Le cimetière joyeux, c’est la fin du voyage.

Lundi 24/6/2024
Avec la chaleur de la nuit, nous avons du mal à nous endormir. Ce matin, nous démarrons plus tôt car il nous reste de la route à faire après la visite du cimetière joyeux.

Il n’y a personne à cette heure-ci et nous avons tout le temps de regarder ces croix multicolores qui décorent joyeusement les tombes. Derrière l’église de l’Assomption, dans cette petite ville de 5 000 âmes (vivantes) du nord de la Roumanie, se trouve un cimetière unique, connu sous le nom de Cimitirul Vesel – le Cimetière Joyeux. On l’appelle ainsi avec raison Chaque tombe est marquée, non pas d’une pierre austère et froide, mais d’une croix en bois vivante et joliment sculptée, peinte du bleu radieux du ciel et décorée d’un tableau et d’un poème original qui révèlent un petit quelque chose. sur la vie et le caractère de l’habitant éternel de l’intrigue. Certains vers sont terriblement drôles, d’autres sont plus fantaisistes. Certains sont déchirants et racontent des vies tragiquement écourtées par des accidents ou des maladies.   

Morceau choisi:
Ici, je me repose. 
Stefan est mon nom. 
Tant que j’ai vécu, j’ai aimé boire. 
Quand ma femme m’a quitté, 
j’ai bu parce que j’étais triste. 
Ensuite, j’ai bu davantage 
pour me rendre heureux. 
Donc, ce n’était pas le cas. Dommage 
que ma femme m’ait quitté, 
Parce que j’ai dû boire 
avec mes amis. 
J’ai beaucoup bu, 
et maintenant, j’ai encore soif. 
Alors vous qui venez 
à mon lieu de repos, 
Laissez ici un peu de vin.

C’est ici que se termine notre voyage en Roumanie. Sur la route du retour, nous allons encore prendre encore un peu de bon temps si la météo le permet. Après avoir lu pas mal de choses peu enthousiastes sur Bratislava, nous avons préféré suivre le conseil d’un ami et aller plutôt au Lac Balaton. Vers midi, nous passons la frontière hongroise, Des policiers et douaniers nous contrôlent malgré le fait que nous sommes dans l’espace Schengen. Bizarre.

Voilà un film intéressant qui reprend pas mal d’endroits que nous avons visités:

https://www.tv5mondeplus.com/fr/decouverte/voyage-et-evasion/roumanie-le-charme-des-balkans

Le Maramures (Maramourèche), on adore 👍

Dimanche 23/6/2024
Nous nous réveillons après une nuit un peu chahutée par un gros orage, des fortes pluies et un système d’alarme déclenché suite à une tentative d’effraction dans un bâtiment voisin. Après toute cette pluie, le beau temps est revenu et les températures montent déjà annihilant la fraîcheur apportée par l’orage.

Nous commençons notre journée par un petit circuit dans les vallées de Maramures ponctué de visites d’églises en bois souvent classées UNESCO. Nous avons parcouru la vallée de l’Iza, de la Mara et du Cosãu en traversant les villages de Barsana, Rozavlea, Poienile Izei, Botiza, L’Eudora, Desesti, Budesti.

La route est belle au travers de ce conservatoire de la vie paysanne.

Les églises en bois témoignent de la maitrise du bois. Les plus anciennes datent du 17ème siècle et ont résisté aux raids dévastateurs des Tatars ou ont été reconstruites à l’identique après leurs destructions.

Cette région a su garder les traditions, les vallées sont peuplées de petits villages qui sont à eux-seuls un musée ethnographique à ciel ouvert. Les habitations récentes ou anciennes sont souvent habillées d’un magnifique portail en bois ciselé neuf ou d’époque. On peut parler de la civilisation du bois.

Le dimanche, jeunes et anciens portent leurs plus beaux habits traditionnels. Nous les avons croisés tout au long de ce dimanche matin.

A Desesti, nous avons du mal à trouver la bonne église et croirons deux fois l’avoir trouvée alors qu’il n’en était rien. La troisième fut la bonne avec la surprise d’y découvrir un office en plein air suivi par une assemblée en costumes traditionnels.

Après cette belle balade, nous rejoignons Sighetu Marmatiei pour déjeuner et faire quelques courses dans ces supermarchés ouverts le dimanche.

L’après-midi nous visitons le Mémorial des victimes du Communisme et de la Résistance. Tout le monde devrait visiter ce mémorial par devoir de mémoire tout comme Auschwitz.

De 1946 à 1989, deux millions de personnes sont mortes sous la terreur communiste en Europe. Ne l’oublions pas.

À la sortie du musée, il est encore tôt et nous en profitons pour aller jusqu’à Sapanta où nous avons prévu de dormir avant de visiter le cimetière joyeux demain matin. Nous nous installons devant le monastère. Les chiens vont pouvoir galoper dans les bois et nous y serons tranquilles.