à Chelmno où nous trouvons un parking accueillant pour la nuit et partons nous balader dans la ville, tristement célèbre pour son centre d’extermination.

La samedi après-midi la plupart des commerces sont déjà fermés et la ville nous semble peu animée. Quelques boutiques souvenirs sont néanmoins ouvertes ainsi que des supérettes où nous achetons du pain. Nous visitons plusieurs églises et le Rynek.

Chelmno, la « cité de Neuf Collines » est bâtie sur un promontoire dominant la Vistule. Située à 40 km de Torun, cette petite ville a conservé ses remparts médiévaux et possède une demi-douzaine d’églises gotiques en brique rouge ainsi qu’un splendide hôtel de ville.

L’église paroissiale de l’Assomption est la plus importante. Cet édifice gothique, l’un des plus grand de Poméranie, abrite les reliques de Saint Valentin, patron des amoureux. C’est pour cela que Chelmno se définie comme la « ville des amoureux » et fête dignement le jour de la Saint-Valentin, le 14 février.

Dans le panthéon des saints, il y a plusieurs personnages qui portaient ce nom. Mais notre Valentin, patron des amoureux est un prêtre qui fut décapité en 269 lors du règne de l’empereur romain Claude II. Ce dernier avait décidé d’abolir le mariage trouvant que les hommes mariés faisaient de piètres soldats parce qu’ils ne voulaient pas abandonner leur famille. Valentin encouragea alors les jeunes fiancés à venir le trouver en secret pour recevoir de lui la bénédiction du mariage. Il fut arrêté et emprisonné. Pendant sa détention, il se lia d’amitié avec la fille aveugle de son geôlier et lui rendit la vue. La légende (qui arrange bien les fleuristes !) dit que juste avant son exécution, il lui offrit des fleurs en forme de cœur avec un message : « de ton Valentin ! ».

Notre balade terminée, nous regagnons nos camping-cars avant de prendre notre traditionnel apéro. Demain, nous continuerons à descendre vers Poznań.

Leba ses dunes et ses plages de sable fin.

Vendredi 29 septembre

Nuit tranquille à Hel que nous quittons ce matin par la même route qu’à l’aller. Il n’y en a qu’une sur cette étroite bande de terre.

Ce matin mon tibia est bien bleu à l’endroit de l’impact avec les dents du canidé. J’en veux surtout à son maître qui le laisse courir en liberté sans muselière. Heureusement avec l’arnica, cela ira de mieux en mieux au cours de la journée.

Nous quittons la presqu’île pour aller vers la Poméranie à Leba, station balnéaire très animée en saison, beaucoup moins à cette période. Nous nous installons dans un superbe camping fort bien équipé qui accepte notre carte ACSI, qui nous donne droit à un tarif réduit hors saison. Nous sommes à quelques minutes du centre ville et de la plage en sable fin au bord de la Mer Baltique.

Nos amis partent en excursion dans le parc de Slowinski, marcher dans la dune Lacka qui culmine à 42 mètres. Je ne me vois pas marcher dans le sable fin avec ma jambe encore douloureuse. Nous irons voir le centre ville et la plage proche.

Le centre-ville n’est pas déserte, la plupart des magasins et restaurants sont ouverts et il y a un peu de monde mais ce n’est pas la foule. On en a vite fait le tour et je repars voir la plage. La plage est magnifique, de même que le dunes proches mais la météo n’est pas ensoleillée et vers 16H00, il commence à pleuvoir et ce de plus en plus fort jusqu’à se muer en forte averse en soirée.

En arrivant nous avions vu des bateaux au retour de leur pêche. Cela donnait envie d’en acheter, jusqu’à ce que Martine nous ne dissuade en rappelant que la Mer Baltique est une des plus polluées au monde.

Tout d’abord la mer est quasi fermée et ne communique avec la Mer du Nord que par deux passages. La mer est donc fort sensible aux pollutions. Durant la première et la deuxième guerre mondiale, plusieurs navires de guerre coulèrent avec leurs munitions toxiques.

La mer servit également d’enfouissement de munitions déclassées. L’agriculture intensive et l’industrie prônée par les pays du bloc communiste, ont fortement aggravé cette pollution.

On trouve souvent dans les entrailles des poissons, des quantités de métaux lourds supérieurs à la limite autorisée en métaux lourds. Le nuage de Tchernobyl est également passé par là. Même le saumon d’élevage norvégien est pollué. En conclusion, ne mangez pas de poisson ici.

En fin d’après-midi, une jeune femme polonaise vient vendre des œufs, du miel et surtout des champignons (pleurotes, chanterelles, bolets, cèpes) frais, stérilisés ou séchés. Nous lui en achetons pour nous faire de délicieuses omelettes.

Sopot, le Deauville polonais et la presqu’île de Hel.

Jeudi 28 septembre 2023

Nous quittons Gdańsk pour nous rendre à Sopot une station balnéaire située à une douzaine de kilomètres au nord de la ville.

Sopot est un ancien village de pêcheurs qui doit son véritable essor à un Alsacien Georges Haffner. Il arriva dans la ville libre de Danzig en 1808 en tant que major de le grande armée de Napoléon . Il y était en garnison dans l’armée française dans laquelle il servait comme chirurgien. À Dantzig, il épousa en 1808 Regina Karoline Bruns, veuve de Johann Christoph Böttcher. Depuis 1811, il exerçait également dans la ville comme médecin civil. Il faisait également fonctionner une piscine. Lorsque les troupes françaises se retirèrent de la région en 1814, Haffner resta à Dantzig. Il obtint des autorités prussiennes la licence et le droit exclusif d’établir et d’exploiter une station balnéaire de type thermal à Zoppot . Le terrain le long de la plage, nécessaire à la réalisation du projet, lui fut cédé sur la base d’un bail. Il construit et finança lui-même un hôtel thermal et plusieurs pavillons de bains. Le centre de loisirs et de santé de type thermal qu’il a fondé a déclenché le développement ultérieur de Zoppot en une station thermale célèbre.

Aujourd’hui, c’est une station balnéaire coquette fort fréquentée. En front de mer, une grande jetée en bois entourée de deux plages de sable fin constitue un agréable lieu de promenade. Au bout du môle, des bateaux de plaisance sont amarrés dans une belle Marina. Des cygnes que nous n’avons pas l’habitude de voir dans des eaux salines, pêchent près de la plage.


La promenade se termine et nous repartons vers un supermarché où nous pourrons faire quelques courses et déjeuner avant de nous rendre au bout de la presqu’île de Hel dans un camping installé dans une pinède jouxtant la ville.

Au nord des « trois villes » – Gdansk, Gdynia, Sopot, la presqu’île de Hel est un curieux banc de sable en forme de croissant de 34 km de long pour 300 m de large à sa base, guerre plus de 500 m sur la plupart de sa longueur et 3 km à son extrémité. Son point culminant s’élevé à 23 m. Si le niveau de la mer devait monter, cette presqu’île serait rapidement inondée.

La presqu’ile de Hel est un endroit tout particulier en Pologne du fait de son paysage et de sa nature. Les plages de sable s’étendant des deux côtes de la presqu’île lui donnent une partie de son cachet.

Hel est un port de pêche dont l’histoire remonte au IXe siècle. Le premier village s’implanta à 2 km au nord-ouest de son emplacement actuel, peu après la création de Gdansk, et profita de sa position stratégique à l’entrée de la baie. Au XIVe siècle, Hel comptait 1 200 habitants et prospérait grâce à la pèche et au commerce. Le long de la rue principale du village, ul Wiejska, une douzaine de maisons de pécheurs, construites à moitié en bois au siècle dernier, ont survécu aux diverses batailles. Le monument le plus ancien est l’église gothique, qui abrite le musée de la pêche. Il présente des collections liées à la pèche et à la construction navale et expose, à l’extérieur, des bateaux de pêche anciens.

Plusieurs bateaux de pêche arrivent au port ainsi que des voiliers venant de Gdańsk. Pas mal de monde dans les rues bordées de boutiques et de petit restaurants sympas. Nous sommes arrivés au point le plus septentrional de notre voyage, demain nous poursuivrons notre voyage en descendant vers l’Ouest de la Pologne.

Durant notre balade dans la ville, un chien en liberté fonce directement sur Ulla et essaye de la mordre. Je lui envoie un coup de pied et il me mord à travers mon jeans. Un touriste polonais arrive à le chasser mais il revient. Un autre le met en fuite et il s’en va heureusement. Je retrousse mon jeans à l’endroit de la morsure et heureusement il n’y a pas de plaie mais mon tibia est fort gonflé et douloureux. En rentrant mes amis me donnent de l’arnica et du gel. Un pack de glace m’aide à décongestionner l’hématome. Il faudra quelques jours pour le faire disparaître.

Solidarnosć, la première brèche – Le musée de la seconde guerre mondiale.

Mercredi 27 septembre 2023.

À notre réveil, la météo nous gratifie d’une purée de pois qui se lèvera heureusement rapidement pour faire place au soleil. Pour notre second jour à Gdańsk, Norbert et Jean-Claude ont les mêmes objectifs que moi, voir le centre européen de la solidarité et le musée de la seconde guerre mondiale. Les dames préfèrent retourner dans la vieille ville et visiter Les Halles et faire quelques boutiques, d’autres se limiteront à Solidarnosć, d’aucuns le musée de l’ambre ou un centre commercial.

Nous partons en tram et puis à pieds, vers l’ancien chantier naval où tout a commencé en août 1980 pour finalement aboutir à la chute du mur de Berlin et la fin du communisme dans le bloc de l’Est.

En 1970, les ouvriers étaient descendus dans la rue pour protester contre les augmentations de prix. Les forces de l’ordre avaient alors tiré dans la foule, tuant 42 personnes et en en blessant 1.000 autres.

Le chantier naval Lénine est un des fleurons de l’économie polonaise. « On était fier d’y travailler, c’était l’élite de la classe ouvrière ». En août 1980, les ouvriers des chantiers navals de Gdańsk entament une grève de protestation contre le licenciement disciplinaire de leur collègue, Anna Walentynowicz, pour son appartenance à une association indépendante des organismes du pouvoir, la privant ainsi de ses droits à la retraite.

Sous la direction de Lech Wałęsa, qui fêtera ses 80 ans demain, et grâce à la pression exercée par le Pape Jean-Paul II, les contestations se concluent, le 31 août 1980, par la signature des accords de Gdańsk, compromis autorisant l’existence de syndicats libres indépendants du Parti Communiste, ouvrant la voie à la création du syndicat Solidarité (NSZZ Solidarność). Durant les années 1980, ce dernier rassemble neuf millions de Polonais, devenant ainsi la principale structure d’opposition (pacifique) contre le régime communiste en place. Ce dernier instaurera plus tard la loi martiale et il fallu attendre dix ans pour que le système communiste s’effondre enfin.

Le centre européen de la solidarité raconte dans le détail toute cette histoire qui a fait de la Pologne un état démocratique. C’est la Pologne qui a initié le mouvement, les autres pays du bloc de l’Est tomberont les uns après les autres. La dislocation de l’URSS était en marche. Le dernier dirigeant du régime communiste, Jaruzelski céda fin 1990 la Présidence de la Pologne a Lech Walęsa. En 2006, il fut inculpé de divers crimes mais pas réellement inquiété vu son état de santé . Il mourut en 2014 à l’hôpital de Varsovie.

Le CES est une institution culturelle fondée en 2005 par le Ministre de la Culture et du Patrimoine national, la ville de Gdańsk, la voïvodie de Poméranie, le syndicat NSZZ Solidarność et la fondation du centre de solidarité, dont les locaux étaient provisoirement situés dans l’ancien bâtiment du chantier naval Lénine de Gdansk. Après quatre ans de construction, le nouveau Centre Européen de la Solidarité a vu le jour près du lieu de la signature des accords de Gdańsk à l’adresse 1, Place de la Solidarité

La visite terminée, nous partons vers le musée de la seconde guerre mondiale. Nous déjeunons rapidement au sous-sol de ce bâtiment ultramoderne dont la plus grosse partie est souterraine, avant de commencer notre visite accompagnée de l’indispensable audio guide en français.

Ce musée est important car il décrit la situation dans le monde entre 1920 et 1939 et ce qui a amené la cataclysme de la seconde guerre mondiale.

En 1919, le traité de Versailles recrée un état polonais qui récupère ses anciens territoires, Dantzig devenant une ville libre. L’Allemagne et la Russie ne l’ont jamais admis et le 1er septembre 1939, la Pologne fut attaquée par ces deux pays sur les fronts Ouest et Est.

Le monde entier prit feu et la guerre ne finira que par les explosions des bombes nucléaires d’Hiroshima et Nagasaki. La conférence de Yalta jeta la Pologne sous le joug de l’URSS dont elle ne se libéra qu’en 1990. Elle aboutit également à l’expulsion de 3,5 millions d’Allemands de la Pologne et de 3 millions de Tchécoslovaquie Nous découvrirons durant notre visite la vie de tous les jours des Polonais avant et pendant la guerre. Les massacres multiples par l’Allemagne et la Russie sont largement énoncés et expliqués.

Outre la situation de l’Europe de l’après-guerre, nous prenons mieux conscience de ce que la Pologne a enduré et souffert non seulement de la guerre mais aussi du communisme. La Pologne est un des pays qui a le plus souffert de la guerre, 6,3 de ses 35,5 millions d’habitants ont péri, 22% de la population totale. Une série de photos d’un photographe de presse américain montre l’état de ruine de quelques villes polonaises au sortir de la guerre. Nous devons rester conscients de notre chance d’être nés et d’avoir vécu dans un monde libre sans avoir souffert de la guerre.

Au sortir du musée, nous retournons à l’aire de camping-car où nous retrouvons nos épouses. Demain nous partons pour la presqu’île de Hel.

Gdańsk (anciennement Danzig), la perle de la Baltique.

Mardi 26 septembre 2023

Ce matin, branle bas de combat à l’aurore pour faire les services dans ce camping qui en est dépourvu. En dehors d’un endroit pour vider les cassettes, il n’y a pas d’aire de service. C’est au seau ou dans un avaloir d’égout qu’il faut vider ses eaux grises et au bidon ou à un rare robinet qu’il faut faire le plein.

Nous voilà repartis en direction de Gdańsk que nous rejoignons dans la matinée. Le parking prévu se révèle être très encombré et le sol en terre parsemé de bosses et de trous. Il est idéalement situé à proximité de la ville et à côté des trams mais on ne se voit pas passer deux nuits dans cet endroit peu engageant. On trouve heureusement pas loin de là, une aire de camping-cars dans l’enceinte de l’université. Nous nous y installons et partons en ville à l’office de tourisme de la ville.

La ville est en travaux à de nombreux endroits, Plusieurs bâtiments musées ne sont pas accessibles car en rénovation profonde. Difficile de faire de belles photos car il y a souvent des échafaudages, des panneaux, des filets etc. dans le champ.

Comme d’autres villes, Gdańsk, ville industrielle anciennement allemande et s’appelant Danzig, a fort souffert de la guerre. 90% du centre ville a été détruit et 60% de la périphérie. En 1945, la population de la ville rattachée à la Pologne, se composait de 8.000 Polonais et 124.000 Allemands qui n’étaient plus les bienvenus et priés d’aller s’installer ailleurs.

Les autorités s’engagèrent dans des travaux de reconstruction à l’identique qui ne commencèrent qu’au début des années 60 et qui ne sont toujours pas terminés aujourd’hui. Après l’expulsion des Allemands, des Polonais d’autres régions et notamment de la Baltique vinrent s’y installer.

Après déjeuner, nous louons les services d’une jeune Cubaine, ancienne joueuse de volley en reconversion, qui nous emmène faire un tour de la ville en voiturette de golf avec audio guide en français. Elle nous raconte l’histoire de l’eau de vie de Danzig. Mes parents possédaient dans leur meuble bar à la maison, une bouteille de cette eau de vie et adolescent, je m’en servais comme boule à neige que je secouais pour regarder les fines particules d’or retomber en brillant de mille feux. Je n’en buvais heureusement pas.

Notre guide nous fait bien rigoler par son humour et son dynamisme. Nous faisons le tour des principaux bâtiments de la ville et visitons l’église Sainte-Brigitte liée à Solidarność. Son autel unique au monde a été construit avec une tonne d’ambre.

Notre tour de la ville terminé, nous nous promenons dans la vieille ville fort fréquentée. Les magasins vendant de l’ambre de la Baltique sont nombreux. En fin d’après-midi, nous rejoignons notre aire de camping-car. Demain, nous visiterons plusieurs musées.

Ascenseurs à bateaux d’Elblag et forteresse teutonique de Malbork.

Lundi 25 septembre 2023.

Il fait froid ce matin à notre réveil. La proximité de la mer et notre position à l’extrême Nord de la Pologne, y sont pour quelque chose. Nous voilà partis pour le canal d’Elblag avec une première étape chez un boulanger proche.

Nous arrivons en milieu de matinée à l’ascenseur à bateaux et commençons notre visite. Creusé en 1847, le canal d’Elblag est aujourd’hui un monument classé de l’art des constructions hydrauliques et une véritable attraction touristique. Au point de vue technique, c’est une voie navigable des plus intéressantes, et ce non seulement de Pologne. Elle possède des équipements techniques uniques au monde toujours en service: plans inclinés, écluses, retenues, portes de sécurité. L’originalité de ce cours d’eau est de surmonter la différence de dénivellation avec un système d’écluses et de rampes. Pour franchir d’importantes différences de niveau des eaux, 5 plans inclinés ont été construits: montés sur des plateformes spéciales, les bateaux y sont tractés à sec sur des voies ferrées, sur un fauteuil roulant spécialement construit qui marchent par la  force d’extraction alimenté par le débit d’eau. Ce système fonctionne depuis plus de 150 ans et est resté inchangé, reliant Elbląg, Iława et Ostróda. 

Nous visitons la machinerie du plan incliné de Jelenie. En discutant avec les opérateurs, nous comprenons que des bateaux franchiront ce dénivelé de 21,99m vers 11H00-11H30. Il fait beau et nous décidons d’attendre pour mieux comprendre le fonctionnement de ce système. Nous ne serons pas déçus.

Vers 11H30, on voit un premier bateau arriver et s’arrimer au premier chariot dans l’eau. Il prévient l’opérateur en frappant du marteau une grosse timbale métallique. L’opérateur fait passer l’eau dans le bief qui fait tourner une roue à aube. Les câbles se tendent et le chariot sort de l’eau pour franchir la pente pendant que le chariot supérieur redescend sur l’autre voie. C’est très ingénieux car seule la force motrice de l’eau est utilisée. Le bateau monte plus vite qu’on ne pouvait l’imaginer. Le bateau est équipé de longerons fixés sur la coque au même niveau que la quille ce qui lui permet de rester bien à plat. Une fois en haut, le chariot s’enfonce dans l’eau et le bateau flotte à nouveau et peut s’éloigner. Deux autres bateaux arrivent et franchissent le plan incliné.

Après déjeuner sur place, nous partons vers Malbork. Nous nous installons au camping avant de visiter le château teutonique proche. Ce dernier a été fortement endommagé en 1945 et a été en grande partie reconstruit. Il est aujourd’hui inscrit sur la liste UNESCO .

Ce lundi, seule la partie extérieure est accessible. On la visite accompagné d’un audio guide français.

Visite fort intéressante parcourue au pas de course car déjà le soir tombe. On a envie de se replonger dans nos cours d’histoire pour relire l’histoire de ces chevaliers teutoniques défaits à la bataille de Grunwald. L’apéro nous attend et on reprend le chemin du camping.

Sur les traces de Copernic vers la mer baltique.

Dimanche 24 septembre 2023

Après une nuit tranquille dans la forêt où le loup n’y est pas, nous continuons notre route vers la mer baltique. Quatre visites étaient prévues sur la feuille de route mais nous allons en oublier deux par manque de temps. Nous partons vers Lidzbark Warminski où vécut Nicolas Copernic qui, secrètement, découvrit et publia que la terre tournait autour du soleil et n’était pas comme, l’église le pensait, le centre de l’univers.

La route est très belle mais se dégrade à l’approche de notre étape. Une série de feux réglant la circulation alternée nous fera perdre beaucoup de temps. Par moment, la route est non revêtue, parsemée de trous qui font tanguer nos véhicules. On arrive enfin à l’heure du café, après quoi nous commençons notre visite.

Une dizaine d’années après leur arrivée sur les terres de Chełmno, les chevaliers Teutoniques commencent la conquête des terres des tribus prusses situées à l’est de la Vistule. Vers 1240, après de féroces combats, ils s’emparent d’une place nommée « Lecbark ». Endroit d’importance stratégique, ils y firent construire un poste avancé doté d’une tour de guet en bois.

Suite à sa politique de contrôle des nouveaux territoires conquis, l’ordre transféra ce village sous l’autorité de l’évêque de Warmie. Rapidement, un nouveau village s’installe à proximité de ce fortin, et en 1308, Eberhard de Nysa, évêque de Warmie, octroie le statut de ville à cette colonie et favorise l’arrivée et l’installation de nouveaux colons venus de Silésie.

Dans la deuxième moitié du 14ème siècle, l’évêque fait débuter les travaux de construction d’un château en briques pour y établir le siège de son évêché.Le château est érigé sur un petit promontoire au confluent de deux rivières, la Symsarna et la Lyna. La construction se fait sur le plan classique d’un quadrilatère comprenant un château et une basse-cour.

La première phase de construction du château se déroule entre 1350 et 1355, sous la direction de l’évêque Jean de Meissen. Ses successeurs poursuivront les travaux.

A la fin du 14ème siècle, le château, qui représente un carré presque parfait de 48m de côté, est pratiquement terminé. Les différentes ailes sont aménagées pour répondre aux besoins du statut du château avec un dortoir, une chapelle, les appartements de l’évêque, une salle capitulaire, un réfectoire, mais aussi des greniers, des caves, une brasserie, des cuisines, une boulangerie, une armurerie, une salle de gardes,…

Trois des angles du château sont surmontés de petites tours carrées. Dans l’angle nord-est, se trouve une grosse tour saillante qui domine l’ensemble. Un mur crénelé recouvert d’un toit faisait la jonction entre ces différents éléments. Des douves imposantes complétaient le système défensif du château.

Parallèlement au développement du château, la cité s’étend également et s’entoure d’imposantes fortifications de plus de 1000 m de longueur qui en font l’un des endroits les mieux fortifiés de Prusse. Ces remparts étaient constitués d’un mur de 5m de haut, de plusieurs tours de guet et de portes fortifiées. Différents travaux de rénovation et d’amélioration ont augmenté la hauteur des murs jusqu’à 7m.

Après de multiples périodes de guerre, le château restera siège de l’évêché de Warmie et chacun de ses occupants le transformera pour arriver au château que nous connaissons actuellement.

Nous trouvons un parking sur un supermarché voisin où nous déjeunons avant de repartir vers Frombork, fortement endommagée pendant la seconde guerre mondiale. Pour éviter d’éventuels chantiers, nous changeons d’itinéraire et allongeons un peu notre parcours. Nous atteignons finalement Frombork sans en avoir rencontré. Nous nous installons sur un grand parking entre la mer et la ville. Tout le monde se précipite pour aller voir la mer baltique. En face sur l’horizon, nous distinguons les côtes de l’enclave russe de Kaliningrad.

Copernic vécut à Frombork et y conduisit ses études depuis sa tour d’observation. La ville est également son lieu de sépulture. Nous partons visiter la ville et sa cathédrale de l’Assomption dont les briques neuves témoignent de sa profonde restauration.

Notre visite terminée, nous retournons à notre parking pour notre traditionnel apéro du soir sur fond de coucher de soleil.

Sur les traces d’Adolf Hitler, dans la tanière du loup.

Samedi 23 septembre 2023.

Ce samedi matin, Jean-Claude vérifie son niveau d’huile après les soucis de la veille et constate que le niveau est au dessus du maximum. Il faudrait une grosse clé allen que personne ne possède pour ouvrir le bouchon de vidange. Il décide d’aller faire la vidange dans la concession proche pendant que nous continuerons notre route.

Nous quittons notre bivouac pour traverser la Mazurie en direction du Nord. Nous suivons une route parallèle à la frontière de la Lituanie avant de suivre celle de l’enclave russe de Kaliningrad. Vers 10H00, nous nous arrêtons pour faire le plein dans une station service qui affiche les prix les plus bas rencontrés jusqu’ici: 5,98 zlotys soir 1,29€/l. Le diesel est assez bon marché en Pologne, le prix maximum que nous avons payé sur autoroute était de 6,44€/l.

On en profite pour prendre le café et nous repartons, le temps est gris et la route encore humide de la pluie tombée avant notre passage. Nous finirons par la rattraper.

En fin de matinée nous arrivons à notre étape Giżycko où nous avons prévu de voir la tour d’observation installée dans un ancien Château d’Eau et qui permet d’avoir une vue panoramique de point de la ville. Pas de chance, la tour n’est accessible que pendant La saison touristique qui s’est terminée le 15 septembre.

Nous en profitons pour faire quelques courses dans le supermarché voisin et pour déjeuner avant de continuer vers notre prochaine étape: le bunker d’Hitler.

Vers 15H00, nous arrivons à Gerlioz, QG d’Hitler pendant la seconde guerre mondiale. Un guide francophone nous propose ses services que nous acceptons. Nous nous installons dans la parking aménagé pour les camping-cars sur le site où nous passerons la nuit.

L’endroit est étonnant et assez inattendu. Adolf Hitler y a passé plus de deux ans, entre 1941 et 1944, terré dans cette tanière pleine de bunkers. Une véritable ville cachée par les arbres. Dans ce lieu à l’époque territoire allemand, il y a plus de quatre-vingts ans, entre 1941 et 1944, vivaient jusqu’à 2 000 personnes. Des officiers, des soldats, des civils… et Adolf Hitler.

Au cœur d’une forêt sombre entourée de lacs et de marécages, dans l’ancienne Prusse-Orientale, cette tanière est située à quelques encablures de la frontière de l’enclave russe de Kaliningrad. Construite dans la plus grande discrétion en 1941, sur plus de deux kilomètres carrés, elle comptait près de 200 bâtiments, une ligne de chemin de fer, un aérodrome. Mais restait invisible vue du ciel.

Hitler y passa sa première nuit en juin 1941 et la quitta le 20 novembre 1944, à l’approche de l’Armée rouge. Alors qu’on le croyait installé à Berlin (Allemagne), il séjourna dans sa tanière plus de 850 jours, soit presque deux ans et demi. Des chemins s’enfoncent dans la forêt, et un peu partout se dressent des bunkers plus gigantesques les uns que les autres. Celui du dictateur, dévoré comme tous les autres par la mousse et dans un état de délabrement avancé, était bien sûr le plus grand et le plus sécurisé. Très abîmés mais encore debout, ses murs s’élèvent sur huit mètres de haut et font six mètres d’épaisseur. Des tiges en béton armé surgissent un peu partout telles des pattes d’araignées. Pas la moindre trace de rouille.

L’armée russe approchant, Hitler quitta le 20 novembre 1944 son QG pour rejoindre Berlin. Les sapeurs allemands détruisirent les plus grands bâtiments. Les Allemands abandonnèrent les ruines non sans y laisser des milliers de mines. Quatre démineurs polonais laissèrent leur vie durant les opérations de nettoyage du site.

Gigantesques, impénétrables, ces bunkers témoignent de l’angoisse maladive de Hitler. « Le Loup savait déjà qu’il faut toujours rester aux aguets, qu’on ne peut pas baisser la garde, que les traîtres sont partout », écrit dans son livre Rosella Postorino, qui raconte avoir beaucoup appris sur la personnalité du dictateur dans le livre « The Mind of Adolf Hitler », écrit par le psychanalyste Walter C. Langer pour les services secrets américains.

Il faudra attendra 2014 et les confidences de l’ancienne goûteuse et unique rescapée Margot Woelk pour confirmer que le Führer était végétarien. Il ne consommait ni viande ni poisson, mais des produits frais en majorité. Selon elle, il ne fumait pas non plus et ne buvait pas d’alcool. 

C’est ici que le 20 juillet 1944, échoua la tentative d’assassinat d’Hitler du nom de code Opération Walkyrie.

Tout au long de la visite, notre guide qui ne manque pas d’humour, nous raconte des anecdotes sur la vie dans la tanière du loup. Monique qu’il a prise pour secrétaire sera chargée de nous lire quelques textes qu’il sort à chaque étape.

La visite terminée, nous achetons du miel à notre guide qui est également apiculteur. Le soir tombant, nous squattons la terrasse d’un bar proche actuellement fermé pour y organiser notre apéro.