Vendredi 7/6/2024
Après une nuit fraîche et tranquille, nous nous réveillons reposés et en forme. Les chiens profitent de leur liberté retrouvée et courent dans tous les sens. On a du plaisir à les voir courir, sauf qu’on se rend compte assez vite qu’elles sont couvertes d’épillets qui peuvent être très dangereux s’ils rentrent dans leurs narines, oreilles, coussinets etc.
Heureusement qu’elles sont noire et chocolat, ce qui nous permet de les trouver facilement et les enlever. Nous leur en ôterons des dizaines. Le lendemain on en trouvera encore. Il est temps de prendre la route vers Constanța, un des ports importants sur la Mer Noire avec Odessa et Sébastopol.
La route se passe bien, nous faisons le plein d’eau et de gasoil et arrivons à notre destination vers midi. Le parking est rare et difficile ce qui nous oblige à nous séparer. Nous déjeunons et puis direction la plage de Mamaia. On y trouve un grand parking face à la mer où nous nous installons. Ancien village de pêcheur grecs et de bergers roumains, Mamaia est devenue le St Trop de la Mer Noire.
Direction la plage en sable fin et la mer qui nous tend les bras. L’eau est chaude, on s’y jetterait bien, ce que fait Ulla avant de se rouler dans le sable. La plage n’est pas trop peuplée mais le week-end arrive et en fin d’après-midi, les gens arrivent à la sortie du boulot.
Nous passons un bon moment sur la plage et à l’apéro. La brise de la côte rend la chaleur supportable. Nous dormirons bien malgré la sono d’un bar proche et de quelques voitures au petit matin.
Samedi 8/6/2024
En route vers le Delta, nous avons prévu plusieurs arrêts sur la route de Murighiol. Il fait beau et nous suivons la route de la côte en bon état.
Une première étape au site archéologique de la cité antique Histria, ancien comptoir fondé par les Grecs en 657 av. JC. Le parking est vide, nous serons les premiers visiteurs. On visite le musée et les ruines, le prix est modeste et l’employée n’accepte que le cash malgré le terminal bancaire allumé devant elle et prétexte un problème pour ne pas donner de tickets. Encore une somme qui n’arrivera pas dans les caisses du musée. La visite est intéressante et Google Traduction nous lit les explications affichées en Roumain. Une employée balaie délicatement le sol et progresse en même temps que nous. Nous serons ainsi surveillés jusqu’à la sortie.
L’étape suivante n’est pas bien loin: Jurilovca, un village de pêcheurs fondés par les Lipovènes. Le port a été récemment rénové comme l’atteste un panneau indiquant un projet de 18,5 millions financé à hauteur de 15 millions par l’Europe. A l’arrivée, un gardien nous guide vers le terminal de paiement histoire de nous faire repayer les aides reçues.
L’Europe justifie les aides dans la cadre du tourisme durable “Jurilovca se trouve au milieu d’un paysage de conte de fées, à proximité de la mer Noire et du delta du Danube, une zone humide unique et un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, connu pour ses paysages époustouflants et sa biodiversité.
Accessibilité : Les autorités locales souhaitent accueillir des visiteurs de tous âges venant de toute l’Europe. Des efforts sont déployés pour garantir que tous les visiteurs puissent y passer des vacances tout aussi agréables. L’office du tourisme local est à la disposition de tous les visiteurs pour trouver des réponses à toutes leurs questions lors de leur séjour dans la région.”
Pour info, Ottignies-Louvain la Neuve a bénéficié de subsides dans le cadre du même programme.
En finale, le terminal de paiement ne fonctionne pas et je serai incapable de payer le parking. Le gardien me dit plusieurs fois “No Camping”, nous pouvons rester une heure sans payer mais pas plus. Une dame roumaine nous aborde en français. Elle habite Constanta et est venue passer la journée en excursion. Son groupe prendra un des bateaux qui va les emmener dans de l’autre côté de la baie où il y a plein de boutiques et d’attractions.
Nous ne resterons même pas une heure, quelques échoppes mais aucun pêcheur qui ne vende sa prise. Nous reprenons la route sans rien acheter.
Le ciel est gris, on va vers la pluie. On aperçoit le delta du Danube et les nombreux postes d’observation proposés aux touristes photographes. Le safari photo semble être la principale activité de la région.
Nous arrivons à l’heure du déjeuner à la citadelle d’Enisala. Nous nous installons pour manger au moment où la pluie se met à tomber. Pas de quoi mouiller un camping-car, elle s’arrêtera bien vite et le ciel repassera au bleu.
La forteresse médiévale est bien conservée et son principal atout c’est la vue panoramique sur le Delta. Nous nous contenterons de cette dernière.
En route vers notre bivouac sauvage au bord du Delta à Murighiol, centre touristique des excursions sur le Danube. Arrivés à l’endroit, nous somme immédiatement conquis par sa beauté. La vue sur le delta est superbe sauf qu’immédiatement une escadrille de taons pénètre dans nos camions. Norbert en tuera 6 avant de pouvoir fermer portes et fenêtres. Chez nous c’est pareil sauf que nous ne les avons pas comptés.
Vous l’aurez compris, le coté bucolique de l’endroit n’a pas résisté plus d’une minute que nous faisions déjà demi-tour direction le camping du Lac dont nous avons lu le plus grand bien. Le propriétaire est charmant et parle français, l’accueil est chaleureux, nous nous installons pour deux nuits. Le raccordement à l’électricité permettra de brancher la climatisation pendant notre croisière sur le delta. Octavian nous convainc de partir le matin à 5H30 pour une expérience inoubliable sur le Delta. Il connaît bien le Delta et partir tôt permet de passer sans bruit près des oiseaux, ce qui est impossible lorsqu’il y a plein de bateaux dans tous les sens. Nous nous coucherons donc tôt: lever à 4H30.