Leba ses dunes et ses plages de sable fin.

Vendredi 29 septembre

Nuit tranquille à Hel que nous quittons ce matin par la même route qu’à l’aller. Il n’y en a qu’une sur cette étroite bande de terre.

Ce matin mon tibia est bien bleu à l’endroit de l’impact avec les dents du canidé. J’en veux surtout à son maître qui le laisse courir en liberté sans muselière. Heureusement avec l’arnica, cela ira de mieux en mieux au cours de la journée.

Nous quittons la presqu’île pour aller vers la Poméranie à Leba, station balnéaire très animée en saison, beaucoup moins à cette période. Nous nous installons dans un superbe camping fort bien équipé qui accepte notre carte ACSI, qui nous donne droit à un tarif réduit hors saison. Nous sommes à quelques minutes du centre ville et de la plage en sable fin au bord de la Mer Baltique.

Nos amis partent en excursion dans le parc de Slowinski, marcher dans la dune Lacka qui culmine à 42 mètres. Je ne me vois pas marcher dans le sable fin avec ma jambe encore douloureuse. Nous irons voir le centre ville et la plage proche.

Le centre-ville n’est pas déserte, la plupart des magasins et restaurants sont ouverts et il y a un peu de monde mais ce n’est pas la foule. On en a vite fait le tour et je repars voir la plage. La plage est magnifique, de même que le dunes proches mais la météo n’est pas ensoleillée et vers 16H00, il commence à pleuvoir et ce de plus en plus fort jusqu’à se muer en forte averse en soirée.

En arrivant nous avions vu des bateaux au retour de leur pêche. Cela donnait envie d’en acheter, jusqu’à ce que Martine nous ne dissuade en rappelant que la Mer Baltique est une des plus polluées au monde.

Tout d’abord la mer est quasi fermée et ne communique avec la Mer du Nord que par deux passages. La mer est donc fort sensible aux pollutions. Durant la première et la deuxième guerre mondiale, plusieurs navires de guerre coulèrent avec leurs munitions toxiques.

La mer servit également d’enfouissement de munitions déclassées. L’agriculture intensive et l’industrie prônée par les pays du bloc communiste, ont fortement aggravé cette pollution.

On trouve souvent dans les entrailles des poissons, des quantités de métaux lourds supérieurs à la limite autorisée en métaux lourds. Le nuage de Tchernobyl est également passé par là. Même le saumon d’élevage norvégien est pollué. En conclusion, ne mangez pas de poisson ici.

En fin d’après-midi, une jeune femme polonaise vient vendre des œufs, du miel et surtout des champignons (pleurotes, chanterelles, bolets, cèpes) frais, stérilisés ou séchés. Nous lui en achetons pour nous faire de délicieuses omelettes.

Sopot, le Deauville polonais et la presqu’île de Hel.

Jeudi 28 septembre 2023

Nous quittons Gdańsk pour nous rendre à Sopot une station balnéaire située à une douzaine de kilomètres au nord de la ville.

Sopot est un ancien village de pêcheurs qui doit son véritable essor à un Alsacien Georges Haffner. Il arriva dans la ville libre de Danzig en 1808 en tant que major de le grande armée de Napoléon . Il y était en garnison dans l’armée française dans laquelle il servait comme chirurgien. À Dantzig, il épousa en 1808 Regina Karoline Bruns, veuve de Johann Christoph Böttcher. Depuis 1811, il exerçait également dans la ville comme médecin civil. Il faisait également fonctionner une piscine. Lorsque les troupes françaises se retirèrent de la région en 1814, Haffner resta à Dantzig. Il obtint des autorités prussiennes la licence et le droit exclusif d’établir et d’exploiter une station balnéaire de type thermal à Zoppot . Le terrain le long de la plage, nécessaire à la réalisation du projet, lui fut cédé sur la base d’un bail. Il construit et finança lui-même un hôtel thermal et plusieurs pavillons de bains. Le centre de loisirs et de santé de type thermal qu’il a fondé a déclenché le développement ultérieur de Zoppot en une station thermale célèbre.

Aujourd’hui, c’est une station balnéaire coquette fort fréquentée. En front de mer, une grande jetée en bois entourée de deux plages de sable fin constitue un agréable lieu de promenade. Au bout du môle, des bateaux de plaisance sont amarrés dans une belle Marina. Des cygnes que nous n’avons pas l’habitude de voir dans des eaux salines, pêchent près de la plage.


La promenade se termine et nous repartons vers un supermarché où nous pourrons faire quelques courses et déjeuner avant de nous rendre au bout de la presqu’île de Hel dans un camping installé dans une pinède jouxtant la ville.

Au nord des « trois villes » – Gdansk, Gdynia, Sopot, la presqu’île de Hel est un curieux banc de sable en forme de croissant de 34 km de long pour 300 m de large à sa base, guerre plus de 500 m sur la plupart de sa longueur et 3 km à son extrémité. Son point culminant s’élevé à 23 m. Si le niveau de la mer devait monter, cette presqu’île serait rapidement inondée.

La presqu’ile de Hel est un endroit tout particulier en Pologne du fait de son paysage et de sa nature. Les plages de sable s’étendant des deux côtes de la presqu’île lui donnent une partie de son cachet.

Hel est un port de pêche dont l’histoire remonte au IXe siècle. Le premier village s’implanta à 2 km au nord-ouest de son emplacement actuel, peu après la création de Gdansk, et profita de sa position stratégique à l’entrée de la baie. Au XIVe siècle, Hel comptait 1 200 habitants et prospérait grâce à la pèche et au commerce. Le long de la rue principale du village, ul Wiejska, une douzaine de maisons de pécheurs, construites à moitié en bois au siècle dernier, ont survécu aux diverses batailles. Le monument le plus ancien est l’église gothique, qui abrite le musée de la pêche. Il présente des collections liées à la pèche et à la construction navale et expose, à l’extérieur, des bateaux de pêche anciens.

Plusieurs bateaux de pêche arrivent au port ainsi que des voiliers venant de Gdańsk. Pas mal de monde dans les rues bordées de boutiques et de petit restaurants sympas. Nous sommes arrivés au point le plus septentrional de notre voyage, demain nous poursuivrons notre voyage en descendant vers l’Ouest de la Pologne.

Durant notre balade dans la ville, un chien en liberté fonce directement sur Ulla et essaye de la mordre. Je lui envoie un coup de pied et il me mord à travers mon jeans. Un touriste polonais arrive à le chasser mais il revient. Un autre le met en fuite et il s’en va heureusement. Je retrousse mon jeans à l’endroit de la morsure et heureusement il n’y a pas de plaie mais mon tibia est fort gonflé et douloureux. En rentrant mes amis me donnent de l’arnica et du gel. Un pack de glace m’aide à décongestionner l’hématome. Il faudra quelques jours pour le faire disparaître.