Ferry Potter et la traversée vers la Sardaigne…🛳️

Mardi 2 septembre 2025
Hier soir, nous avons recherché et commandé nos billets pour le ferry de Livourne. Nous devons être à l’embarquement 1 heure avant l’heure de départ (10H00). Livourne n’est heureusement pas loin d’ici.

A 7H15, nous prenons la route et nos GPS nous informent que nous arriverons bien à temps. Pas mal de bouchons plus tard, nous arrivons trop tôt à l’entrée du port où une gentille dame nous informe que notre bateau part d’un terminal situé à 8 km. On retourne donc faire les mêmes bouchons dans l’autre sens et nous arrivons enfin dans les temps au bon endroit. Cela nous apprendra à ne pas tout vérifier.

Embarquement sans histoire, c’est un grand ferry avec beaucoup de ponts, de salles diverses et de cabines. Nous prenons possession d’une cabine spéciale pour passagers avec chien. Tout va bien et nous partons à la découverte du bateau.

La traversée prend 8H30 si tout va bien et nous devrons occuper le temps et Ulla jusqu’à 18H30 avant d’arriver à Olbia.

De balade en café et en déjeuner, le temps passe doucement. Le bateau ne tangue pas malgré les nombreux moutons sur la mer. Sur le pont, si on n’est pas du bon côté, on s’envole. Vers 19H00 nous débarquons enfin, notre bivouac est à 10 minutes, nous passerons une bonne nuit.

Mercredi 3 septembre 2025
Pas mal de vent cette nuit et plein soleil ce matin. Nous allons faire quelques courses au supermarché. Nous avons besoin de pain et d’une bonne réserve de bouteilles d’eau car sur les îles comme celle de Maddalena, il n’y a pas d’eau potable.

Les courses faites, nous recherchons en vain un parking pour visiter la ville. Au bout d’une heure nous abandonnons, c’est complet partout et les seuls parkings possibles sont connus pour leur insécurité. Pas envie d’être cambriolé le premier jour.

Nous partons pour Porto Cervo, une perle de la Costa Smeralda sorte de Saint-Tropez sarde, les routes sont étroites, vallonnées et assez encombrées. Il faudra en tenir compte pour la vitesse moyenne. Nous nous installons dans un parking sur les hauteurs. La plage est à quelques minutes mais le chemin pour y arriver est fort escarpé.

Créée par l’Aga Khan dans les années 1960 pour le tourisme de luxe, la région offre également des sites archéologiques, tels que des vestiges nuragiques, et est à proximité de l’archipel de la Maddalena. Les plages de sable blanc et la mer turquoise sont paradisiaques.

Histoire intéressante que celle de la Sardaigne, elle est complexe et marquée par de nombreuses dominations étrangères. Après avoir été sous contrôle byzantin, puis pisan et génois au Moyen Âge, l’île passe sous domination aragonaise en 1323, puis espagnole. En 1708, pendant la guerre de Succession d’Espagne, elle est conquise par les Autrichiens. Le traité de Londres de 1718 l’attribue finalement au duc de Savoie Victor-Amédée II, qui devient roi de Sardaigne et fonde le royaume de Sardaigne-Piémont.
Ce royaume sarde-piémontais, dirigé par la maison de Savoie, devient progressivement le fer de lance de l’unification italienne au XIXe siècle. Sous Victor-Emmanuel II et avec l’action de Cavour et Garibaldi, le Piémont-Sardaigne mène les guerres d’indépendance contre l’Autriche. En 1861, Victor-Emmanuel II est proclamé roi d’Italie, et le royaume de Sardaigne se transforme en royaume d’Italie unifié.
La Sardaigne devient ainsi italienne non pas par conquête, mais parce que son royaume était devenu le noyau fondateur de l’État italien moderne. L’île conserve aujourd’hui un statut de région autonome à statut spécial au sein de la République italienne depuis 1948.​​​​​​​​​​​​​​​​

La brise rafraîchissante rend la température extérieure supportable mais à l’intérieur de Trankilou on frôle les 36 degrés. Nous allons rechercher l’ombre et l’électricité d’un camping pour brancher la clim.

Piazza dei Miracoli, patrimoine mondial UNESCO 🧐

Lundi 1er septembre 2025
Il paraît que les vacances sont finies en Italie, nous devrions donc avoir moins de monde. Avant de prendre le bateau, nous nous arrêtons à Pise que nos amis n’ont pas encore visité. L’aire de camping-car est compliquée à trouver et parsemée de limitation de hauteur à 3 m voire 2,5 dont il ne faut pas tenir compte. Les 3,25 m de Trankilou passent sans problème.

Il fait toujours aussi chaud et nous prenons la route de la tour qui penche toujours mais se redresse. Il y a beaucoup de monde quand nous y arrivons sur la Piazza Miracoli. On ne voit que des bras en l’air, chacun voulant faire sa photo de cet effet d’optique supportant la tour.

Pise est devenu un marché permanent d’échoppes souvenirs. Il y en a partout, a certains endroits, on ne voit plus les façades des maisons. Au milieu des souvenirs, nous trouvons une terrasse pour y prendre une pression facturée à un prix digne du Qatar. Nous ne traînons pas et rentrons bien gentiment car demain, nous partons tôt vers Livourne où nous prendrons le ferry pour la Sardaigne.

Il fait toujours aussi torride à l’intérieur des camping-cars mais nous nous sommes branchés pour faire fonctionner la clim. Nous dormirons mieux même si on attend de gros orages cette nuit.

Cinque Terre, la foule sous un soleil de plomb 🥵

Dimanche 31 août
Nous nous sommes installés dans une aire située dans le golfe des poètes à La Spezia d’où nous devons prendre un bus pour rejoindre la gare pour prendre le train vers les villages difficilement accessibles en voiture.

Premier problème, la muselière est obligatoire pour les chiens dans les transports en commun. Nous verrons plus tard que la foule est telle que cela aurait été l’enfer de la prendre avec nous. Caro se dévoue une fois de plus en faisant l’impasse sur la visite pour garder Ulla.

Nous trouvons l’arrêt de bus à 10 minutes de marche. Le bus arrive et le chauffeur nous dit que nous devons prendre les billets avec l’application. Le temps de trouver et télécharger l’application, les contrôleurs montent à bord et je leur montre que je suis occupé à acheter les billets. Le paiement ne passe pas, je découvre que c’est parce que je n’ai pas encore confirmé mon adresse mail. Ça ne passe toujours pas et un second contrôleur me surveille au dessus de mon épaule. Il se lasse et descend. Bref, à l’arrivée une demie heure plus tard à la gare, je n’avais toujours pas les billets.

La gare est bondée et on circule difficilement dans cette foule. Pour les billets, il faut passer par des automates. Non sans difficultés, nous prenons nos forfait pour une journée et rejoignons le quai. Les prix fluctuent en fonction de l’affluence et de l’âge des voyageurs. On se dit qu’avec cette foule, nous voyagerons debout mais heureusement avec des wagons à étage, nous trouverons toujours des sièges libres malgré l’affluence.

En 25 minutes, nous arrivons à Monterosso al Mare sous un soleil de plomb. C’est très joli, les plages sont bondées. Les locations transat parasol affichent toutes complet. Le moindre bout de sable est pris d’assaut, tout ça n’est pas très engageant.

La « Statua del Gigante », ou statue du Géant, à Monterosso al Mare représente le dieu romain Neptune. Cette sculpture colossale de 14 mètres de haut, faite de ciment armé et de fer, a été créée en 1910 par le sculpteur Arrigo Minerbi et l’ingénieur Levacher. Elle ornait à l’origine une terrasse de la Villa Pastine. Le Géant a subi des dommages importants lors des bombardements de la Seconde Guerre mondiale, puis a été affaibli par une tempête en 1966. Aujourd’hui, il est partiellement amputé et a perdu ses bras, le trident et une jambe. La statue a été commandée par Giovanni et Juanita Pastine, des habitants de Monterosso ayant fait fortune en Argentine et revenus dans leur ville natale.

Il est près de midi, les restaurants en front de mer sont déjà pris d’assaut et nous préférons nous enfoncer dans le village où nous trouvons une terrasse agréable et ombragée. Nous y déjeunons fort bien.

Nous reprenons le chemin de la gare, il y a toujours autant de monde.

Les trains sont nombreux et nous n’attendrons jamais très longtemps. Notre prochain village est Vernazza.

Les premières évocations de Vernazza remontent à 1080 dans des archives maritimes qui mentionnent le Castrum Vernatio. A l’époque le château était propriété des Obertenghi, une famille noble du village. A cette époque il était urgent de bâtir des fortifications imposantes pour repousser les raids des pirates sarrasins et protéger le port naturel de Vernazza.
Sous la protection de la République de Gênes que Vernazza connait ensuite un développement économique important. Le village était un port militaire et commercial avancé pour la République. En cas d’attaques, Vernazza pouvait donner l’alerte aux différents postes d’observation de la côte de Ligurie jusqu’à Gênes.

Vernazza renaît aujourd’hui grâce à l’activité touristique. Il est le village de la carte postale des Cinque Terre. Le village aux couleurs pastels avec son port abrité et ses bateaux de pêche au mouillage. Située sur le port, la grande place de Vernazza est un lieu absolument magique et intemporel.

Nous nous arrêtons brièvement à Corniglia mais les 365 marches à gravir nous font vite rebrousser chemin. La navette est prise d’assaut et nous n’avons pas le courage de faire la queue sous ce soleil.

Le train nous dépose à Riomaggiore, notre dernière étape. Une bouteille d’eau fraîche nous désaltère brièvement, nous avons toujours soif. Une terrasse s’impose.

Riomaggiore est le premier village des Cinque Terre du côté de La Spezia. Un tunnel sépare la partie principale du village de la gare et de la jetée, le village se divise en 3 parties : la gare (depuis laquelle part la fameuse Via dell’Amore), le vieux village, et la jetée (où arrivent les bateaux et où l’on trouve une petite plage de galets. Cette dernière partie est la plus carte postale.

Complètement déshydraté, nous gravissons un dernier escalier qui nous amène vers notre graal, une pression bien fraîche qui nous désaltère enfin.